- La très haute autonomie
- Android One
- Du Gorilla Glass 5 partout
- L’écran un peu juste
- Les photos en faible luminosité
Le Mi A3 n’est peut-être pas le meilleur téléphone de l’année, mais il dispose de suffisamment de qualités pour figurer parmi les meilleures affaires du moment. Il remplit son office en matière d’autonomie et de performances, tout en offrant des clichés très satisfaisants en pleine lumière. Seuls les photos en basse luminosité pèchent, et il conviendra d’utiliser systématiquement le flash. A moins de 250 €, difficile d’en demander plus.
En septembre 2017, Xiaomi lançait le Mi A1, un smartphone fonctionnant sous Android One et pourvu d’un Snapdragon 625. En juillet 2018, le même constructeur dévoilait le Mi A2, toujours sous Android One mais équipé cette fois d’un Snapdragon 660. Cette année, le constructeur chinois commercialise le Mi A3, encore sous Android One, mais qui profite cette fois d’une exclusivité mondiale, puisqu’il est pourvu d’un Snapdragon 665, un processeur que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Les nouveautés de ce smartphone ne s’arrêtent pas là, puisque le Mi A3 profite aussi d’un 3e capteur photo à l’arrière, d’une plus grosse batterie et d’un capteur d’empreinte sous l’écran, des fonctionnalités qui manquaient au Mi A2. Ces changements sont-ils réellement pertinents ou l’ancien modèle fait-il toujours l’affaire ? Nous avons testé l’appareil deux semaines durant et vous livrons nos conclusions. Alors, on craque ou pas pour le Mi A3 de Xiaomi ?
1. Oui pour son design agréable
Sans rien révolutionner, Xiaomi continue sur sa lancée instaurée avec les Redmi Note 7 et autres Mi 9 lancés en début d’année. Des coins bien arrondis, un dos classieux, une encoche dédiée au capteur photo en frontal… On commence à en avoir l’habitude, les designers de Xiaomi font du travail propre et sans bavure. Et là où le corps était en aluminium sur le Mi A2, on dispose désormais d’un revêtement en Gorilla Glass 5 à l’avant comme l’arrière. Remarquez que l’appareil est disponible dans 3 coloris, et que nous avons eu pour nos tests l’édition noire.
À l’arrière de l’appareil, on découvre un triple capteur photo, le flash, mais point de zone destinée au capteur d’empreinte digitale. Et c’est normal, puisque celui-ci est maintenant placé sous l’écran. Là encore, c’est plutôt un très bon point, qui évite d’avoir toujours l’appareil en main pour le déverrouiller. Il est possible d’accéder à son contenu lorsqu’il est posé sur une table, donc. À ce sujet, comme sur beaucoup de modèles actuels (il n’y a pas que Xiaomi qui est concerné), on pourra reprocher à l’appareil son protubérant capteur photo arrière. Quand on pose l’appareil à plat, celui-ci en devient bancal, rendant agaçant le fait de taper un message ou de s’adonner à un petit jeu nécessitant beaucoup de frappes sur l’écran. Un détail vite réglé par l’ajout d’une coque de protection, laquelle est, comme de coutume chez Xiaomi, livrée avec le téléphone.
Notez cependant que le smartphone est également plus lourd que le précédent modèle : 166 grammes pour le Mi A2, contre 174 grammes pour le Mi A3. La faute au 3e capteur photo arrière peut-être, mais aussi à une batterie plus puissante sur le nouvel appareil. Et une différence de 8 grammes entre les deux modèles, c’est plutôt négligeable.
Enfin, côté connectique, un bon point est à signaler : contrairement au Mi A2, l’appareil dispose d’une prise Jack pour l’audio, en plus du désormais traditionnel port USB-C. Il semble que la plupart des constructeurs fassent désormais marche arrière, eux qui nous vantaient il y a deux ans les « bienfaits » dus à la disparition du port Jack.
2. Bof pour son écran un peu décevant
Quand on met l’appareil en marche et qu’on le figure, on se dit que Xiaomi n’a pas changé grand-chose quant aux capacités d’affichage de l’appareil. En réalité, l’appareil est un tout petit plus grand que le Mi A2, puisque son écran passe de 5,99″ à 6,088″. Une différence vraiment minime. Le vrai changement se situe ailleurs : le Mi A3 profite d’un écran AMOLED là où le Mi A2 bénéficiait d’une classique dalle LCD. En clair, on jouit de meilleures couleurs et d’un niveau de contraste plus élevé. Par ailleurs, il n’y a pas de rémanence et l’image est plus fluide, notamment dans les jeux vidéo. Ça, c’est pour la partie positive de l’appareil.
En revanche, pas de chance, puisque le Mi A3 perd en définition. Tandis que Mi A2 est d’afficher une image en 1080 x 2160 pixels, il faut ici se contenter d’un « petit » 720 x 1560. On rétrograde donc en passant du Full HD+ au HD+. Lors du lancement en France de l’appareil, Xiaomi nous a assuré que la différence était très peu visible. Et c’est vrai, mais pas dans certains cas : pour toutes les applications Internet, de messagerie, de téléphonie, de streaming musical, il n’y a pas de problème. En revanche dans les jeux et dans les vidéos streamées, on perçoit quand même une légère dégradation face au Mi A2.
L’autre souci vient de l’utilisation de l’appareil en pleine lumière. Même en forçant la luminosité au maximum, comme sur la photo ci-dessous, on ne voit pas grand-chose. Un problème que nous rencontrions il y a encore quelques années, et qui ressurgit avec ce smartphone. Il faudra faire avec, donc, et se protéger du soleil dès que l’on souhaite utiliser l’appareil.
