Motorola commercialise une version allégée de son Razr 50 Ultra pour proposer le smartphone pliant le moins onéreux du segment. Au programme, un nouveau SoC moins puissant, un second capteur différent et une fréquence de rafraichissement revue à la baisse.
- ⚙️ Quelles sont les caractéristiques techniques du Motorola Razr 50 ?
- 💶 Quels sont les prix et disponibilités du Motorola Razr 50 ?
- 🖼️ Un smartphone étonnamment léger
- 📸 Un bloc photo excellent
- 🎨 Un écran interne lumineux et des couleurs bien calibrées
- 📱 Un OS pertinent qui prend en compte l’aspect pliable du smartphone
- ⚔️ Des concessions graphiques nécessaires pour les jeux vidéo
- 🪫 Une autonomie en retrait par rapport au Razr 50 Ultra
- 🔈 Une qualité audio correcte
- 📝 Notre verdict
- Écran interne lumineux
- Bel écran externe, complet et efficace
- Couleurs bien calibrées en mode "couleurs naturelles"
- Certification d'étanchéité IP68
- Joli design et qualité de fabrication au rendez-vous
- Fréquence de rafraichissement de 120 Hz
- Capteur photo principal performant, de jour comme de nuit
- Autonomie correcte
- Smartphone léger vis à vis de son gabarit
- Capteur ultra grand-angle mauvais, de jour comme de nuit
- Performances de la puce en jeux moyennes compte tenu du prix
- Capteurs photos qui peuvent gêner l'affichage de l'écran externe
- Chargeur non inclus dans la boîte, contrairement à la version Ultra
- Partie audio qui manque de pep's
Lancé avec le premier Galaxy Z Flip de Samsung en février 2020, le concept de smartphone pliable s’est répandu chez d’autres marques qui ont aussi réalisé leur propre itération. OnePlus a créé le modèle “Open”, et Motorola est sur le segment depuis deux ans grâce à leur série Razr qui se décline en un modèle standard et une version baptisée “Ultra”. Le Razr 50 Ultra que nous avons testé est dans la continuité de son prédécesseur, le Razr 40 Ultra, en ayant corrigé de nombreux points qui lui faisaient défaut.
Le Razr 50 aura alors la lourde tâche d’être aussi intéressant sur le papier, tout en ayant un tarif allégé de 300 € et bien évidemment certaines concessions pour se permettre une telle baisse de tarif. Contrairement au Razr 40 de l’année dernière, le modèle du jour voit aussi la taille de son écran externe augmenté. Que vaut le téléphone pliant le moins cher du marché ? Voici notre test complet du Motorola Razr 50.
⚙️ Quelles sont les caractéristiques techniques du Motorola Razr 50 ?
Forcément, avec un tarif fixé à 899 € contre 1199 € pour la version Ultra, le Razr 50 est contraint de faire quelques concessions, notamment sur la puce. Exit ici le Snapdragon 8s Gen 3, place à une MediaTek Dimensity 7300X.
- Écran principal : pOLED 6,9″, FHD+ (2640 x 1080 pixels), HDR10+, 120 Hz LTPO, 3000 nits luminosité max
- Ecran externe : pOLED 3,63″, 1056 x 1066 pixels, HDR10, 90 Hz LTPO, 1700 nits luminosité maximale
- Processeur : MediaTek Dimensity 7300X
- Mémoire vive : 8 Go
- Stockage : 256 Go
- Objectif grand-angle : 50 Mpx, f/1.7
- Objectif ultra grand-angle : 13 Mpx, f/2.2
- Caméra selfie : 32 Mpx, f/2.4
- Batterie : 4200 mAh
- Dimensions : Ouvert : 73,99 x 171,30 x 7,25 mm / Fermé : 73,99 x 88,08 x 15,85 mm
- Poids : 188 g
- Sécurité : lecteur d’empreinte digitale sur bouton de démarrage, reconnaissance faciale 2D
- Résistance de l’écran : Corning Gorilla Glass Victus
- Étanchéité : IP8X
- OS : Android 14
Alors que l’écran externe du Razr 40 ne mesurait que 1,5 pouce, celui du Razr 50 explose pour mesurer 3,63. La plupart des applications sont utilisables en gardant le smartphone plié, et il peut même déployer le clavier virtuel pour répondre à des messages sans même devoir le déplier. Maintenant, cette utilisation atypique, mais utile dans certains cas, est quelque peu sabotée par les deux capteurs photo. En effet, ils sont situés en bas à droite de l’écran et certaines applications non optimisées pour cette disposition sont difficiles à utiliser.
