L’Odyssey G60SD est moniteur de 27 pouces, qui allie haute qualité d’affichage, grâce à sa dalle QD-OLED mate, et des image extrêmement fluides, avec un fréquence de rafraichissement qui peut grimper jusqu’à 360 Hz ! Et avec son dispositif lumineux InfinityCore, le spectacle est aussi bien devant que derrière l’écran.
- Quel est le prix du Samsung Odyssey OLED G60SD ?
- Quelles sont les caractéristiques techniques du Samsung Odyssey OLED G60SD ?
- Un moniteur gamer qui cache son jeu
- Une luminosité limitée mais suffisante
- Quelle configuration pour jouer en QHD / 360 Hz ?
- Un menu de paramétrage d’une grande richesse fonctionnelle
- Notre verdict
- Superbes couleurs et noirs parfaits
- Fréquence maximale de 360 Hz
- Design séduisant
- Effets lumineux au dos
- Pied hexagonal pratique
- Trois entrées vidéo et hub USB
- Luminosité limitée
- Fidélité des couleurs limitée
- Mode Picture in Picture peu exploitable
- Risque de marquage des pixels
Le moniteur Samsung Odyssey G60SD (ou LS27DG600UXEN) a été annoncé en début d’année, à l’occasion du salon CES de Las Vegas. Destiné aux joueurs exigeants, il est disponible depuis quelques semaines.
Rappelons qu’il existe actuellement deux grandes tendances en matière de moniteur gamer :
- Ceux qui exploitent des dalles de très grandes tailles (le plus souvent incurvées), au format 21:9 ou 32:9, et qui supportent des définitions extrêmement précises, avec une fréquence de rafraichissement également très élevée (généralement 240 Hz). On peut citer plusieurs modèles, que nous avons testés, comme le LG 49GR85DC, le Philips Evnia 49M2C8900 ou encore l’étonnant Samsung Odyssey Neo G9 et sa dalle de 57 pouces. Ceux-ci exploitent les technologies OLED/QD-OLED ou LCD avec rétro éclairage mini LED.
- Ceux dotés de dalles de taille plus raisonnable, 27 ou 32 pouces, avec des définitions 4K ou QHD, un format plus traditionnel (16:9) et un taux de rafraichissement maximal pouvant atteindre 360 Hz. Ils intègrent de plus en plus souvent une dalle OLED, pour offrir une qualité d’affichage optimale.
Ce nouveau moniteur Samsung Odyssey OLED G60SD fait donc partie de cette seconde catégorie d’écrans. Quels sont ses forces et ses points faibles ? C’est ce que allons voir dans ce test complet.
Quel est le prix du Samsung Odyssey OLED G60SD ?
L’Odyssey OLED G60SD est proposé à 899 € sur le site de Samsung.
Toutefois, Boulanger le propose avec une réduction de 11%, ce qui ramène son prix à seulement 799 €. Et, cerise sur le gâteau, le revendeur offre également – jusqu’au 17 juillet – l’excellent casque gamer Steelseries Nova 5, d’une valeur de 140 € (et dont nous publierons le test très prochainement).
Quelles sont les caractéristiques techniques du Samsung Odyssey OLED G60SD ?
Les deux points forts du moniteur Odyssey OLED G60SD résident dans sa dalle QD-OLED (la version Samsung de l’OLED rappelons le) et un taux de rafraichissement maximum de 360 Hz, qui permet – si on dispose de l’équipement adéquat – d’obtenir des animations d’une fluidité incomparable. L’écran a deux autres caractéristiques très intéressantes : son anneau lumineux, qui fait son petit effet dans l’obscurité, et le fait que sa dalle soit parfaitement mate.
- Type de dalle : QD-OLED, mate, plate
- Rétro éclairage : NA
- Diagonale : 27 pouces
- Format : 16:9
- Définition : 2560 x 1440 pixels
- Fréquence maximale : 360 Hz, FreeSync et G-Sync
- Luminosité (donnée constructeur) : 250 nits
- Taux de contraste : NA
- Connectique : 2 HDMI 2.1, DisplayPort 1.4, prise casque, USB 3.0 x 2
- Consommation électrique : 31 – 140 W
- Ergonomie : réglages de rotation, inclinaison et hauteur (+/- 12 cm).
