La Kobo Libra H2O de Rakuten fait son entrée sur le marché des liseuses de 7 pouces largement préempté par Amazon avec sa Kindle Oasis. Face à cette dernière, la Libra possède quelques sérieux arguments, mais aussi quelques handicaps.
- Le format
- La présence de boutons physiques
- L’étanchéité
- La gestion de la lumière bleue
- La synchronisation avec la librairie
- Des lenteurs dans l’interface
- Le prix
La Rakuten Kobo Libra H2O souffre d’un positionnement entre-deux. Avec un prix de 180 euros, elle s’éloigne des modèles d’entrée de gamme intégrant un écran de 6 pouces, mais elle n’est pas non plus capable de rivaliser avec les modèles de la catégorie du dessus qui proposent des écrans plus grands. Son principal atout demeure un design très compact et tout terrain ainsi qu’une interface qui a déjà fait ses preuves.
Poids | 192 g |
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Taille de l'écran | 7 pouces |
Résolution | 300 ppp |
Dimensions en mm | 144 x 159 x 5,0 – 7,8 mm |
Formats reconnus | EPUB, EPUB3, PDF, MOBI, JPEG, GIF, PNG, BMP, TIFF, TXT, HTML, RTF, CBZ, CBR |
Compatibilité | PC, Mac, iOS, Android |
Eclairage | Oui |
Carte SD | Non |
Prix | 180 |
Avec son écran de 7 pouces et un prix de 170 euros, la Rakuten Kobo Libra H2O vient prendre la place précédemment occupée par la Kobo Aura H2O Edition 2 sortie en 2017.
Avec ce positionnement, difficile de lui trouver des concurrentes directes. Deux approches sont possibles. Soit on la compare aux modèles vendus aux environs de 130 euros comme la Kindle Paperwhite, la Kobo Clara HD ou la Vivlio (ex-tea) Touch Lux 4. Cela représente 40 euros de plus pour 1 pouce de plus sur l’écran. Car c’est bien là que réside la principale différence.
Soit on vient la comparer aux modèles de la gamme du dessus avec l’incontournable Kindle Oasis qui, à taille d’écran équivalente, coûte 80 euros de plus. Ou à des liseuses proposant un écran encore plus grand (8 pouces) comme la Vivlio ink pad 3 qui coûte 200 euros ou la Kobo Forma à 280 euros.
A lire notre comparatif de liseuses : quelle est la meilleure ?
Oui pour le design
La taille de 7 pouces pourrait bien être le format idéal pour une liseuse. La lecture est confortable sans qu’aucun sacrifice sur la compacité ne soit nécessaire. Ainsi avec un poids de 192 g et des dimensions de 144 x 159 mm, la Kobo Libra s’en tire très bien. Elle affiche, à 2 grammes et quelques millimètres près, les mêmes proportions que la Kindle Oasis.
La Kobo Libra s’inspire nettement de sa grande sœur la Kobo Forma. On retrouve le renflement latéral accueillant les boutons physiques qui permettent de changer de page. Mais l’écran reste tactile et ceux qui le souhaitent peuvent opter pour le tapotement pour avancer dans leur lecture. Ce bord légèrement incurvé s’avère idéal pour tenir sa liseuse d’une seule main dans les transports. Et même si la coque est en plastique, la prise en main reste agréable.
On regrettera cependant que l’écran ne soit pas bord à bord avec le cadre. Contrairement à la Kindle Oasis qui offre une surface totalement plane en face avant. Ça ne change pas grand-chose pendant la lecture, mais c’est plus élégant.
Oui pour l’écran
Kobo annonce la présence de 19 leds pour assurer l’éclairage de son écran (vs 25 pour l’Oasis dernière génération). La diffusion de la lumière est bonne même si, quand on pousse les curseurs à fond, on perçoit la présence des Leds. Mais dans les faits, on utilise rarement la luminosité au maximum. Au global, le résultat est plus que correct et avec une résolution de 300 ppp, les caractères sont parfaitement nets.
On observe cependant des variations de couleur, en fonction de l’inclinaison ou de l’éclairage ambiant. Un phénomène visible lorsque la gestion de la « lumière naturelle » est activée. Ce réglage permet notamment de réduire la composante bleue dans l’éclairage de l’écran accusée de provoquer de la fatigue visuelle et de nuire à l’endormissement.
