Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection

Cette mise à niveau du smartphone haut de gamme de Sony est la bienvenue. Car le modèle de l’année dernière avait surpris par ses nombreuses qualités, mais aussi son écran qui ne fonctionnait qu’en mode 60 Hz… Le tir est désormais corrigé, avec en plus des améliorations bienvenues concernant le module photo et l’autonomie !

Image 1 : Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection
9/10

Sony Xperia 1 III

  • sony xperia 1 iii
    406.03€
  • 406.03€
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  • 940€
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On aime
  • Processeur Snapdragon 888
  • Zoom optique maxi de 4,4x
  • Module photo perfectionné
  • Ecran 4K
  • Excellente qualité d'affichage en mode Créateur
  • Qualité des photos de jour
  • Options d'affichage
  • étanche (certifié IP 68)
  • Touche de déclenchement de prise de vue
  • Prise casque
  • Touche Google Assistant
  • Chargeur 30 watt
  • Capacité de la batterie de 4500 mAh
  • Support de la charge sans fil
  • Haut-parleurs stéréo frontaux d'excellente qualité
  • Vidéo 4K en 60/120 images par seconde
  • Support des cartes microSD
On n’aime pas
  • Autonomie toujours limitée par la (trop ?) haute définition de l'écran
  • Qualité photo de nuit irrégulière
  • Vitesse de recharge non optimale
Verdict :

Le Xperia 1 II lancé l’été dernier avait deux principaux points faibles : son écran ne fonctionnant en mode 60 Hz et son chargeur peu véloce (18 watt seulement, à l’instar du Pixel 5, mais c’était la mauvaise caractéristique technique à reprendre du smartphone de Google !). La troisième mouture de l’Xperia 1 corrige donc ces deux points, avec le support du mode 120 Hz et un chargeur plus rapide (30 watt). Au passage le constructeur en a aussi profité pour intégrer le dernier processeur Qualcomm, augmenter la capacité de la batterie et pour booster le facteur de grossissement du capteur équipé d’un téléobjectif (zoom 4,4x maxi au lieu de 2,9x pour le précédent modèle). Et, du coup, la liste des points forts du smartphone est assez impressionnante. Au contraire, ses (relatives) faiblesses se compte sur les doigts d’une main qui aurait perdu quelques doigts…

Comme son nom l’indique, le Xperia 1 III constitue la deuxième évolution du smartphone haut de gamme grand format originel de Sony. Il corrige deux points faibles de l’Xperia 1 II, lancé il y a exactement un an (lire notre test du Sony Xperia 1 II).

Tout d’abord, la fréquence de rafraichissement maximale de l’écran passe de 60 à 120 Hz (c’était le principal reproche que l’on pouvait faire à propos du précédent modèle). D’autre part, la capacité de la batterie passe de 4000 à 4500 mAh, avec – en plus – la possibilité de la recharger plus rapidement, puisque le chargeur fourni délivre une puissance de 30 watt (contre 18 watt pour le précédent modèle).

Image 2 : Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection
Sony Xperia 1 III – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

En outre, Sony a apporté une modification importante qui ne manquera pas de séduire les photographes. En effet, le zoom optique maximum du capteur téléobjectif passe de 70 mm à 105 mm. Le facteur de grossissement passe donc de 2,9x à 4,4x. On se rapproche du niveau de zoom optique (5x) proposé par un smartphone comme le Xiaomi Mi 11 Ultra (lire le test de nos confrères de Phonandroid du Xiaomi Mi 11 Ultra), tout en restant bien éloigné de ce que propose Samsung sur son smartphone amiral, le Galaxy S21 Ultra, qui – rappelons le – intègre un capteur téléobjectif avec zoom optique 10x (lire notre test du Samsung Galaxy S21 Ultra).

