Est-elle la meilleure ?
PS4 ou Xbox One ? C’est bien la question que se posent les joueurs en cette fin d’année 2013. Après respectivement 6 et 8 ans de bons et loyaux services, les PS3 et Xbox 360 cèdent leurs places à une nouvelle génération de consoles de salon.
Si la Xbox One est disponible depuis quelques jours en Europe, la machine de Sony prend son temps et ne sort que le 29 novembre chez nous. Une attente qui n’a pas découragé ses futurs acquéreurs. Ouvertes en août dernier, le stock de PS4 disponibles en précommande n’a pas tardé à fondre comme neige au soleil. Il faut dire que les limitations de la Xbox One évoquées par Microsoft n’ont pas arrangé les choses.
Début novembre, Sony déclarait que les précommandes de PS4 étaient « nettement, nettement, nettement [sic] supérieures » à celles de la PS3. Aujourd’hui, ceux qui n’ont pas réservé d’exemplaire ont très peu de chance de jouer à la PS4 dans les jours qui suivront sa sortie. Sony a bien promis de mettre 800 consoles supplémentaires en vente le 29 novembre à son Sony Store parisien. Sera-ce suffisant ?
La PS4 est-elle si exceptionnelle pour provoquer un tel engouement ? Qu’a-t-elle de plus que la Xbox One ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup d’abandonner une (pas si vieille) PS3 pour elle ?
Un design épuré
Point d’unboxing ici. De nombreux youtubeurs dévoués s’en chargent très bien. Faisons néanmoins un rapide tour des éléments compris dans le package : une console, une manette Dualshock 4, un câble microUSB, un micro-oreillette et un câble HDMI. Oui, enfin Sony daigne fournir ce câble commun avec une console. Au fil des différentes versions de la PS3, on espérait toujours trouver ce câble numérique, mais rien à faire, il était toujours remplacé par un modèle composite idéal pour s’abîmer les yeux sur un téléviseur récent.
La console en elle-même est compacte. Beaucoup plus qu’une Xbox One. De profil, on distingue bien sa forme en biseau qui lui donne une touche d’originalité qu’on ne lui reprochera pas. À l’instar de la PS3, Sony a encore bien compris qu’une console de salon est le plus souvent placée dans un salon. Aussi, faut-il jouer la carte de la sobriété. Loin des designs d’un décodeur TV ou d’un box ADSL lambda, la PS4 a la capacité de s’harmoniser avec un intérieur en toute discrétion.
La partie brillante de la coque se raye en un rien de temps
Une coque rayable
Bien entendu, tout n’est pas rose. Si le design de la console est réussi, le choix des matériaux prête à un reproche. La PS4 est composée de deux plastiques : l’un mate et l’autre brillant. C’est ce dernier qui pose problème. Quelques heures après avoir sorti la console de sa boîte, cette partie brillante était déjà rayée. Afin de faire des photos de la machine, nous avons passé un chiffon propre dessus. Qu’avions-nous fait ! Les rayures s’étaient accentuées et multipliées. C’est un mauvais choix de la part de Sony d’avoir voulu utiliser un tel plastique et surtout de ne pas l’avoir protégé avec un filtre antirayure.
L’autre grief porte sur la connectique de la PS4. On y trouve un port HDMI, un Ethernet, un auxiliaire (pour la caméra) et deux USB en façade. Pour rappel, la PS3 en offrait un supplémentaire sur sa face arrière. Avec deux manettes de branchées, il est impossible de mettre une clé USB, par exemple. De plus, bien que le HDMI soit devenu un standard, les anciens téléviseurs ne sont pas équipés d’une telle sortie. On aurait aussi apprécié que Sony pense à conserver sa sortie propriétaire capable d’afficher via du YUV ou du composite.
Bilan : on aime le design et la taille de la PS4. Cependant, son plastique brillant est une erreur et elle manque de ports USB.
Dualshock 4 : une manette agréable
Avec la PS4, Sony inaugure une nouvelle manette. La Dualshock 4 (DS4) est une petite révolution. Contrairement aux précédents contrôleurs des PlayStation, elle fait peau neuve. Sa prise en main change du tout au tout par rapport à une Dualshock 3. Une véritable révolution interne.