Oui pour l’étanchéité
La Kobo Libra H2O, comme le H2O dans son nom l’indique, offre une résistance à l’eau conforme à la norme IPX8, avec une résistance pouvant atteindre 60 minutes dans 2 mètres d’eau. Ce qui dans les faits, a peu de chances de se produire.
Le fabricant est tellement sûr de son étanchéité que lors de nos précédents tests nous avions été incités à la plonger dans l’eau de mer. Alors que la norme se réfère uniquement à l’eau douce. Effectivement la Kobo Forma avait résisté à une immersion dans la mer. Ceci dit sur la durée, il n’est pas sûr que cela n’endommage pas la liseuse.
La résistance à l’eau est devenue une sorte de norme qu’on retrouve même sur un modèle comme la Paperwhite d’Amazon qui est 50 euros moins chers que la Libra H2O.
Quoi qu’il en soit la Kobo Libra est tout terrain et devrait pouvoir vous accompagner à peu près partout sans risque.
Oui et non pour l’interface
L’interface a été un peu revue. Signalons l’arrivée d’une fine barre noire qui s’affiche en bas de page et qui permet de savoir où l’on en est dans la progression du livre. C’est également la navigation au sein d’un ouvrage qui a été améliorée. On peut facilement afficher une page éloignée de l’endroit où l’on se trouve et reprendre simplement là où on en était.
Globalement l’interface est claire et on s’y retrouve assez facilement. Pourtant certains points ne sont pas optimisés. La synchronisation par exemple. Vous pouvez la forcer depuis la page d’accueil (pour télécharger un dictionnaire par exemple), mais pas depuis le menu synchronisation. Ce n’est pas très grave, mais pas très logique non plus.
Kobo propose l’affichage en pieds de page et en-tête de l’état d’avancement en cours de lecture. Il peut être effectivement pratique de savoir combien de temps de lecture va nécessiter un chapitre avant de se lancer. Mais sur ce point Amazon fait beaucoup mieux, car il suffit de cliquer sur le pied de page pour en changer l’affichage (en pourcentage, numéro de page, pour tout le livre ou juste le chapitre…)
La Kobo Libra n’est pas totalement débarrassée des défauts que l’on retrouve sur les autres modèles de la marque.Au premier rang desquels, une certaine lenteur. On parle ici d’une demi-seconde de trop lorsque l’on tourne les pages. Rien de dramatique, mais cela manque un peu de fluidité. Et plus l’ouvrage est gros plus cela peut être perceptible.
Oui, pour la gestion des formats
Comme la plupart des fabricants de liseuses, Kobo annonce la compatibilité avec de nombreux formats. Les fichiers qu’il supporte vont des livres (PUB, EPUB3, PDF et MOBI) aux images (JPEG, GIF,PNG, BMP et TIFF), aux textes (TXT, HTML, XHTML et RTF) et bandes dessinées (CBZ et CBR). Dans les faits, beaucoup ne servent jamais et lire des BD, par exemple, sur une liseuse n’est pas vraiment adapté.
La gestion des PDF, des doc Word s’effectue sans problème. Pas d’évolution du côté des fichiers TXT, mais comme pour toutes les liseuses, les accents ne sont pas gérés. Précisons que la Kobo LibraH2O ne supporte pas les livres audio, mais posséder une liseuse pour écouter des livres ne présentent pas grand intérêt alors qu’un smartphone remplira parfaitement cette fonction.
Il fut un temps où les Kobo avaient beaucoup de mal avec les livres libres de droits. La situation semble meilleure aujourd’hui. Sur la dizaine d’exemplaires testés, seul un recueil de poèmes de Verlaine boguait. Il n’était pas possible de changer l’interlignage. Pour tous les autres livres récupérés pas de problèmes à signaler.
Non, pour les achats en ligne
Là où cela se complique, c’est lorsqu’après l’achat “d’un livre gratuit”. Dis comme ça c’est un peu étrange, mais si vous faites une recherche sur le store Kobo vous pourrez trouver des lectures à 0 euro. Normalement vous n’avez rien à faire pour retrouver le livre sur votre liseuse. La seule action demandée est de synchroniser sa liseuse. Pourtant même après plusieurs tentatives le roman n’est jamais arrivé automatiquement. Il a fallu le télécharger puis l’ajouter manuellement sur la liseuse connectée à un ordinateur. En revanche, depuis l’application Kobo aucun problème, le livre se trouvait bien là.