Depuis 2017, une communauté grandissante de vloggers filme leurs aventures dans les paysages les plus sauvages des États-Unis. Leur mode de transport ? Le « train-hopping », une pratique qui consiste à grimper sur des trains de marchandise pour voyager.
Ces aventuriers de l’extrême s’appellent des « hobos », que l’on peut traduire par « vagabond » en français. Pendant la Grande Dépression, les « hobos » sautaient sur des trains en marche pour chercher du travail dans les villes. Aujourd’hui, il s’agit de jeunes hommes à la recherche de liberté et de sensations fortes.
La « vocation », plus forte que le risque
Les moyens de transport hors du commun ne manquent pas sur Youtube. Bientôt, les ambulanciers se déplaceront en jet suit pour atteindre plus facilement le sommet des montagnes. Mais les voyages en train peuvent aussi procurer des sensations fortes.
Aux États-Unis, c’est James Stobie, alias « Stobe the Hobo » qui a démocratisé la pratique du « train-hopping ». Mort à 33 ans dans des conditions mystérieuses, ce vlogueur est un modèle pour toute une communauté. Dans ses vidéos, toujours disponibles, il décrit son organisation et filme toutes ses aventures dans des endroits reculés et sauvages des États-Unis.
Depuis, la communauté « hobo » ne cesse de s’agrandir. Elle se regroupe autour de plusieurs forums et d’un subreddit (r/vagabond). Il s’agit principalement de jeunes hommes, mais il existe quelques exceptions comme George Graham, un vlogueur de 65 ans.
Pour lui, sauter à bord des trains n’est pas qu’un sport extrême, c’est une nécessité vitale : « j’imagine que c’est comme être un serial killer, l’envie est plus forte que tout ». Aux États-Unis, ces voyageurs particuliers risquent une lourde amende, voire une peine de prison. Mais cela ne les décourage pas pour autant.
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Une communauté très critiquée
Ces youtubeurs pratiquent le « train-hopping » pour de nombreuses raisons, mais leur amour pour le risque, les territoires inexplorés et la liberté est toujours le même. La plupart mènent une vie en marge : c’est le cas de Dancer, qui a quitté l’université à 20 ans et passe sa vie sur les trains, grâce à sa chaîne Youtube.
Mais ce mode de vie n’est pas toujours compris. Sur Internet, la communauté reçoit de nombreuses critiques. Sous les vidéos des vlogueurs, certains condamnent leur inconscience et leur goût du risque. Les vidéos de « Stobe the Hobo » contribuent à cette mauvaise image : son amour pour la bière était connu, et il en buvait souvent à bord des trains. Les internautes se demandent si cela n’aurait pas joué un rôle dans sa mort brutale.
Pour Dancer, qui souhaite reprendre ses études dans le futur, cette expérience n’est que temporaire. Selon lui, le « train-hopping » lui permet d’être « dans le temps présent » et « d’oublier tous ses problèmes », tout en faisant découvrir des paysages inédits à ses abonnés.
Source : Input