Plus grand, plus puissant, plus cher aussi, le Nothing Phone (2) est de retour dans une seconde version qui, plus que jamais, met en avant l’ADN de la marque grâce un design à la fois stylé et atypique. Voyons si les performances sont à la hauteur.
- Prix et disponibilité
- Quelles sont les Caractéristiques techniques du Phone (2)
- Un design qui ne ressemble pas aux autres
- Nothing OS 2 anime la partie logicielle
- Un écran remarquable
- Nothing Phone (2) affiche une excellente autonomie
- Un processeur qui suffit amplement pour jouer
- La partie Photo est loin d’être révolutionnaire
- Notre verdict
Tout juste un an après le Phone (1), premier smartphone de la jeune entreprise Nothing, le Phone (2) vient d’être annoncé, avec une date de disponibilité physique en France, ce 21 juillet. Le premier smartphone, milieu de gamme, ciblait les amateurs de bon rapport qualité-prix, sensibles à un design original. Son successeur vise plus haut avec un équipement qui monte en gamme à tous les niveaux, de l’écran au processeur en passant par la batterie et l’appareil photo. Le design tient toujours une place centrale et même majeure dans cette nouvelle création de Nothing, aussi bien à un niveau matériel que logiciel.
Avec le Phone (2), Nothing poursuit une mission qui lui tient à cœur. Garantir à l’utilisateur “une expérience de premier ordre” grâce à un smartphone capable de lui fournir les informations dont il a besoin et en limitant les sollicitations intempestives qui lui font perdre son temps. Pour cela, matériel et logiciel doivent être intrinsèquement liés – une vision du smartphone qui a particulièrement bien réussi à Apple et ses iPhone. L’objectif est-il atteint avec ce Phone(2) et ses performances matérielles sont-elles à la hauteur ? Nous avons testé le dernier-né de Nothing quelques jours pour vous répondre.
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Prix et disponibilité
Le Phone(2) est livré dans un élégant packaging qui ne contient en complément qu’un câble USB. Pas n’importe quel câble USB, certes, puisqu’à l’instar des écouteurs ear(2), il est lui aussi transparent. Selon Nothing, ce sont les petits détails qui font toute la différence. Les consommateurs regretteront tout de même l’absence de chargeur rapide, un manque inspiré de marques comme Samsung ou Apple qui considèrent qu’ils sont déjà suréquipés dans ce domaine. Seul bémol, ils ne disposent pas forcément du bon chargeur, capable de délivrer comme ici une charge rapide de 45 W. Sur le site de Nothing, pour acheter un chargeur 45 W, il faudra débourser 35 euros. Sur des plateformes comme celle d’Amazon, comptez entre 20 et 30 euros pour un chargeur compatible PD3.0.
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Voici les prix des 3 versions qui seront disponibles dans l’Hexagone ce 21 juillet, avec une précommande ouverte dès maintenant sur le site Nothing.tech et dès le 17 juillet chez les revendeurs. Pendant cette courte période, les écouteurs ear (Stick) seront offerts pour les modèles 256 et 512 Go, le modèle 128 Go restant une exclusivité Nothing.tech. Enfin, précisons que les fans de la marque pourront découvrir et acheter en avant-première le Phone (2), le samedi 15 juillet de 11h à 18h au Legacy Store (Paris 8).
- Nothing Phone (2) 8 Go/128 Go : 679 euros
- Nothing Phone (2) 12 Go/256 Go : 729 euros
- Nothing Phone (2) 12 Go/512 Go : 849 euros
Bien plus puissant cette année et notamment équipé d’un écran OLED plus grand, le Nothing Phone (2) coûte sensiblement plus cher. Il reste cependant dans une fourchette très raisonnable pour son équipement premium. La marque a été vigilante sur ce point en optant pour un processeur haut de gamme de la génération précédente. Pas de Snapdragon 8 Gen 2 dans le Phone (2), mais un puissant Snapadragon 8+ Gen 1. Avec ce type de choix, Nothing parvient à offrir un premier prix à 679 euros. C’est plus cher que le tarif d’un Poco F5 Pro, assez imbattable (à partir de 529,90 euros), mais le Phone(2) dispose de quelques atouts dans sa manche qui, on le verra, justifient cette différence.
