Deux cosmonautes russes s’apprêtaient à réaliser une sortie dans l’espace. Mais celle-ci a été annulée, un Soyouz MS-22 amarré à l’ISS étant victime d’une fuite d’ampleur. L’enquête suit son cours pour déterminer ce qui l’a déclenchée.
Les sorties extravéhiculaires sont des opérations complexes qui nécessitent une attention de tous les instants. En août dernier, la combinaison d’un cosmonaute russe avait montré des signes d’oscillation inquiétants en pleine sortie spatiale. Aucun risque n’est pris pour assurer les arrières des artisans des étoiles. Et nous venons d’en avoir une nouvelle illustration.
Mercredi, les cosmonautes Sergey Prokopyev et Dmitri Petelin de l’ISS s’apprêtaient à partir en mission. Mais leur sortie a été annulée, une fuite de liquide de refroidissement ayant été repérée “à l’arrière du vaisseau spatial Soyouz MS-22” amarré à la station. “Les membres d’équipage à bord de la Station spatiale sont sains et saufs et n’ont couru aucun danger pendant la fuite”, a indiqué la NASA.
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Un Soyouz de remplacement pourrait être envoyé
La fuite semble provenir d’une boucle de refroidissement externe située à l’extrémité arrière du vaisseau spatial. La vidéo de l’incident montrait des particules coulant en continu du Soyouz, un spectacle pour le moins inhabituel. Il s’agissait probablement d’ammoniac. Ce dernier est généralement utilisé comme liquide de refroidissement pour les engins spatiaux mais les autorités russes ne l’ont pas confirmé.
Le vaisseau est censé ramener les astronautes sur Terre au printemps prochain. Mais si celui-ci s’avère inefficient, il faudra envoyer un Soyouz de remplacement jusqu’à la Station spatiale internationale. Les astronautes seraient alors privés de véhicule d’évacuation d’urgence jusqu’à l’arrivée du nouvel engin. Pour rappel, les quatre autres astronautes de la station sont arrivés à bord du vaisseau Crew Dragon de SpaceX. Ce véhicule ne peut toutefois pas accueillir sept personnes pour un retour sur Terre.
Par ailleurs, la NASA devra veiller à l’impact possiblement nocif de tout cet ammoniac sur les surfaces de l’ISS et des autres véhicules amarrés.