A l’instar du modèle de l’année dernière, la facture est assez salée ! En effet, le Sony Xperia 1 III sera commercialisé 1299 €. Un seul modèle sera disponible, avec 12 Go de mémoire et 256 Go d’espace de stockage. Le début des pré commandes est prévu pour le 22 juillet, alors que les livraisons ne débuteront qu’à partir du 19 août…

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Sony Xperia 1 III – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Au final, une seule question se pose : ce prix, élevé, est-il justifié ou pas ? Compte tenu des modifications apportées à cette troisième mouture du Xperia 1, on peut répondre par l’affirmative ! Car tous les éléments techniques dignes d’un smartphone très haut de gamme sont présents. De plus, comme nous allons le voir, le smartphone procure satisfaction à (presque) tous les niveaux…

Un design toujours aussi atypique et séduisant

Le Xperia 1 III ne présente aucun changement visible depuis de modèle de l’année dernière. Son revêtement mat en verre ne retient que très peu les traces de doigts. Et celles-ci peuvent s’effacer très facilement. Ainsi, l’écran est protégé par du verre de type Gorilla Victus (le plus résistant en date), alors que du Gorilla Glass 6 est utilisé au dos. Pour le reste, le cadre est réalisé en aluminium. Et l’ensemble est certifié IP68, gage de résistance à l’eau et à la poussière ! On note aussi que les coins du smartphone sont arrondis, certes, mais beaucoup moins que d’autres appareils.

A la différence d’Asus, qui a choisi de modifier la position du lecteur d’empreintes digitales de ses derniers Zenfone, en le faisant passer sous la dalle OLED (lire notre test du Zenphone 8 Flip), Sony a conservé la configuration du Xperia 1 II. On retrouve donc le lecteur d’empreintes digitales sur la tranche du smartphone. Lors de nos tests, nous avons pu constaté que ce dernier offre une bonne réactivité et une efficacité sans faille (contrairement au modèle de l’année dernière, qui s’était montré quelque peu récalcitrant par moment).

De la même façon, le tiroir où l’on va placer les cartes SIM ou la carte microSD s’ouvre toujours très facilement, sans accessoire, juste avec un ongle, grâce à une petite encoche. On se demande pourquoi tous les constructeurs ne mettent pas en œuvre un tel système !

La touche de déclenchement photo est elle aussi bien sur toujours de la partie. C’est d’ailleurs le seul déclencheur que l’on peut actionner lorsqu’on n’utilise pas le mode Basic du module photo (dans ce dernier, l’utilisateur peut utiliser le bouton virtuel “classique” affiché à l’écran). D’autre part, la touche servant à modifier le volume sonore peut également être mise à profit pour modifier le niveau du zoom, lorsqu’on se trouve dans le module photo.

Extérieurement, la seule nouveauté réside dans l’apparition d’une quatrième touche placée sur la tranche droite du Xperia 1 III. Celle-ci permet d’accéder instantanément à l’Assistant Google. Cela peut s’avérer pratique pour les utilisateurs qui ont pris l’habitude d’utiliser ses services. Pour les autres, la touche ne servira à rien puisqu’il n’est pas possible de modifier sa fonction. Dommage, il aurait pu être exploité pour accéder rapidement à une application ou à une fonction d’Android…

Un superbe affichage, hyper précis, fluide, avec des options pratiques

Comme son prédécesseur, le Xperia 1 III exploite une dalle OLED de 6,5 pouces, atypique à double titre. Tout d’abord, son format 21:9 permet de le distinguer immédiatement de tous ses concurrents. D’autre part, les images sont affichées dans une définition 4K, soit 3840 x 1644 pixels ! C’est la plus haute définition du marché ! Les autres smartphones haut de gamme, comme le Samsung Galaxy S21 Ultra, le Oppo Find X3 Pro ou le Xiaomi Mi 11 ultra, ne supporte qu’un affichage QHD+, soit 3200 x 1440 pixels.

Cette définition 4K est-elle vraiment indispensable ? Ce n’est pas évident par rapport aux trois modèles que nous venons de citer ! Toutefois, la finesse d’affichage est incontestable, comme le montre la photo ci-dessous, qui compare l’écran du Xperia 1 III avec celui du OnePlus 9, dont la définition n’est que de 2400 x 1080 pixels (Full HD+), comme la plupart des smartphones commercialisés à moins de 900 €.

