Une nouvelle enquête vise Tesla après la mort d’un piéton due à la faible visibilité

La vision de l’autopilot des véhicules Tesla semble aussi mauvaise que celle d’un humain dans des cas de faible visibilité. L’absence de radar est-elle un problème ?

Tesla
Image par thepassenger de Pixabay

Si Tesla fait beaucoup la Une en ce moment à cause de l’événement We Robot, de ses robots Optimus, du design de sa nouvelle gamme autonome, ou de son usage d’images issues de Blade Runner 2049, c’est aujourd’hui à nouveau le pilote automatique (autopilot) de ses voitures qui est en ligne de mire.

La conduite autonome de Tesla fait régulièrement parler d’elle, et pas dans le meilleur des sens. Une longue série d’accidents a ainsi déjà eu lieu, pas loin d’un tous les 12 millions de kilomètres. Entre les voitures qui foncent sur des véhicules de police, et celles qui ne savent pas éviter les trains, l’autopilote a fait l’objet de nombreuses enquêtes.

Et pourtant, le système n’a cessé d’évoluer avec le temps, passant des radars originaux à des caméras numériques, mais aussi déployant des mises à jour de sécurité régulières. Ajoutez à cela les mises à jour du système qui parfois se déclenchent à un moment inopportun. À ce rythme-là, elle n’est pas prête d’arriver dans d’autres pays que les USA.

L’autopilot de Tesla inutile en cas de faible visibilité ?

Dans la longue liste des affaires qui pointent du doigt le système de conduite automatique de Tesla, quatre incidents impliquant le mode de conduite automatique par faible visibilité sont récemment venus s’ajouter aux autres, dont un ayant entraîné la mort d’un piéton, hélas pas le premier décès impliquant le système.

Le service de sécurité routière américain (National Highway Traffic Safety Administration) enquête sur des évènements qui se seraient produits lors d’épisodes de brouillard, de présence de poussière (notamment sur les routes traversant des zones désertiques) ou dans des cas de soleil rasant mettant en péril les capteurs des caméras.

Notons que dans chacun de ces cas, il est déjà difficile de conduire par soi-même, alors laisser le volant à un système automatique, que vous devez tout de même surveiller rappelons-le, peut devenir assez dangereux. Tant que le système ne sera pas capable de percevoir les alentours mieux que les humains, cela continuera à poser des problèmes.

Hélas outre le fait que les radars d’origine ont été remplacés par des caméras (comme nous l’avons mentionné plus haut), ce sont les outils de détection ultrasonics qui ont aussi été retirés le tout pour un système fonctionnant uniquement avec des caméras (même pour se garer la Tesla n’a pas de détecteur), appelé Pure Vision. Notons tout de même que la voiture utilise le positionnement satellite afin de vérifier où elle se trouve.

Le système utilise ensuite une intelligence artificielle pour comprendre les images des caméras et les autres indications dont il dispose afin de prendre des décisions, qui sont censés être les bonnes. Dans des cas standard, l’autopilote suit les règles de circulation en vigueur et suit l’itinéraire que vous lui avez donné.

Toutes les données vidéo et autres provenant des véhicules sont récupérés dans un superordinateur et permettent ensuite d’entraîner l’IA de Tesla afin qu’elle s’améliore avec le temps et que l’autopilote devienne de plus en plus efficace.

Le but ultime de Tesla est de produire une IA 100 % efficace qui pourra ensuite conduire ses robotaxis (présentés lors de l’événement We Robot). Cependant, il semble que d’autres constructeurs sont sur le point de proposer une offre identique, mais à un horizon moins lointain (le robotaxi serait sur une sortie en 2026 au plus tôt). Leurs systèmes sont d’ailleurs souvent des systèmes hybrides impliquant non seulement des caméras, mais aussi des capteurs, voire un dispositif Lidar pour plus de sécurité.