Qualcomm et Thales annonçait aujourd’hui au WMC 2023 la première carte iSIM au monde, intégrée directement dans la puce Snapdragon 8 Gen 2. Alors que la eSIM commence seulement à être adoptée, on vous dit tout des différences entre ces deux technologies.
L’année dernière, Qualcomm, Thales et Vodafone faisait la démonstration de la norme SIM intégrée (iSIM) sur un Samsung Galaxy Z Flip3 customisé. Hier, Qualcomm et Thales dévoilait au Mobile World Congress 2023 la première iSIM commercialement déployable sur une version modifiée de la puce Snapdragon 8 Gen 2. Alors que la eSIM n’est même pas largement adoptée, voilà que l’industrie mobile dévoile déjà la prochaine norme. Mais qu’est ce que ça va changer ?
La eSIM, en cours d’adoption
La eSIM est lancée en 2019 par Orange en France. Elle consiste en une carte plus petite encore que la nano SIM, directement soudée à la carte mère du smartphone et activable à l’aide d’un QR code obtenable auprès de l’opérateur. Celle-ci permet un gain d’étanchéité en supprimant le tiroir à SIM et surtout de ne pas attendre de recevoir (et payer) une nouvelle SIM pour changer d’opérateur.
Son adoption commence seulement à se faire. En effet, Google officialisait seulement hier le support du transfert eSIM pour les appareils Android. Cela signifie que son utilisation sera bien plus facile sur le système d’exploitation et son adoption plus large. De plus, Apple supporte l’eSIM depuis bien longtemps avec l’iPhone X et a même supprimé la carte SIM aux Etats-Unis dans la gamme iPhone 14. Il se pourrait que l’Europe rejoigne bientôt ce mouvement avec l’iPhone 15.
Quelles différences avec l’iSIM ?
Avec l’iSIM, le composant change d’emplacement et surtout réduit encore en taille. L’identité d’opérateur est désormais directement placée dans la puce du téléphone. Dans la pratique, cela n’a pas un grand impact sur l’usage du téléphone, mis à part une consommation électrique moindre.
Néanmoins pour les constructeurs, cela signifie que les téléphones n’ont ni besoin d’un tiroir à SIM, ni de devoir souder la carte SIM dans le téléphone. C’est une simplification majeure dans la fabrication des smartphones qui pourrait permettre de baisser les coûts de fabrication, mais aussi d’obtenir l’iSIM dans tous les téléphones, alors que l’eSIM reste pour l’instant l’apanage des appareils haut de gamme.