Image 9 : Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection
L’affichage du Xperia 1 III (6,5 pouces en 21:9) est nettement plus précis (finesse et couleurs) que celui du OnePlus 9 (6,55 pouces en 20:9), sans le rond noir (poinçon) correspondant à l’ouverture qui abrite le capteur photo frontal. Il semble même plus grand, en raison de son format – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Le ratio 21:9 et les bordures carrées de la dalle OLED sont particulièrement bien adaptés aux contenus multimédia. Les images des films lus en streaming ne sont pas déformées ou recadrées. D’autre part, grâce à ce format atypique, le constructeur peut dédier une bande, qui occupe toute la largeur de l’appareil, à l’intégration du capteur photo frontal et la LED de notification. Du coup, l’utilisateur ne voit plus l’ouverture pratiquée dans la dalle, qu’elle prenne la forme d’un poinçon ou d’une goutte, comme c’est le cas sur le OnePlus 9 et quasiment tous les autres smartphones.

Image 10 : Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection
Les coins de la dalle OLED du Sony Xperia 1 III ne sont pas arrondis, à la différence de ceux du OnePlus 9 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Ce format allongé procure également l’impression que l’écran du smartphone est plus grand qu’il ne l’est réellement. De plus la largeur réduite permet d’aller chercher les icônes placées à gauche de l’écran sans effort à l’aide du pouce. La contrepartie étant qu’il il est également plus difficile d’accéder aux icônes et aux menus situés en haut de l’écran !

La solution proposée par Sony pour résoudre cet éventuel problème réside dans un mode de navigation à une main. En double cliquant sur le bouton d’accueil, la surface d’affichage est considérablement réduite, ce qui permet d’accéder facilement à tous les éléments, où qu’ils soient placés.

Un autre mode original (qui était déjà proposé sur le Xperia 1 II) consiste à afficher deux applications simultanément. Le mode de navigation à une main peut bien sur fonctionner lorsque les deux fenêtres sont affichées.

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Détection latérale, double affichage, fenêtre contextuelle… le tout en mode à une main. Le Xpera 1 III offre des fonctions d’affichage particulièrement complètes !

Enfin, on retrouve l’option appelée Détection latérale, qui fait apparaître – suite à double tapotement sur le bord de l’écran – un menu d’accès rapide à vos applications préférées, mais aussi aux réglages, au modes d’utilisation à une main et multi-fenêtre.

Enfin, une dernière fonction – qui peut s’avérer pratique – est proposée. Elle sert à afficher une fenêtre contextuelle, qui prend la forme d’une vue réduite d’une application. Il est possible de maximiser la vue, de la réduire complètement ou encore de la redimensionner. En l’utilisant avec le mode multi-fenêtre, on peut ainsi garder un œil sur trois applications en cours. Bon, compte tenu de la taille de l’écran, cette combinaison apparaît comme un gadget peu pratique. Mais pourquoi pas !

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Pour en revenir à l’aspect technique, l’écran du Xperia 1 III se met au niveau des standards haut de gamme actuels, puisqu’il supporte désormais une fréquence de rafraichissement maximale de 120 Hz, alors que le précédent Xperia 1 était limité à un affichage en 60 Hz. C’est la moindre des choses, puisqu’il y avait la d’ailleurs une grosse incohérence avec l’autre Xperia lancé l’année dernière, le Xperia 5 II, qui – lui – supportait déjà le mode 120 Hz (lire notre test du Xperia 5 II).

On peut regretter que le menu dédié au réglage de la fréquence d’affichage soit pour le moins spartiate. En effet, on peut juste y activer le mode 120 Hz ou rester en mode par défaut, 60 Hz. Et c’est tout ! Sony ne nous propose donc pas de mode adaptatif, qui sélectionnerait automatiquement la fréquence en fonction de l’application en cours d’utilisation, ni de mode intermédiaire (90 Hz), qui constituerait un compromis suffisant dans certains cas.

Image 13 : Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection
Sony Xperia 1 III – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Rappelons que l’intérêt d’une telle fréquence élevée réside dans la grande fluidité d’affichage lors des défilements d’écran. Cela peut minimiser la fatigue oculaire lorsqu’on parcourt régulièrement et pendant de longues périodes des fils d’actualité sur des sites Web ou les réseaux sociaux, ou encore en jouant. Toutefois, cette option est à utiliser avec parcimonie, car l’autonomie s’en trouve réduite (le grand nombre de pixels de l’écran ne pardonne pas !), comme nous le verrons un peu plus loin.

