Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet

Le moto g200 est le dernier smartphone haut de gamme gaming en date chez Motorola. A ce titre, il affiche plusieurs points forts, comme un capteur photo de 108 mégapixels, la puce Snapdragon 888+ de Qualcomm et un affichage hyper fluide. Mais il présente aussi un point faible : un écran LCD, et pas OLED comme tous ses concurrents proposés aux environs de 500 €…

Image 1 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
7,5/10

Motorola moto g200

On aime
  • Très grand écran
  • Dernier processer Snapdragon
  • Capteur photo Samsung de 108 mégapixels
  • Fréquence d'affichage de 144 Hz
  • Batterie de 5000 mAh
  • Bonne autonomie en streaming vidéo
  • Adaptateur jack audio 3,5 mm fourni
  • Zoom numérique satisfaisant
On n’aime pas
  • Ecran LCD
  • Faible autonomie bureautique et jeux
  • Charge moyennement rapide
  • Pas de prise casque
  • Pas de lecteur microSD
  • Haut-parleur mono
  • Position du bouton de démarrage / lecteur d'empreintes digitales
Verdict :

Le moto g200 est une sorte d’anomalie dans l’offre de Motorola. Comme le segment haut de gamme du constructeur est occupé par les Edge 20 et Edge 20 Pro, Motorola l’a privé de la technologie OLED et du capteur photo téléobjectif. Mais, pour compenser, il l’a doté du processeur le plus performant du moment et d’une plus grosse batterie. Au final, le cocktail s’avère étonnant, mais incomplet (et au passage le Motorola Edge 20 Pro n’apparaît pas vraiment comme un véritable smartphone haut de gamme !). Il lui manque donc certains éléments techniques importants (écran OLED, charge rapide en 65 W ou un zoom optique) pour inquiéter certains modèles concurrents, proposés par exemple par realme.

Le constructeur Motorola dispose à son catalogue d’une gamme complète de smartphones. Ainsi, on y trouve les moto e (entrée de gamme), les moto g (gamer) et les Motorola Edge, qui regroupe les modèles les plus sophistiqués. Sans oublier le fameux Razr, la version revisitée du téléphone à clapet, doté d’un écran OLED pliable et d’un second petit écran externe.

Il y a quelques mois, le constructeur a dévoilé ses Motorola Edge 20 et Edge 20 Pro, les smartphones vedette du constructeur, dotés d’un écran OLED supportant une fréquence de rafraichissement de 144 Hz et embarquant des capteurs photo sophistiqués (définition de 108 Mpixels pour le capteur principal et capteur périscopique, avec un zoom optique de 3x ou 5x). Le Motorola Edge 20 est actuellement proposé à 398 €, avec 8 Go de mémoire et 128 Go d’espace de stockage. Le Motorola Edge 20 Pro, quant à lui, est commercialisé 598 €, avec 12 Go de mémoire et 256 Go d’espace de stockage (lire notre test du Motorola Edge 20).

Image 2 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

C’est donc maintenant au tour du modèle le plus évolué de la famille moto g, le moto g200 de passer entre nos mains. Smartphone gaming oblige, ce moto g200 dispose d’un équipement très performant : dernier processeur haut de gamme de Qualcomm en date, capteur photo principal de 108 Mpixels et un très grand écran cadencé à 144 Hz (comme les Edge 20). Les principales différences avec les Motorola Edge 20 résident dans le fait que l’affichage exploite une dalle LCD et que le capteur photo avec zoom optique a disparu. C’est plutôt étonnant car cela fait bien quelques années que les smartphones vendus à plus de 300 € embarquent un écran OLED.

Le moto G200 est proposé à 499 €, dans son unique version, équipée de 8 Go de mémoire et de 128 Go d’espace de stockage. Il est donc au prix (actuel) que le Motorola Edge 20 et seulement 100 € de moins que le Edge 20 Pro. Et s’il est censé être disponible en deux coloris : vert glacier et bleu nuit, c’est ce dernier que l’on trouve principalement en boutique.

Image 3 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Entre 399 et 499 €, la concurrence est féroce. On peut tout d’abord citer le realme GT, actuellement proposé à 499 € en version 12 Go /256 Go. Rappelons que ce dernier embarque un équipement performant et complet, avec la puce Snapdragon 888, un écran OLED 120 Hz de 6,43 pouces, un capteur photo Sony de 64 mégapixels, une batterie de 4500 mAh qui se recharge rapidement (65 W), une prise casque et des haut-parleurs stéréo (lire notre test du realme GT).