Cette manette semble avoir été créée « par des joueurs et pour les joueurs », comme aime à le répéter le slogan de la PS4. En effet, Sony a enfin pris en compte les remarques des joueurs et a redéfini son contrôleur en conséquence. Au rang des améliorations, on compte des sticks concaves et non plus convexes, des gâchettes dirigées vers l’extérieur et des branches allongées pour une meilleure approche des sticks analogiques. Oui, tout cela sent un peu les modifications soufflées par la Xbox 360 dont la manette est une référence actuellement. Qu’à cela ne tienne, même si Sony a copié sur son petit camarade, cela permet aux futurs acquéreurs de la PS4 de savoir qu’ils auront en main une manette convenable et qu’ils pourront économiser des frais de kinésithérapie.
Comme son prédécesseur, la Dualshock 4 fonctionne sur batterie. Intégrée au corps de la manette, elle n’est pas amovible. Il faudra tester sa durée de vie sur la longueur. Pour la charger, il suffit de la raccorder à un port USB via un câble USB. Sur la manette le port disponible est un modèle microUSB. Sony a évolué avec son temps. Étant le connecteur le plus répandu sur les smartphones et tablettes, il est convenu qu’on en trouve dans la plupart des foyers.
Les boutons de la Dualshock 4 comprennent une croix directionnelle, quatre boutons d’action et deux touches Share et Options qui viennent en lieu et place des classiques Select et Start. On reconnaît bien ici l’incidence des réseaux sociaux. La PS4 se veut connectée. Aussi, pour faire profiter ses contacts de ses meilleurs moments de gameplay, le bouton Share permet de partager rapidement une capture d’écran ou une vidéo. Le bouton Options est plus polyvalent et sert autant à accéder à des sous-menus qu’à apporter d’autres options en jeu.
Le pad tactile : utile ou pas ?
On se souvient de la première présentation de la PS3 et de sa Sixaxis. Ayant pris connaissance du projet de Wiimote de Nintendo, Sony avait alors voulu rattraper son retard en lançant sa PS3 avec une manette à reconnaissance de mouvements, qui n’a jamais vraiment été exploitée au final. La Dualshock 3 est heureusement arrivée pour faire oublier cet épisode en réintégrant surtout le retour de force.
Avec la PS4, Sony surfe une nouvelle fois sur un aspect technologique mis en avant par une console de Nintendo, la Wii U : le tactile. Sa manette est ainsi pourvue d’une surface tactile. Coincée entre les boutons Share et Options, elle est cliquable. Nous avons eu l’occasion de l’utiliser dans Killzone : Shadow Fall. Icône du lancement de la PS4, ce titre met à profit le pad tactile de la manette pour donner des ordres à l’OWL, un drone du jeu. En multijoueurs, il permet d’accéder aux menus. Dans Assassin’s Creed IV, c’est pour zoomer sur la carte que ce pad multitouch est utilisé. Par contre, dans l’interface de la PS4, il est inutile. Il n’est même pas disponible lors de la navigation Internet.
Rappelons que la PS Vita dispose également de surfaces tactiles avec son écran et sa face arrière. Peu de jeux les mettent à profit. Espérons que le même sort ne soit pas réservé à la DS4.
Autres petites nouveautés, la DualShock 4 intègre un port micro/casque (minijack) ainsi qu’un haut-parleur. Ce dernier est destiné à renforcer l’immersion du joueur en diffusant certains sons en jeu. Ainsi, dans Knack, on peut entendre les reliques qui forment le héros s’entrechoquer, par exemple.
Terminons cette revue de la manette de la PS4 par sa face avant lumineuse. Nommée light bar, cette partie fait penser au PS Move de la PS3. C’est normal, elle en utilise la technologie. Sur la PS4, elle permet de reconnaître les manettes entre elles grâce à un code couleur. De plus, lors d’une partie multijoueurs en écran partagé, l’écran s’adapte automatiquement à la position des joueurs en reconnaissant les manettes. Pour cela, il faut néanmoins posséder une PlayStation Camera. Autre particularité, certains jeux utilise son code couleur pour donner des indications au joueur. Ainsi, dans Killzone Shadow Fall, la light bar s’illumine en fonction de l’état de santé du joueur, passant du vert au rouge.
Bilan : Ceux qui ont connu les précédentes DualShock vont être surpris. La DS4 change de ligne et s’adapte enfin à la morphologie des mains des joueurs. Ses sticks concaves et ses gâchettes incurvées participent à sa bonne prise en main. Ses fonctions tierces telles que le pad tactile et le haut-parleur semblent assez optionnels pour l’instant. Néanmoins, ces technologies justifient le prix d’une manette seule : 60 euros.