Quelles sont les Caractéristiques techniques du Phone (2)
Si le Phone(1) et le Phone (2) se ressemblent comme deux gouttes d’eau, le dernier-né de Nothing bénéficie d’une solide mise à jour que ce soit au niveau de l’écran et de la batterie plus grands ou du processeur désormais haut de gamme, capable de faire tourner tout type de jeu. En photo, l’excellent capteur principal Sony IMX766 cède la place à son remplaçant IMX890 (assez proche en termes de capacités basse lumière), tandis que la caméra frontale passe de 16 à 32 mégapixels.
- Écran : LTPO OLED 6,7 pouces, FHD+ (2412 x 1080 points), 394 ppp, 120 Hz, pic HDR 1600 nits
- Processeur : Snapdragon 8+ Gen 1 de Qualcomm
- Mémoire : 8 Go/128 Go, 12 Go/256 Go, 12 Go/ 512 Go
- Batterie : 4700 mAh, charge 45 W, charge sans-fil 15 W, charge inversée 5 W
- Grand-angle : f/1.88, équivalent 24 mm, capteur Sony IMX 890 de 50 Mpx, OIS, EIS, 4K 60 fps
- Ultra grand-angle : f/2.2, Capteur Samsung JN1 de 50 Mpx, champ de vision 114 °, macro 4 cm, EIS
- Caméra frontale : f/2.45, Capteur Sony IMX615 de 32 Mpx, 1080p 60 fps
- Connectivité : 5G, Wi-Fi 6, Bluetooth 5.3, NFC
- Dimensions : 162,13 x 76,35 x 8,55 mm
- Poids : 201,2 g.
- Divers : capteur d’empreintes sous l’écran, 3 micros HD, double haut-parleur stéréo
- Résistance : IP54, Corning Gorilla Glass 5 (à l’avant et au dos)
- Logiciel : Nothing OS 2.0 sur Android 13
Le logiciel évolue également, puisque l’appareil est propulsé par Nothing OS 2.0 avec Android 13. Une nouvelle interface Glyph est égale ment au programme. Nothing maintient une garantie de mise à jour de l’OS sur 3 ans.
Un design qui ne ressemble pas aux autres
On ne change pas une formule qui marche. Fort du succès rencontré par le Phone (1), Nothing en reprend les principaux atours sur son dernier-né – cadre alu aux tranches plates, dos transparent, interface lumineuse et sonores Glyph, en les améliorant. La couleur noire est, cette année, remplacée par du gris foncé, assez réussi, celui-là même qui nous a été envoyé pour ce test.
Le dos en verre Gorilla Glass 5 anti-rayures (comme celui qui équipe l’écran) est très légèrement bombé pour assurer une prise en main plus confortable. Du coup l’appareil est un chouia plus épais que l’an passé, alors que le cadre, selon les dires de Nothing s’est affiné. On apprécie quoi qu’il en soit les dimensions contenues du smartphone, grâce à des bordures d’écran assez fines. Pour un écran sensiblement plus grand, qui passe de 6,55 à 6,7 pouces (la diagonale s’allonge de presque 4 mm), l’appareil ne prend que 7 grammes et 3 mm en hauteur. A taille d’écran égale, il est moins fin que l’iPhone 14 Pro max, mais moins large et beaucoup moins lourd en main. Pour parvenir à ce résultat, Nothing a dû faire quelques concessions sur le plan de la photo, mais nous reviendrons là-dessus plus loin.
Sans se passer de matériaux nobles comme le verre et l’aluminium, Nothing a cette année plus que jamais joué la carte de l’écoresponsabilité et de la durabilité. Empreinte carbone réduite, utilisation d’aluminium, étain, feuilles de cuivre 100% recyclés, tout comme 80% des pièces plastiques… Un véritable effort a été consenti de ce point de vue, avec de plus un emballage sans plastique. Seul regret, l’appareil n’est toujours pas étanche, même si sa résistance aux projections d’eau est légèrement accrue avec une certification IP54.
Avec l’interface Glyph qui illumine le dos du smartphone et la nouvelle version de Nothing OS, toujours aussi impeccable et qui autorise encore plus de personnalisation, le logiciel tient un grand rôle dans le design assez hors norme du Phone(2). Tout le monde n’y trouvera pas son compte, car Nothing fait appel à la fibre geek qui sommeille dans chaque utilisateur… de façon plus ou moins importante ! Comme on le verra dans la partie logicielle, il reste tout à fait possible d’adapter le Phone (2) à ses goûts sans faire appel à toutes les possibilités offertes par l’interface. Ce serait toutefois dommage de s’en priver totalement !
