Test PS4 Pro : faut-il craquer pour la nouvelle console 4k de Sony ?

Image 1 : Test PS4 Pro :  faut-il craquer pour la nouvelle console 4k de Sony ?
6/10

PS4 Pro

  • ps4 pro
    209€
  • 209€
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On aime
  • La VR un peu plus agréable
  • Quelques améliorations ça et là qui donnent envie d'en voir plus
On n’aime pas
  • Pas de lecteur Blu-Ray 4K
  • Des avantages visibles mais encore un peu timides
Verdict :

Il faudra sûrement du temps pour que cette PS4 Pro nous prouve sa raison d’être avec des titres qui parviennent à réellement nous impressionner graphiquement, mais pour l’instant, elle se contente d’apporter des améliorations bienvenues dans certains jeux. La VR est plus fluide, un peu plus nette, et certains jeux tirent partie de ses capacités en 4K et de ses nouvelles possibilités graphiques, mais on aimerait en voir encore plus venant de cette nouvelle machine. Espérons que la tendance continue, et que les jeux à venir en 2017 parviennent à nous montrer ce qu’elle a réellement dans le ventre.

Avec sa PS4 Pro, Sony a fait la promesse d’offrir la 4K, ou Ultra HD, à ses joueurs les plus demandeurs, à la simple condition de s’acheter une nouvelle console. La PS4 Pro vient donc tout juste d’arriver, et c’est donc l’occasion de vérifier si Sony a bien tenu ses promesses avec cette nouvelle machine bien plus puissante sur le papier, et si ça vaut le coup de jeter son ancienne PS4 pour se jeter sur ce modèle Pro.

5 raisons de craquer (ou pas) pour la PS4 Pro

Oui – Pour les gains de performances

Image 2 : Test PS4 Pro :  faut-il craquer pour la nouvelle console 4k de Sony ?



Gain de puissance oblige, la PS4 Pro affiche des performances en hausse dans les jeux, mais pas nécessairement dans tous ! Il faut en effet que les développeurs des jeux en question aient fait l’effort de diffuser un patch, à télécharger sur le PlayStation Network, et dont la PS4 Pro tirera parti pour améliorer la qualité des jeux à l’écran. Au lancement, c’est une liste d’une trentaine de jeux, VR ou non, qui sont concernés. Outre l’amélioration graphique parfois subtile, un certain gain de performances est également notable pour la plupart des jeux patchés. On constate en effet que certains titres se lancent plus vite, avec un gain de plusieurs secondes au lancement. Autre avantage par rapport à la première PS4 : une consommation électrique moindre, qui se constatait déjà sur la PS4 Slim, ainsi qu’une certaine réduction du bruit. En effet, la console dispose d’une meilleure dissipation de la chaleur, ce qui permet aux ventilateurs d’avoir moins de travail à fournir et donc de provoquer moins de bruit, même pour les jeux non patchés.

Oui – Parce qu’elle améliore (un peu) la VR

Il n’y a pas que la 4K qui est concernée par cette PS4, il y a aussi la réalité virtuelle. L’arrivée récente du PlayStation VR a été l’occasion pour Sony de tirer parti de la puissance supplémentaire de sa PS4 Pro. Là encore, il est nécessaire que les jeux aient bénéficié d’un patch à télécharger pour en profiter. Concrètement, la plupart des titres concernés proposent une image relativement plus nette, sans pour autant arriver à une netteté parfaite. Certains titres comme Battlezone profitent ainsi d’une technique baptisée supersampling (ou superéchantillonage), qui permet d’améliorer la netteté de l’image de manière assez visible. D’autres titres comme Robinson : The Journey en profitent également, et rendent donc une image légèrement plus nette. Le même Battlezone profite d’ailleurs d’effets graphiques supplémentaires, comme des effets de lumière dynamique dans le cockpit, bien que ces améliorations soient encore assez rares dans les autres jeux.

Image 3 : Test PS4 Pro :  faut-il craquer pour la nouvelle console 4k de Sony ?Robinson : The Journey (détail) : la PS4 Pro (à droite) améliore légèrement la finesse des textures en VR

Enfin, un avantage moins visible à l’oeil mais bel et bien réel est la possibilité d’augmenter le nombre d’images par seconde en jeu. En réalité virtuelle, il est important de disposer d’une fréquence d’image élevée, notamment pour réduire l’effet de nausée induite par le mal des transports. Là encore, le résultat se sent mieux sur Battlezone, qui est également plus agréable à jouer et permet des sessions plus longues en évitant une nausée trop forte après une partie.