A part la puce, le Razr 50 ne fait au final pas beaucoup de concessions. La différence notable se situe surtout au niveau du second capteur photo : en lieu et place du téléobjectif de la version Ultra, on a droit à un ultra grand-angle. De notre côté, nous préférons justement cette disposition, puisque cela permet d’avoir une meilleure polyvalence lors d’une séance photo. En effet, les 50 Mpx permettent de zoomer numériquement dans la photo sans trop de perte de qualité visuelle, en plus d’avoir un capteur ultra grand-angle.
Notez que le produit est certifié IP68. Cela veut dire qu’il est entièrement protégé contre la poussière et contre l’eau au-delà de 1 mètre de profondeur pendant une heure. Contrairement au modèle Ultra, le téléphone n’est malheureusement pas livré avec un chargeur, mais la bandoulière est toujours présente dans la boîte.
💶 Quels sont les prix et disponibilités du Motorola Razr 50 ?
Il n’est pas bien compliqué de choisir le Razr 50 qui vous correspond le mieux. Comme pour la version Ultra, la version standard ne se contente que d’une seule configuration possible. Il faudra alors se contenter du modèle 8 Go de RAM / 256 Go de stockage, tandis que la version Ultra est vendue avec 12 Go de RAM et 512 Go de stockage. Cependant, vous avez le choix entre trois couleurs :
- Spritz Orange (notre modèle de test)
- Koala Grey
- Beach Sand
Il faudra -officiellement- débourser 899 € pour se procurer le smartphone, ce qui en fait donc le smartphone pliable le moins cher, puisque le Galaxy Z Flip démarre à 1199 €, le Honor Magic V2 à 1999 € et le OnePlus Open à 1849 €. Il est aisé de trouver le Motorola Razr 50 puisqu’il est disponible sur le site officiel du fabricant, mais aussi chez quelques autres commerçants.
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Motorola Razr 50549€
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Fnac549€
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Cdiscount625.86€
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E.Leclerc629.99€
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RueDuCommerce699.95€
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Boulanger699.99€
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Pixmania FR706.63€
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Darty712.51€
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Amazon782.05€
🖼️ Un smartphone étonnamment léger
Le Motorola Razr 50 est un smartphone très grand. En effet, son écran mesure 6,9″ de diagonale ce qui est plus grand que la plupart des appareils mobiles non pliants. Il faudra l’utiliser obligatoirement avec les deux mains pour l’utiliser confortablement, et surtout éviter de le faire tomber. Toutefois, il est plutôt léger et surtout très fin, ce qui compense son grand gabarit. Son design est résolument moderne et premium. La présence d’un écran externe le rend futuriste (et plus fragile !), et l’adoption d’un cuir végan sur la partie inférieure du dos est original puisque peu de smartphones utilisent ce procédé, à l’exception du Realme 12+ 5G.
Tous les boutons physiques sont situés sur la tranche droite, à savoir le bouton d’allumage, ainsi que les deux boutons volume + et -. Seul le tiroir à carte SIM officie sur le côté gauche. Sur la tranche inférieure, on retrouve la prise USB-C, devenue la norme pour la totalité des smartphones vendus récemment. A sa droite, on retrouve le haut-parleur. Point de sortie casque 3,5 mm, qui continue toutefois de faire de la résistance sur certains smartphones d’entrée de gamme comme le Realme 12X 5G.
Une fois pliée, le Motorola Razr 50 s’avère très compact et utilisable grâce à son écran externe de 3,63 pouces. Couplé à sa légèreté, il réussit même à se faire oublier dans une poche de pantalon et il est donc facilement transportable. Un petit mot sur l’écran de protection d’office installé sur l’appareil ; il ne faut absolument pas le retirer, puisque celui-ci permet le bon fonctionnement du mécanisme de l’écran pliable.
📸 Un bloc photo excellent
Un smartphone peut également être un formidable photophone, et c’est ce que nous allons vérifier avec le téléphone du fabricant américain. Le Razr 50 bénéficie du capteur grand-angle de 50 Mpx repris de la version Ultra. Cependant, il troque le téléobjectif x2 par un nouvel objectif ultra grand-angle de 13 Mpx ouvrant à f2.2.