Parmi les paramètres liés à l’écran, le constructeur vous propose deux profils d’affichage : le mode Créateur et le mode Normal, qui influent sur le rendu visuel. Le premier étant celui qui est recommandé pour obtenir une colorimétrie optimale lorsqu’on regarde des photos ou des vidéos. Il est d’ailleurs possible d’utiliser le mode standard (qui offre une colorimétrie un peu plus froide, plus bleuâtre) et de repasser automatiquement en mode Créateur avec certaines applications (Netflix, module de capture de photos, album photos). Si aucun de ces deux modes ne correspond à vos préférences visuelles, il est également possible de modifier la balance de blancs, par l’intermédiaire d’un menu particulièrement complet.

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Comme d’habitude, nous avons vérifié la qualité d’affichage de la dalle OLED du Sony Xperia 1 III à l’aide de notre sonde X-Rite i1Display Plus Pro.

Cette dernière a mesuré une luminosité maximale de 364 nits en mode Normal et de 408 nits en mode Créateur. C’est un peu faiblard, comparé aux derniers smartphones que nous avons testés. Pour rappel, nous avons constaté une luminosité de 510 nits pour le realme GT que nous avons récemment testé et 500 nits pour l’Asus Zenfone 8. La luminosité atteint même 568 nits à l’écran du OnePlus 9, alors que l’Asus Zenfone 8 Flip, quant à lui, grimpe jusqu’à 650 nits ! En pratique, l’affichage du Xperia 1 III ne démérite toutefois pas lorsqu’on l’utilise en intérieur. Seule la lisibilité globale en plein soleil en pâtit…

La mesure du Delta E moyen, qui permet de déterminer la fidélité des couleurs de l’écran, procure une valeur de 3,4 en mode Normal. C’est un poil trop élevé, puisqu’on considère que la valeur doit être inférieure à 3 pour dire que les couleurs affichées sont fidèles aux valeurs théoriques idéales. Heureusement, la valeur moyenne du Delta E passe à 2,1 en mode Créateur, ce qui est nettement plus satisfaisant.

Enfin, la température moyenne des couleurs est de 7767 K en mode Normal. On constate clairement que l’affichage vire globalement vers le bleuâtre ! Encore une fois, il suffit de basculer en mode Créateur pour obtenir des couleurs et un blanc plus neutres, puisque la température moyenne des couleurs passe alors à 6962. Et si aucun de ces deux modes ne vous procure entière satisfaction, il est toujours possible d’accéder à la page spécialement dédiée à la modification de la balance des blancs. On peut y ajuster le niveau des couleurs primaires afin de définir l’affichage qui correspond le plus à ses préférences. Pratique, des palettes de couleurs et de teintes de gris permettent de visualiser immédiatement l’impact des modifications sur le rendu visuel.

Des performances résolument haut de gamme

A l’instar des autres smartphones haut de gamme mis sur le marché depuis quelques semaines, le Sony Xperia 1 III se devait d’embarquer la dernière puce Qualcomm, le Snapdragon 888. Celle-ci offre les meilleures performances à l’heure actuelle, en attendant sa version “boostée”, le Snapdragon 888+ qui équipera les smartphones haut de gamme qui seront lancés pour la rentrée, puis le prochain processeur Qualcomm (lire notre article sur le Snapdragon 895), qui devrait faire son arrivée en début d’année 2222. Et le cycle recommencera…

Image 15 : Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection

Pour l’instant, le Snapdragon 888 et les 12 Go de mémoire permettent d’exploiter toutes les applications dans les meilleures conditions possibles. En particulier, son processeur graphique Adreno 660 permet de tirer le meilleur parti des jeux. C’est donc sans surprise que la puce obtient des scores de tout premier ordre avec les différentes applications de benchmarking : PC Mark, 3D Mark ou encore GeekBench.

En pratique, aucun souci donc pour se détendre en faisant une course automobile ou en essayant de survivre lors d’une partie de PUBG, Call Of Duty Mobile ou encore Fortnite. On remarque que le smartphone chauffe un peu, sans que cela soit pénalisant toutefois.