Le récent Honor 50 est lui aussi digne d’intérêt. Il est proposé à 449 €, avec 8 Go de mémoire et 256 Go de stockage. Son équipement comprend le processeur Qualcomm Snapdragon 778G (moins performant que le Snapdragon 888), un écran OLED 120 Hz de 6,5 pouces, un capteur photo de 108 Mpix signé Samsung, et une batterie de 4300 mAh accompagnée d’un chargeur de 66 W (lire le test du Honor 50 de nos collègues de Phonandroid).

Le realme GT Neo 2 est plus abordable que le realme GT : seulement 399 € avec 8 Go / 128 Go et 479 € avec 12 Go / 256 Go. Il exploite le processeur Snapdragon 870 (un peu moins performant que les Snapdragon 888/888+), un écran OLED 120 Hz de 6,6 pouces, un capteur photo de 64 mégapixels, et une batterie de 5000 qui supporte une charge en 65 W (lire notre test du realme GT Neo 2). Et aussi, comme nous l’avons déjà dit, les Motorola Edge 20 et Edge 20 Pro

Un design original à plus d’un titre

Malgré son très grand écran, le moto g200 affiche un poids raisonnable sur la balance : 202 grammes 16,8 x 7,5 x 0,9 cm (le Galaxy S21 Ultra de Samsung – doté lui aussi d’un écran de 6,8 pouces – pèse 227 grammes !). Son dos est constitué d’un plastique mat et doux, mais lisse (pas granuleux). Bon point, ce dernier ne retient qu’assez peu les traces de doigts.

Image 4 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Au dos du smartphone, Motorola a fait preuve d’originalité puisque la section optique diffère de celle généralement implantée sur la plupart des autres smartphones. En effet, ces derniers sont souvent équipés d’un bloc bien délimité, qui regroupe les trois ou quatre capteurs dans une zone rectangulaire, plus ou moins surélevée par rapport à la face arrière des châssis. Or, sur le moto g200, le bloc en question se fond avec le dos du smartphone sur deux de ses côtés, ce qui s’avère visuellement plaisant.

Image 5 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Autre originalité, le lecteur d’empreintes digitales est intégré au bouton de démarrage, lui même placé sur le côté droit du smartphone, en dessous de la touche de réglage du volume. En fait, Motorola n’a pas eu le choix. En effet, il faut rappeler que la technologie LCD rend impossible l’intégration de ce dispositif sous la dalle, comme avec les écrans OLED.

Seul petit regret, à l’instar du Motorola Edge 20, le lecteur d’empreintes digitales est placé légèrement trop haut, ce qui peut forcer les petites mains à faire une manipulation à chaque fois qu’il s’agira de déverrouiller le moto g200. Sur le côté gauche, ne figure qu’un seul autre bouton, qui permet de lancer rapidement l’assistant intelligent de Google.

Image 8 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Lecteur d’empreintes digitales latéral – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Et c’est donc tout ! La prise casque et le lecteur de cartes mémoire microSD ne sont pas au programme (on peut juste utiliser deux cartes SIM simultanément). D’autre part, le son n’est restitué qu’en mono, puisque le moto g200 n’intègre qu’un seul haut-parleur, placé à côté du port USB C. Si ce dernier a une bonne réserve de puissance sous le châssis, il délivre un son de qualité très moyenne. Il est préférable d’utiliser des écouteurs ou un casque Bluetooth pour écouter de la musique. Une autre solution consiste à faire usage de l’adaptateur USB C / Jack 3,5 mm présent dans la boîte pour connecter son casque filaire préféré…

Un grand écran ultra fluide et assez bien calibré

L’écran du moto g200 offre un excellent confort d’affichage, avec sa grande diagonale de 6,8 pouces (au format 20:9). C’est actuellement la plus grande taille d’image que l’on peut espérer sur un smartphone. On la retrouve par exemple sur les Samsung Galaxy S21 Ultra et Xiaomi Mi 11 (lire notre test du Samsung Galaxy S21 Ultra). L’affichage est donc nettement plus grand qua la majorité des autres smartphones proposés entre 400 et 600 €, qui n’embarquent qu’un écran de 6,4 à 6,5 pouces de diagonale.

En revanche, pour ce qui est de la précision de l’image affichée, on reste sur une définition classique, Full HD+, soit 2460 x 1080 pixels.