De notre point de vue, cette combinaison rend le bloc photo plus polyvalent. En effet, il est possible de zoomer numériquement sans trop perdre de qualité grâce aux 50 Mpx de l’appareil, tout en ayant à côté un ultra grand-angle afin de capturer une scène plus large, mais ça, c’était avant de se rendre compte de la faiblesse de cet objectif.
Le capteur principal était déjà excellent sur le modèle Ultra, et puisqu’on bénéficie du même sur un smartphone simplement un peu plus allégé, la qualité reste inchangée. Les photos prises avec le capteur principal sont excellentes de jour avec un bon niveau de détails.
De même, les couleurs sont très justes et agréables à l’œil. On profite par ailleurs d’un flou d’arrière plan précis qui ne déborde pas sur le sujet.
Toutefois, nous tenons à noter que l’appareil photo peut-être assez fastidieux à utiliser. Bien que les clichés pris sont jolis, l’application peut s’avérer capricieuse. Nous avons relevé certaines lenteurs dans la navigation et une latence entre la pression sur le bouton virtuel de capture et la prise réelle de la photographie. Est-ce là une limitation technique de la Dimensity 7300X ou une mauvaise optimisation de l’application ?
On ne peut pas vraiment le savoir, mais cette latence a tendance à s’accentuer avec le capteur ultra grand-angle. Il faudra donc faire attention à ne pas bouger si on ne veut pas se retrouver avec une photographie floue, et c’est fort dommage puisque c’est ce que recherche la plupart des utilisateurs d’appareils photo de smartphones : la simplicité d’usage et l’efficacité.
Par ailleurs, on en attendait largement mieux de cet ultra grand-angle de 13 Mpx. L’exposition a tendance à faire des siennes et le piqué est clairement obtenu via le traitement logiciel, et non par l’objectif, ce qui a tendance à donner au cliché un aspect non naturel.
Dès que la luminosité vient à manquer, on remarque un manque cruel de détails. Sur les côtés de la photo, c’est souvent flou et les textures sont baveuses, comme la photographie ci-dessous. On note en plus de l’aberration chromatique sur le détourage des fenêtres.
De nuit, les clichés pris avec le grand-angle sont suffisamment corrects pour pouvoir les exploiter. Il continue sur sa lancée en offrant de bons résultats, quand même bien aidés par le mode nuit, qui a tendance à ajouter un poil trop de netteté. Néanmoins, même lorsque la lumière vient à manquer, le capteur ne s’en sort pas mal du tout. Le tout s’avère net, avec une bonne retranscription de la scène globale.
Malheureusement, on ne peut pas en dire autant du capteur ultra grand-angle. Puisque les résultats étaient déjà médiocres de jour, la qualité ne peut pas aller en s’arrangeant à la nuit tombée. Les défauts déjà mentionnés plus haut ont tendance à être accentués.
Sur le cliché prix de Notre-Dame, il n’y a quasiment pas de piqué, offrant une photographie complètement baveuse, en plus de subir une exposition très aléatoire. On dirait que la végétation sur la gauche fond comme neige au soleil et n’est absolument pas pris en compte par le capteur. Sur la photo de droite, on peut voir que le capteur se perd complètement avec les lumières artificielles de nuit. Le nom du restaurant est carrément illisible par rapport à son équivalent pris avec le capteur principal. Même pour des photos de paysage, l’ultra grand-angle s’avère mauvais.
Bref, il est donc largement dispensable, et c’est bien dommage. À titre de comparaison, le fabricant a pourtant fait un bel effort de calibrage sur le téléobjectif de la version Ultra du Razr 50, tandis qu’ici, le capteur qui le remplace ne fait ici qu’acte de présence, rien de plus.
Enfin, le zoom numérique x2 directement intégré dans l’appareil photo est convenable, puisque l’on profite des 50 Mpx du capteur principal. Cela permet donc de l’utiliser afin de capturer un sujet lointain sans perte de qualité apparente.
