Tout comme vous, notre planète a un cœur qui bat la mesure. Selon une nouvelle étude parue dans Geoscience Frontiers, le “rythme cardiaque” géologique de la Terre est régulier, même s’il est entrecoupé de millions d’années.
Notre cœur bat à un rythme de 60 à 100 battements par minute au repos. Une étude publiée dans la revue Geoscience Frontiers révèle que la Terre elle-même a un pouls, avec un “battement” tous les 27,5 millions d’années. C’est le rythme auquel les événements géologiques majeurs se sont produits, d’après les géologues.
Au cours des 260 millions d’années écoulées, des dizaines d’événements géologiques majeurs, des variations du niveau des mers aux éruptions volcaniques, semblent suivre ce schéma rythmique. Tous ces événements catastrophiques qui conduisent à des extinctions massives se produisent tous les 27 millions d’années.
Après une extinction massive il y a 359 millions d’années à cause de l’explosion d’une supernova, c’est désormais la fonte des glaces qui menace beaucoup d’espèces sur la planète. 2020 est l’année la plus chaude depuis des décennies en Antarctique.
La prochaine extinction de masse pourrait arriver dans 20 millions d’années
Les techniques de datation radio-isotopique se sont considérablement améliorées et l’échelle de temps géologique a changé. Cela a permis d’obtenir de nouvelles données sur la chronologie des événements passés.
En utilisant les dernières données de datation disponibles, l’auteur de l’étude Michael Rampino et ses collègues ont compilé des enregistrements actualisés des principaux événements géologiques survenus au cours des 260 derniers millions d’années et ont effectué de nouvelles analyses. D’après eux, le dernier cycle s’est déroulé il y a 7 millions d’années. Cela signifie qu’il faudra attendre encore 20 millions d’années avant que de tels événements ne se reproduisent.
Rampino a noté qu’au début du XXe siècle, certains géologues soupçonnaient l’existence d’un cycle similaire. Cependant, l’idée n’était pas prise au sérieux. “Ces idées n’étaient pas populaires, et elles ont été en quelque sorte mises de côté parce qu’il n’y avait pas de datation bonne et précise des événements géologiques à l’époque.”
Source : Geoscience Frontiers