En 2013, Microsoft sortait sa Xbox One pour renouveler sa gamme de consoles vieillissante (la génération précédente, la Xbox 360, datait de 2005). Mais aussi et surtout pour contrer Sony, qui dévoilait de son côté la PS4. Depuis, les différentes consoles ont bien évolué : la PS4 est désormais commercialisée dans une version slim, tandis que la PS4 Pro est capable de diffuser des jeux en 4K. De son côté, le géant de Redmond a donné naissance à une Xbox One S et une Xbox One X. Si votre choix est arrêté et avez définitivement opté pour une console Microsoft, vous hésitez peut-être entre la One S et la One X. Prix, puissance, design et compatibilité : pour vous aider à vous y retrouver, nous vous proposons de faire le point entre les deux modèles.
Xbox One X : on craque ou pas pour la console 4K de Microsoft ?
1 – La puissance à l’état brute : One S – 0 / One X – 1
Si Microsoft a ressenti le besoin de sortir une « Xbox One X », tout juste un an après la One S, c’est surtout pour livrer à la console de nouveaux composants matériels. Ainsi, quand la One S possède un processeur 8 cœurs cadencé à 1,75 GHz, la One X dispose d’un CPU 8 cœurs à 2,3 GHz. Même chose pour la RAM : on trouve d’un côté une One S nantie de 8 Go, alors que la One X en a 12. Mais c’est surtout du côté du GPU que tout se joue, puisque le GPU de la One S profite de 12 unités de calculs à 914 MHz (soit 1,4 téraflops à dispo), tandis que la Xbox One X exploite 40 unités de calcul à 1172 MHz (soit 6 téraflops).
En clair, la One X est bien plus puissante que la One S (et plus puissante également que la PS4 Pro de Sony), et ça se ressent dès les premières secondes d’utilisation : l’interface principale est plus fluide, les menus sont plus réactifs et les temps de chargement moins longs. Mais ce n’est pas tout, car comme nous allons le voir, cette différence de puissance se ressent également dans les jeux.
2 – La 4K et le HDR : One S – 0 / One X – 2
La 4K (ou l’Ultra HD, malgré une différence de taille d’image, les deux termes se valent désormais) est le nouveau cheval de bataille chez les fabricants de téléviseurs. Elle offre une image en 3 840 × 2 160 pixels, et donc une définition quatre fois supérieure à la HD. C’est cette résolution qu’a décidé d’adopter Microsoft pour sa Xbox One X, là où la Xbox One S ne dépasse pas les 1920 x 1080 pixels dans les jeux vidéo. Même combat pour le HDR, cette technologie qui permet d’offrir un meilleur rendu des couleurs et du contraste dans les jeux et les vidéos : la Xbox One X en est équipée, mais pas la One S.
En clair, qu’est-ce que tout cela signifie ? Si vous possédez un téléviseur UHD, vous noterez une légère différence de qualité dans les jeux prenant nativement en charge la 4K. Sans être totalement révolutionnaire, le rendu est légèrement meilleur dans le cas de la One X. En outre, la HDR est un plus non négligeable : le niveau de couleur est accru, les noirs plus noirs, les blancs plus blancs. Enfin, les mouvements sont plus fluides, puisque la One X supporte du 60 images/seconde sans sourciller, même en 4K. Attention néanmoins, car cette qualité améliorée d’image n’est pas toujours flagrante et tout dépend de la volonté de son éditeur à exploiter totalement les possibilités de la console. Méfiez-vous des arguments marketing (à titre d’exemple, citons Assassin’s Creed Origins qui nous a un peu déçus, notamment dans les déplacements du personnage).
En outre, certains jeux pourtant récents resteront définitivement en 1080p, même sur la One X. La bonne nouvelle, et là encore c’est un avantage indéniable, car même en 1080p, les jeux s’affichent avec une fréquence de 60 ips (c’est le cas par exemple d’Ark: Survival Evolved).
[Test] Xbox One S : on craque ou pas pour la nouvelle console de Microsoft ?
3 – La logithèque : One S – 1 / One X – 3
Puisque toute la logithèque de la One S est compatible à 100% avec la One X, et réciproquement, les deux consoles disposent exactement du même nombre de jeux. Néanmoins, la One X profite d’une longue liste de jeux exploitant ses impressionnantes capacités graphiques. À terme, il devrait y en avoir plus de 170, mais tous ne sont pas encore totalement supportés et il faudra attendre quelques mois avant que tout rentre dans l’ordre.