🎨 Un écran interne lumineux et des couleurs bien calibrées
Le Motorola Razr 50 adopte un écran pOLED, comme pour la version Ultra. Pourquoi “pOLED” ? Il s’agit simplement de la dénomination des écrans en plastiques pliables, parce qu’il s’agit d’un support en plastique, en lieu et place du verre traditionnel, afin de permettre à l’écran de pouvoir être courbé. Comme c’est le cas de la plupart des smartphones Android, il est possible de paramétrer l’écran parmi trois modes :
- Couleurs naturelles : offre une colorimétrie la plus naturelle possible, avec des couleurs douces
- Couleurs lumineuses : offre une luminosité et une plage dynamique théoriquement supérieures
- Couleurs éclatantes : des couleurs plus froides, et plus donc pétantes à l’œil
La technologie OLED garde ses principaux avantages, à savoir un contraste infini permis par l’indépendance des diodes électroluminescentes capables de s’éteindre et d’afficher leur propre couleur. Nous avons soumis l’écran principal de 6,9 pouces à notre sonde Calibrite Display Pro HL pour toutes les mesures colorimétriques et lumineuses. Le smartphone se paie même le luxe de faire mieux que son grand frère dans certains cas, à commencer par la luminosité.
Couleurs naturelles :
- Une luminosité maximale de 573 nits, (contre 477 nits pour la version Ultra) offrant ainsi un confort de lecture très appréciable même en plein soleil
- Une température des couleurs s’élevant à 6703K, c’est très légèrement froid, sans pour autant considérer cette mesure comme médiocre
- Un DeltaE moyen de 1,8, signifiant que les couleurs sont parfaitement fidèles et neutres. Rappelons que l’œil humain ne voit plus la différence en dessous de 3.
Couleurs lumineuses :
- Une luminosité maximale de 576 nits, ce qui ne change rien par rapport au mode précédent.
- Une température moyenne de 6718K. Il est quasiment impossible de voir la différence.
- Un DeltaE moyen de 3,4, la fidélité des couleurs en prend un coup, sans pour autant apporter une réelle différence. On oubliera donc bien volontiers ce mode parfaitement inutile.
Couleurs éclatantes :
- Une luminosité qui grimpe jusqu’à 603 nits, ce qui devient vraiment excellent.
- Une température des couleurs qui explose à 7357K, offrant ainsi des couleurs froides, mais c’est en quelque sorte le but recherché par les aficionados des couleurs pétantes.
- Un DeltaE moyen de 3,9, diminuant encore un peu plus la fidélité des couleurs.
Si vous souhaitez garder un écran neutre, avec des couleurs bien calibrées et une température des couleurs proche de la valeur recommandée de 6500K, le “mode couleurs naturelles” est le plus pertinent. Si vous préférez les couleurs bien pétantes, le mode “couleurs éclatantes” s’avère judicieux.
Précisons également qu’il s’agit d’une fréquence de rafraichissement de 120 Hz LTPO pour l’écran interne, bien plus raisonnable que l’inutilité des 165 Hz du modèle Ultra. L’écran externe se contente parfaitement de 90 Hz.
📱 Un OS pertinent qui prend en compte l’aspect pliable du smartphone
L’écran externe fonctionne comme l’écran interne. C’est à dire qu’il peut afficher la plupart des applications et il permet d’y naviguer sans problème. Par défaut, l’affichage de l’application s’arrêtera juste au dessus des deux capteurs. On perd alors l’intérêt de cet écran, mais il suffit de demander au système d’opter pour l’affichage plein écran afin d’occuper les 3,6 pouces de diagonale.
Forcément, avec une si petite taille, l’expérience utilisateur ne sera pas la même que lorsque l’appareil est déplié. Avec l’affichage plein écran, la plupart des applications sont coupées par les deux capteurs, pouvant ainsi masquer certains options. Cette partie externe du mobile est surtout pertinente pour répondre à des messages (le clavier virtuel est parfaitement fonctionnel) où pour prendre un appel.
Il peut aussi faire office d’horloge digitale posé sur votre table de chevet pour vérifier l’heure au petit matin. C’est aussi très utile lorsque vous souhaitez changer de musique via Spotify ou Deezer quand vous êtes sur un trajet à pied. Pas besoin de déplier l’écran, vous pouvez la modifier directement sur la dalle externe, ce qui est très pratique.
Il est même possible de regarder des vidéos sur le petit écran, mais outre l’effet atypique de la fonctionnalité, visionner un film sur 3,6 pouces de diagonale n’a franchement aucun intérêt. De même, vous pouvez transférer le contenu de l’écran interne directement sur l’écran externe. Pour se faire, il suffit simplement de rester sur l’application et de fermer l’écran. L’écran externe vous proposera alors, via une icône et un geste simple à réaliser, de l’ouvrir.