Une nouvelle interface
Sony a totalement remanié la page d’accueil de la PS4. Le XrossMediaBar (XMB) disparaît. Désormais, la barre est dévolue aux jeux.
Après leur installation, les jeux viennent s’inscrire dans ce menu, ce qui facilite la navigation, comparé à celle du XMB de la PS3. De part et d’autre du catalogue de jeux, on trouve une partie dédiée aux actualités, des espaces Music et Video Unlimited ainsi que le navigateur Internet et le menu Bibliothèque.
Elle est donc loin l’usine à gaz de la PS3 et ses menus en pagaille. L’interface de la PS4 se veut épurée et c’est le cas. Pour atteindre les options de la machine et ses fonctions communautaires, il faut se déplacer vers le haut depuis le menu principal. Un sous-menu apparaît alors. Ici encore, moins d’une dizaine d’icônes est affichée à l’écran pour une bonne lisibilité de l’ensemble.
On y trouve les trophées, le profil du joueur, ses amis, ses messages ou encore les notifications. De part et d’autre de ce menu sont disposés les icônes du PlayStation Store et des paramètres de la console. Toutes les options de configurations y sont centralisées. On peut gérer le stockage de la console en quelques clics, paramétrer la connexion avec la PS Vita ou encore installer de nouveaux périphériques, le tout via un menu lisible et des catégories repérables grâce à une iconographie travaillée.
Bilan : les menus de la PS4 sont agréables. Lisibles, et aérés, ils accroissent l’efficacité de l’utilisateur qui ne cherche pas durant des heures telle fonction ou tel service.
Les fonctions multimédias
Le lecteur Blu-ray de la PS4 est capable de lire des DVD et des Blu-ray, mais pas les CD audio. C’était avant que Microsoft n’annonce cette compatibilité sur sa Xbox One. Depuis Sony est revenu sur ses déclarations. La firme a annoncé qu’elle travaillait à l’élaboration d’un patch pour inclure la lecture des CD audio et des MP3 sur la PS4.
En cause, Sony avait invoqué le fait que l’équipe PlayStation n’avait tout simplement pas pensé à cet aspect. On pourra en douter en considérant la présence qu’a le menu Music Unlimited sur le panneau central de l’interface. Soumis à abonnement (4,99 euros), ce service s’apparente à un Deezer ou Spotify. Lors de l’achat de la machine, un mois d’abonnement est offert. Pour en profiter, il faut néanmoins enregistrer une carte bancaire. Une manipulation qui n’est pas accessible aux utilisateurs les plus jeunes. But de l’opération : forcer la main de l’utilisateur en enclenchant un abonnement automatique.
Une VOD perfectible
Autre fonction multimédia : Video Unlimited. Il s’agit là d’un service qui rassemble tout le contenu vidéo loué à partir du PlayStation Store. On peut y louer des films, des émissions ou encore des séries en VOD. Les contenus ainsi loués peuvent être visionnés durant une période de 30 jours. De plus, lorsqu’ils ont été lus une fois, ils ne restent disponibles que durant 48 heures. Ils sont ensuite automatiquement retirés de la liste. Nous avons testé le service avec un documentaire sur le film Wolverine. La console propose deux définitions : HD ou SD. Nous avons opté pour la HD, bien évidemment. Notre connexion offre un débit de 80 Mbits en moyenne. Cependant, cela n’a pas été suffisant pour afficher correctement la vidéo. L’image bave, bascule de haute à basse définition et c’est sans compter sur les réguliers temps de mise en mémoire tampon. En définitive, ça n’a pas du tout été une expérience concluante.
Bilan : de la musique payante et un service de VOD de mauvaise qualité. Non, les box Internet françaises ont encore de beaux jours devant elles.
Une console connectée
La PS4 est connectée. Liée aux comptes Facebook et Twitter de l’utilisateur, elle est capable de diffuser des séquences vidéo ou des screenshots sur les réseaux sociaux.
Pour ce faire, il suffit d’avoir recours au bouton Share à tout moment. Les 15 dernières minutes d’utilisation sont gardées en mémoire et disponibles pour un upload. Il est aussi possible de monter sommairement ses vidéos en les raccourcissant. Par contre, aucune option ne permet pour le moment de les exporter pour les monter sur un ordinateur.
