Test Xiaomi 12T Pro : un smartphone “presque haut de gamme”, performant et endurant

Avec le dernier processeur haut de gamme de Qualcomm, un capteur photo de 200 mégapixels, une grosse batterie et un chargeur de 120 W, le Xiaomi 12T Pro s’annonce séduisant. Mais l’ensemble est-il vraiment à la hauteur de son prix ? Toutes les réponses dans ce test.

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Xiaomi 12T Pro

  • Xiaomi 12T Pro 256 Go – Bleu -…
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Plus d’offres
On aime
  • Hautes performances
  • Bonne autonomie
  • Qualité des photos de nuit
  • Recharge hyper rapide
  • Affichage très bien calibré
  • Haut-parleurs stéréo de qualité
On n’aime pas
  • Capteur 200 mégapixels pas parfaitement maitrisé
  • Pas totalement étanche
  • Pas de charge sans fil
  • Pas de zoom optique
Verdict :

Sur plusieurs critères techniques, le 12T Pro de Xiaomi avance des arguments de poids, qui confirment son positionnement haut de gamme : dernière puce Snapdragon en date, recharge éclair, excellente qualité d’affichage, bonne autonomie, etc. En revanche, vraisemblablement pour éviter de faire trop grimper la facture, le constructeur fait l’impasse sur d’autres critères, que certains utilisateurs pourraient considérer indispensable sur un smartphone vendu à 800 €. Enfin, son capteur photo de 200 mégapixels peut s’avérer inutile pour bon nombre d’utilisateurs, qui auraient sans doute préféré bénéficier d’un zoom optique. il s’avère néanmoins assez efficace de nuit, grâce à la technologie du Pixel Binning.

Le nouveau vaisseau amiral de la gamme de smartphones Xiaomi, le 12T Pro, est en vente depuis quelques jours. Il vient compléter l’offre haut de gamme de Xiaomi, dont le représentant le plus sophistiqué est toujours le modèle 12 Pro, qui a été lancé en mars dernier. Il apporte quelques arguments solides pour affirmer à un positionnement marketing haut de gamme, sans toutefois prétendre être aussi complet que son grand frère, commercialisé tout de même à 1099 € !

Aussi, pour ne pas faire exploser la facture, le constructeur a du procéder à quelques choix stratégiques, en terme d’équipement, qui font que le 12T Pro peut être considéré comme un smartphone “d’entrée de gamme du haut de gamme” ou “haut de gamme du milieu de gamme”.

Image 2 : Test Xiaomi 12T Pro : un smartphone "presque haut de gamme", performant et endurant
Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Au programme de ce 12T Pro, figurent – bien sur – la mise à jour du processeur, en utilisant le dernier fleuron de Qualcomm, mais aussi de hautes ambitions clairement affichées pour la photo, grâce à un capteur principal de 200 mégapixels conçu par Samsung.

Au final, c’est à chacun de décider si les fonctions / caractéristiques techniques manquantes sont vraiment un handicap pour un smartphone haut de gamme ou si son prix est un peu trop élevé, en raison de certains facteurs qui pourraient ne pas être cruciaux pour certains utilisateurs, comme un processeur trop puissant et/ou capteur photo trop précis (sur le papier tout du moins).

Le Xiaomi 12T Pro est uniquement disponible dans une version comportant 8 Go de mémoire et un espace de stockage de 256 Go. Son prix (hors promo) s’élève à 799 €.

Toutefois, signalons qu’une offre intéressante est actuellement en cours chez Darty, jusqu’au 31 décembre. Celle-ci vous permet de bénéficier d’une baisse du prix de 100 €, si vous sélectionnez l’option Click & Collect. Cela fait donc passer le prix du smartphone à seulement 699 € !

