- Le contenu 4K
- L’interface intuitive
- L’intégration avec iOS et macOS
- Le prix élevé
- La télécommande délicate
- Pas de sortie audio numérique ni de port USB
L’Apple TV 4K offre une interface attrayante et personnalisable, une forte intégration de l’écosystème Apple et un puissant outil de recherche en utilisant la commande vocale via Siri. Mais les options de navigation, qui n’ont rien d’intuitif, sont toujours au rendez-vous, tout comme la télécommande qui nécessite une période d’apprentissage, et enfin un prix qui frise l’excès. Si vous vivez, respirez et rêvez d’Apple et que vous avez besoin d’un boîtier pour accéder aux contenus 4K d’iTunes, l’Apple TV 4K peut valoir le détour. Le cas échéant, elle n’offre pas beaucoup plus que ses concurrents qui présentent l’avantage d’être moins chers.
Bien qu’efficace, la quatrième génération d’Apple TV n’avait rien de bien excitant malgré l’intégration de Siri. Contre elle, on relevait quelques bizarreries dans la navigation et un prix élevé.
Deux ans plus tard, Apple dévoile l’Apple TV 4K (199 euros et 219 euros en fonction de l’espace de stockage). On y retrouve tout ce qui avait fait le succès de la box de streaming d’Apple, mais aussi ce que nous avions reproché à son aînée, le tout avec la prise en charge de la 4K et du HDR.
>>> Comparatif TV 2017 : Ultra HD (4K), Led, Oled ? Comment choisir ?
Oui et non, pour le design
Pour Apple, si un design fonctionne, il n’y a pas de raison d’en changer. Une philosophie appliquée à la lettre avec l’Apple TV qui est passée d’un petit boîtier noir à un autre petit boîtier noir plus élaboré. Avec des dimensions de 101,6 x 101,6 x 33 mm, elle n’est pas assez petite pour être dissimulée derrière votre téléviseur, mais suffisamment compacte pour ne pas venir gâcher l’apparence générale de votre salon. Dans l’ensemble, son design est à la fois sobre et élégant.
L’arrière de l’appareil est également épuré. On y trouve la prise d’alimentation, un port HDMI et un port Ethernet qui est enfin Gigabit (l’appareil fonctionne également très bien via la connexion Wi-Fi ac). En revanche, la sortie audio numérique a disparu, ce qui pourrait poser problème avec les systèmes audio/vidéo plus anciens. Proposer des vidéos 4K HDR sans le son multicanal en haute fidélité donne un goût d’inachevé.
Oui et non, pour l’interface
L’interface de l’Apple TV 4K est un paradoxe. Visuellement, c’est l’un des systèmes les plus propres, les plus attrayants et les plus personnalisables. En revanche du côté de la navigation, il y a encore du travail, surtout quand il s’agit de passer d’un service à l’autre.
En premier lieu, l’écran d’accueil et les menus de l’Apple TV sont tout simplement magnifiques. Contrairement à l’Amazon Fire TV ou à la Nvidia Shield TV qu’on peut qualifier de fastidieuses, l’Apple TV affiche de grandes icônes pour chacune de vos applications. Le contenu favori est accessible aisément et toutes les applications installées sont disponibles directement sur l’écran d’accueil. Il est possible de personnaliser l’interface en faisant un glisser-déposer des icônes dans l’ordre qui vous convient le mieux, et même de créer des dossiers pour regrouper des applications similaires. Cette dernière fonctionnalité place l’Apple TV légèrement devant le Roku, lequel a longtemps été la référence en matière de personnalisation d’interface.
Cependant, les choses sont un peu moins simples quand on s’éloigne de la page d’accueil. Avec sa box TV, Apple a toujours privilégié l’esthétisme de surface plutôt que les fonctionnalités de fond. Et deux ans après l’arrivée de la nouvelle version de son système d’exploitation, presque rien n’a changé. À ce titre, l’App Store est un bazar monumental, séparant les films, les émissions de télévision et la musique en trois magasins différents, sans aucune raison vraiment valable. Même les applications natives d’Apple sont difficiles à trouver.
Le plus gros problème de navigation est sans doute à mettre sur le compte de l’application TV qui devrait arriver prochainement dans nos contrées. Celle-ci agrège en permanence le contenu provenant de sources très diverses. Bien que l’application ait été lancée l’année dernière aux États-Unis, elle laisse encore un goût d’inachevé. En théorie, l’application TV est en quelque sorte un guichet unique pour tout ce que vous regardez, allant piocher du contenu à partir d’applications comme Netflix et Molotov, en gardant une trace des programmes déjà vus. Et parce que l’application TV utilise uniquement les applications auxquelles vous êtes déjà abonnés, elle peut théoriquement afficher le contenu qui vous intéresse, sans coût supplémentaire.
Dans la pratique, il reste plus facile de charger directement l’application en question, à moins que vous ayez du mal à vous rappeler d’où vous en êtes dans vos programmes. Les recommandations ne sont pas conçues pour un utilisateur donné, mais uniquement pour indiquer ce qui est populaire sur un service donné. Bien qu’il soit intéressant de consulter ce que vous pouvez regarder sans payer de supplément (à part une petite rangée d’icônes qui affiche les nouveautés payantes sur iTunes et sur laquelle on passera), cela ne vaut pas la peine de se priver des algorithmes qui adaptent les recommandations à vos goûts au sein des applications individuelles.