Autres fonctionnalités du bouton Share : un screenshot est pris lorsqu’on le maintient enfoncé durant quelques secondes et en le pressant rapidement deux fois, l’enregistrement vidéo se déclenche. Le partage des vidéos ne peut néanmoins se faire que via Facebook contrairement aux captures d’écran qui peuvent aussi être envoyées sur Twitter. Une prochaine mise à jour permettra de diffuser ses vidéos sur YouTube.
Streamer son jeu, c’est possible
Les youtubeurs auront la joie de découvrir le mode Live. Avec la PS4, les joueurs peuvent diffuser en direct leurs phases de jeu. Cette fonction passe également pas la fonction Share. Les possesseurs d’une PlayStation Camera pourront également s’incruster dans l’image finale. Une nouvelle façon de faire partager son expérience de jeu. Cette fonctionnalité est d’ailleurs mise en avant dans le menu principal de la console.
Nommée « En direct de PlayStation », elle permet de naviguer parmi les différents Live proposés par les autres utilisateurs. Le résultat est correct. L’image n’est pas en 1080p, mais se laisse regarder. Un principe intéressant pour se faire une idée d’un jeu ou tout simplement pour les amateurs de walkthrough. Cette fonction ne passe actuellement que par Twitch ou Ustream, les plateformes de streaming vidéoludique avec lesquelles Sony a conclu des partenariats pour la PS4.
Bilan : le bouton Share de la Dualshock 4 est une ode aux réseaux sociaux, marquant leur importance en 2013. Avec son streaming vidéo, Sony vient tend la main aux « broadcasteurs » en leur imposant une seule limitation : Twitch. L’idée est intéressante, mais sans YouTube dans les rangs, on peut se poser des questions quant à sa durabilité.
PS4 et PS Vita, main dans la main
Avec l’arrivée de la PS4, Sony n’a pas oublié sa console portable. La PS Vita a une fois de plus une place de choix.
Cross-Play, Cross-Controller et lecture à distance sont des fonctionnalités dont disposait déjà la PS3. Néanmoins, elles n’étaient disponibles que sur certains jeux du catalogue, une petite sélection d’une dizaine de titres.
La PS4 change la donne en les rendant accessibles à tous ses jeux. En appairant la PS Vita à la PS4 en wi-fi direct (et avec un même compte PSN sur les deux appareils), il est possible de prendre la main sur la console de salon depuis l’écran de la Vita via ce que Sony appelle le Remote Play. Trois utilisations peuvent être faites de ce mode.
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Jouer à distance, seconde manette ou écran secondaire
L’utilisateur peut tout d’abord jouer à distance, la PS4 streamant ses flux audio et vidéo. La liaison fonctionne jusqu’à un peu plus 20 mètres dégagés, mais il ne faut pas dépasser 10 mètre pour avoir une fluidité acceptable en jeu. Ne vous attendez pas à avoir une même qualité graphique. L’image est détériorée et adaptée à la définition de l’écran de la PS Vita. Adieu le 1080p. Lors de notre test, nous avons relevé de nombreux ralentissements sur Killzone : Shadow Fall, un jeu gourmand en ressources. Lego Marvel Super Heroes s’est montré plus magnanime avec un framerate quasi constant. Autre petit désagrément, la PS Vita ne dispose pas des boutons L1, R1, L3 et R3. Pour pallier ce manque, Sony les a émulés sur la surface tactile arrière de la console portable. Les jeux qui sollicitent souvent ces touches devront être prix avec des pincettes sur Vita. En fonction, il n’est donc pas judicieux d’utiliser cette lecture à distance.
Dans sa collaboration avec la PS4, la PS Vita peut également servir de seconde manette. Pour cela, il suffit d’utiliser le mode lecture à distance. Attention, si l’affichage a également lieu sur la Vita, il est légèrement décalé par rapport à celui de l’écran auquel est reliée la PS4. Aussi, il est plutôt recommandé de regarder ce dernier pour ne pas se faire surprendre lors d’une course de Need for Speed Rivals ou d’un match sur FIFA 14. Les contrôles, eux, ne présentent aucune latence.
Dernière utilisation cross-plateforme : le mode second écran. Ainsi paramétrée, la Vita se transforme en écran secondaire lorsque le jeu prend en compte cette fonction. Dans The Playroom, par exemple, démo technique intégrée d’office dans la PS4, la PS Vita permet de dessiner des objets puis de les lancer sur l’écran de la PS4 via l’écran tactile.
