Xavier Niel lance Kyutai, la réponse française à OpenAI et ChatGPT

Alors que les entreprise américaines dominent outrageusement le marche de l’IA générative, Xavier Niel contre-attaque. Le patron de Free vient de présenter Kyutai, un laboratoire de recherche dédié à l’intelligence artificielle. 300 millions d’euros ont déjà été mis sur la table.

xavier niel ia Kyutai
© Hectar

Si on le connaît surtout pour Free, Xavier Niel a de nombreuses autres casquettes. Outre ses investissements dans les médias, il a aussi fondé l’école 42 et la Station F. C’est justement au sein de son incubateur de startups qu’il vient de dévoiler en grande pompe son nouveau projet Kyutai, un laboratoire de recherche dédié à l’intelligence artificielle.

Faisant cause commune avec Rodolphe Saadé (CMA-CGM) et Eric Schmidt (ex-patron de Google), Niel veut donner un coup de pied dans la fourmilière de l’IA générative. Et pour cause, celle-ci est outrageusement dominée par les entreprises américaines. Le gâteau se partage entre Microsoft (Copilot, Bing Chat), OpenAI (ChatGPT) et Google (Bard).

Xavier Niel lance son OpenAI à la française

300 millions d’euros ont été injectés dans le capital de Kyutai (100 millions par homme d’affaires). Le laboratoire opte pour un modèle open source sans objectif lucratif, comme OpenAI jadis. Kyutai aura pour mission première d’attirer les talents français avant qu’ils décident de rallier l’étranger. Et aussi d’inciter d’autres mécènes à investir. Si la mayonnaise prend bien, Kyutai pourrait impulser à l’avenir des modèles d’IA compétitifs. Et devenir un acteur majeur du marché qui sait ? C’est en tout cas l’objectif.

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“Je suis ravi d’annoncer le lancement de Kyutai avec Xavier Niel et Eric Schmidt”, s’est félicité Rodolphe Saade sur son compte X. Et de faire une promesse forte : “Les chercheurs et les entrepreneurs disposeront de toutes les ressources dont ils ont besoin pour façonner notre avenir”.

Interrogé par l’AFP à la veille de la présentation, le DG d’Iliad, Thomas Reynaud, avait souligné l’importance de “disposer en Europe d’une IA non soumise à des législations extra-européennes, transparentes, s’appuyant sur l’open source et qui soit mise à disposition des entreprises et citoyens européens”.

Le laboratoire n’en est pour l’instant qu’à ses balbutiements, aucun modèle n’étant en démonstration. Nous suivrons évidemment de près les travaux de Kyutai pour vous mettre au parfum.