C’est déjà la cinquième depuis le début du mois d’octobre dont l’une a été la plus grosse depuis 2017. Un phénomène pas vraiment sans conséquences.
Alors que le soleil est à l’apogée de son activité, selon un cycle qui se répète tous les onze ans en moyenne, ce mois d’octobre marque une recrudescence d’éruptions solaires parmi les plus intenses jamais enregistrées.
Une éruption solaire est une éjection de matière ionisée (plasma) qui se produit au niveau de la surface du soleil (de la photosphère vers la chromosphère). Il s’agit d’énergie magnétique (et parfois de rayons gamma). Une fois libérée, celle-ci se dirige alors dans toutes les directions, et notamment vers la Terre.
Les éruptions solaires sont classées en fonction de leur puissance. La classe la plus puissante est la classe X et, depuis le début du mois d’octobre, le soleil a déjà vécu cinq éruptions de cette classe, la plus puissante ayant eu lieu le 3 octobre et étant l’une des plus fortes jamais enregistrée (elle entre dans le TOP 15).
Que doit-on attendre de la dernière éruption en termes d’effets sur la planète ?
L’éruption ayant eu lieu mardi 8 octobre a déjà commencé à toucher doucement la terre mercredi, mais le pic de perturbations aura lieu jeudi 10 et vendredi 11 octobre. Une vidéo de la NASA postée sur X permet d’observer le phénomène tel qu’il a eu lieu mardi.
Le résultat le plus visible au niveau de la Terre, sera sans doute l’apparition d’aurores boréales à des latitudes auxquelles elles n’apparaissent pas habituellement, c’est-à-dire bien plus au sud.
Outre la majestuosité du phénomène d’Aurore Boréale qui fascine les spectateurs de tels événements, celles-ci peuvent causer des perturbations. Rappelons qu’il s’agit d’ondes électromagnétiques, elles peuvent donc avoir un effet perturbateur sur les ondes radio (dont les terriens sont friands pour leurs communications) mais aussi le réseau électrique et les signaux de navigation GPS, sans compter les objets spatiaux artificiels (satellites notamment) et les habitants de l’ISS.
Si cet évènement est moins fort au niveau du soleil que celui du 3 octobre dernier, il aura cependant sans doute plus de conséquences. En effet, l’éjection de plasma au niveau du soleil a eu lieu sur une ligne positionnée exactement dans l’axe Terre/Soleil. Ce qui veut dire que la Terre va recevoir un maximum de rayonnement.
Cela provoquera un orage géomagnétique de grande ampleur (l’un des plus forts en vingt ans). Il est estimé que cet orage pourrait-être de catégorie G4 (G5 étant le maximum possible, comme cela s’était produit en mai dernier). Aucune prédiction exacte n’est possible avant l’impact quasi définitif (environ 30 minutes avant son arrivée sur Terre).