Le LauncherOne de Virgin Orbit est enfin prêt. Ce week-end, le Boeing 747-400 « Cosmic Girl » l’emportera à 10 000 mètres d’altitude pour qu’il prenne son envol et place un premier satellite en orbite basse.
Depuis la Saturn V d’Apollo 11 ou la Vostok 3K1 de Youri Gagarine, et à de rares exceptions comme le Pegasus, les lanceurs fonctionnent sur le même modèle et conservent les mêmes inconvénients. À partir du sol, on embarque une quantité astronomique de carburant pour alimenter des moteurs-fusées qui doivent développer une puissance colossale pour s’extraire de la gravité terrestre. Pour mettre une charge utile de masse réduite en orbite basse, la méthode n’est peut-être pas la plus efficace. C’est en tout cas le pari de Virgin Orbit qui s’apprête à lancer son premier satellite en orbite basse avec son lanceur léger, le LauncherOne.
Virgin Orbit est enfin prêt à effectuer une première mise en orbite avec le LauncherOne. Par rapport à la majorité des lanceurs, il fait figure de poids plume en mesurant seulement 16 mètres pour un poids total de 25 tonnes qui lui permettent néanmoins de transporter une charge utile allant jusqu’à 500 kg. Mais c’est surtout son mode de fonctionnement qui le distingue des fusées classiques. Le LauncherOne est en effet un lanceur aéroporté. Ce week-end, un Boeing 747-400 baptisé Cosmic Girl décollera du désert de Mojave en Californie pour le hisser jusqu’à environ 10 00 mètres d’altitude. Il sera ensuite largué avant de mettre à feu le moteur de son premier étage.
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Virgin Orbit mise tout sur le marché des cubesats
En cas de succès, le carnet de commandes de Virgin Orbit ne devrait pas tarder à se remplir. L’entreprise compte profiter de l’essor du marché des cubesats, ces petits satellites qui dépassent à peine la taille d’un four à micro-ondes. En choisissant de larguer le LauncherOne à partir d’un avion, la firme peut le faire de pratiquement n’importe où, et pour un coût modéré. Un vol de LauncherOne est estimé à seulement douze millions de dollars contre 62 millions pour une Falcon 9. Avec une capacité maximale de 22 tonnes, SpaceX reste beaucoup moins cher au kilo de charge utile, mais à moins d’embarquer un grand nombre de satellites simultanément, la solution de Virgin Orbit reste la plus avantageuse.
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Source : Virgin Orbit