Rappelons enfin que la Xbox One, tous modèles confondus, est désormais compatible avec les jeux de la toute première Xbox (sortie en 2001), et prend également en charge les jeux de la Xbox 360 (sortie en 2005). L’intégralité des logithèques des consoles n’est prise en charge, mais on peut néanmoins retrouver près 450 titres issus des années 2000-2010, ce n’est pas rien. On pourrait penser que la One X améliore le niveau de rendu dans certains jeux, mais il n’en est rien. Regardez la petite vidéo ci-dessous pour vous en convaincre. En somme, au niveau de la logithèque, les deux consoles jouent dans la même cour et obtiennent un point chacune.
4 – Poids, dimensions et design : One S – 2 / One X – 3
Si vous cherchez une console jolie et légère (pour l’emmener facilement chez un ami ou pendant les vacances), la nouvelle génération de Xbox One devrait vous satisfaire. Microsoft a fait d’énormes progrès depuis la première Xbox One sortie en 2013 : les One S et One X sont compactes et intègrent le bloc d’alimentation (encombrant réduit). Voici un petit récapitulatif des différentes éditions :
Xbox One (2013) | Xbox One S (2016) | Xbox One X (2017) | |
---|---|---|---|
Dimensions (en cm) | 33,3 x 27,4 x 7, 9 | 29,8 × 22,9 × 6,35 | 29,99 x 23,97 x 5,99 |
Poids (en kg) | 3,5 | 2,9 | 3,8 |
Néanmoins, les composants internes et le système de refroidissement ayant changé avec la One X, celle-ci est nettement plus lourde que la One S. Pas de quoi nécessiter un monte-charge non plus, mais la différence est notable si vous êtes amené à déplacer la console régulièrement.
Plus anecdotique, la One S est également disponible dans différents coloris : elle est nativement blanche, mais il existe une édition rouge (version Gears of War 4) et une autre aux couleurs de Minecraft. La One X existe quant à elle en version standard et en version Project Scorpio, mais cette dernière ne diffère quasiment pas de l’édition classique de la console.
5 – Capacités de stockage : One S – 3 / One X – 3
La Xbox One S est commercialisée dans trois versions : l’une équipée d’un disque interne de 500 Go, une en 1 To, et une dernière en 2 To. Dans le cas de la One X, on n’a pas le choix : on profite d’un disque de 1 To interne, rien d’autre. Et c’est d’autant plus embêtant qu’on se retrouve très rapidement à l’étroit sur la One X, dès que les jeux en 4K nécessitent entre 50 et 100 Go chacun. Alors bien évidemment, il est possible de connecter un disque externe afin d’accroître la capacité de stockage de la console et d’y stocker ses jeux sans avoir à les réinstaller systématiquement. Mais cela augmente un peu la facture, et ce n’est pas toujours très esthétique.
6 – Le multimédia : One S – 4 / One X – 4
En termes de multimédia, les deux consoles sont logées à la même enseigne : elles peuvent relire tout type de format (pour peu que vous installiez une application comme VLC, en attendant que Kodi ne sorte). Pour la lecture vidéo, elles sont équipées d’un lecteur Blu-Ray 4K. En fait, la One S est bien capable d’afficher une image 4K, mais uniquement quand il s’agit de vidéos, et non de jeux.
7 – Le Prix : One S – 5 / One X – 4
Et c’est là que la One S frappe un grand coup et marque un point. La « petite » console de Microsoft se négocie officiellement entre 200 et 250 euros, tandis que sa « grande » sœur en vaut près de 500. Et en profitant de certaines offres (Black Friday, promotions régulières), on peut aisément trouver la One S dans sa version 500 Go à seulement 150 euros, et la version 1 To à 200 euros accompagnée d’un ou deux jeux.
La One X ne profite pas encore de tels prix cassés : en cherchant bien et en se montrant patient, on peut parfois la dénicher à 400 euros avec une ODR. Mais au final, la Xbox One X se révèle bien plus chère que la Xbox One S, et la situation ne devrait pas évoluer avant un ou deux ans.