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Les Companion Apps
Ce type d’interaction est également disponible avec l’application compagnon de la PS4. Nommée PlayStation®App, elle a été publiée sur l’App Stored’Apple et le Google Play. Outre la fonctionnalité de second écran, elle offre également un accès aux trophées, PlayStation Store ou encore à des manuels et au chat avec ses amis.
Ce n’est pas la seule application compatible PS4. D’autres Companion Apps, comme on les appelle, sont disponibles. Actuellement, Activision en a développé une pour Call of Duty Ghost et Sony pour Knack. Elles interagissent chacune directement avec la version PS4 du jeu auquel elles sont associées.
Bilan : la PS Vita trouve enfin sa place dans un système de salon. Ses fonctionnalités sont les bienvenues. On regrette néanmoins les nombreux ralentissements en streaming et l’émulation difficilement utilisable de certains boutons.
Jeux : line-up, installation et graphismes
Voici la partie la plus importante de ce test. Sony l’a bien compris en dessinant les menus de la PS4 : le but principal d’une console est de jouer.
Peu de temps avant la sortie des consoles de nouvelle génération, chaque constructeur a dégainé son line-up, soit les jeux disponibles au lancement des machines. Microsoft a été beaucoup plus généreux que Sony en termes de quantité avec plus d’exclusivités à son catalogue.
La firme nipponne ne propose que trois titres réservés à la PS4, dont un jeu PSN. On compte ainsi Killzone : Shadow Fall, Knack et Resogun. Le reste de la liste se compose de Call of Duty : Ghosts, Assassin’s Creed IV, Fifa 14 ou encore Need for Speed Rivals. C’est un peu maigre pour se différencier tout en sachant que la PS4 n’est pas rétrocompatible avec les jeux PS3. Seuls les titres disponibles sur les deux plateformes donnent droit à des réductions sur le PSN de la PS4 pour peu que l’utilisateur les ait achetés sur PS3. Sony a néanmoins précisé fin octobre via son blog que 180 jeux étaient en développement pour la PS4 dont 24 seront exclusifs à cette plateforme. La tendance pourrait donc s’équilibrer avec ce petit coup de fouet. En attendant, le chaland qui cherche une nouvelle console aujourd’hui aura plus de choix du côté de Microsoft.
PS4 : les conditions de revente et de prêt des jeux
Jeux disponibles en version boîte
- NBA 2K14
- Call of Duty: Ghosts
- Skylanders Swap Force
- Need for Speed Rivals
- Battlefield 4
- Madden NFL 25
- FIFA 14
- NBA Live 14
- Killzone: Shadow Fall
- DriveClub
- Knack
- Assassins Creed 4: Black Flag
- Just Dance 2014
- LEGO Marvel Super Heroes
Jeux disponibles en téléchargement
- Basement Crawl
- Pool Nation Extreme
- Contrast
- Warframe
- Pinball Arcade
- War Thunder
- N++
- Minecraft
- DC Universe Online
- PlanetSide 2
- Counterspy
- Resogun
- Flower
- Doki Doki Universe
- Hohokum
- Tiny Brains
- Super Motherload
- Blacklight: Retribution
Installation obligatoire
Une fois les jeux achetés, il faut encore les installer. Oui, ce qui était aléatoire en fonction du titre sur PS3 est une obligation sur PS4 (comme sur Xbox One, d’ailleurs). Ne criez pas au scandale, Sony a géré cette facette d’une main de maître. Comptez 37 secondes pour les 21,2 Go d’Assassin’s Creed IV, 33 secondes pour FIFA 14 (9 Go) ou encore 29 secondes pour les 15,9 Go de Need for Speed Rivals. Ce sont des temps records bien plus légers que les 3, 5, 10 voire les 30 minutes réclamées par certains jeux Xbox One.
Cette partie nous permet d’aborder le poids des jeux. Entre 33 Go pour Call of Duty Ghosts, 39 Go pour Knack et 41 Go pour le nouveau Killzone, les jeux de la PS4 pèsent lourd. À ce train, le disque dur de 500 Go (407 Go effectifs, le reste étant occupé par le système) de la console sera vite rempli. À noter aussi que les screenshots et les vidéos occupent également de la place sur le disque. À titre d’exemple, une vidéo de 15 minutes pèse déjà 700 Mo. Heureusement, Sony accepte que l’on change le disque dur de la PS4. Pour cela, il suffit de déclipser la partie brillante de la console pour atteindre son emplacement. On peut alors opter pour un SSD, mais les premiers tests montrent qu’il n’accélère pas grandement les chargements.
