Un astéroïde a frôlé la Terre de très près… en toute discrétion

Le météore de la taille d’un gros réfrigérateur a frôlé l’Antarctique à seulement 3 000 km de la Terre. Aucun astronome ne l’avait vu venir.

Image 1 : Un astéroïde a frôlé la Terre de très près… en toute discrétion

Ce n’est que quelques heures après son passage que les astronomes se sont rendu compte que 2021 UA1, un astéroïde de 2 mètres de large, a frôlé la Terre de très près voici quelques jours. Il a frôlé notre Pôle Sud à moins de 3 000 kilomètres de distance, soit beaucoup plus près que certains satellites artificiels, avant d’être recatapulté ailleurs par la gravité terrestre.

Le petit astéroïde est le troisième à être passé le plus près de nous sans heurter la Terre

Cet événement arrive moins de quinze jours après qu’un autre météore beaucoup plus gros, d’une taille approchant les 300 mètres (soit celle de la Tour Eiffel), soit passé lui aussi tout près de la Terre. Cette fois, la distance était si faible, à peine 3 000 kilomètres de la Terre, que 2021 UA1 a été catalogué comme « le troisième astéroïde à être passé le plus près de la planète sans la heurter ». Ce classement a été établi parmi tous les astéroïdes étudiés par les astronomes, qui viennent « croiser » la Terre en approchant parfois de très près la planète bleue, d’où leur nom de « géocroiseurs ». On peut découvrir sur le tweet ci-dessous à quel point 2021 UA1 est passé très près de nous.

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C’est la petite taille de cet astéroïde imprévu et peu lumineux, conjugué au fait qu’il s’est approché en plein jour, depuis la direction du Soleil, qui l’a rendu inaperçu aux yeux des astronomes. Bonne nouvelle toutefois : s’il avait heurté la Terre, il se serait consumé « en majeure partie » dans l’atmosphère avant de s’écraser au sol. En effet, selon la Nasa, un géocroiseur n’est considéré dangereux que si sa taille est supérieure à 140 mètres de large.

La Nasa va lancer deux programmes majeurs pour dévier des astéroïdes et détecter les plus sournois

À ce jour, la NASA a identifié environ 27 000 géocroiseurs. Le tiers d’entre eux environ (9 800 précisément) mesure au moins 140 mètres, et 890 a une taille supérieure à 1 km de diamètre. Même si on est loin de la comète géante de 100 kilomètres de diamètre qui devrait frôler Saturne dans quelques années, ce diamètre relativement modeste a de quoi causer de très gros dégâts. Le Center for Near-Earth Object Studies (CNEOS) de la Nasa est chargé grâce à son réseau d’observatoires partenaires partout dans le monde de surveiller tous ces corps en vadrouille dans notre système solaire.

Mais l’agence spatiale américaine va plus loin que la simple observation, puisqu’elle travaille également sur des technologies défensives pour dévier les plus gros géocroiseurs. Fin novembre sera ainsi lancée la mission DART, qui a pour objectif de dévier l’astéroïde Didymos en le frappant avec une sonde télécommandée projetée à grande vitesse. Une autre mission de la Nasa, NEO Surveyor, se base sur un télescope spatial infrarouge pour augmenter la portée de surveillance des géocroiseurs « sournois » (comme le fut 2021 UA1), qui s’approchent du côté du Soleil, ce qui les rend pratiquement invisibles depuis la Terre. D’après les derniers relevés, aucun de ces 27 000 géocroiseurs recensés « ne s’approchera à moins d’un million de kilomètres » de notre planète, d’après le CNEOS.

Source : Cnet