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Dans cette gamme de prix, parmi les concurrents récents du Xiaomi 12T Pro, on peut bien sur citer le Google Pixel 7, commercialisé quant à lui pour 749 €, avec 8 Go de mémoire et 256 Go de stockage. Voire même le Pixel 6 Pro, qui est toujours vendu par Google (à 799 €), et qui présente certains avantages non négligeables, à commencer par son capteur téléobjectif, offrant un zoom optique 4x (lire notre test du Google Pixel 6 Pro).

Un design sans prétention

Le Xiaomi 12T Pro affiche un grand format d’affichage, ce qui justifie son poids de 205 grammes. A 10 ou 20 grammes près, ce poids est plutôt dans la moyenne. Le smartphone est disponible en trois coloris : bleu clair, gris clair et noir.

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Sa face arrière arbore une finition mate, douce et quelque peu glissante. Elle a toutefois l’avantage d’assez peu retenir les traces de doigts.

L’écran et le dos du Xiaomi 12T Pro sont protégés par le revêtement Corning Gorilla Glass 5. Ce n’est pas le plus résistant en date, puisqu’il s’agit du Gorilla Victus, que l’on trouve par exemple sur les Pixel 7 et 7 Pro de Google, mais aussi sur le Xiaomi 12 Pro. Il protège néanmoins le smartphone des rayures et des chocs.

La face avant du smartphone est percée d’une minuscule ouverture, plutôt discrète, placée au centre de l’écran et qui abrite le capteur photo frontal.

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Même s’il n’y a pas de quoi être pleinement satisfait, le Xiaomi 12T Pro apporte une très légère amélioration sur le terrain de l’étanchéité par rapport au 12 Pro. En effet, le nouveau smartphone affiche une certification IP53. S’il n’est donc pas totalement étanche, il est toutefois censé résister aux éclaboussures ou à la pluie. C’est toujours ça de pris (rappelons que le 12 Pro n’offrait aucune certification !).

Attention donc pour les maladroits qui ont pris l’habitude d’utiliser leur smartphone dans la baignoire ou à la piscine. Les Pixel 7 de Google, quant à eux, présentent l’avantage d’être certifiés IP68, gage d’une étanchéité totale (jusqu’à 30 minutes d’immersion à 1,5 m de profondeur).

D’autre part, le Xiaomi 12T Pro intègrent deux haut-parleurs mis au point en collaboration avec Harman Kardon. On distingue donc deux ouvertures, de mêmes dimensions, sur les deux tranches du smartphone, qui permettent de délivrer un son symétrique et équilibré (pas comme sur certains modèles comme le Pixel 7 par exemple, sur lequel le son est quelque peu déséquilibré).

Ils offrent une assez bonne restitution stéréo, avec un niveau de puissance satisfaisant. C’est toujours intéressant si on désire se passer de casque (sans fil bien sur car la prise jack 3,5 mm est absente). Et même si le son est diffusé sur les côtés, et non pas directement vers l’utilisateur comme dans le cas des smartphones Xperia de Sony, le résultat est tout de même très agréable.

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Pour le reste, le smartphone peut accueillir deux cartes SIM (il est également compatible eSIM). Enfin, certains pourront regretter que rien ne soit prévu pour augmenter la capacité de stockage par l’intermédiaire d’une carte microSD.

Un affichage convaincant

L’écran OLED du Xiaomi 12T Pro est un peu moins sophistiqué que celui du 12 Pro. Tout d’abord, il mesure 6,67 pouces de diagonale, ce qui s’avère donc très légèrement plus petit que celui du Xiaomi 12 Pro (6,73 pouces).

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Ensuite, les images sont affichées avec une définition de 2712 x 1220 pixels, alors que celle du 12 Pro est un peu plus précise (3200 x 1440 pixels). Bon point, l’écran du 12T Pro est compatible Dolby Vision et HDR10+.