Resogun
Graphiquement, pas mal
Avec la nouvelle génération, les consoles affinent leurs graphismes. Désormais, on a droit de jouer en 1920 x 1080 pixels. Jusqu’alors, les jeux développés sur Xbox 360 et PS3 ne s’affichaient qu’en 720p. Plus définie, l’image des jeux PS4 montre aussi plus ses détails. Là, on est encore éloigné du résultat escompté. On trouve beaucoup d’aplats de textures dans Killzone : Shadow Fall, par exemple. Les effets de lumière, par contre, sont saisissants, tout comme l’eau dans Assassin’s Creed IV.
Assassin’s Cree IV
Autre observation que nous avons pu faire, certains titres du lancement de la PS4 présentent de forts ralentissements. On est loin des 60 fps idéaux. Ainsi, Killzone ou encore Need for Speed Rivals ont tendance à saccader durant les phases d’action, lorsque de nombreux éléments sont affichés ou qu’un décor trop profond s’illustre. De plus, ajoutons que malgré la haute définition de l’image, elle n’est pas exempte d’aliasing, cet effet escalier que l’on observe sur le bord des textures. C’est notamment le cas dans Need for Speed Rivals, Killzone et plus légèrement dans Call of Duty. Knack est sans doute celui qui s’en tire le mieux. Un framerate constant et élevé, des textures cartoon efficaces et soignées, sans aliasing ni textures choquantes.
Knack
Un meilleur visuel dans quelques années
Tout comme la Xbox One, la PS4 est architecturée autour d’un processeur X86, le même type qu’utilisent les ordinateurs. Aussi, ce devrait faciliter le travail des développeurs habitués à manier du code pour des jeux PC. Contrairement aux titres développés pour Windows, les studios n’ont pas à intégrer les différents composants du marché, mais doivent se cantonner à ceux installés dans la PS4 et la Xbox One. Comme à chaque génération de console, il faut laisser un peu de temps à ces concepteurs d’appréhender les machines sur lesquelles ils vont travailler durant les prochaines années. Le résultat d’un line-up de lancement ne peut donc pas être le reflet de ce que donnera une machine dans trois, quatre ou cinq ans. Si le résultat sera bien sûr toujours en deçà de celui du PC, qui est évolutif, il ne peut que s’améliorer jusqu’à la prochaine génération.
Un exemple simple : mettez Resistance : Fall of Man et GTA V face à face. Plus de six ans séparent ces deux jeux sortis sur PS3. Le rendu graphique est incomparable. Cette comparaison montre bien le potentiel des consoles de jeu lorsque les moteurs et les codes sont optimisés.
Resistance (2007) vs. GTA V (2013) sur PS3
Bilan : Le line-up de lancement de la PS4 est maigre comparé à la concurrence. Néanmoins, de nombreux titres exclusifs devraient arriver, selon Sony. Pour les jeux disponibles, rares sont ceux qui n’ont aucune tare graphique. C’est le lot de toute nouvelle console. Les premiers jeux doivent récolter les pots cassés.
Bilan
Contrairement à la Xbox One qui est une usine à gaz, une machine à tout faire, la PS4 est dédiée au jeu. Musiques et vidéos sont disponibles, mais remisées en second plan. La vie connectée n’est pas oubliée avec la fonction Share de la Dualshock 4, une idée intéressante que Sony devrait pousser vers des réseaux plus forts que Twitch ou Ustream.
La manette de la PS4, elle aussi, est une excellente nouveauté. Sa prise en main est bien meilleure que les précédentes générations. Reste son pad tactile et son haut-parleur. Seront-ils utilisés par les développeurs ?
La PS Vita a une place importante dans la PS4. Les fonctionnalités qu’elle apporte sont pratiques malgré quelques ralentissements et pertes de connexion entre les deux appareils.
Vient ensuite le rendu visuel. Si c’est ce point qui vous intéresse, sachez que la grande partie de la différence graphique avec la PS3 se joue actuellement sur la définition. Des détails apparaissent aussi en plus, ainsi que des éléments de décor supplémentaires, mais cela ne justifie pas à notre avis de changer de console uniquement pour ce point dès aujourd’hui. Il faudra encore quelques mois aux développeurs pour exploiter totalement les capacités de la console “next gen” de Sony.