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Deux haut-parleurs frontaux pour une restitution audio de qualité – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Au passage, on apprécie la restitution audio, qui a été améliorée par rapport au Xperia 1 II. Ainsi, outre une bonne puissance délivrée par les haut-parleurs, on bénéficie de basses renforcées qui permettent de profiter pleinement de sa musique, sous Spotify par exemple, et des vidéos de Youtube, Netflix, Disney, etc. Bon point, les deux haut-parleurs sont orientés vers l’utilisateur, ce qui procure une meilleure immersion audio qu’avec tous les autres smartphones actuellement commercialisés.

Des prestations photographiques complètes et efficaces !

A l’instar de son prédécesseur, le Xperia 1 III est équipé de trois capteurs de 12 mégapixels. Le capteur principal ne change pas. Il est équipé d’un système de stabilisation optique et est associé à une optique dont la focale est de 24 mm. Il est complété par un capteur grand angle (focale de 16 mm) et un autre qui détecte la profondeur de champ.

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Sony Xperia 1 III – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

A la différence de OnePlus, qui s’est allié avec le constructeur Hasselblad pour sa dernière génération de smartphone haut de gamme , les optiques du Xperia 1 III ont été mises au point en collaboration avec Zeiss, autre grand spécialiste des objectifs photographiques.

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D’autre part, contrairement aux smartphones dotés d’un énorme capteur, capable de fusionner 4 pixels, afin de capter plus de lumière et ainsi réaliser des clichés plus lumineux lorsque l’éclairage ambiant est très limité (en utilisant un mode Nuit), Sony préfère se reposer sur l’efficacité de ses capteurs, ce qui permet d’obtenir des clichés aux couleurs plus réalistes, plus fidèles à la réalité.

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La nouveauté réside dans le fait que le capteur téléobjectif, qui était couplé à une optique de 70 mm (soit un zoom de 2,9x) sur le Xperia 1 II, offre désormais une focale variable, qui peut maintenant atteindre un facteur de grossissement de 4,4x, soit 105 mm. On peut donc très facilement ajuster à tout moment l’intensité du zoom entre 2,9x et 4,4x afin de se rapprocher encore un peu plus d’un sujet éloigné. Ce capteur dispose lui aussi d’un dispositif de stabilisation optique.

Il est possible de voir encore plus loin, à l’aide d’un zoom numérique qui peut aller jusqu’à une focale de 300 mm (zoom 12,5x). Nous avons réalisés nos tests avec les différents facteurs de grossissement proposés dans l’interface : 135 mm (5,6x), 200 mm (8,33x) et 300 mm (12,5x).

L’autre nouveauté est logicielle. En effet, le constructeur a revu sa copie en matière de module photo. Alors qu’il y en avait deux l’année dernière, ils sont désormais réunis dans une seule application photo, qui offre un mode Basic pour les néophytes et plusieurs modes plus sophistiqués, pour que les amateurs plus ou moins avancés en photographie puisse peaufiner leurs réglages.

Lorsque le mode Basic est activé (par défaut), on retrouve tous les réglages élémentaires dans la partie droite de l’écran, facilement accessibles avec le pouce : bascule photo/vidéo, bascule capteurs arrières/capteur frontal, ajustement du niveau de zoom, activation du mode rafale, luminosité et température des couleurs, et enfin la profondeur de l’effet Bokeh.

Image 34 : Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection
Chaque effet créatif est prévisualisé en temps réel avant la prise de vue.

Sony se distingue des autres constructeurs en ne proposant pas de mode spécifique pour les prises de vue la nuit ou de mode Portrait, ni de mode Hyperlapse, vidéo de nuit ou autre mode Nourriture ! En revanche, on trouve des tonnes d’effets créatifs très intéressants (19 précisément) dans la fenêtre qui s’ouvre sur la gauche de l’écran lorsqu’on clic sur PLUS. On trouve aussi à cet endroit des options pour réaliser des panorama, des ralentis et des portraits améliorés, avec effet Bokeh, affinement du visage, éclat de la peau, etc.