Dans les options liées à l’écran d’Android 12 (complétées par les fonctions spécifiques du Xiaomi comprises dans son interface MIUI 13), il est possible d’ajuster la fréquence de rafraichissement sur 60 ou 120 Hz. Si on reste dans le mode par défaut, la fréquence de l’affichage est alors définie automatiquement, en fonction de l’application en cours d’utilisation. Le système exploite alors un mode 30, 60, 90 ou 120 Hz.

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Rappelons que sur ce point, encore une fois, le 12T Pro est légèrement moins avancé que le 12 Pro. En effet, ce dernier étant doté d’un écran OLED LTPO, il est en mesure de fonctionner dans certains cas avec des fréquences encore plus basses, 1 Hz ou 10 Hz en l’occurrence, afin de consommer encore moins d’énergie et ainsi offrir une plus grande autonomie.

D’autre part, trois profils d’affichage peuvent être utilisés : Intense, Saturé et Couleurs originales. Le constructeur annonce une luminosité de 500 nits, pouvant même atteindre dans certains cas 900 nits.

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Comme nous le faisons toujours, nous avons utilisé notre sonde X-Rite i1Display Pro Plus pour vérifier cette affirmation, ainsi que d’autres paramètres, qui permettent au final de nous faire une idée objective sur les performances de l’affichage.

Et force est de constater que c’est le mode Couleurs originales qui s’avère le mieux calibré. En effet, on y mesure une luminosité maximale de 483 nits (c’est quasiment la luminosité annoncée donc !), avec une température moyenne des couleurs de 6317 K, ce qui est très proche de la valeur 6500 K que l’on recherche généralement si on désire un affichage neutre, ainsi qu’un Delta E de 1,8 seulement, qui traduit une très bonne fidélité des couleurs affichées, par rapport aux couleurs théoriques parfaites. Bien !

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Si on passe en mode Intense, on constate que la luminosité est légèrement boostée (506 nits), alors que la température des couleurs moyenne passe à 7394 K. L’affichage devient donc un peu moins chaud, avec des couleurs qui tirent légèrement vers le bleuâtre, ce qui se remarque d’ailleurs immédiatement par rapport au précédent mode. Le Delta E moyen, quant à lui, passe à 3. C’est limite ! On note surtout que les couleurs primaires sont particulièrement boostées, vraisemblablement pour flatter l’œil de certains utilisateurs avec des couleurs renforcées. Pourquoi pas, pour regarder des vidéos !

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Enfin, comme on pouvait s’y attendre compte tenu de son nom, le mode Saturé délivre un affichage sensiblement identique à celui du mode Intense, mais avec des couleurs encore plus… saturées (!). En effet, le Delta E moyen y est mesuré à 3,4. Les couleurs se font donc de moins en moins fidèles aux teintes théoriques idéales…

Une très grande puissance, bien maitrisée

Pour son 12T Pro, Xiaomi a bien sur pris soin d’exploiter la dernière puce Qualcomm en date, la plus performante, le Snapdragon 8+ Gen 1. Lancé au premier trimestre 2022, le 12 Pro embarque pour sa part la puce Qualcomm la plus évoluée de l’époque, le Snapdragon 8 Gen 1. Au programme, bien sur, des fréquences boostées, comme le montre le tableau ci-dessous, et donc de meilleures performances !

Snapdragon 8+ Gen1Snapdragon 8 Gen 1
1 cœur cadencé à 3,2 GHz1 cœur cadencé à 3,0 GHz
3 cœurs cadencé à 2,75 GHz3 cœurs cadencé à 2,5 GHz
4 cœurs cadencé à 2,0 GHz4 cœurs cadencé à 1,8 GHz
Adreno 730 à 900 MHzAdreno 730 à 818 MHz

Comme on peut le voir, l’architecture à 8 cœurs du Snapdragon 8 Gen 1 a été optimisée à tous les niveaux. Même le processeur graphique Adreno 730 voit sa fréquence de fonctionnement légèrement boostée. Au final, les résultats obtenus avec les différentes applications de benchmarking sont sans appel, car ils sont parmi les plus élevés jamais observés.