Image 9 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Le point étonnant, comme nous l’avons déjà indiqué, réside dans le fait que Motorola ai fait l’impasse sur la technologie OLED et se soit contenté d’une dalle LCD, IPS en l’occurrence. Tous les concurrents du Moto G200 ont donc un certain avantage en termes de qualité d’image, puisque les noirs affichés sont d’une profondeur irréprochable, ce qui procure un taux de contraste quasi illimité, et que l’affichage OLED sublime en plus les couleurs.

Autre point surprenant, alors que quasiment tous les smartphones haut de gamme de 2021 embarquaient un écran pouvant fonctionner au maximum en 120 Hz, Motorola a jugé utile de placer la barre encore plus haut, à 144 Hz (comme sur ses Edge). Est-ce vraiment justifié ? Voit on la différence avec un écran 120 Hz ? Cela ne devrait pas évident pour la majorité des utilisateurs. En tout cas, la fluidité de l’affichage s’avère optimale lors des déplacements verticaux d’écran, par exemple lorsqu’on navigue dans les menus d’Android, lorsqu’on fait défiler l’affichage de haut en bas dans Instagram ou sur un site Web.

Image 10 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Dans les paramètres d’affichage, il est possible de rester en mode 60 Hz, ou de sélectionner le mode Auto. Ce dernier choisit automatique la fréquence d’affichage la mieux adaptée à l’application en cours d’utilisation, ce qui – en théorie – permet d’optimiser l’autonomie de la batterie. Comme nous le verrons plus tard, ce n’est pas si évident que ça !

Pour le reste, on constate que les bords d’écran du moto g200 sont assez larges (surtout au bas de l’écran lorsqu’on tient le smartphone en position verticale), si on le compare à certains de ses concurrents, comme le Oppo Reno 6 ou le (plus haut de gamme !) Samsung Galaxy S20 Ultra, qui embarque rappelons le un écran de 6,9 pouces (lire notre test du Oppo Reno 6).

Afin de déterminer les performances de l’écran, nous avons utilisé notre sonde X-Rite i1Display Pro Plus dans les deux profils d’affichage proposés par Motorola : mode Couleurs naturelles et mode Couleurs saturées.

Le premier résultat concerne la luminosité maximale. Celle-ci a été mesurée respectivement à 372 nits et 426 nits. On constate donc que ces valeurs sont légèrement inférieures à celles relevées sur les concurrents du moto g200 équipés d’un écran OLED. En effet, ces derniers affichent des images souvent plus lumineuses (la moyenne se situe aux environs de 500 nits). Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la dalle LCD n’apporte donc rien dans ce domaine.

Les taux de contraste mesurés dans les deux modes sont de 1301:1 et 1505:1, ce qui s’avère plutôt bon, même si – précisons le encore une fois – la technologie OLED est imbattable lorsqu’il s’agit d’afficher des noirs parfaits, alors qu’avec la technologie LCD ces derniers peuvent sembler quelque peu délavés.

D’autre part, la température moyenne des couleurs a été mesurée à 6869 K et 7978 K. Le mode Couleurs naturelles procure donc un affichage plus neutre, puisque très proche des 6500 K, ce qui semble logique ! On voit très nettement que l’affichage devient bleuâtre lorsqu’on bascule en mode Couleurs saturées. Il est également possible de personnaliser son affichage en rendant les couleurs plus chaudes ou plus froides.

Image 15 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Enfin, pour ce qui est de la fidélité des couleurs, le Delta E moyen s’élève à 3,3 dans le mode Couleurs naturelles et à 4 en mode Couleurs saturées. Dans les deux cas, on est assez proche de la barre des 3, au dessous de laquelle on considère que l’affichage est très bien calibré, puisque la différence avec les couleurs théoriques parfaites n’est pas visible à l’œil nu…

Des performances résolument haut de gamme

Pour s’assurer une réactivité à toute épreuve en toutes circonstances, le moto g200 a misé sur la toute dernière puce de Qualcomm, le Snapdragon 888+. Comme son nom l’indique, il s’agit de la version boostée du processeur phare de l’année 2021, le Snapdragon 888. Ainsi, la fréquence de fonctionnement du cœur le plus rapide du Snapdragon 888+ est légèrement supérieure à celle du cœur de son prédécesseur : 2,99 MHz, au lieu de 2,84 MHz. Les fréquences des autres cœurs sont inchangées : 2,42 (3 cœurs) et 1,80 GHz (4 cœurs).