Si on s’y connait un peu de photographie, on peut exploiter un des autres modes proposés : Automatique, Priorité à la vitesse (S) et à l’ouverture (A). On retombe alors sur le menu que présentait l’application Photo pro du Xperia 1 II, avec la possibilité de modifier la balance des blancs, le type d’auto Focus, la vitesse d’exposition, etc. Ces modes ne fonctionnent qu’avec les trois capteurs dorsaux.

Notons également que le Xperia 1 III est l’un des rares smartphone à offrir un mode rafale, capable de capturer jusqu’à 20 photos par seconde. Gardez le doigt sur le déclencheur et il fort probable que vous trouverez le cliché parfait parmi la centaine qui aura été réalisée en quelques secondes. Il faudra juste passer un peu de temps pour faire le tri…

De jour, les clichés capturés avec le capteur principal et le capteur grand angle du Sony Xperia 1 III sont superbes. La précision est au rendez-vous et la colorimétrie s’avère très fidèle, réaliste, à ce que l’on voit. D’autre part, la luminosité n’est pas relevée artificiellement et les couleurs ne sont pas renforcées pour flatter l’œil de l’utilisateur. En outre, la stabilisation optique fait disparaitre les photos floues et facilite le cadrage des photos lorsqu’on utilise le zoom.

D’ailleurs, comme on peut le voir sur nos exemples, le capteur téléobjectif et sa focale variable s’avèrent d’une grande efficacité. Grâce à roue virtuelle placée sur la gauche de l’image, on peut faire évoluer très facilement le facteur de grossissement entre 2,9x et 4,4x, avec le pouce gauche.

Rappelons qu’il est aussi possible d’utiliser la touche de volume (de l’index gauche cette fois-ci) pour zoomer en avant ou en arrière. Et force est de constater que les résultats sont à la hauteur des attentes qu’on peut avoir d’un smartphone haut de gamme. Les images générées bénéficient d’une bonne précision.

Pour ne rien gâcher, si on active le capteur de 105 mm, on peut exploiter différents niveaux de zoom numérique : 135 mm, 200 mm et jusqu’à 300 mm (soit un zoom 12,5x). Et – encore une fois – les photos réalisées sont la plupart du temps de très bonne qualité et tout à fait exploitables.

De nuit, la donne change quelque peu car les résultats s’avèrent assez inégaux. La qualité des clichés dépend fortement de la présence de sources lumineuses situées à proximité. Car les capteurs du Xperia 1 III ne procèdent pas à un ré haussement de la luminosité à l’aide de la technique du Quad Pixel Bining. Il est donc courant que l’image soit très sombre, ou du moins certaines zones de celle-ci. Les clichés sont alors très réalistes mais la perte de précision se fait parfait cruellement ressentir… D’autre part, il est préférable d’oublier les zooms optiques si la luminosité est trop faible.

On constate également que le nombre de photos floues grimpe en flèche, notamment dans les modes Basic et Automatique. Il est donc préférable de mitrailler autant que possible tout en restant parfaitement immobile, ou bien de parfaire ses connaissances en matière de réglages photo et d’utiliser les modes avancés.

En mode Basic, le capteur frontal est mis à profit pour faire de “simples” selfies ou des photos en mode Portrait, avec effet Bokeh et autres embellissements artificiels. La plupart des photos que nous avons prises se sont avérées réussies. Toutefois, comme le montre l’exemple ci-dessus, il est arrivé que les choses partent quelque peu en vrille. Ce type de dérapage reste néanmoins très rares.

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Enfin, si les options vidéo proposées dans le module photo en mode Basique ne suffisent pas, il suffit de lancer l’application Video Pro de Sony afin de de peaufiner ses réalisations aux petits oignons. Il est possible de réaliser des séquences vidéo en 4K, avec jusqu’à 60 images par seconde, ce qui permet d’obtenir des vidéos de qualité, avec des travelings horizontaux très fluides !

Une autonomie toujours un peu en retrait

Pour offrir une autonomie satisfaisante, Sony a apporté deux améliorations notables à son smartphone haut de gamme. Tout d’abord, le nouvel Xperia 1 embarque une plus grosse batterie. Ensuite, cette dernière se recharge plus rapidement (en filaire seulement, puisqu’en mode sans fil la recharge s’effectue toujours en 11 watt). En effet, le chargeur a désormais une puissance de 30 watt (contre 18 watt pour le Xperia 1 II).

