Un dinosaure fraîchement découvert par une équipe de scientifiques a aidé à déterrer une toute nouvelle espèce de titanosaures, appelée Abditosaurus kuehnei. Dans leur rapport, publié dans nature, les scientifiques expliquent pourquoi cette découverte est extrêmement importante.
Un nouveau dinosaure, daté de près de 70,5 millions d’années, vient d’être découvert par une équipe de scientifiques. Dans le rapport de leur recherche, publié dans Nature Ecology & Evolution plus tôt cette année, ils expliquent que cela leur a permis de créer une nouvelle espèce de titanosaures, appelée Abditosaurus kuehnei. Ils détaillent aussi pourquoi cette découverte est extrêmement importante dans leur rapport.
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Pourquoi cette découverte est-elle si importante ?
Mais alors, en quoi est-ce que cette découverte est-elle si cruciale ? Comme le détaille l’étude, ce spécimen est le plus complet de ce groupe déterré jusqu’à présent. C’est aussi la plus grande espèce de titanosaure découverte dans l’île ibéro-armoricaine, zone qui, au Crétacé supérieur, correspondait à une grande partie de la péninsule Ibérique et de la France actuelle (à une époque où l’Europe était un archipel).
La « fiche technique » du titanosaure est impressionnante puisque ses dimensions sont estimées à 17,5 mètres de long, avec une masse corporelle de plus de 14 000 kg, soit le poids de près de quatre éléphants d’Asie. À titre de comparaison, le plus long dinosaure au monde est le Supersaurus, avec ses 39 mètres de la tête à la queue.
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La plupart des titanosaures du Crétacé supérieur d’Europe que nous avons trouvés jusqu’à présent étaient pourtant de petite ou de moyenne taille. Les scientifiques pensent que cela est dû à leur évolution dans des conditions insulaires ; à l’époque du Crétacé supérieur, l’Europe était un vaste archipel, composé de dizaines d’îles.
La découverte originale de ce titanosaure remonte en réalité en 1954, lorsque le paléontologue allemand Walter Kühne avait trouvé les premiers restes. Les fouilles auraient été terminées en 2014, il y a donc 8 ans déjà. Les scientifiques évoquent un véritable défi technique pour récupérer et conserver les ossements, car ils ont dû les envelopper dans de la mousse de polyuréthane.
Source : nature