L’écran interne, qui mesure 6,9 pouces, est immense. Motorola en est conscient et il permet à l’utilisateur de le diviser en deux, de sorte à afficher deux applications simultanément, afin de gagner en productivité. Vous pouvez afficher un logiciel de retouches photos en haut et l’app photos en bas, ou bien de répondre à des messages tout en naviguant en même temps sur le web.
Cela aurait pu être une bonne idée, encore faut-il que les applications soient optimisées pour cette fonctionnalité. Certaines ne le prennent pas en compte, d’autres, comme Lightroom Mobile, dysfonctionnent car la photo disparaît. Bref, il faudra se contenter d’applications simples, comme Google Chrome et Spotify. Rappelons que c’est Android 14 qui officie sur ce smartphone.
⚔️ Des concessions graphiques nécessaires pour les jeux vidéo
Pour réduire le tarif et proposer ainsi le smartphone pliable le moins cher du marché, Motorola a remplacé le Snapdragon 8s Gen 3 par une puce MediaTek Dimensity 7300X. Bien qu’elle soit moins puissante, elle s’avère suffisante pour faire tourner la plupart des jeux du play store dans des conditions acceptables, bien que des smartphones gaming moins chers font largement mieux. Il a été compliqué de garder un solide 60 FPS constants sur les titres, mais sur mobile, la fluidité a été satisfaisante pour pouvoir apprécier les jeux.
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Motorola Razr 50549€
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Fnac549€
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Cdiscount625.86€
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E.Leclerc629.99€
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RueDuCommerce699.95€
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Boulanger699.99€
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Pixmania FR706.63€
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Darty712.51€
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Amazon782.05€
Le SoC a pu faire tourner des jeux lourds comme Genshin Impact de façon fluide avec le présent sélectionné sur élevé. On a ressenti que les 60 i/s étaient rarement atteints, mais la fluidité était suffisante pour un terminal mobile, d’autant que le soft de MiHoYo ne requiert pas beaucoup de précision pour performer. Que ce soit lors des phases d’exploration ou de dialogues ou de combat, la puce a offert une expérience gaming correcte.
Ce fut un peu plus compliqué sur PUBG Mobile. Nous avons pu faire tourner le Battle Royale, mais nous avons décelé des chutes de framerate lors des gunfights et sur certains endroits de la carte. De même, la fluidité n’était pas vraiment suffisante pour l’apprécier avec les graphismes réglés sur “HDR”, qui est le niveau intermédiaire-haut. C’est pourquoi nous avons été moins gourmands par la suite et avons donc baissé la qualité en nous contentant du préset “HD”, qui bénéficie d’une bien meilleure fluidité.
Nous avons également joué à War Thunder Mobile, le portage du titre éponyme disponible sur PC, Xbox Series X/S et PS5. Force est de constater que la puce s’en est pas trop mal sortie. Avec les graphismes réglés sur “élevé” (juste en dessous de “maximum”), et une résolution quasiment native, le jeu tournait à 50 FPS de moyenne.
Les jeux de course tourneront quant à eux très bien, puisque nous avons pris grand plaisir à nous adonner à Real Racing 3. Le soft tournait comme sur des roulettes, et comme la qualité visuelle s’adapte automatiquement à chaque smartphone (il n’est pas possible de régler les graphismes), vous n’aurez pas besoin de vous tirer les cheveux pour avoir un équilibre performance / graphismes. Si vous préférez les jeux plus arcade, Asphalt 9 tourne sans aucun problème à 60 FPS constants.
Android propose un mode jeu qui permet de régler le mode de CPU afin d’exploiter pleinement la puce. Sans surprise, ce mode, complètement anecdotique, nous a laissé de marbre. Il est présent, mais on ne sait pas vraiment pourquoi, puisqu’on ne ressent aucun impact sur les performances. Autant donc laisser le mode équilibré pour économiser un peu de batterie.
Le SoC chauffe peu, et bien que nous avons pu voir la puce atteindre les 60°C, cela n’a pas vraiment été gênant à l’utilisation et la chaleur ne se répercute pas vraiment sur la surface du téléphone. En ce qui concerne les benchmarks, la différence reste malgré tout assez notable avec le Snapdragon 8s Gen 3 du Razr 50 Ultra. Sur Geekbench 6, la Dimensity 7300X a obtenu un score de 1053 points en single-core et de 3034 points en Multi-Core, contre respectivement 1888 et 4467 points.
