Un logiciel repère des irrégularités dans son télétravail, elle doit rembourser son ancien employeur

Une canadienne doit désormais rembourser une énorme somme à son ex-employeur. Le logiciel de suivi de télétravail de l’entreprise a repéré que la femme n’a pas respecté son contrat et a été payée pour du travail non-effectué.

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© Unsplash/ Microsoft 365

Nos habitudes ont énormément changé depuis la pandémie. Notamment au niveau de l’économie mondiale avec l’adoption du télétravail pour beaucoup d’entreprises. Certaines passent donc par des logiciels pour compter le temps de travail des employés chez eux. L’affaire du jour est en lien avec cette pratique puisqu’une canadienne, Karlee Besse, est condamnée à rembourser son ancien employeur. La raison ? Elle a enregistré plus de 50 heures enregistrés dans le logiciel de la société qui « ne semblaient pas avoir été consacrées à des tâches liées au travail ».

Des anomalies selon le logiciel TimeCamp

Karlee Besse était en télétravail en tant que comptable en Colombie-Britannique. La Canadienne a d’abord affirmé avoir été licenciée sans motif l’an dernier en demandant l’équivalent de 3700 dollars de compensation. Une somme pour couvrir les salaires impayés et les indemnités de licenciement. Mais l’entreprise en question, Reach CPA, estime que son ex-employée  « ne semblaient pas avoir été consacrées à des tâches liées au travail ».

Reach CPA déclare que le logiciel de suivi des employés, appelé TimeCamp, a constaté que les dossiers qui lui étaient confiés dépassaient le budget et étaient en retard. Pour résumer, le logiciel suit la durée d’ouverture d’un document mais aussi son utilisation pour enregistrer le temps consacré par l’employé.

L’entreprise déclare qu’une analyse a « identifié des irrégularités entre ses feuilles de temps et les journaux d’utilisation du logiciel ». Reach CPA a démontré que TimeCamp sait faire la distinction entre le temps de travail et les activités de divertissement comme le streaming ou le gaming !

Pour sa défense, Karlee Besse explique avoir imprimé des documents pour travailler sans le dire à son ex-employeur car elle « savait qu’ils ne voudraient pas l’entendre » et qu’elle craignait les conséquences. Reach CPA contre-attaque en indiquant que TimeCamp suit les impressions et que le temps de travail papier peut être saisi dans le logiciel, ce qui n’a jamais été fait.

Condamnée à indemniser son ex-employeur

Face à ces anomalies, Karlee Besse admet qu’elle a « attribué du temps à des fichiers que je n’avais pas touchés et qui n’étaient pas corrects ou appropriés d’une quelconque manière, j’en suis vraiment désolé ».

La justice a donc rejeté sa plainte pour licenciement abusif et lui demande de payer environ 2460 dollars canadiens en salaires restitués (en plus d’une avance perçue par son ex-employeur).