Image 16 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet

Pour la gestion de l’affichage, les deux puces intègrent le même GPU, l’Adreno 660. Logiquement, on obtient donc le même (très haut) niveau de performance en 3D. Par exemple, lorsqu’on le mesure à l’aide de l’application de benchmarking 3D Mark, on obtient des scores de 5803 et 1503 pour les tests Wild Life et Wild Life Extreme. Bien sur, ces performances sont exploitées principalement par les applications sophistiquées en 3D, c’est-à-dire les jeux !

Ainsi, on peut jouer à Fornite avec la meilleure qualité graphique (Epique) tout en bénéficiant d’animations parfaitement fluides, puisque comprenant entre 40 et 60 images par seconde, quelles que soient les situations.

Image 17 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet

On note une différence notable des performance, à l’avantage du Snapdragon 888+, en regardant les scores obtenus à l’aide du test PC Mark, qui fait fonctionner plusieurs applications bureautiques et multimédia. En effet, le moto g200 obtient un indice de 18347, alors que – la plupart du temps – le score de la puce Snapdragon 888 ne s’élevait qu’aux environs de 15000 à ce test, comme c’est le cas avec le realme GT ou le dernier Xperia de Sony (lire notre test du Sony Xperia Pro-I).

Des photos plutôt bien maitrisées, mais sans zoom optique

Pour capturer des photos, le moto g200 s’appuie principalement sur deux capteurs :

  • Le capteur principal, grand-angle, (mis au point par Samsung) capture des images avec une définition maximale de 108 mégapixels. Il exploite la technologie Ultra Pixel, qui permet de réaliser des photos en 12 mégapixels (mode utilisé par défaut), puisque les pixels sont regroupés 9 par 9 afin d’améliorer la qualité des clichés lorsque la luminosité ambiante est limitée. Les capteurs que l’on rencontre sur les autres smartphones (le plus souvent conçus par Sony) regroupent quant à eux les pixels 4 par 4 pour optimiser ces mêmes clichés pris dans des conditions difficiles (basse luminosité).
  • Un capteur ultra grand-angle de 13 mégapixels, qui peut également être utilisé pour prendre des clichés en mode macro.
Image 18 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Ils sont complétés par un capteur de profondeur, de 2 mégapixels, qui est utilisé pour obtenir un effet Bokeh de qualité optimale lorsque l’on prend des photos en mode Portrait.’

Compte tenu de son prix de 500 €, il est assez normal que le moto g200 n’embarque pas de zoom optique. En effet, cette option est généralement réservée aux smartphones plus onéreux, comme le Zenfone 8 Flip d’Asus, actuellement proposé en promotion chez Boulanger à 619 € au lieu de 799 € (lire notre test de l’Asus Zenfone 8 Flip) ou le Samsung Galaxy S21 FE proposé à 759 € (lire notre test du Samsung Galaxy S21 FE).

Image 19 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Capteur principal

L’une des rares exception étant le Motorola Edge 20, qui est équipé d’un capteur associé à un téléobjectif 3x (et 5x pour son grand frère, le Edge 20 Pro).

C’est pourquoi l’interface du module photo d’Android ne propose que trois options : mode macro, photo en grand-angle et photo sans zoom (capteur principal). Comme toujours, on a la possibilité d’actionner manuellement un zoom numérique offrant un facteur de grossissement maximal de 10x.

En plein jour, les clichés capturés avec le capteur principal et le capteur grand angle s’avèrent précis, avec des couleurs fidèles à la réalité. La bonne surprise provient du fait que l’on peut se rapprocher sensiblement de son sujet, grâce au zoom numérique, qui génère des clichés qui restent satisfaisants jusqu’au facteur de grossissement 5x. Si on pousse le zoom numérique dans ses derniers retranchements (10x), les images perdent sensiblement en précision. Elles peuvent toutefois toujours être envoyées à ses proches et ses amis afin d’être visionnées sur un smartphone.

Lorsque la luminosité ambiante se raréfie, en intérieur ou en soirée, il devient intéressant d’activer le mode appelé Vision de Nuit. Ce dernier permet d’exploiter le mode Ultra Pixel du capteur principal et ainsi obtenir des clichés de meilleure qualité que le mode Photo “classique”. Si on constate que ce dernier ne permet pas – la plupart du temps – d’obtenir des photos satisfaisantes, le mode Vision de nuit change la donne de façon significative. En effet, on remarque que la luminosité globale de la scène est ré haussée, que les objets qui se trouvent plongés dans l’obscurité sont plus visibles et que les halos lumineux autour des éclairages publics sont mieux gérés.

