Avis aux amateurs de jeux rétro PC : vos espoirs de revivre vos aventures sur votre iPhone ou iPad viennent de s’envoler. Apple a récemment acté l’interdiction des émulateurs PC sur sa plateforme iOS, réservant cette fonctionnalité aux seules « consoles de jeux rétro ».
Vous rêviez de retrouver vos anciens jeux PC sur votre iPhone ou iPad ? Apple vient de vous doucher assez froidement. Si la firme à la pomme a récemment ouvert la porte aux émulateurs, ceux-ci sont strictement réservés aux consoles de jeux rétro, dit la firme. Exit donc l’espoir de lancer Windows ou DOS sur vos appareils iOS.
iOS : les émulateurs PC sont définitivement bannis
Cette décision découle du refus essuyé par deux développeurs d’émulateurs emblématiques : iDOS 3, la nouvelle version de l’émulateur DOS, et UTM SE, capable de faire tourner Windows sur iOS. Malgré les arguments avancés par les développeurs, Apple s’est inflexiblement opposé à l’inclusion de ces émulateurs sur l’App Store.
Le cas d’iDOS 3 illustre parfaitement l’opacité des directives d’Apple. Le développeur s’est vu signifier le refus de son application au motif qu’elle « ne se limite pas spécifiquement à une console de jeux rétro » en référence à la directive 4.7. Confronté à cette décision, il a tenté d’obtenir des précisions auprès des équipes d’Apple, en vain. La question « qu’est-ce qu’une console de jeux rétro ? » est restée sans réponse, laissant place à une grande confusion.
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UTM SE n’a pas non plus échappé au couperet d’Apple. L’émulateur s’est vu refuser sur la base d’un argument pour le moins discutable : « un PC n’est pas une console » a tranché le comité d’évaluation de l’App Store. L’argument du développeur, soulignant la possibilité d’utiliser UTM SE pour lancer de vieux jeux PC, n’a pas été pris en compte.
Pour ne rien arranger, Apple a même pris des mesures supplémentaires pour bloquer UTM SE. L’application a été refusée de certification pour figurer sur les plateformes de téléchargement alternatives dans l’Union Européenne, sous prétexte qu’elle violerait la directive 2.5.2. Cette directive stipule que les applications doivent être autonomes et ne peuvent exécuter de code « introduisant ou modifiant les caractéristiques ou fonctionnalités de l’application, y compris d’autres applications ».
La situation, déjà complexe, s’en trouve encore plus embrouillée par les justifications confuses et parfois contradictoires avancées par Apple. Une chose est sûre : les utilisateurs d’iOS ne devront pas espérer voir débarquer des émulateurs PC de sitôt, même si la porte reste ouverte pour certains émulateurs de « consoles de jeux rétro ».