- Poids : 6,9 kg
- Dimensions : 61 x 55 x 26 cm
- Autres: câbles HDMI, DisplayPort, USB B, InfinityCore Lightning
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Un moniteur gamer qui cache son jeu
De face, l’Odyssey G60SD ne ressemble pas vraiment à un moniteur gamer ! Mesurant 61 x 55 cm, pour 26 cm de profondeur avec le pied, il trouve facilement sa place sur un bureau peu profond. Tout le monde ne peut pas installer un moniteur grand format, comme le LG 45GR95QE-B (45 pouces, OLED, 240 Hz , WQHD), alors qu’il est actuellement proposé à seulement 100 € de plus que l’écran Samsung de 27 pouces, en raison de ses dimensions (99,2 x 64,7 x 36,2 cm).
Le moniteur Samsung ne manque pas de charme, avec sa dalle habillée d’un bord métallique du plus bel effet. Autre bon point, le moniteur repose sur un pied central, hexagonal, moins encombrant et plus pratique qu’un “pied en V”.
Et, comme la plupart de ses concurrents, l’Odyssey G60SD offre toutes les possibilités de réglage permettant à chacun d’ajuster la position de la dalle : inclinaison et réglage en hauteur. Pour ceux qui le souhaite (peu nombreux sans doute !), il est même possible de faire basculer l’écran en mode portrait.
En ce qui concerne la connectique, l’Odyssey G60SD dispose d’un équipement “classique” :
- Deux ports USB A pour relier un clavier et une souris et ne monopoliser qu’un seul port USB sur l’ordinateur
- Un port USB B, pour transmettre les signaux du clavier et de la souris vers le PC
- Une prise audio jack 3,5 mm
- Deux entrées vidéo HDMI 2.1
- Une autre entrée vidéo DisplayPort 1.4
Certains pourront regretter l’absence d’un port USB C compatible DisplayPort, qui aurait permis de récupérer l’affichage d’un ultrabook par exemple, ou juste de recharger un appareil (smartphone, enceinte portable, casque audio, etc.).
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D’autre part, le bouton marche / arrêt, placé à arrière, près des ports USB, fait également office de mini Joystick, qui permet de se déplacer dans le menu de configuration du moniteur. Si cet emplacement n’est pas très facile à trouver dans les premiers instants, on trouve toutefois rapidement ses marques et – finalement – il s’avère facile à utiliser et permet de naviguer rapidement parmi les nombreux paramètres de l’écran.
Et, comme tout moniteur gamer qui se respecte, l’Odyssey G60SD est doté d’un dispositif lumineux, appelé InfinityCore Lightning. Il s’agit de LEDs RGB placées dans un anneau translucide placé au dos du moniteur. En plein jour, le dispositif est plutôt joli… pour les personnes placées derrière l’écran ! Et, si le moniteur est adossé à un mur, cet anneau RGB est alors d’une totale inutilité.
En revanche, quand on a l’habitude de jouer jusqu’à des heures très avancées de la nuit, on prend vite conscience de l’intérêt visuel de ce dispositif.
En effet, les LEDs étant assez puissantes, les effets lumineux se diffusent sur le mur de façon plutôt convaincante, un peu à la façon de la technologie Ambilight de Philips (lire notre test de la TV Philips 65OLED908). Bien sur, l’effet visuel – statique ou animé – est configurable, comme sur le clavier RGB des PC portables gamer. Cerise sur le gâteau, l’option CoreSync permet à l’anneau de diffuser la couleur dominante à l’écran à tout moment.
Au final, l’uniformité et l’efficacité de ces jeux de lumière sont renforcées par le fait que la dalle est plane, contrairement au moniteur Philips Evnia 49M2C8900, qui tente de reproduire le même effet avec un peu moins de succès. De plus, la distance entre les LEDs et le mur est plus petite dans le cas du moniteur Samsung, ce qui permet d’obtenir un résultat plus séduisant.
Enfin, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, Samsung ne donne aucun cache pour éventuellement refermer la zone des connecteurs. Et, seule une petite bande en plastique permet de maintenir les câbles, derrière le pied de l’écran, afin de minimiser le chaos filaire. Mais, si on relie deux sources vidéo, la souris et le clavier à l’écran, elle s’avère trop petite pour tout regrouper (avec en plus le câble d’alimentation et le câble USB qui se connecte à l’ordinateur).