La recharge s’effectue donc 65 % plus rapidement, alors qu’en passant de 4000 mAh à 4500 mAh, la capacité de la batterie a été boostée de 12,5 %. Bien sur, il faut tenir également compte de la présence du processeur Snapdragon 888 !

Image 63 : Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection

Avec une luminosité d’écran ajustée à 200 nits, le Xperia 1 III est resté en fonctionnement pendant 7 heures et 44 minutes, en mode 120 Hz, avec le test d’autonomie intégré à l’application PC Mark. C’est une heure et demie de moins que le OnePlus 9, qui embarque le même processeur et un écran de même taille. Mais ce dernier a une définition beaucoup moins élevée : seulement 2400 x 1080 pixels (soit 2592000 pixels), contre 3840 x 1644 pixels pour le Xperia (soit 6312960 pixels !). Le smartphone 4K de Sony doit donc alimenter 2,4 fois plus de pixels que les modèles équipés d’un écran Full HD+. Et l’autonomie en prend logiquement un coup dans l’aile… De la même façon, le realme GT a fonctionné près de deux heures de plus, avec son écran Full HD+ en mode 120 Hz !

En mode 60 Hz, l’autonomie du smartphone passe à 9 heures et 42 min. C’est mieux ! On se rapproche de l’autonomie du realme GT en 60 Hz : 9 heures et 58 minutes, mais on reste assez éloigné de celle du OnePlus 9, qui a fonctionné 11 heures et 11 minutes. Pour rappel, le Xperia 1 II avait réalisé une autonomie de 10 heures et 34 minutes, avec son écran 4K 60 Hz et son processeur Snapdragon 865…

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Sony Xperia 1 III – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Si on désire jouer, il faut savoir qu’une demie heure de Fortnite a fait baisser le niveau de la batterie de 10 %. On peut donc tabler sur 20 % à l’heure, ce qui n’est pas si énorme. D’autre part, si on préfère regarder un film en streaming vidéo (en 60 Hz bien sur !), le niveau de la batterie baisse de 18 % en deux heures. On peut donc envisager une autonomie vidéo totale d’environ 11 heures.

Au final, en pratique l’autonomie du Xperia 1 III dépend bien évidemment de la fréquence d’utilisation des applications multimédia et des jeux. On peut raisonnablement compter entre une journée (utilisation intensive) et deux jours (utilisation assez limitée) de fonctionnement.

Enfin, à l’aide du chargeur de 30 watt fourni, la batterie retrouve 26 % de sa capacité maximale après 15 min de recharge, 52 % après 30 minutes, 69 % après 45 minutes et 79 % après une heure. Il faudra attendre une heure de 30 minutes pour retrouver 94 % de charge…

On le constate, la recharge par l’intermédiaire de l’adaptateur secteur s’effectue donc un peu plus rapidement qu’avec le Xperia 1 II (il lui fallait 30 minutes pour retrouver 45 % de charge et une heure pour 77 %). Un peu seulement, car si la vitesse de charge a été améliorée, la capacité de la batterie a été boostée en parallèle…

Rappelons que les smartphones qui sont accompagnés d’un chargeur de 65 watt sont en mesure de recharger totalement leur batterie en environ une demie heure !

Image 65 : Test Sony Xperia 1 III : un smartphone haut de gamme polyvalent qui frôle la perfection
Le chargeur du Sony Xperia 1 III est deux fois plus compact que celui de 65 watt fourni avec certains smartphones OnePlus – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Dernier bon point, le Xperia 1 III supporte le mode de recharge sans fil, mais en 11 watt seulement (pas de changement depuis de Xperia 1 II). C’est 30 % moins rapide que les Apple iPhone 12, OnePlus 9 et autres Samsung Galaxy S21 qui peuvent recharger les appareils compatibles Qi avec une puissance maximale de 15 watt. Sans parler des derniers smartphones Xiaomi Mi et Mi 11 Ultra qui supportent respectivement une charge sans fil de 50 et 67 watt !

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