Image 36 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Capteur principal, mode Vision de nuit

En revanche, il est préférable de limiter l’utilisation du capteur grand angle et du zoom numérique de nuit. En effet, la qualité des clichés capturés va de “pas terrible” (photo de gauche ci dessous) à “tout juste correcte” (photo de droite ci dessous), selon l’éclairage ambiant.

Utile ou pas, selon les utilisateurs et les situations, le mode Macro offre, quant à lui, la possibilité de réaliser des gros plans assez précis, pour peu que le sujet soit parfaitement immobile et que l’on arrive à se placer à la bonne distance…

A l’avant du moto g200, l’écran est percé d’une ouverture en forme de poinçon, qui abrite le capteur photo frontal de 16 mégapixels. Cette définition est deux fois moins précise que le capteur de bon nombre de concurrents, comme les Moto Edge 20 / Edge 20 Pro, le Honor 50, le Oppo Reno 6, le OnePlus Nord 2, etc. Pourtant, la qualité des clichés s’avère néanmoins bonne, avec une précision appréciable.

Lorsqu’on active le mode Portrait, qui permet d’ajuster la puissance de l’effet Bokeh (flou appliqué à l’arrière plan), les clichés sont encore une fois d’assez bonne qualité, même si – parfois – on constate un lissage un peu trop violent sur certains détails du visage du sujet. D’autre part, comme très souvent, on voit que certains cheveux et autres poils de barbe sont effacés avec les détails de l’arrière plan…

Une autonomie satisfaisante, uniquement pour le streaming vidéo

Bonne nouvelle, le moto g200 est équipé d’une batterie de grande capacité : 5000 mAh. C’est la plus grosse capacité que l’on puisse trouver actuellement dans un smartphone. Mauvaise nouvelle, l’autonomie observée n’est pas à la hauteur ! Tout du moins lorsqu’on utilise le test d’autonomie inclus dans l’application PC Mark, auquel nous faisons régulièrement appel. Et alors que l’autonomie mesurée est généralement comprise, en mode 60 Hz (et avec – comme toujours – une luminosité d’écran de 200 nits), entre 10 et 12 heures , avec les smartphones dotés de la puce Snapdragon 888, le moto g200 n’a pas dépassé lors de nos nombreux tests la barre des 5 heures et 30 minutes ! Plus étrange encore, l’autonomie n’a que très peu évolué selon que l’on passait en mode Automatique ou en mode 120 Hz (entre 7 heures 30 minutes et 10 heures et 30 minutes avec les autres smartphones équivalents).

Cela peut s’expliquer par le fait que la technologie LCD est plus énergivore que l’OLED. C’est une confirmation de plus, pour ceux qui l’aurait oublié. De plus, la puce Snapdragon 888+ n’arrangerait rien…

Image 46 : Test Moto G200 : un smartphone ultra puissant, pas cher, mais incomplet
Motorola Moto G200 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Si on désire jouer, l’autonomie est une fois de plus très limitée. En effet, 30 minutes de fusillades dans Fortnite font baisser le niveau de la batterie de 15 %, ce qui permet d’estimer à environ 3 h et 20 minutes l’autonomie totale si on commence à jouer avec une batterie pleine… En comparaison, le Sony Xperia 1 III et son écran 4K 120 Hz sont restés en fonctionnement près de 5 heures en jouant (lire notre test du Sony Xperia 1 III).

En revanche, l’autonomie en streaming vidéo s’avère des plus satisfaisantes. En effet, un film de 2 heures, lu en Wi-Fi depuis Netflix fait baisser de 11% le niveau de la batterie. On peut donc estimer à environ 18 heures l’autonomie totale dans ce cas de figure. C’est un bon résultat, puisque la moyenne s’établit aux environs de 15 heures (et jusqu’à 20 heures pour le realme GT).

Terminons en abordant le sujet de la recharge de la batterie du moto g200, qui ne se fait pas à grande vitesse. Ces derniers mois, soit les smartphones supportent une charge en 65 W (ce qui permet d’obtenir une recharge totale en à peine plus d’une demie heure, selon la capacité de la batterie), soit en 33 W (la batterie retrouve 50 % de sa charge en une demie heure). Le moto g200 appartient à la seconde catégorie…

Et cela se vérifie, quasiment, dans les faits, puisque la batterie est rechargée à hauteur de 45 % après une demie heure, puis à 87 % en une heure. Il faut attendre environ une heure et quart pour qu’elle soit rechargée totalement.