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Inutile de préciser que le comportement du smartphone ne souffre d’aucun ralentissement, qu’il s’agisse de naviguer dans les menus d’Android, de jongler entre plusieurs applications et – bien sur – de faire fonctionner les jeux les plus exigeants.

Image 15 : Test Xiaomi 12T Pro : un smartphone "presque haut de gamme", performant et endurant
Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Par exemple, il suffit d’utiliser Fornite en mode Epique pour constater que le compteur est tout le temps bloqué à 60 images par seconde, quelles que soient les circonstances. Autant dire que la qualité graphique n’a d’égale que la fluidité des animations.

Un autre avantage, non négligeable, de la puce Snapdragon 8+ Gen 1 réside dans le fait qu’elle subit un échauffement assez limité, même après longue période de jeu.

Image 16 : Test Xiaomi 12T Pro : un smartphone "presque haut de gamme", performant et endurant
Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

À lire > MIUI 15 : les dernières rumeurs à propos de l’interface maison de Xiaomi.

Capteur de 200 mégapixels et pas de zoom optique, un choix risqué

Alors que le Xiaomi 12 Pro embarque – en plus d’un capteur principal de 50 mégapixels – un capteur doté d’un zoom optique 2x de 50 mégapixels lui aussi, ainsi qu’un troisième capteur – grand angle – de 50 mégapixels, le 12T Pro change radicalement la donne et mise tout sur le capteur Isocell HP1 conçu par Samsung. Ce dernier la particularité – unique à l’heure actuelle – de pouvoir capturer des clichés avec une définition de 200 mégapixels !

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Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Toutefois, par défaut, les photos sont réalisées en 12,5 mégapixels, si elles sont capturées au format 4:3 (la définition devient légèrement plus faible encore en mode 16:9). Cela s’explique par le fait que le capteur exploite la technique dite du Quad Pixel Binning, qui consiste à regrouper les pixels de base, ou photosite, 16 par 16 (des carrés de 4 x 4) dans une sorte de “super pixel”. Chaque sous pixel pixel mesurant 0,64 nanomètre de côté, on obtient au final des images composées de pixels de 2,56 nanomètre de côté. Le but final est de capter beaucoup plus de luminosité lorsque celle-ci est limitée, en particulier de nuit !

Image 18 : Test Xiaomi 12T Pro : un smartphone "presque haut de gamme", performant et endurant
Xiaomi 12T Pro – Capteur principal avec Pixel Binning – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide
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Xiaomi 12T Pro – Capteur principal avec Pixel Binning – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide
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Xiaomi 12T Pro – Capteur principal avec Pixel Binning – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Rappelons – en comparaison – que le capteur 108 mégapixels du Samsung Galaxy S22 Ultra exploite des photosites de 0,8 nanomètres de côté. Une fois regroupés par 9 (des carrés de 3 par 3 en l’occurrence) sur le modèle haut de gamme du coréen, on obtient des pixels de 2,4 nanomètres. Sur le papier donc, le Xiaomi 12T Pro et son capteur de 200 mégapixels est en mesure de produire des clichés de meilleure qualité que ceux du Galaxy S22 Ultra. En théorie…

Parmi les options du module photo, on peut activer l’option Ultra HD, qui permet alors de réaliser des clichés en 200 mégapixels. Attention, la taille des clichés peut alors atteindre des sommets : plus de 80 Mo ! Un mode à utiliser avec parcimonie, sous peine de saturer très rapidement l’espace de stockage.

On dispose également d’un mode intermédiaire, qui permet de réaliser des photos en mode Ultra HD avec une définition de 50 mégapixels “seulement” (le super pixel est alors formé à partir d’un carré de deux sous pixels de côté). Ce mode génère des clichés moins encombrants (juste une trentaine de mégaoctets au pire par photo).

