Une étude démontre que les vidéos stupides des réseaux sociaux pourrissent nos cerveaux

On sait tous que les réseaux sociaux développent une forme d’addiction, et comme toute addiction, elle a des effets néfastes. Une étude le démontre : réduction de la matière grise et perte d’attention sont les conséquences d’une dose trop forte de contenus de faible qualité.

3 enfants sur un canapé devant leurs écrans
Crédit : Jessica Lewis – Pexels

Tout le monde est conscient de passer trop de temps devant les écrans, qu’il s’agisse de votre télévision pour regarder vos séries, films et émissions préférés, ou de votre tablette ou votre smartphone, pour scroller à l’infini sur les fils d’actualité des réseaux sociaux, qui vous proposent toujours plus de contenus.

Qui n’a pas déjà dit : “ il faudrait que j’arrête de perdre du temps sur les réseaux”, mais comme pour toute addiction, difficile de se passer de cette dose d’endorphine que procurent toutes ces vidéos si facilement et rapidement accessibles. On parle aussi de “doomscrolling”, le fait que notre cerveau recherche sans cesse de la nouveauté, en particulier des informations dangereuses, spectaculaires, alarmantes. De plus, tout le monde est d’accord pour affirmer que certaines vidéos n’ont absolument aucun intérêt intellectuel. 

Détérioration physique du cerveau à cause d’une consommation excessive de contenus de faible qualité

Et c’est là qu’une nouvelle étude vient apporter, une nouvelle fois, des arguments aux médecins et spécialistes qui préconisent d’interdire les écrans aux plus jeunes et souhaitent leur interdire plus particulièrement les réseaux sociaux. Et là, il ne s’agit pas de problèmes de contenus ou de harcèlement, il est question ici de détérioration physique du cerveau à cause d’une consommation excessive de contenus de faible qualité. Une nouvelle expression a d’ailleurs été trouvée pour désigner ce nouveau phénomène : le “brain rot”. 

Des recherches menées par des institutions prestigieuses telles que la Harvard Medical School, l’Université d’Oxford et le King’s College de Londres révèlent que la consommation de médias sociaux peut réduire la matière grise, raccourcir la durée d’attention, affaiblir la mémoire et déformer les fonctions cognitives de base. 

L’un des co-auteurs de l’étude, le professeur Moshel, explique que des fonctions telles que le “scrolling infini”, conçues pour maintenir les utilisateurs rivés à leur écran, peuvent piéger les gens – en particulier les jeunes – dans un cycle de consommation de contenu pendant des heures. Et les notifications n’aident pas à décrocher, vous incitant à passer d’un réseau social à un autre pour continuer à ingurgiter toujours plus de contenus. Votre cerveau est tellement surstimulé et en constante adaptation de décryptage sur ce que vous regardez qu’il n’arrive plus à décrocher et à se concentrer sur autre chose.

Ainsi, grâce à cette étude qui passe en revue 27 études de neuro-imagerie, on apprend que l’utilisation excessive d’internet est liée à une diminution de la matière grise dans les régions préfrontales du cerveau, responsables de la résolution des problèmes, de la régulation des émotions, de la mémoire et du contrôle des impulsions. Conséquences neuroanatomiques néfastes que les scientifiques retrouvent aussi dans d’autres addictions comme l’alcool ou les méthamphétamines.

Au lieu de passer son temps à scroller sur ces contenus sans intérêt, pourquoi ne pas tenter les jeux vidéo en monde ouvert, une nouvelle étude a démontré que ce type de jeux vidéo pouvait avoir un effet positif sur la santé mentale, ou alors, diminuer les réseaux sociaux ou regarder des contenus de meilleure qualité pourrait être votre bonne résolution de l’année 2025 !