Google Maps affiche l’évolution du trafic en temps réel. Mais le géant a décidé de désactiver cette fonctionnalité en Ukraine, les données de circulation pouvant être utilisées par Moscou et mettre en péril les Ukrainiens.
L’envahissement de l’Ukraine par la Russie continue. Et la solidarité internationale s’organise pour soutenir le pays assiégé. SpaceX a notamment activé des satellites Starlink pour l’Ukraine, Elon Musk assurant que des équipements étaient en cours d’acheminement afin de faire bénéficier le pays de son service d’Internet par satellite. De son côté, Google participe également à l’effort de guerre. Le géant du web a notamment pris des mesures draconiennes sur sa célèbre application de cartographie, Google Maps.
Après avoir consulté les autorités ukrainiennes, Google a désactivé l’analyse en direct du trafic en Ukraine pour protéger les citoyens ukrainiens. Sollicités par BFMTV, des responsables ont expliqué que ces données risquaient d’être utilisées par les forces russes. Après les avoir étudiées, elle pourraient alors adapter leur stratégie sur le front et prévoir d’éventuels déplacements des forces ukrainiennes.
Google Maps désactive les données de circulation
Pour mémoire, cette fonctionnalité permet de localiser les axes bouchés par une circulation trop dense. Mais aussi de déceler les routes fermées. Jeudi dernier, des “embouteillages” inhabituels à la frontière ukrainienne, constatés sur Maps, avaient permis de repérer très tôt les débuts de l’invasion russe, confie sur Twitter Jeffrey Lewis, un expert du renseignement open source. Ce sont les images satellites montrant la massification des troupes russes à la frontière qui avaient poussé les analystes à se ruer sur le service de cartographie.
Cité par Reuters, Google précise que la fonctionnalité a été coupée à l’échelle internationale. L’accès à l’analyse du trafic en temps réel est néanmoins toujours disponible pour les conducteurs utilisant l’application sur place. Par ailleurs, Google a également désactivé les informations relatives à la fréquentation des commerces, restaurants, parcs et autres lieux publics, toujours dans l’optique de protéger les citoyens ukrainiens.
La guerre fait également rage sur le front de la propagande. Pour limiter la désinformation russe, l’Europe prévoit notamment d’interdire Russia Today et Sputnik dans l’UE.
Source : Reuters