Lorsque la luminosité est excellente, en plein jour, ces modes Ultra HD contribuent à produire des clichés très détaillés, qui peuvent être recadrés précisément, par exemple pour réaliser des impressions de grandes tailles. En revanche, bien évidemment, s’il s’agit juste d’envoyer des photos à ces amis par SMS ou Whatsapp, qui vont être vues sur l’écran d’un autre smartphone, ces photos en ultra hautes définitions font plus figure de gadget ou d’argument purement marketing qu’autre chose.

Sur les deux photos ci-dessus, on peut voir que le mode 200 mégapixels génère une image légèrement plus précise que celle qui ne comporte “que” 50 mégapixels, alors même qu’on ne la regarde pas à sa définition native.

De jour, lorsque la luminosité ambiante est forte, les photos capturées par défaut (avec Pixel Binning) s’avèrent de bonne qualité, lorsqu’on les regarde à l’écran d’un smartphone. En revanche, si on les affiche à l’écran d’un ordinateur de bureau, dans leur définition native (100%), on constate que les choses en sont pas si parfaites. Par exemple, si on compare les clichés à ceux réalisés par le capteur de 108 mégapixels du Samsung Galaxy S20 Ultra (qui n’est plus tout jeune !), on voit clairement – sur les deux photos ci-dessus – que ce dernier offre une meilleure précision, aussi bien à l’avant plan (dans l’eau et le poteau) qu’en arrière plan.

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Xiaomi 12T Pro – Capteur grand angle – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide
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Xiaomi 12T Pro – Capteur grand angle – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Le second capteur du Xiaomi 12T Pro permet de réaliser des clichés en mode grand angle, avec une définition de 8 mégapixels seulement. C’est peu, si on tient compte du faire que le capteur grand angle du Xiaomi 12 Pro a une définition de 50 mégapixels et que bon nombre de smartphones sont dotés d’un capteur grand angle de 12 ou 13 mégapixels. La qualité des clichés issus de ce capteur, réalisés de jour dans d’excellente conditions de luminosité, est plutôt bonne, même si évidemment la précision n’est pas extraordinaire.

D’autre part, en l’absence d’un capteur équipé d’un véritable zoom optique 2x ou 4x, on peut toujours faire appel à un zoom numérique pour se rapprocher d’un élément important présent dans le champ de vision, comme le montre les deux photos ci-dessous !

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Xiaomi 12T Pro – Avec le capteur principal, on ne voit pas très bien l’animal qui vient de se poser dans l’arbre – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide
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Xiaomi 12T Pro – Avec le zoom numérique 2x, on distingue un petit rapace ! – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Toutefois, comme très souvent, il est préférable de limiter l’utilisation de ce dernier à des facteurs de grossissement inférieurs à 5x (l’interface autorise monter jusqu’à 8x seulement). Car à partir d’un zoom numérique 5x – et à fortiori jusqu’en mode 10x – les images ressemblent plus à des cases de BD ou des œuvres de peintres impressionnistes qu’à des photographies…

Le troisième et dernier capteur du Xiaomi 12T Pro permet de prendre des clichés en mode macro. Il s’agit d’un gadget destiné à ceux qui désirent réaliser des très gros plans peu précis (2 mégapixels seulement). Peut être serait il préférable de faire comme Google et ses Pixel, et ne pas implémenter ce type de capteur…

De nuit, la qualité des photos faites avec le Xiaomi 12T Pro s’avère assez satisfaisante, avec le capteur principal, voire même avec le zoom numérique 2x. Même si – comme très souvent, avec la technique du Pixel Binning, la colorimétrie de la scène est complètement faussée. En effet, grâce à cette technologie, alliée à un temps d’exposition de quelques secondes, certaines photos prises dans la pénombre quasi totale donnent presque l’impression d’avoir été prises en fin d’après midi ! De plus, en l’occurrence, la colorimétrie globale des photos a tendance à tirer quelque peu vers je jaunâtre…

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Xiaomi 12T Pro – Capteur principal avec Pixel Binning – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

En revanche, la qualité des photos en grand angle de nuit s’avère correcte, sans plus. Dans l’ensemble, les résultats s’avèrent de qualité inférieure à celle des clichés issus du Galaxy S20 Ultra.