3. Un petit oui pour son processeur, mais un très grand oui pour son autonomie
Comme évoqué plus haut, le processeur du Mi A3 a été mis à jour par rapport à celui du Mi A2. Là où l’on disposait d’un Snapdragon 660 sur le précédent modèle, on profite désormais d’un Snapdragon 665 sur le nouveau. Le Mi A3 est actuellement le seul smartphone à bénéficier d’un tel processeur. Nous avons soumis l’appareil à nos outils habituels que sont 3DMark, PCMark, Antutu et Geekbench. Les différences que nous avons trouvées ne sont pas si flagrantes, et sont même souvent au désavantage du Mi A3. Étrange.
Xiaomi Mi A2 | Xiaomi Mi A3 | |
3DMark Sling Shot Extreme – OpenGL ES 3.1 | 1275 | 1145 |
3DMark Sling Shot Extreme – Vulkan | 1033 | 1057 |
Geekbench Single-Core Score | 1627 | 1521 |
Geekbench Multi-Core Score | 4609 | 5615 |
L’appareil reste néanmoins suffisamment puissant pour toutes les tâches quotidiennes, que ce soit le surf, le streaming de vidéo ou les jeux vidéo (mais pas hyper gourmands). Cependant, l’appareil tire son épingle du jeu d’un autre élément : sa très haute autonomie. On profite ici d’une batterie de 4030 mAh, contre 3010 mAh pour le Mi A2. De quoi augmenter considérablement la durée de vie de l’appareil, au moins en théorie. Un changement qui se constate dans la pratique.
Durant les deux semaines d’utilisation, l’appareil nous a très agréablement surpris en tenant la charge pendant près de 2 jours et demi. Rappelons que nous effectuons nos tests d’autonomie en « situation ». Nous le sollicitons au quotidien en surfant très régulièrement, en passant des appels pendant 1 h/j, en utilisant le GPS sur la même durée, et visionnant un flux streamé pendant 1h/j également, etc. Bref, l’appareil ne chôme pas et les résultats que nous avons obtenus classent le téléphone dans le haut du panier. Seul petit regret : si le téléphone est compatible quick charge 3 et accepte un chargeur de 18W, Xiaomi ne livre qu’un chargeur de 5W. Bon, il faudra penser à le changer (moins d’une quinzaine d’euros sur les sites en ligne).
4. Oui pour la photo en pleine lumière, mais gare aux clichés nocturnes
Sur le Mi A2, on disposait à l’arrière d’un double capteur photo de 12 + 20 MP. Cette fois, on profite d’un triple capteur de 48 + 8 + 2 MP. Notez au passage que le capteur de 48 MP est le même que celui du Xiaomi Mi 9T que nous avons testé récemment.
Le capteur frontal change lui aussi et passe de 20 MP sur le Mi A2 à 32 MP sur le Mi A3. Bref, les prouesses photographiques devraient évoluer favorablement et c’est ce que nous avons voulu tester dans diverses conditions.
L’ensemble des clichés pris en plein jour se révèlent d’excellente facture. Les couleurs sont respectées, même si le contraste est parfois un peu trop prononcé. Rien de réellement gênant, les photos livrées par l’appareil restent pleinement exploitables.
Le mode portrait s’en sort lui aussi assez bien, même si on pourra lui reprocher de flouter un peu trop l’arrière-plan. Le résultat se révèle quand même très correct pour un smartphone à moins de 300 €.
C’est en situation nocturne que l’appareil montre quelques faiblesses. Comme le dévoile la galerie ci-dessous, plus la pénombre est grande, plus le bruit sur la photo est important. Les photos ont toujours été prises avec une source lumineuse : nous n’avons pas poussé le bouchon jusqu’à prendre des clichés dans une obscurité totale. Et l’activation du mode nocturne ne change rien : les photos subissent systématiquement un très fort bruit dès lors que la nuit tombe. En outre, l’appareil a du mal à effectuer la mise au point dans de telles condition. Unique solution dans ce cas : faire appel au flash.
5. Oui pour Android One
Cela reste l’un des points positifs de la gamme « Mi A » de Xiaomi : ce smartphone ne déroge pas à la règle et se voit livré sous Android One. Pas de fioriture, pas de surcouche difficilement exploitable au quotidien, pas d’applications inutiles et qu’on ne peut pas désinstaller. Ici, on a affaire à ce qu’il y a de plus proche d’Android Stock. Le système reste à jour en toute circonstance, notamment en matière de sécurité. Google garantit des updates mensuelles et sécurise l’appareil à l’aide de son système Play Protect.
Rien que pour ça, l’acquisition d’un tel modèle peut se justifier, surtout si vous êtes utilisateur d’Android de longue date et souhaitez retrouver votre environnement habituel.
6. Toujours oui pour son prix
À l’instar du Mi A2 sorti l’an passé, la gamme tarifaire du Mi A3 se révèle particulièrement intéressante. Deux éditions de l’appareil sont commercialisées : l’une s’affiche à 249 € et dispose de 4 Go de RAM et de 64 Go d’espace de stockage. La seconde est vendue 279 € et profite de 4 Go de RAM et de 128 Go de stockage. Notez au passage qu’on trouve l’appareil dans différents coloris : noir, blanc ou bleu subtil.
Au final, l’appareil profite d’un prix très attractif au regard de ses performances, notamment pour son autonomie et la relative puissance de son processeur, même si nous aurions aimé davantage de changements par rapport au Mi A2 à ce sujet. Difficile de trouver mieux ailleurs…