Nothing OS 2 anime la partie logicielle
L’excellent Nothing OS, parfait complément à Android 13, est de retour dans une V2 améliorée qui fait la part belle à la personnalisation, comme toujours avec son interface de type iOS. Avec un objectif, offrir à l’utilisateur les informations clés dont il a besoin et le ménager pour le reste en réduisant toute source de distraction. Parmi les nouveautés, une interface entièrement monochrome est proposée, pour laquelle il est possible de supprimer jusqu’au nom des applis, pour ne conserver que l’icône.
Ce côté noir et blanc, assez élégant voire reposant, présente une limite cependant. Certes les applis de Google ont joué le jeu et bien d’autres encore comme ebay ou seloger, mais pas toutes. Donc s’il vous faut absolument en écran d’accueil l’appli Molotov, cela vous fera une petite tache de couleur jaune. L’autre limite vient du fait qu’on s’aperçoit que le nom de l’appli sous son icône est parfois bien utile pour la reconnaître…
De nombreux Widgets sont également proposés par Nothing pour offrir un accès plus rapide à vos applis préférées. Mais c’est au travers de l’interface Glyph de dernière génération qu’on découvre la patte de Nothing. Les LED arrière ont encore été renforcées (il vous sera possible de les utiliser comme une vraie torche au lieu du flash moins naturel, lors de prises de vues, dans la pénombre, de sujets rapprochés) et il devient possible grâce au “Glyph Composer” de créer ses propres sonneries, associées à ses séquences lumineuses.
Elles pourront ensuite être attribuées aux contacts et notifications de votre choix pour déterminer en un clin d’œil si cela vaut le coup de répondre à un appel ou lire un message. Dans le choix des sons à composer et même des fonds d’écran ou polices de Nothing, on baigne dans un univers plutôt futuriste, voire geek. Et fignoler l’interface de son smartphone prend du temps ! Tout le monde n’aimera pas, mais il reste tout à fait possible d’ajouter ses propres sonneries et ses propres images.
Dernier point, il est possible d’utiliser Glyph comme un compte à rebours, une possibilité qui prend son sens associée à une livraison attendue, comme une commande de nourriture. Seule contrainte, Nothing doit pour cela nouer des partenariats et pour l’instant, seul le suivi d’Uber est proposé.
Un écran remarquable
L’écran OLED de 6,7 pouces du Phone (2) séduit au premier coup d’œil par ses belles couleurs et la profondeur de ses noirs. L’écran un peu trop réfléchissant manque un peu de peps à notre goût en extérieur lorsqu’il est utilisé par un temps très ensoleillé. Dans les paramètres d’affichage, deux modes sont proposés Actif et Normale qui offrent bizarrement selon notre sonde des caractéristiques assez proches. Inutile de quitter le mode par défaut (Actif) qui fort heureusement assure une belle image. Nous avons ainsi mesuré une luminosité maximale à 500 nits, mais l’écran est capable d’offrir un pic à 1050 nits en mode adaptatif (coché par défaut), sous un fort éclairage. On est loin des 1600 nits en pic annoncés par Nothing, mais cela reste une belle performance.
Nos mesures colorimétriques sont tout aussi satisfaisantes. En mode d’affichage Actif, la température des couleurs est juste parfaite, autour de 6400 / 6500 K. Le Delta E mesuré atteint certes 3.31, mais cela reste tout à fait acceptable sur un écran de smartphone. Même si on reste loin du Delta E de 1.1 du Samsung Galaxy S23+ en mode d’affichage Naturel.
Avec sa définition Full HD+, le Phone (2) offre une haute résolution de 394 points par pouce, ce qui assure une parfaite lisibilité. Le rafraîchissement de cet écran LTPO atteint de son côté 120 Hz lorsque c’est nécessaire, dans les jeux par exemple pour une fluidité d’image optimale. En mode dynamique (activé par défaut), il peut redescendre jusqu’à 1Hz (sur des images fixes) afin d’optimiser le temps de batterie.
Nothing Phone (2) affiche une excellente autonomie
Avec le Phone(2), Nothing a augmenté la capacité de la batterie qui atteint désormais 4700 mAh. Testé avec PCMark, l’appareil affiche une excellente autonomie, supérieure à celle du Galaxy S23 Ultra de Samsung qui compte parmi les téléphones les plus endurants. Écran réglé sur 200 cd/m² comme pour tous nos tests d’endurance, le Phone (2) a tenu 13h37 en mode dynamique (avec un rafraîchissement automatique de 1 à 120 Hz). En le réglant sur 60 Hz, on peut espérer grappiller quelques heures supplémentaires, puisque le résultat au benchmark a atteint 80 minutes de plus soit 15h07. Nous avons voulu vérifier avec la lecture d’une vidéo en streaming (sur Wi-Fi) et nous avons atteint un temps remarquable d’environ 18 heures. Avec le smartphone de Nothing, en usages classiques, vous devriez pouvoir rester près de deux jours loin de toute prise ! En jeu, notre estimation se situe entre 4 à 4,5 heures d’autonomie, ce qui est plutôt bon.