Pour le reste, signalons que l’interface du mode photo permet d’activer un mode rafale, particulièrement rapide puisqu’il permet de capturer pas moins de 30 images par seconde. Pour cela, au lieu d’appuyer sur le déclencheur virtuel affiché à l’écran, il suffit de le faire glisser vers le haut ou vers le bas. Autant ne pas en abuser de cette fonction sous peine de devoir passer un temps fou par la suite pour sélectionner le cliché parfait…

La caméra frontale, quant à elle, est placée dans un discret trou visible au centre de l’écran et offre une définition de 20 mégapixels. C’est donc encore une baisse de qualité par rapport au capteur frontal du 12 Pro, dont la définition est de 32 mégapixels.

Le Xiaomi 12T Pro est également capable de réaliser des vidéo 4K en 60 images par seconde, ou 8K en 24 images par seconde. Et si on désire obtenir des ralentis précis, il est possible de filmer en 120, 240, 480, 960 ou encore 1920 images par seconde.

Un smartphone endurant et qui se charge à la vitesse de l’éclair

Pour assurer une bonne autonomie malgré la puce graphique très performante et l’écran 120 Hz, Xiaomi a doté son 12T Pro d’une batterie de 5000 mAh (contre 4600 mAh “seulement” pour le 12 Pro). Après avoir ajusté la luminosité de l’écran à 200 nits, nous avons mesuré l’autonomie du smartphone, en streaming vidéo et en utilisation bureautique, à l’aide du test intégré à l’application PC Mark.

Dans ce dernier cas, et en mode d’affichage 60 Hz, le smartphone est resté en fonctionnement pas moins de 13 heures et 44 minutes. C’est un excellent résultat qui permet d’envisager une grosse journée d’utilisation soutenue, ou deux jours dans le cadre d’une activité réduite à la consultation de ses mails, réseaux sociaux, de sites Web, à l’aide à la navigation (GPS), etc.

Bien sur, si on bascule dans le mode 120 Hz, on constate alors une baisse sensible de l’autonomie, de presque 3 heures. Et même si ce résultat demeure satisfaisant, ce mode est à utiliser avec parcimonie (ou chez soi !), si on désire ne pas tomber en panne de batterie en fin de journée.

En ce qui concerne le Streaming vidéo (en 60 Hz bien évidemment !), le niveau de la batterie a baissé de 16 % après avoir lu un film 2 heures depuis Netflix en Wi-Fi. On peut estimer à environ 12 heures et 30 minutes l’autonomie totale en lecture vidéo avec une pleine charge. Ce résultat est moins impressionnant, dans la mesure ou certains smartphones offrent une autonomie maximale en streaming vidéo supérieure à 15 heures, voire même à 20 heures…

Image 44 : Test Xiaomi 12T Pro : un smartphone "presque haut de gamme", performant et endurant
Xiaomi 12T Pro – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Le dernier tour de force du Xiaomi 12T Pro réside dans le chargeur qui l’accompagne, qui offre une puissance de 120 W ! Ainsi équipé, le smartphone se recharge totalement en 19 minutes, selon Xiaomi. En pratique, ce la se confirme effectivement. Lors de nos tests, la batterie s’est rechargé à hauteur de 69 % en seulement 15 minutes. Et il n’a fallu attendre que 5 minutes de plus pour atteindre une recharge totale.

En revanche, encore une fois pour ne pas trop faire grimper le prix du 12T Pro, Xiaomi n’a pas jugé utile de le doter d’une fonction de charge sans fil, alors que le Pixel 7 de Google et le Xiaomi 12 Pro supportent cette fonction…