Le YouTubeur Dan Allen a reconnu être derrière un compte Twitter anonyme distillant des révélations sur les jeux vidéo à venir. Des leaks qu’il regrette désormais.
Dans le secteur de la tech, les fuites sont monnaie courante. Tant au niveau du matériel que des jeux vidéo à venir. Réputés pour leur fiabilité, certains leakers sont d’ailleurs relayés abondamment dans les médias. De quoi faire naître des vocations… YouTubeur fort de 189 000 abonnés, Dan Allen propose un contenu axé sur les jeux vidéo avec notamment des tutoriels, des solutions, des let’s play et des interviews.
Mais il avait également une seconde vie secrète. Il vient ainsi de pondre une vidéo d’excuse où il reconnaît être derrière le compte Twitter de fuites The Real Insider. “J’en ai honte. C’était pathétique et tout simplement malhonnête”, reconnaît-il. “Beaucoup d’entre vous me tendent la main et disent : ‘Pourquoi tu as fait ça ?’ Pour être honnête, c’est pour l’influence, le buzz, c’est être accro au frisson de milliers de personnes qui attendent ce que vous allez dire.”
Des fuites pour le buzz
En sa qualité de vidéaste gaming, Allen collabore avec les éditeurs de jeux et accède à des informations exclusives avant l’heure. Informations protégées par des accords de non-divulgation. Mais dans sa quête de buzz, le vidéaste n’a pas hésité à les briser pour faire des révélations sur son compte Twitter anonyme. Il a notamment révélé dernièrement la grande présentation des nouveaux Assassin’s Creed d’Ubisoft.
Pour autant, il assure que bon nombre de ses fuites (comme celles impliquant Silent Hill et Metal Gear Solid) n’avaient pas violé les NDA puisqu’il s’agissait simplement de raisonnements logiques. “La moitié des messages étaient des suppositions éclairées. Par exemple, j’ai mis une photo de Kratos juste avant le [Sony] State of Play. C’était une supposition éclairée puisque [le doubleur de Kratos] Christopher Judge avait retweeté le State of Play”.
Les éditeurs risquent de serrer la vis
Reste désormais à savoir si le YouTubeur sera poursuivi en justice par les éditeurs concernés. Le contexte ne joue en tout cas pas en sa faveur. La fuite de GTA 6 est sur toutes les lèvres et les leaks se multiplient de plus en plus. De quoi tendre sensiblement studios et éditeurs qui pourraient se tourner plus rapidement vers les tribunaux en guise de moyen de dissuasion. Ils pourraient en outre fermer les vannes pour les créateurs de contenu et les journalistes soucieux d’obtenir des informations en amont des sorties.
“En faisant cela, vous blessez l’ensemble de la communauté des créateurs de jeux. Les entreprises seront désormais encore plus strictes avec des choses comme les NDA et les réunions ‘à huis clos'”, fustige ainsi un internaute dans l’espace commentaires.