Oui et Non – Parce que ce n’est pas toujours de la vraie 4K

Nous l’avons vu, il est nécessaire que les jeux soient patchés pour profiter de la puissance de la PS4 Pro. Mais même lorsque c’est le cas, le résultat n’est pas forcément tout à fait celui qu’on pourrait attendre. Ainsi, certains jeux comme Rise of the Tomb Raider proposent une résolution native en 4K une fois le patch appliqué, mais avec une limitation à 30 images par seconde. Il faudra se contenter du bon vieux 1080p pour débloquer une fréquence à 60 images par seconde. Enfin, le 1080p propose un deuxième mode, bloqué cette fois à 30 images par seconde, mais avec des effets graphiques supplémentaires. Il va donc falloir faire un choix quant à la qualité qu’on souhaite obtenir :

  • une image en 4K mais limitée à 30 FPS 
  • une image en 1080p à 60 FPS
  • du 1080p avec de meilleurs effets graphiques, mais limité à 30 FPS

Image 4 : Test PS4 Pro :  faut-il craquer pour la nouvelle console 4k de Sony ?Uncharted 4 (détail) : la PS4 Pro (à droite) permet de mieux distinguer certains détailsD’autres titres comme Uncharted 4 trichent un tout petit peu sur leur résolution. Le titre de Naughty Dog tourne en effet dans une résolution 1440p, qui est ensuite upscalée par la PS4 pour passer en 4K (ou 2160p). Le jeu profite donc de graphismes plus fins globalement. Le résultat reste visible pour un oeil avisé, mais se fait finalement assez discret la plupart du temps, notamment lorsque l’image bouge beaucoup. Enfin, les jeux qui n’ont pas bénéficié d’un patch profiteront cependant de l’affichage d’une TV 4K, la PS4 Pro se chargeant d’upscaler l’image pour l’adapter au 2160 pixels de haut d’un écran 4K. À l’écran, le résultat est assez propre tandis que côté console, le jeu tourne exactement comme il le ferait sur une PS4 d’origine.


Image 5 : Test PS4 Pro :  faut-il craquer pour la nouvelle console 4k de Sony ?L’apport de la PS4 Pro (à droite) est bien visible sur une image fixe, moins en mouvements…

Non – Parce ce qu’il n’y a pas de lecteur Blu-Ray 4K

Sony l’a dit et répété : la PS4 Pro est faite pour profiter de la 4K. Il est pourtant un usage qu’elle néglige de manière plutôt surprenante : les Blu-ray 4K ne sont tout simplement pas compatibles avec la dernière console de Sony. Un choix surprenant, surtout que sa principale rivale la Xbox One S profite de son côté d’une platine tout à fait compatible avec ce nouveau format d’image. La seule explication valable à cet « oubli » est que Sony compte se tourner vers les contenus dématérialisés, de plus en plus populaires face aux formats physiques. Toujours est-il que cette absence est remarquée, et que les économies de Sony de ce côté en font un inconvénient pour la PS4 Pro.

Oui et Non – Parce qu’au final, c’est « juste » une PS4

Image 6 : Test PS4 Pro :  faut-il craquer pour la nouvelle console 4k de Sony ?Outre l’intérêt global de la PS4 Pro sur le marché actuel, une des questions qui reviennent le plus souvent la concernant est celle de son intérêt pour les joueurs qui disposent déjà d’une PS4. C’est en effet là que son intérêt devient beaucoup plus flou, la console n’étant au final qu’une PS4 surgonflée, mais qui n’offre finalement rien d’autre que ce que les éditeurs voudront bien proposer. À l’allumage, on ne constate aucune différence entre cette nouvelle machine et l’ancienne, et il faudra d’abord et avant tout se pencher sur la liste de jeux dont on dispose avant d’envisager de remplacer sa console : si trop peu ont bénéficié d’un patch, l’intérêt de la PS4 Pro sera proche de l’inexistant. S’il s’agit du premier investissement dans une PS4, la question se pose de manière plus sérieuse, mais la réponse est finalement assez simple : si vous ne disposez ni de TV 4K, ni de casque VR, mieux vaut économiser en investissant dans un modèle moins coûteux.