Lors de vos soirées dans des bars ou boîtes de nuit, la peur de vous faire droguer ou que quelqu’un ait versé autre chose dans votre verre vous obsède. Les scientifiques vont bientôt vous apporter une solution.
Un scientifique de l’université de Nanjing, en Chine, nommé Shuo Huang, fait partie de l’équipe qui a développé une “langue artificielle” qui est capable de détecter la composition chimique des boissons alcoolisées (à consommer avec modération). Pour l’instant, cette première génération n’est pas encore suffisamment sensible pour déceler des traces de GHB, la drogue du viol, ni des traces de méthanol, pouvant conduire à des pertes de conscience et à des conséquences plus graves.
Une langue artificielle capable de réaliser un test de sécurité sur le contenu de votre verre
Il est pour le moment en mesure de détecter les additifs, les toxines et le goût sucré de la boisson avec seulement quelques gouttes grâce à la technologie des nanopores biologiques. Celle-ci utilise un organisme modifié, tel qu’une bactérie, dont la membrane cellulaire est percée d’un petit trou ou pore de quelques nanomètres de diamètre. En chargeant la membrane d’électricité, de petites molécules de la substance testée peuvent être attirées dans et à travers ce pore. Et ce ne serait pas la première fois qu’une bactérie pourrait rendre service à l’homme… Les scientifiques ont récemment mis en lumière une bactérie capable de “manger” le plastique.
Ce système de “langue artificielle” serait donc beaucoup plus simple que les techniques actuelles d’analyse des boissons alcoolisées qui nécessitent des moyens, des techniciens spécialisés et des outils coûteux.
Mais les recherches continuent et à terme, les scientifiques pourraient mettre au point un kit portable discret facilitant l’usage de ce test de qualité, rassurant les consommateurs et les clients des bars et des boites de nuit. Il suffirait de plonger la tige dans le verre (comme un test de PH de votre piscine) ou de prélever une goutte de liquide contenu dans votre verre et de le déposer sur la bactérie pour en obtenir la composition chimique.