En revanche, malgré une charge rapide qui passe de 33 à 45 W avec un gain de temps de 15 minutes selon Nothing, la charge reste un peu longue par rapport à ce que peuvent offrir des concurrents comme Xiaomi, avec son 13 Pro par exemple. Il nous a fallu 1 heure (contre les 55 minutes annoncées) pour recharger le Phone (2). A puissance égale, c’est à peine moins que ce qu’il faut à Samsung pour son S23 Ultra qui dispose d’une batterie plus grosse de 5000 mAh. Quant au Xiaomi 13 Pro, il ne lui faut que 22 minutes pour recharger à 120 W les 4820 mAh de sa batterie. On attendait un peu mieux de Nothing, mais il est vrai que les deux modèles de la concurrence évoqués coûtent bien plus cher.
Un processeur qui suffit amplement pour jouer
Nul besoin de revenir outre mesure sur le Snapdragon 8+ Gen 1 de Qualcomm qui équipe bon nombre de smartphones premium. Ce processeur de la génération précédente est certes moins puissant que l’actuel 8 Gen 2, mais il suffit amplement à répondre à tous les usages gourmands en ressources, meilleurs jeux du marché inclus. Son efficacité énergétique n’est pas aussi bonne que celle de son successeur, mais vous en conviendrez, comme indiqué précédemment, cela ne se ressent pas trop avec le Phone (2). Pour cela, Nothing a sans doute un peu bridé les ardeurs de cette puce qui n’a pas dépassé en température les 43 degrés. Une chauffe perceptible, mais relativement maîtrisée.
La partie Photo est loin d’être révolutionnaire
En matière de photo, Nothing ne fait pas la révolution. Le double module principal est conservé, là où les smartphones les plus haut de gamme en proposent 3 ou plus. L’absence du téléobjectif se fait cruellement sentir, mais c’est le prix à payer pour un smartphone aux dimensions compactes et vendu à prix raisonnable.
On retrouve donc le même grand-angle et ultra grand-angle que sur le Nothing (1), avec toutefois le capteur principal Sony IMX766 remplacé par le Sony IMX890, assez proche. Il s’agit d’un capteur de qualité et de bonne taille (1/1.56) qui laisse entrer la lumière, mais pas suffisamment pour briller en photo de nuit.
Les photos sont donc globalement assez réussies, même lorsque les conditions de luminosité ne sont pas tout à fait optimales, mais avec parfois des couleurs trop saturées. En revanche, la photo de nuit reste à éviter, car le flou de bougé guette. Il sera difficile d’obtenir des photos bien nettes.
Le mode portrait est de son côté plutôt efficace, tout comme le mode macro, bien qu’on sente le travail de l’IA avec un détourage qui manque parfois de naturel ou des couleurs saturées. Le Phone (2) peut filmer en 4K à 60 images par seconde. La caméra frontale passe, pour sa part, de 16 à 32 mégapixels, pour des clichés mieux définis.
Notre verdict
- Le design transparent
- L’autonomie excellente
- Le logiciel et sa personnalisation
- L’interface Glyph originale
- Le grand écran lumineux
- La charge sans-fil et inversée
- Le processeur puissant
- La qualité photo satisfaisante
- Le prix raisonnable
- Le chargeur n’est pas inclus
- La charge peu rapide
- Seulement IP54
- La photo de nuit
- Zoom numérique
Plus grand et plus puissant, le Nothing Phone (2) séduit par son originalité liée à un design qui laisse apparaître ses composants et une intégration logicielle des plus réussies. Parmi les larges possibilités offertes, un système de notifications sonores et lumineuses que l’utilisateur peut personnaliser à son gré, sort clairement du lot. Le smartphone cache un autre atout de taille, son autonomie assez spectaculaire, certainement due à une bonne optimisation du matériel de la part de Nothing, plus encore qu’à sa batterie de meilleure capacité. Tout n’est pas parfait dans l’univers riche du Phone (2), mais on sent l’implication forte de la marque pour apporter à l’utilisateur tout ce dont il a besoin et lui éviter tout ce qui peut lui faire perdre son temps.