Un membre de la mafia italienne trahi par une vidéo YouTube

Alors qu’il avait posté une vidéo de recette de cuisine sur YouTube, un mafieux italien en fuite a été reconnu. Il avait pourtant pris soin de cacher son visage, mais l’un de ses tatouages l’a trahi.

Marc Feren Claude Biart, 53 ans, est un membre de la mafia italienne ‘Ndrangheta. Considérée comme la mafia la plus puissante après avoir pris la place de Cosa Nostra, elle exerce un important contrôle sur le trafic de cocaïne en Europe et elle s’est implantée sur l’ensemble des continents.

Image 1 : Un membre de la mafia italienne trahi par une vidéo YouTube
Crédit : pixabay

Biart avait pris la fuite en 2014 suite à un mandat d’arrêt émis par les Pays-Bas pour trafic de drogue. Il s’était réfugié outre-Atlantique, en République Dominicaine où même la communauté italienne présente sur place le voyait comme un étranger. Une couverture à priori parfaite jusqu’à une petite erreur sur YouTube qui a conduit à son arrestation.

YouTube, le meilleur indic’ ?

Pour passer le temps, le fugitif publiait des vidéos sur le thème de la cuisine italienne. Prenant soin de ne pas montrer son visage, Biart a commis une toute petite erreur, laissant apparent l’un de ses tatouages distinctifs dans la vidéo. C’est par ce moyen, déclare la police italienne, qu’ils ont pu remonter jusqu’à sa localisation et mener à bien son arrestation.

Si la plateforme de diffusion est souvent utilisée pour montrer le travail de la police, dénoncer des violences policières, elle peut également servir de témoin aux enquêtes policières. En décembre 2007, un motard est filmé en plein rodéo par des amis. Dénoncé par un appel anonyme, le tribunal l’a condamné à une amende de 100 euros et un an de prison avec sursis après un sermon de la présidente. Et les affaires de ce genre sont nombreuses. Des conducteurs imprudents se font dénoncer ou ne masquent pas bien leur identité et font ensuite l’objet de poursuite.

Les réseaux sociaux comme moyen d’enquête

Il existe partout dans le monde des unités de police spécialisées dans l’utilisation d’internet pour les enquêtes. En France, cette unité s’appelle cellule Pharos, du même nom que la plateforme permettant de signaler les contenus et comportements illicites.

Les cellules de ce genre ont participé à la résolution de nombreuses affaires criminelles. Des voleurs de bijoux en Floride, un violeur qui poste des photos en ligne avant de les retirer, un assassin qui se dénonce par Facebook ou un étudiant qui prend un selfie avec le corps d’un camarade de classe qu’il vient d’abattre. Ces affaires ont toutes en commun l’utilisation de réseaux sociaux dans la résolution de l’enquête.

Aux États-Unis, Facebook est même utilisé pour la reconnaissance faciale. Il sert également à l’infiltration de réseaux criminels par le biais de faux profils. Toujours concernant les États-Unis, il faut savoir que pour rentrer sur leur territoire, vous devez remplir un questionnaire dans lequel on vous demande de fournir les liens de tous vos réseaux sociaux ou une attestation sur l’honneur que vous n’êtes pas sur la plateforme.

Attention donc à ce que vous postez donc sur internet et vos paramètres de confidentialité, même si vous n’avez rien à vous reprocher. Les différents réseaux peuvent trahir vos habitudes et des informations qui devraient rester dans la sphère personnelle et donner l’opportunité à des personnes mal intentionnées des moyens de vous nuire.

Source : theguardian