Uber ne veut pas du salaire minimum légal pour ses chauffeurs dans la ville de Minneapolis. Une nouvelle loi adoptée par le conseil municipal aurait augmenté la rémunération des chauffeurs, sauf qu’Uber a préféré se retirer, accusant la ville de mettre les chauffeurs au chômage.
Aux Etats-Unis, le conseil municipal de la ville de Minneapolis a décidé d’instaurer une loi sur le salaire minimum des chauffeurs de VTC. À 10 voix contre 3, le conseil municipal de la plus grande ville du Minnesota a décidé de leur garantir une rémunération minimum de 1,40 $ par mile (1,6 km) parcouru et de 0,51 $ par minute passée avec un passager. Ainsi, les salaires des chauffeurs Uber augmentent.
Uber ne veut pas du salaire minimum pour ses chauffeurs de Minneapolis
La réaction de Uber ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, l’opérateur de l’application de livraison de nourriture Uber Eats accuse : “Nous sommes déçus que le conseil ait choisi d’ignorer les données et d’expulser Uber de Minneapolis, mettant 10 000 personnes au chômage et laissant de nombreuses personnes en détresse.”
Aux Etats-Unis, le minimum légal fixé par le gouvernement fédéral est de 7,25 dollars. Toutefois les élus locaux ont la liberté de le rehausser, ce qui est le cas dans la plupart des Etats et municipalités. Ainsi dans la ville de Minneapolis, le salaire minimum légal est de 15,73 dollars de l’heure.
Un rapport établi par l’Etat du Minnesota indiquait que pour atteindre une rémunération équivalente à ce minimum légal pour les chauffeurs de VTC, sans modifier leur statut légal, la meilleure solution était de mettre en place ces deux mesures : la rémunération au mile et à la minute. Visiblement, le modèle économique d’Uber ne tient pas à un tel niveau de rémunération.
Uber ne cède qu’aux plus gros marchés
La plateforme préfère se retirer que de céder à la municipalité. Cela aurait constitué un précédent qui aurait pu tenter d’autres élus locaux de mettre en place des législation similaires, pas seulement aux Etats-Unis mais dans tous les pays où opère Uber.
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Minneapolis ne représente qu’un petit marché pour Uber, l’entreprise peut se le permettre. En France, l’entreprise a préféré céder aux syndicats de conducteurs en augmentant les salaires des chauffeurs, ce qui pourrait se traduire par des courses plus chères. Elle y aurait été de toutes façons obligée par une loi européenne sur les travailleurs dits “occasionnels” qui devrait arriver sous peu.
Cela reste un coup dur de plus pour la plateforme. En novembre, Uber a été condamné par un juge de New York à 290 millions de dollars d’amende. L’enquête visait justement la plateforme sur ses pratiques en matière de salaires. Pendant ce temps, Uber lance une fonctionnalité pour mesurer son impact environnemental…
- Uber n’opère plus dans la ville de Minneapolis à cause d’une législation sur le salaire des chauffeurs de VTC.
- Avec une rémunération en temps et en distance, les chauffeurs auraient pu prétendre à l’équivalent du minimum légal.
- Pour ne pas constituer un précédent, la plateforme de VTC ne veut pas céder à la municipalité.
Source : Reuters