Ce robot conçu par Yeedi combine des fonctions d’aspiration et de lavage et s’oriente à l’aide d’une caméra. Dans les faits, il ne convainc pas totalement.
- Le nettoyage d'assez bonne qualité
- La fonction cartographique
- La bonne autonomie
- La faible hauteur
- La navigation imparfaite
- La fonction lavage inutile
- L'application mobile confuse
Ce robot Vac 2 Pro, dans l’absolu, ne manque pas d’intérêt, grâce son nettoyage d’assez bonne qualité et son bonne autonomie, entre autres. Mais voilà, certains aspects, comme la navigation, sont moins convaincants. Surtout, des concurrents comme le Mop 2S de Xiaomi, testé il y a quelques semaines dans ces colonnes, fait un peu mieux tout en étant moins cher. Difficile, de fait, de recommander ce modèle.
Marque appartenant à Ecovacs (connue pour les robots Deebot), Yeedi a annoncé récemment deux nouveaux robots : le Vac 2 et le Vac 2 Pro. Ceux-ci partagent de nombreuses caractéristiques mais le second bénéficie notamment d’une batterie d’une capacité deux fois supérieure et d’un système de lavage à oscillations, prévu pour déloger les tâches les plus tenaces.
C’est donc le Vac 2 Pro, le plus évolué et le plus cher, que notre rédaction a testé. Est-ce un énième robot aspirateur ou chamboule-t-il le marché ? À noter : nous avons reçu en supplément sa station de vidange, qui transfère automatiquement les poussières du bac dans un sac à changer au bout de quelques semaines. Un accessoire toujours aussi pratique, mais optionnel (199 €), sur lequel nous n’insistons pas.
A lire > notre sélection des meilleurs aspirateurs robots et nos conseils pour bien acheter
Yeedi Vac 2 Pro : les principaux points positifs
Le premier contact avec ce robot est positif : coloris blanc assez original (et moins salissant que le noir), bonne finition, faible hauteur lui permettant de se glisser aisément sous les meubles… Mais ses principales qualités se dévoilent surtout à l’usage.
L’assez bonne qualité d’aspiration
De manière classique, le Vac 2 Pro est équipé d’une brosse centrale en caoutchouc/nylon, mesurant 17 centimètres de large, et d’une brosse latérale rotative. Quant à la puissance d’aspiration, elle est annoncée à 3000 Pa et les poussières sont récupérées dans un bac d’une capacité respectable de 420 ml. Dans les faits, ce robot se montre plutôt efficace pour débarrasser le sol du logement de ses poussières.
On retrouvera ici et là quelques petits moutons, délogés par la brosse latérale sans être aspirés ultérieurement, et des angles de murs parfois ignorés, mais rien de bien dramatique. Sur un tapis épais, le Vac 2 Pro se débrouille un peu moins bien, même à la puissance d’aspiration maximale.
Mais la plupart de ses concurrents au même niveau de prix ne font pas mieux. Plus préoccupant, la fonction de détection de tapis, censée enclencher automatiquement la puissance maximale dans cette situation, n’a pas fonctionné lors de notre test.
La cartographie précise du logement
C’est à l’aide d’une caméra placée sur le dessus – et pas d’un lidar – que ce robot cartographie le logement et parvient à s’y repérer pour ses déplacements. Les mesures se sont révélées précises dans notre cas. Affichée dans l’application mobile, cette carte permet d’étiqueter les pièces (chambre, séjour…) puis de les sélectionner pour un nettoyage partiel si besoin.
Un nettoyage séquentiel – les pièces seront parcourues dans l’ordre choisi – est également possible, de même que la création de zones d’aspiration/lavage ou de lavage seul. Utile pour les sols revêtus de moquette, par exemple. On regrette cependant de ne pas pouvoir ajuster la séparation des pièces une fois la carte créée.
La bonne autonomie
Armé d’une batterie de 5200 mAh, le Vac 2 Pro se montre endurant : la batterie affiche encore 60 % de capacité après presque une heure de nettoyage, avec une puissance d’aspiration maximale, d’une surface de moins de 40 m². En extrapolant, il n’est pas déraisonnable de compter 2h30 de nettoyage (moins si le lavage est opérationnel) avant d’épuiser la batterie. Une bonne performance, en accord avec un prix de milieu de gamme.
Yeedi Vac 2 Pro : les principaux points négatifs
Le Vac 2 Pro n’échappe pas à quelques travers. On peut lui pardonner sa fonction de lavage inefficace – très rares sont les robots qui font mieux – mais la navigation et l‘application mobile, dans leur état actuel, sont plus préjudiciable à notre sens.
La navigation parfois erratique
Concernant la détection d’obstacle, le Vac 2 Pro utilise un dispositif frontal jumelant de la lumière structurée à un algorithme d’imagerie 3D, dixit Yeedi. Une technologie qui évoque celle des scanners 3D… Quoi qu’il en soit, le robot contourne les objets posés ou tombés sur le sol – à condition que ceux-ci ne soient pas trop petits – et c’est ce qu’on lui demande.
Mais tout n’est pas aussi rose. Lors de notre test, le Vac 2 Pro a eu tendance à s’aventurer dans des passages étroits, au point de se retrouver coincé entre deux barreaux de chaise (dont l’écartement, par malheur, coïncidait au diamètre du robot). D’autre part, il n’apprécie pas trop que l’on bouge du mobilier pour lui laisser le champ libre. Une fois son travail accompli, il peut alors éprouver quelque difficulté à se repérer – le mobilier déplacé, intercepté par la caméra, ne correspondant plus avec la carte mémorisée – puis à retrouver son chemin jusqu’à sa base.
Enfin, la caméra utilisée pour la navigation a besoin de lumière, mais pas trop pour ne pas être éblouie. Une pièce très sombre ou très lumineuse peut donc être problématique.
Le lavage sans grand intérêt
Une fois le réservoir d’eau d’une capacité de 180 ml encastré dans son châssis, le Vac 2 Pro se transforme en robot laveur. L’oscillation assez ample et vigoureuse de la lingette, mise en exergue par Yeedi, est prometteuse mais le résultat est peu concluant.
Un constat valable pour la grande majorité des robots-laveurs existants, soyons honnêtes. On a beau choisir un débit d’eau élevé, l’humidification très légère du sol ne risque pas de menacer les tâches les plus coriaces. Bref, c’est une fonction dont on se passe volontiers, comme d’habitude pourrait-on ajouter.
L’application mobile confuse
L’application mobile façonnée par Yeedi est certes d’apparence soignée mais manque parfois de logique. En cause : l’agencement de l’interface et l’accès aux fonctions parfois difficile à saisir, des choix terminologiques ou des traductions hasardeuses (Automatique, par exemple, qui désigne en fait un nettoyage du logement entier), des codes couleurs sur la carte (cyan clair/cyan foncé) qui n’indiquent pas toujours clairement ce que le robot a nettoyé ou pas…
S’y ajoutent des bugs, comme celui du fuseau horaire qu’il faut régler manuellement, faute d’une synchronisation inexacte avec celui du téléphone. Résultat, la programmation du nettoyage, tel jour à telle heure, se retrouve décalée. On espère que Yeedi procédera aux correctifs idoines.