- Le design classieur
- Le slider auquel on s'accoutume très vite
- Les performances du Snapdragon 845
- La photo qui s'améliore
- Le poids
- Le prix un peu élevé par rapport au Pocophone F1
A l’exception de son poids, ce smartphone offre tout ce qu’on peut attendre d’un smartphone de dernière génération : un design agréable, des performances irréprochables, un double capteur arrière qui s’améliore et une petite innovation technologique qui consiste à dissimuler le capteur photo frontal dans un panneau coulissant. Et pour le prix, Xiaomi vous offre même un chargeur à induction dans la boîte. Une initiative si rare qu’elle méritait d’être signalée (c’est même la première fois que nous la voyons). On pourra juste lui reprocher qu’il faille débourser 140 euros de plus que le Pocophone F1 à sa sortie. C’est la faute de Xiaomi aussi, qui nous avait habitué à baisser ses prix à tout va. Mais ne boudons pas notre plaisir, car l’appareil reste malgré tout une très bonne surprise.
Tiens, après le Mi 8 et le Pocophone F1, voilà encore un smartphone Xiaomi à base de Snapdragon 845. Oui, mais le Mi Mix 3 est le premier smartphone de la marque à intégrer une petite innovation cosmétique, puisqu’il profite d’un panneau coulissant (ou slider ou glissière, à vous de choisir) dédié au capteur photo frontal. Ce qui lui confère au final une plus grande surface d’affichage que les autres modèles de la marque. Annoncé et commercialisé depuis novembre dernier en Chine, l’appareil n’arrive pourtant qu’aujourd’hui en France. Pourquoi ce petit délai ? Principalement parce que le constructeur a dû s’accorder avec Google pour intégrer pleinement Google Assistant au petit bouton à gauche de l’écran et ce, afin de toucher le marché international. En Chine, c’est Xiao AI qui fait office d’assistant vocal, mais l’application n’existe pas dans d’autres langues que le chinois. Et puis il faut bien avouer que nous sommes aujourd’hui tellement habitués à Google Assistant, avec ses qualités et des défauts, qu’il aurait été perturbant de devoir s’accommoder d’un énième assistant. Mais ce smartphone en est-il pour autant le modèle incontournable du début d’année ? Peut-il rivaliser avec les flagship concurrents que sont le S9 (en attendant le S10), le OnePlus 6T ou les P20 et Mate20 de Huawei ? Faut-il craquer pour le Mi Mix 3 ? Réponse en cinq points.
1 – Oui, parce qu’on aime son design
Doté d’un écran de 6,39″, le Mi Mix 3 est un smartphone assez classieux. L’appareil se voit commercialisé dans trois coloris : bleu saphir, noir onyx et vert jade, le dernier étant une exclusivité du site SFR.fr pendant 15 jours. Pour notre part, nous avons eu entre les mains la version noir onyx. Le dos brillant de l’appareil renferme comme il se doit le capteur d’empreinte (convenablement situé dans la partie centrale haute du smartphone) ainsi que les capteur photos et le Flash. On pourra lui reprocher une petite protubérance de ces mêmes capteurs photos, rendant l’appareil un peu bancal quand on le pose sur une table. Le problème est de plus en plus fréquent sur les smartphones récemment sortis et se résout en ajoutant une petite coque de protection à l’appareil. Les bords arrondis du Mi Mix 3 lui confèrent une certaine grâce et une belle prise en main, malgré son poids. L’appareil pèse en effet 218 grammes, soit 33 grammes de plus qu’un OnePlus 6T et 17 grammes de plus qu’un Galaxy Note9.
Mais la principale innovation de l’appareil réside dans le placement de son capteur photo frontal. Plutôt que de l’intégrer dans une encoche (la grande mode depuis quelque temps), Xiaomi a pris l’initiative de le loger dans un panneau coulissant, que l’on déploie et rétracte à loisir. Et le pari est réussi, puisqu’on s’habitue finalement très vite à ce genre de manipulation et que l’on y gagne en confort visuel. Notez que le constructeur chinois n’est pas le seul à faire le pari du capteur photo rétractable, puisque Oppo en a fait de même l’an passé avec son Find X. A ceci près que celui du Mi Mix 3 est manuel (il faut « slider » de bas en haut pour l’ouvrir), alors que le Find X est automatiquement déclenché à l’ouvrir de l’application photo ou d’une tentative de déverrouillage de l’appareil. Remarquez enfin qu’il est possible de paramétrer l’application qui se lance instantanément à l’ouverture du panneau coulissant. On peut par exemple faire en sorte que la fonction téléphone se lance, ou celle dédiée à un logiciel de messagerie instantanée, ou encore celle permettant de consulter les dernières actualités… En revanche, celle-ci ne se ferme pas lorsque l’on clôt le panneau.
Enfin, on notera également la présence d’un bouton sur son flanc gauche dédié à appeler l’assistant vocal. Discret, celui-ci permet d’ouvrir Google Assistant sans avoir à déverrouiller complètement l’appareil. Par mesure de de sécurité, il faut néanmoins que l’appareil vous reconnaisse, faute de quoi, l’assistant ne se lance pas.
2 – Oui, parce que les performances sont au rendez-vous
Nanti d’un Snapdragon 845, de 6 Go de RAM et de 128 Go d’espace de stockage, l’appareil se situe dans la moyenne haute en matière de composants. Comme évoqué précédemment, il s’agit du 3e smartphone Xiaomi à bénéficier de ce type de processeur. Pas de surprise donc de ce côté-ci : le constructeur n’a pas lésiné sur les composants matériels.
