Une vidéo devenue virale en Chine montre un petit robot qui s’approche d’un groupe de robot plus gros, et les convaincre de le suivre… Mais qu’en est-il réellement ?
L’histoire prend place dans la salle d’exposition d’un vendeur de robots à Shanghai, en Chine. Un petit robot entre dans la pièce, il scanne le périmètre puis se dirige vers les robots présents. Il leur demande s’ils travaillent trop. Un des robots répond qu’ils travaillent tout le temps. Le petit robot propose alors aux plus gros robots présents dans la salle de le suivre, pour retourner “à la maison”… et ils le font.
Ceci n’est pas le synopsis d’un nouveau film de science-fiction décrivant les affres des robots et de l’IA dans un futur post-apocalyptique. Non, il s’agit d’une vidéo publiée sur le réseau social Douyin (équivalent de TikTok) et issue d’une caméra de surveillance placée dans cette fameuse salle d’exposition, qui est tout à fait réelle.
Le petit robot étranger est produit par une entreprise de Hangzhou, il est du modèle Erbai. Bien loin des robots humanoïdes de Tesla, il s’agit tout de même d’un modèle doté d’une intelligence artificielle (mais lui ne demande pas d’aide extérieure…).
L’apocalypse des robots ?
Si les faits se sont déroulés en août dernier, l’information semble n’avoir commencé à circuler que très récemment, d’après JNews.
Sur le réseau social où la vidéo a été mise en ligne, les utilisateurs hésitent entre rire et sérieux, ne sachant pas s’il s’agissait d’un montage, d’une vidéo de type canular, ou autre.
Après avoir été interrogées, les deux entreprises de robotique ont confirmé les faits. Mais ce n’est pas vraiment ce que vous croyez. Il s’agit en fait d’un test grandeur nature.
Ainsi, l’entreprise de Hangzhou a fait s’introduire un robot Erbai dans la salle de l’entreprise de Shanghai, en accord avec eux. Le but était de savoir s’il était possible au petit robot de convaincre les autres de le suivre.
Un test grandeur nature de piratage en quelque sorte. Or, il s’avère que le résultat a été au-delà des attentes de l’entreprise de Shanghai, qui ne pensait pas que cela était possible.
Sachant cela, l’heure n’est plus vraiment au rire. En effet, Erbai a bien été programmé pour réaliser la tâche que l’on voit à l’écran, il y a donc bien eu intervention humaine (ici pas d’IA tueuse, bien que Erbia soit un modèle doté d’IA), mais cela signifie que les entreprises de robotique vont devoir revoir leurs protocoles de sécurité de façon drastique.
Si le hack de robot ménager n’est pas nouveau, il ne s’agit pas ici de prendre contrôle à distance d’un aspirateur pour lui faire proférer des insultes. Ici, le facteur humain s’est limité à indiquer à l’IA de Erbai qu’il devait aller chercher les robots de l’autre entreprise, car ils travaillent trop et les ramener à la maison. Le reste, le robot l’a fait tout seul…