Au coeur de la Terre, une substance mystérieuse a été découverte

Il y a beaucoup de choses que nous ne connaissons pas encore sur la composition de notre planète, comme l’âge du noyau terrestre, par exemple. Mais cette nouvelle étude pourrait bien bouleverser tout ce que nous pensions savoir sur la composition même du noyau interne de la Terre.

Le noyau terrestre représente 33 % de la masse de notre planète
Le noyau terrestre représente 33 % de la masse de notre planète © iStock

Une nouvelle étude vient une fois de plus chambouler l’idée que l’on se faisait de la composition du noyau de la Terre. Le cœur de notre planète ne serait pas une simple « boule » solide d’alliage de fer compressé, ni un noyau complètement liquide. Non : au lieu de ça, cette nouvelle étude propose que le noyau interne de la Terre soit une sorte de mélange pâteux d’éléments, comprenant du silicium, du carbone, de l’oxygène et de l’hydrogène, tous barbotant autour d’un alliage en fer durci.

Une étude suggère que le noyau interne de la Terre serait un mélange pâteux d’éléments

Cette nouvelle étude, publiée dans la revue nature le 9 février dernier, offre un regard intéressant sur le cœur de notre planète. Au départ, les scientifiques pensaient que le noyau interne de la Terre était composé d’une boule fortement comprimée d’alliage de fer solide… Cependant, les résultats présentés dans cette étude semblent pointer vers quelque chose de différent.

Avant toute chose, les chercheurs expliquent qu’analyser le noyau interne de la Terre avec précision est difficile. Si les observations sismologiques démontrent une structure particulièrement compliquée, les chercheurs ont utilisé des simulations informatiques pour essayer de comprendre de quoi est composé le noyau.

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« En utilisant des simulations de dynamique moléculaire ab initio, nous constatons que l’hydrogène, l’oxygène et le carbone dans le fer hexagonal compact se transforment en un état superionique au sein du noyau, montrant des coefficients de diffusion élevés, comme un liquide », lit-on dans l’article.

Il faut rappeler qu’en 2021, une précédente étude suggérait déjà la même chose. À l’époque, les chercheurs avaient envoyé des ondes sismiques (« cisaillements ») à travers le noyau de notre planète, révélant que le cœur de la Terre n’était pas que fait de fer solide.

Ainsi, les simulations démontrent qu’en plus du fer durci, le noyau serait constitué d’une sorte d’alliage superionique en fusion, qui permettrait à d’autres éléments de « barboter » autour de lui. Le cœur de la Terre comporterait ainsi à la fois des états solides et liquides, le rendant encore plus complexe à comprendre.

Source : nature