La Chine prend l’Europe de court avec son industrie automobile qui inonde le continent de voitures électriques. Les ports de Belgique et des Pays-Bas sont maintenant engorgés de modèles électriques abordables : sans mesures de protectionnisme, l’industrie européenne pourrait bien perdre la guerre des prix.
C’est une prédiction qui semble chaque jour un peu plus se réaliser : l’industrie automobile chinoise va écraser l’Europe en matière de voitures électriques. Dans une nouvelle enquête titrée “Les ports de Belgique débordent de voitures électriques chinoises“, Le Monde montre maintenant la réalité de ce constat.
Les ports européens sont encombrés de voitures électriques chinoises
Les journalistes du Monde décrivent des infrastructures portuaires d’Europe du Nord encombrées d’un trop plein de voitures électriques. Voici l’ampleur du phénomène en quelques chiffres dans le port d’Anvers-Bruges :
- Les parkings d’une capacité 130 000 véhicules sont désormais trop petits.
- 3,4 millions de véhicules y ont transité en 2022 et le nombre augmente.
- 600 000 à 1 million de véhicules fabriqués en Chine y débarqueront en 2024.
Des chiffres confirmés par un article de The Financial Times, publié plus tôt dans le mois, qui décrivait également des ports européen engorgés de voitures chinoises. Les administrateurs du port affirment que certains véhicules attendent parfois plus d’un an avant d’être transférés chez les concessionnaires. Ce n’est pourtant que le début, à moins que des mesures de protectionnisme ne soient prises contre l’industrie automobile chinoise.
L’industrie automobile chinoise investit l’électrique tous azimuts
Si l’américain Tesla fait pour l’instant bonne figure, les nuages noirs s’amoncellent autour du producteur star de voitures électriques. La semaine dernière, le conseil d’administration décidait un plan de licenciements massifs, peu avant la publication de résultats financiers moroses.
Pendant ce temps, le chinois BYD l’a dépassé en tant que plus grand vendeur de voitures au monde. L’entreprise a d’ailleurs de grandes ambitions sur notre continent. Alors que la BYD Seagull à 9000 euros sème la panique sur le marché chinois, le constructeur automobile va ouvrir une usine en Hongrie qui lui permettra de se passer des ports encombrés de Belgique et des Pays-Bas.
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Face à cette invasion industrielle, certains pays réagissent avec vigueur. Ce mois-ci, Reuters révélait que le Mexique décidait de s’opposer à l’arrivée de modèles électriques chinois. Incité par son grand voisin américain, persuasif avec sa industrie automobile géante, le gouvernement mexicain n’accordera aucune incitation à l’achat réservées aux autre voitures électriques. Par ailleurs les investissements chinois seront limités.
En France, le bonus écologique prend un tournant similaire, en jouant désormais la préférence nationale. Exit les modèles produits à l’étranger, seuls les marques européenne ont droit à la fameuse subvention qui incite tant de consommateurs à sauter le pas de l’électrique. Toutefois, cette décision pourrait se révéler insuffisante face à des modèles électrique chinois qui se vendent moins chers que les thermiques.
- L’industrie automobile chinoise produit tellement de voitures électrique que les ports européens sont engorgés.
- Le secteur automobile européen doit faire face à cette concurrence de modèles à prix cassés.
- Ce n’est que le début, les marques chinoises comme BYD ont des ambitions encore plus démesurées en Europe.