Oui, pour les performances
La plus grande différence entre l’Apple TV 4K et la version précédente, c’est bien évidemment sa capacité à afficher du contenu en Ultra HD. Pour ce faire, elle est équipée de la puce A10X Fusion qui est plus que performante en la matière. Outre la définition 4K qui parle d’elle même, on a droit au HDR est compatible avec les technologies Dolby Vision et HDR 10. De quoi restituer une large palette de couleurs éclatantes, et ce, quel que soit le studio de production à l’origine du contenu.
Détail important, vous aurez besoin d’une connexion Internet assez puissante pour diffuser du contenu 4K HDR (au moins 25 Mbit/s de débit descendant, soit plus que ce proposent les lignes ADSL), mais le contenu se charge rapidement et en douceur.
Quelques secondes suffisent pour que le flux Full HD soit chargé dans la mémoire tampon, et cinq secondes supplémentaires pour que la vidéo 4K HDR soit affichée. En fait, tout va dépendre de la vitesse de votre connexion Internet. SI vous êtes équipés de la fibre, par exemple, l’Apple TV 4K en tirera pleinement parti.
Sans surprise, les films et les émissions sont magnifiques en 4K HDR. Dans « Lego Batman Le Film », les rouges et les oranges des explosions contrastent avec le noir brillant de la Batmobile, tandis que le ciel bleu-vert sinistre finit de sublimer les personnages qui semblaient aussi réels que les jouets dont ils s’inspirent.
Une fois n’est pas coutume, Apple s’est également montré généreux en offrant aux téléspectateurs des films 4K au même prix que les versions Full HD. Une attention qui s’applique également aux films qui ont été achetés auparavant. Et bien que les studios soient libres de fixer le prix de leurs films, cette offre s’applique à tous les contenus disponibles sur iTunes.
En revanche, c’est la déception du côté de la mise à l’échelledes contenus plus anciens. Plutôt que de jongler entre différentes définitions d’écran – ce qui, à défaut d’être pratique, permet au moins d’afficher une image correcte -, l’Apple TV va simplement mettre les émissions SD et HD à l’échelle. Une opération qui fonctionne mieux sur certains titres que d’autres, allant d’une image correcte à un rendu granuleux et trop saturé. Et si vous êtes abonné à Netflix, la mise à l’échelle en 4K de certains programmes en SD plus anciens est encore plus troublante.
En revanche, la navigation dans les menus est rapide et instantanée, et les menus en 4K sont plaisants. La plupart des concurrents d’Apple se contentent encore d’une interface en Full HD alors même qu’ils sont capables d’afficher des films et des émissions en 4K.
Oui et non, pour la télécommande
La télécommande Siri qui est fournie avec l’Apple TV 4K est différente de la plupart des modèles qui sont fournis avec les boîtiers concurrents. Elle arbore un pavé tactile carré pour naviguer dans l’interface, plutôt que des boutons directionnels. Il faut donc tapoter et glisser les doigts sur cette surface au lieu d’appuyer sur des touches physiques.
Si l’on met de côté le cerclage blanc autour du bouton Menu, la télécommande de l’Apple TV 4K est exactement la même que celle qui était livrée avec l’Apple TV lancée en 2015. Outre le pavé tactile et le bouton Home, on trouve également un bouton de lecture/pause, et une commande de volume qui se synchronise directement avec votre téléviseur.
En théorie, les commandes tactiles permettent de naviguer plus rapidement vers le contenu de votre choix. Mais dans la pratique, on rate plus souvent la sélection, tout du moins jusqu’à ce qu’on prenne la mesure de cette télécommande, ce qui demande tout de même un peu d’habitude. Que ce soit pour faire défiler la liste des programmes, saisir un mot de passe ou essayer de contrôler un personnage dans un jeu, la surface tactile s’est montrée trop sensible et peu précise.
Le gros point fort de cette télécommande c’est l’accès direct à la recherche avec Siri. Toujours aussi performante, la recherche vocale est néanmoins désormais disponible sur la plupart des solutions concurrentes. Mais elle reste toujours très utile.
Search
Grâce à Siri, la recherche de contenu est un jeu d’enfant avec l’Apple TV 4K, aussi bien sur iTunes que sur une soixantaine de plateformes telles que Netflix par exemple. Vous pouvez chercher des épisodes de Star Trek en fonction du nom d’une obscure star qui était invitée, des films 4K avec Hugh Jackman, ou encore des films des années 90 aux mauvaises critiques. L’outil de recherche de l’Apple TV 4K n’a jamais failli à sa tâche.
Cependant, Siri est beaucoup moins à l’aise pour trouver des applications. Le système a été incapable de trouver des services assez courants. Et le fait que l’App Store soit un joli bazar n’arrange rien. Si le jeu ou l’application que vous cherchez est assez populaire pour se trouver sur la page d’accueil, vous la trouverez facilement, malgré des menus aléatoires et incomplets.
Il n’ y a pas de liste alphabétique et la navigation est toujours limitée à ce qui est populaire, ou à ce que les développeurs d’Apple veulent mettre en avant. Si vous ne connaissez pas le nom exact de votre application et que vous ne la trouvez pas dans les courtes listes affichées par l’App Store, vous ne la trouverez probablement jamais.
Credit: Shaun Lucas/Tom’s Guide