Une luminosité limitée mais suffisante
Un des points fort du Samsung Odyssey G60SD réside dans sa dalle QD-OLED de 27 pouces. Rappelons qu’il s’agit de la version Samsung de la technologie OLED, qui est agrémentée d’un filtre Quantum Dot, chargé d’optimiser le rendu des couleurs, pour que celles-ci paraissent plus éclatantes.
L’écran étant au format 16:9, les images sont affichées dans une définition de 2560 x 1440 pixels (mode QHD). Et, à la différence des moniteurs beaucoup plus grand, au format 21:9 voire 32:9, qui exploitent une dalle plus ou moins incurvée, celle du moniteur Samsung est totalement plate. Compte tenu de la taille relativement limitée de la dalle, ce n’est pas vraiment un problème, car l’immersion dans l’image ne serait pas beaucoup renforcée si elle était incurvée.
En revanche, il faut insister sur le fait que la dalle utilisée par Samsung bénéficie d’un filtre anti-reflet d’une efficacité totale, ce qui est vraiment très appréciable. En effet, l’affichage est totalement dénué du moindre reflet, qui pourrait parasiter les zones sombres des images, ce qui pourrait être gênant en regardant une vidéo en streaming.
Autre bon point, le mode HDR10+ Gaming s’active automatiquement au lancement d’un jeu, afin de bénéficier qu’une qualité visuelle optimale.
Pour ce qui est des performances d’affichage de la dalle QD-OLED, Samsung annonce une luminosité maximale de 250 nits, ce qui peut sembler trop peu élevé. Toutefois, ce niveau de luminosité suffit tout à fait lorsqu’on joue ou qu’on regarde un film dans la pénombre. En effet, comme la technologie QD-OLED permet d’obtenir des noirs parfaits, puisque chaque pixel produit sa propre luminosité ou demeure éteint si aucun courant électrique ne le parcourt, on obtient au final un taux de contraste très élevé (quasiment infini, en fait).
Une autre conséquence de ce mode de fonctionnement est l’absence de blooming (halo lumineux parfois visible autour d’un objet très lumineux affiché sur un fond noir).
Selon les mesures que nous avons réalisées à l’aide de notre sonde Calibrite Display Pro HL, la luminosité maximale s’élève à 273 nits, avec le profil d’affichage Graphic, ce qui confirme l’affirmation du constructeur. D’autre part, la température moyenne des couleurs est de 6553 K, ce qui indique que la colorimétrie est parfaitement neutre. Enfin, la fidélité des couleurs mesurée n’est pas vraiment mauvaise, mais pas top non plus. En effet, le Delta E moyen a été mesuré à 4,3 (en mode HDR). Or, on considère que la fidélité des couleurs est respectée si ce dernier est inférieur à 3. Dans le cas présent, on est au dessus de cette valeur, sans en être toutefois trop éloigné.
De plus, ce critère n’est pas vraiment primordial pour jouer ou regarder des films / séries ! Au contraire même ! Les couleurs sont boostées et – au final – flattent la rétine de l’utilisateur. En revanche, si on doit – occasionnellement – utiliser le moniteur dans un cadre professionnel, dans la création graphique en particulier, ses performances colorimétriques ne sont donc pas idéales. Mais comme ce n’est pas vraiment la vocation première du moniteur, ce piètre résultat n’est pas vraiment pénalisant.
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Quelle configuration pour jouer en QHD / 360 Hz ?
Quel que soit le cas de figure, jouer sur un moniteur QHD fonctionnant à un fréquence maximale de 360 Hz ou un modèle 4K, dont le taux de rafraichissement peut atteindre 240 Hz, il faut disposer d’un GPU costaud si on désire bénéficier à la fois d’une excellente qualité graphique et d’animations extrêmement fluides. On parle de GeForce RTX 4070 minimum, ou AMD RX 7600 / 7800 XT, dans un PC de bureau (et GeForce RTX 4080 ou RTX 4090 pour un PC portable !).
Pour notre test, nous avons utilisé le PC portable Helios 18 d’Acer, qui est l’archétype de l’ordinateur gamer haut de gamme, grâce – entre autres – à son processeur Intel Core i9-14900HX, ses 32 Go de mémoire et à son GPU Nvidia GeForce RTX 4090.
