En 2024, Volkswagen ne vendra plus que des voitures électriques dans ce grand pays nordique. Les thermiques seront remisés au placard de l’histoire. Bien évidemment, ce n’est pas la seule vertu écologique qui est à l’œuvre dans cette décision.
Les pays nordiques prennent des décisions radicales pour la transition écologique. Dans la capitale de la Suède, Stockholm, la voiture thermique sera interdite à partir de 2025. Un an avant, Volkswagen arrêtera de vendre des voitures thermiques en Norvège. Seules les voitures électriques de la gamme ID comme la berline Volkswagen ID.7 seront désormais vendues dans le pays à partir de 2024.
« En guise d’adieu aux voitures à carburant fossile, la dernière Golf va être commandée vers la fin de l’année », déclare Ulf Tore Hekneby, patron de Møller, l’importateur local de Volkswagen, dans un communiqué. « Cela marquera à bien des égards la fin d’une époque mais aussi le début d’une nouvelle ère plus importante où l’on fera davantage partie de la solution, pas du problème », estime-t-il.
Pourquoi Volkswagen arrête de vendre des véhicules thermiques en Norvège ?
Si Volkswagen prend une telle décision, ce n’est pas juste pour être vertueux en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Tout d’abord, le constructeur sera de toutes façons obligé légalement de ne vendre plus que des voitures électriques à partir de 2025. En effet, le gouvernement de gauche (Travailliste) de la Norvège a adopté une législation beaucoup plus volontariste en matière de transition écologique que celle de l’Union Européenne qui interdit l’achat de les voitures thermiques à partir de 2035.
Pour Volkswagen, un an de plus ou de moins, la différence n’est pas énorme et permet de réaliser ce joli coup de communication, dont nous nous faisons bien sûr le relai.
Si la Norvège peut se permettre cela, c’est que les conditions sont réunies. La part des voitures électriques y représente 83,4% des nouvelles immatriculations sur les neuf premiers mois de l’année, selon le Conseil d’information sur le trafic routier (OFV) norvégien.
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Paradoxalement, c’est grâce au pétrole que les Norvégiens peuvent se le permettre : le pays est 7e plus gros exportateur d’hydrocarbures au monde. C’est ainsi un pays très riche, avec un puissant état providence qui redistribue largement les richesses tirées du pétrole. Cela permet à la plupart des Norvégiens l’achat d’une voiture électrique.
Il faut néanmoins saluer cette décision. Avec du pétrole à foison, le pays aurait pu continuer dans la voie du thermique pour de longues années avec du carburant à bas prix. Les Norvégiens ont préféré prendre leurs responsabilités et passer au tout électrique. Et c’est tant mieux, puisque l’électricité du pays est générée à 97% à partir de sources renouvelables !
