Depuis la naissance du web, une bataille fait rage, celle des navigateurs. Chrome, Safari, Firefox et Edge ont annoncé qu’ils allaient travailler ensemble sur les extensions de navigateur afin de normaliser leurs développements.
C’est vendredi que l’annonce choc a eu lieu. Sur un forum de la World Wide Web Consortium, plus connue sous le nom de W3C, les équipes en charge des plus gros navigateurs du marché ont publié une annonce attendue par les développeurs et les utilisateurs depuis bien longtemps.
Chrome, Safari, Firefox et Edge vont enfin travailler de concert pour offrir un noyau commun aux extensions disponibles sur les différents stores. En pratique, il s’agit de simplifier le travail des créateurs qui pourront diffuser leur contenu plus simplement, mais aussi d’améliorer la sécurité de ces extensions qui se baseront sur un standard unique.
Opera en pionnier et Chrome pour transformer l’essai
L’idée d’unifier les extensions n’a rien de nouveau, en 2010, le navigateur Opera a tenté de lancer le mouvement en s’alignant sur le navigateur de Google, mais ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard que l’idée fera son chemin auprès des autres concurrents.
Il y a peu de temps, Google avait décidé de moderniser le système des extensions en adoptant certaines technologies utilisées pour l’affichage des sites web comme le CSS ou le Javascript. Un changement ensuite adopté par Firefox puis Safari. Pour ce qui est d’Edge, la nouvelle version se base sur Chromium ouvrant ainsi le navigateur au catalogue de Chrome. Opera propose de son côté un module rendant les applications du navigateur de Google compatibles.
Les applications sont des éléments essentiels à la personnalisation d’un navigateur. À un tel point que certains anciens addons deviennent des fonctions de base du navigateur comme le mode lecture, le gestionnaire de mot de passe, l’antipub…
Une trêve dans la guerre des navigateurs
L’histoire des navigateurs commence avec Mosaic mais c’est Netscape qui a popularisé ce type de logiciel. En 1995, un an après la sortie de Netscape, Microsoft lance son fameux Internet Explorer et déclenche la grande guerre des navigateurs.
En moins de trois ans, Internet Explorer devient incontournable et va régner en maître totalisant fin 2002 94 % des parts de marché. La révolte a eu lieu en 2012. Entamé quelques années plus tôt par Firefox qui aura su récupérer 20 % des parts de marché, l’avènement du web mobile et la percée de Chrome va mettre le vieillissant IE a genoux.
En moins d’un an, Chrome passe de la troisième à la première position en volant les parts a Microsoft qui tente de sortir en réponse la version 11 sans succès. En 2020, Chrome était utilisé par plus des deux tiers des internautes devant Firefox et Safari.
Il est bon de voir que dans cette guerre acharnée, les concurrents puissent prendre suffisamment de recul pour offrir aux développeurs un cœur commun et permettre aux utilisateurs d’avoir accès à un contenu plus diversifié et sécurisé.
Source : cnet