Pour l’autonomie, l’appareil dispose d’une batterie de 3700 mAh. Nous l’avons soumis à notre batterie de tests habituelle, qui consiste à employer l’appareil au quotidien, en mélangeant utilisation du GPS pendant 1 heure, visionnage de vidéos streammées sur la même durée, consultation fréquente des mails et du navigateur Web, appels réguliers, etc. L’appareil a tenu dans de telles conditions un peu plus d’une journée et demie. Là encore, il se situe dans la moyenne haute, mais ne rivalise pas avec son frère, le Pocophone F1 du même constructeur. Pour mémoire, cet appareil est capable de tenir près de deux jours dans les mêmes conditions, comme expliqué dans notre test.
Geekbench 4 Multicore | 3DMark Slingshot Extreme | |
Xiaomi Mi Mix 3 (Snadragon 845) | 8430 | 4131 |
PocoPhone F1 (Snapdragon 845) | 9033 | 4000 |
OnePlus 6T (Snapdragon 845) | 8948 | 4655 |
Huawei P20 Pro (Kirin 980) | 9718 | 3578 |
Samsung Galaxy S9 (Exynos 9810) | 8756 | 3236 |
Oppo RX17 (Snapdragon 710) | 5952 | 1855 |
3 – Oui et non, parce que nous ne sommes toujours pas fans de la surcouche
L’appareil est livré sous Android 9 et la surcouche maison MIUI, ici présent en version 10.0. La surcouche en question a ses qualités, mais aussi quelques défauts. Rien n’est prévu par exemple pour modifier les boutons de navigation, qui ne sont bien évidemment pas placés dans l’ordre habituel. En outre, certaines fonctionnalités ne semblent pas prendre en considération les gauchers. Pour effacer une notification, par exemple, il faut slider de la gauche vers la droite. L’opération inverse a pour effet de faire apparaître les paramètres de ladite notification, contrairement à un Android classique où l’on slider indifféremment de la gauche vers la droite ou de la droite vers la gauche pour effacer une modification.
4 – Oui, parce que Xiaomi a fait de gros efforts pour la photo
Le Mi Mix 3 est un smartphone qui possède un double capteur photo à l’arrière : 12 MP (ouverture de f/1.8) + 12 MP (ouverture 1/3.4). Jusque là, rien d’extraordinaire, mais il est indéniable qu’en matière de prise de vue, le Mi Mix 3 fait preuve de qualités plutôt bienvenues. La photo s’améliore un peu plus à chaque nouvel appareil de Xiaomi, même si la marque ne peut prétendre égaler avec ce qui fait du côté de la concurrence sous Android, notamment chez Huawei (avec ses désormais célébères P20 Pro et Mate 20 Pro) ou chez OnePlus (avec son imparable 6T). Les photos en plein jour sont franchement très belles, mais c’est surtout en faible luminosité, que l’appareil s’en sort vraiment bien.
Dans de telles situations, l’appareil délivre des clichés clairs et propres. Certes, ils subissent un peu de bruit dans les zones vraiment très sombres, mais l’ensemble est parfaitement exploitable. L’activation du mode nuit n’apporte d’ailleurs pas de réelle innovation, et on peut parfaitement utiliser le mode classique Photo pour prendre des clichés. Bref, nous n’avons pas été déçus par la qualité des prises de vue de l’appareil, et Xiaomi s’est amélioré sur ce point par rapport au Pocophone F1 ou au Mi 8 sortis l’an passé.
Quant au capteur frontal (24 MP + 2 MP), il délivre lui aussi des photos claires et précises. Au final, c’est un quasi sans faute, même si les clichés souffrent d’un contraste un peu trop élevé. Mais ce n’est peut-être qu’une affaire de goûts…
5 – Oui et non pour le prix
Commercialisé 499,90 €, il ne fait aucun doute que le Mi Mix 3 se place en frontal face aux OnePlus 6T, Asus ZenFone 5Z et autres Xperia XZ2 Compact. Il peut même rivaliser avec le Galaxy S9 de Samsung, que l’on trouve désormais à moins de 500 € (en attendant que sorte S10 qui lui devrait être nettement plus cher). Alors que vaut le Mi Mix 3 face à la concurrence ou même face au Pocophone F1 de Xiaomi ? Dans le premier cas, nul doute que le Mi Mix 3 en a sous le capot et qu’il s’agit d’un sérieux rival pour la concurrence. Dans le second cas, on est en droit de se demander si le Mi Mix 3 détient réellement des atouts incontournables : quand on possède déjà un Pocophone, quels avantages a-t-on à migrer vers le nouvel appareil de Xiaomi. Pas sûr que le slider ou l’amélioration de la prise de vue en faible luminosité (qui n’était pas si mauvaise sur le Pocophone F1) soient de véritables arguments de vente. Mais au final, voilà un smartphone qui se révèle une bonne surprise et risque de se faire remarquer en ce début d’année.
L’appareil sera en vente à compter du 18 janvier prochain dans la boutique des Champs-Elysées de Xiaomi. En ligne et dans les autres boutiques de la marque, il faudra patienter 3 jours supplémentaires pour se le procurer. Notez enfin que la version équipée de 10 Go de RAM et de 256 Go d’espace de stockage ne sera pas commercialisée en France.