Et force est de constater qu’une fois le bon compromis – qualité graphique / fluidité – trouvé, et qu’on approche de la fréquence maximale de 360 Hz, on bénéficie d’une réactivité inégalée, ce qui peut procurer un avantage certain sur ses adversaires lorsqu’on joue à des jeux comme Overwatch ou Fortnite. Pour les autres jeux, comme Cyberpunk 2077, Guild Wars 2 ou Baldur’s Gate 3, cela améliore considérablement le confort visuel, grâce à des animations parfaitement fluides, ce qui est déjà très bien.
Dans tous les cas, que l’action soit rapide ou pas, la compatibilité de l’Odyssey G60SD avec les technologies Nvidia G-Sync et AMD Freesync Premium Pro garantit l’absence d’effets de déchirement d’image, qui nuisent parfois à la qualité du rendu visuel.
De plus, pour ne rien gâcher, les amateurs de jeux compétitifs de type FPS, comme Call Of Duty, Counter Strike, Overwatch 2, Fortnite ou encore Quake bénéficient, avec ce moniteur, d’un temps de réponse et d’un retard d’affichage (Input Lag) extrêmement bas. Ces deux caractéristiques sont en effet l’apanage de la technologie OLED.
Un menu de paramétrage d’une grande richesse fonctionnelle
La première pression sur le mini joystick présent au dos du Samsung Odyssey G60SD fait apparaître un menu permettant d’accéder rapidement à la sélection de la source vidéo (à gauche), au menu de configuration complet (en haut) et à une autre fonction (à droite), qui active – par défaut – le mode Protection, qui réduit l’intensité du bleu dans la colorimétrie globale, afin de moins fatiguer la vue. Chacun peut reconfigurer l’action effectuée en sélectionnant cette option, par exemple pour activer le point de visée virtuel, activer ou désactiver l’anneau RGB ou encore pour changer le profil d’affichage (RTS, FPS, Jeu de rôle, Loisirs, Graphique, Sports, etc.).
Parmi les nombreux paramètres accessibles dans le menu complet, figure une option PiP, pour Picture In Picture, qui s’avère en pratique difficilement exploitable, compte tenu de la petite taille de la fenêtre qui affiche la seconde source vidéo en incrustation. Le mode PbP (Picture by Picture) activable sur les moniteurs 21:9 ou 32:9, qui affiche les images de deux sources côte à côte, est nettement plus intéressant.
Il est également possible, par l’intermédiaire de la fonction Screen saver, d’indiquer la durée d’inactivité au bout de laquelle le moniteur va baisser automatiquement la luminosité.
Deux autres options peuvent être utilisées pour éviter le marquage de certains pixels (ou pixel burn in). Car il faut être conscient que ce risque est toujours présent avec la technologie OLED, dans certains cas de figure extrêmes (par exemple jouer tous les jours au même jeu pendant de très longues périodes). Tout d’abord, grâce à la fonction Logo Brightness, le moniteur peut repérer des éléments fixes dans les images affichées (comme un logo placé dans un coin), afin de baisser automatiquement leur luminosité. D’autre part, la fonction Pixel Refresh déclenche une procédure qui dure 10 minutes, qui “nettoie” la dalle, afin d’éviter ce phénomène de marquage, susceptible de dégrader la qualité d’affichage à moyen ou long terme.
Notre verdict
- Superbes couleurs et noirs parfaits
- Fréquence maximale de 360 Hz
- Design séduisant
- Effets lumineux au dos
- Pied hexagonal pratique
- Trois entrées vidéo et hub USB
- Luminosité limitée
- Fidélité des couleurs limitée
- Mode Picture in Picture peu exploitable
- Risque de marquage des pixels
Contrairement aux très grands moniteurs gamer ultra larges, le Samsung Odyssey G60SD peut – avec sa dalle QD-OLED de 27 pouces au format 16:9 – trouver sa place facilement sur le bureau des joueurs. En plus d’offrir une excellente qualité d’affichage, il permet de faire tourner les jeux en QHD, avec un taux de rafraichissement maximum de 360 Hz, ce qui procure un avantage certain sur les autres joueurs en terme de réactivité. Et, pour ne rien gâcher, le moniteur diffuse des effets lumineux séduisants lorsqu’on joue dans l’obscurité. Que demander de plus ?