Cela représente des baisses de 44% et 32%. Le Razr 50 manque complètement sa cible au test Wild Life Extreme, car c’est plus de 2000 points de moins que le Razr 50 Ultra, qui avait obtenu un score de 3191 points, d’où les concessions que nous avons du effectuer pour garder une fluidité convenable.
Pour conclure, le Razr 50 bénéficie d’une puce suffisamment puissante pour permettre une expérience gaming acceptable adressée aux joueurs occasionnels. Cependant, à ce prix, il est difficile de justifier l’adoption d’un SoC de milieu de gamme dans un téléphone vendu à 900 €, et le smartphone ne cible donc malheureusement pas les joueurs intensifs.
🪫 Une autonomie en retrait par rapport au Razr 50 Ultra
L’autonomie était l’un des points forts du Razr 50 Ultra. Alors, quand on a su que le modèle en dessous intégrait une puce moins puissante, et un écran avec une fréquence de rafraichissement moins importante, on pouvait alors se faire à l’idée que l’autonomie allait faire un bond en avant. Ce n’est ici étonnamment pas le cas, mais elle reste convenable.
En effet, nous avons soumis le smartphone américain au traditionnel test d’autonomie via PCMark version mobile. Avec l’écran laissé à 120 Hz, il a tenu 11 heures et 41 minutes. Rappelons que le test s’arrête à 20% de batterie, de quoi dépasser tout de même les 12 heures.
Forcément, en diminuant la fréquence de rafraichissement à 60 Hz, l’appareil a tenu 12h et 37 minutes, toujours en prenant en compte que le test se stoppe lorsqu’il ne reste que 20% de batterie, de quoi l’utiliser pendant un peu plus de 13 heures avant de devoir le recharger via le câble USB-C. Bien qu’elle soit un peu décevante, l’autonomie reste plutôt bonne et permettra à l’utilisateur de tenir une journée sans trop de problème. Cependant, il n’intégrera pas notre sélection des smartphones les plus endurants.
🔈 Une qualité audio correcte
L’appareil bénéficie de deux hauts-parleurs : un situé sur la tranche supérieure de la bordure haute du mobile, et un autre placé dans sur la tranche inférieure, à droite du port USB-C. Nous avons droit à un son stéréo, du Dolby Atmos, qui plus est. Le son est plutôt bien retranscrit, avec un niveau de détails appréciable au sujet de la voix, que ce soit lors d’un film ou pour de la musique. En revanche, les basses ont totalement été oubliées. Elles sont quasiment absentes et l’écoute musicale devient alors presque désagréable tant la voix recouvre tout sur son passage. C’est dommage, car le reste est plutôt convaincant.
📝 Notre verdict
- Écran interne lumineux
- Bel écran externe, complet et efficace
- Couleurs bien calibrées en mode "couleurs naturelles"
- Certification d'étanchéité IP68
- Joli design et qualité de fabrication au rendez-vous
- Fréquence de rafraichissement de 120 Hz
- Capteur photo principal performant, de jour comme de nuit
- Autonomie correcte
- Smartphone léger vis à vis de son gabarit
- Capteur ultra grand-angle mauvais, de jour comme de nuit
- Performances de la puce en jeux moyennes compte tenu du prix
- Capteurs photos qui peuvent gêner l'affichage de l'écran externe
- Chargeur non inclus dans la boîte, contrairement à la version Ultra
- Partie audio qui manque de pep's
Bien qu’il s’agisse d’une version allégée, le Razr 50 reste malgré tout un excellent smartphone pliable. A l’heure où les autres appareils de ce segment s’échangent à prix d’or, le téléphone apparaît presque “abordable”. Ses qualités sont nombreuses, à commencer par l’écran lumineux qui permet de profiter d’une excellente lisibilité même en plein soleil, ainsi que des couleurs justes et tempérées. Son autonomie, bien qu’en retrait par rapport à la version Ultra, reste dans la moyenne et permettra donc de tenir une journée sans trop de problème dans le cas d’une utilisation classique. Les photographes amateurs pourront sans problème compter sur l’excellent capteur principal pour réaliser de jolis clichés, de jour comme à la nuit tombée. Le Razr 50 manque cependant le coche sur certains aspects, comme son ultra grand-angle mauvais, et donc largement dispensable, mais aussi des performances générales assez moyenne en jeux, ce qui le rend inintéressant pour les joueurs intensifs. Enfin, on regrette que le chargeur ne soit pas inclus dans la boîte.