Microsoft peine à séduire les utilisateurs de Windows 10 pour les faire basculer vers Windows 11, et ses méthodes s’avèrent de plus en plus contestables, avec des publicités en plein écran qui s’affichent sur certains PC tournant encore sous Windows 10.
Si l’on se souvient de la migration aisée de Windows 8 vers Windows 10, la situation actuelle est bien différente. Un utilisateur de Reddit, Woopinah9, a récemment témoigné du phénomène : il a reçu une publicité en plein écran l’incitant à passer à Windows 11, alors même que sa configuration ne répondait pas aux critères requis. Le message envoyé est on ne peut plus clair : impossible de profiter du nouveau système sans se résoudre à l’achat d’un nouvel ordinateur.
Microsoft peine à convaincre les utilisateurs de Windows 10 de passer à Windows 11
Cette stratégie pose un sérieux problème. La fin du support de Windows 10 est programmée pour le 14 octobre 2025. Alors, certes, Microsoft proposera une extension de support payante pour les particuliers (à un prix encore inconnu) et obligatoire pour les entreprises (61 $ par an). Vient s’ajouter à cela la confusion semée par la configuration matérielle exigée par Windows 11, laissant de nombreux utilisateurs sur le carreau.
De nombreux commentaires sur Reddit pointent du doigt la duplicité de Microsoft. D’un côté, le géant du logiciel encourage le passage à la nouveauté en vantant les mérites de Windows 11. De l’autre, il en exclue une partie de sa base d’utilisateurs en raison d’un parc informatique jugé obsolète.
Cette tactique rappelle fortement celle de l’industrie du PC : on vous abreuve de chiffres ahurissants sur la vitesse des nouveaux modèles face à votre machine vieillissante (trois ou cinq ans à peine). L’objectif est on ne peut plus limpide : vous pousser vers l’achat d’un nouvel appareil.
La mise à niveau vers Windows 11 et l’achat d’un PC IA semblent davantage motivés par des objectifs commerciaux
Le flou persiste également autour des « PC IA » présentés comme la prochaine révolution technologique par Microsoft. On y évoque pêle-clé une clé Copilot, une NPU (unité de traitement neuronal) et le logiciel Copilot lui-même. Pourtant, aucune exigence précise en matière de puissance de calcul n’est clairement définie.
De plus, la plupart des fabricants proposent déjà des GPU puissants capables d’effectuer des tâches liées à l’intelligence artificielle. Doit-on alors les considérer comme des PC IA à part entière ? Microsoft entretient le mystère.
Certes, la transition vers Windows 11 et les PC IA pourrait constituer une avancée technologique majeure. Mais avant de pousser les utilisateurs à abandonner leur Windows 10 parfaitement fonctionnel et investir dans un nouvel appareil, Microsoft doit impérativement regagner leur confiance. Cela passe par une communication claire et transparente.
Il faut expliquer précisément les avantages concrets de ce changement et surtout, définir sans ambiguïté la configuration requise pour profiter de Windows 11. Pour l’instant, le géant du logiciel reste opaque sur ces deux points cruciaux, laissant les utilisateurs dans l’expectative et le doute.