Transformer sa voiture essence en électrique est maintenant autorisé en France

Remplacer le moteur thermique d’un véhicule par un moteur électrique est maintenant légal en France. Le passage de cette loi dite de « rétrofit » était attendu par de nombreux particuliers, mais aussi quelques entreprises qui n’avaient pas attendu pour se lancer.

Image 1 : Transformer sa voiture essence en électrique est maintenant autorisé en France
Crédis : Siemens

Depuis maintenant plusieurs années, l’officialisation du rétrofit, ou l’électrification de voitures thermiques, se faisait attendre. Cette pratique est dorénavant légale grâce à la parution d’un arrêté ministériel au journal officiel du 3 avril 2020. Elle devrait améliorer encore l’adoption de véhicules électriques dont les ventes ont triplé l’an passé.

Une opération à partir de 5000€ après subventions

Grâce au décret qui vient d’être publié au journal officiel, il est maintenant possible de remplacer le moteur thermique d’un véhicule par un moteur électrique. Cette officialisation était attendue par de nombreux particuliers qui cherchaient uns solution pour posséder une voiture électrique sans avoir les moyens de s’offrir une Tesla Model 3 ou même une Renault Zoé. Pour les petits budgets, le salut pourrait venir de la Citroën AMI à 20 euros par mois.

Il y a bien sûr des limitations à la loi. Seuls les véhicules immatriculés depuis un certain nombre d’années peuvent profiter du rétrofit : 5 ans pour les catégories M et N (voitures, camions, bus…) et 3 ans pour la catégorie L (deux-roues, tricycles et quadricycles). Cette solution permettra aussi aux fans de vieilles mécaniques de faire revivre d’anciennes Citroën 2 CV ou Renault 4L, à condition toutefois de ne pas être en carte grise collection. Les véhicules agricoles sont exclus du dispositif.

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Il ne sera pas possible de réaliser le remplacement dans son garage. Il faut que l’installation soit réalisée par une entreprise habilitée avant d’être validée par l’Union Technique de l’Automobile, du motocycle et du Cycle (UTAC). La puissance du véhicule converti devra être comprise entre 65 et 100 % de la puissance d’origine. Le poids à vide devra rester dans une fourchette de 20 % autour du poids d’origine et la répartition des masses dans une fourchette de 10 %.

De nombreuses entreprises se sont montées en attendant le passage de la loi et se sont même réunies au sein de l’association AIRe (Acteurs de l’industrie du rétrofit électrique). Celle-ci espère que les collectivités soutiendront ce programme par le biais de subventions, comme c’est déjà le cas pour la ville de Grenoble qui offre jusqu’à 6000 € pour le rétrofit d’un véhicule utilitaire. Avec des aides gouvernementales de 3000 à 5000 euros, l’association estime à terme un coût à partir de 5000 euros. La loi sera réévaluée dans 2 ans.

Source : Légifrance