L’UXBridge Voice est la nouvelle enceinte connectée de Marshall. Compacte et filaire, elle réunit de bons arguments pour les amateurs de musique.
- Compatible Amazon Alexa
- Wi-Fi et Bluetooth
- Bonne puissance
- Basses efficaces
- Design emblématique
- Compacité
- Egaliseur dans l'application
- Son mono
- Latence élevée en Bluetooth
- Pas d'entrée auxiliaire filaire (jack 3,5 mm)
- Pas de support du NFC
Petite par le format, l’enceinte Uxbridge Voice a de grandes capacités musicales. Ainsi, le son qu’elle délivre s’avère parfaitement adapté au Rock’n’roll et à ses nombreuses variations, mais aussi bien sur à de nombreux autres styles musicaux, en particulier grâce à des basses convaincantes. En outre, sa compatibilité avec l’assistant intelligent d’Amazon (ou de Google selon le modèle), mais aussi avec la technologie Bluetooth, lui procure une grande polyvalence et facilite son utilisation.
Depuis plusieurs années, Marshall, spécialiste de l’amplification, développe en parallèle deux gammes de produits destinés au grand public : les casques audio et les enceintes sans fil. Et parmi ces dernières, on trouve des modèles connectés. Figuraient jusqu’à il y a peu de temps les Stanmore et Acton, dont l’Acton II Voice que nous avions testé.
Elles sont rejoints depuis quelques mois par l’Uxbridge Voice, dernière enceinte connectée en date du constructeur. C’est également la plus abordable. Elle est déclinée en deux variantes, afin d’offrir – en fonction de votre écosystème d’appareils connectés – une compatibilité avec Amazon Alexa ou Google Assistant.
Celles-ci sont toutes les deux proposées à 199 € et existent en noir ou en blanc.
A l’instar des deux autres enceintes connectées conçues par Marshall, l’Uxbridge Voice est compatible Wi-Fi (et AirPlay 2), ce qui est indispensable pour la relier à votre box Internet. Elle est également Bluetooth. Cela apporte une plus grande flexibilité lorsqu’il s’agit, de temps à autre, d’écouter de la musique provenant d’un smartphone ou d’un ordinateur.
Design emblématique et configuration aisée
Pas de surprise en ce qui concerne le design. Comme sur ses autres enceintes, le constructeur mise à fond sur les caractéristiques visuelles de la marque. Ainsi, la grille emblématique et le logo doré sont donc bien présents à l’avant de l’Uxbridge Voice. On se retrouve face à un modèle réduit des enceintes que l’on peut voir dans les salles de concerts.
Ce petit cube mesure 12,8 x 16,8 x 12,3 cm, pour un poids de 1,39 kg. L’enceinte peut être installée assez facilement n’importe où. Toutefois, en l’absence de batterie, elle doit absolument se trouver à portée d’une prise secteur.
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La procédure de raccordement au réseau Wi-Fi s’effectue rapidement par l’intermédiaire de l’application du constructeur. Cette dernière offre assez peu de possibilités, puisqu’elle ne permet que de piloter la lecture des pistes et de modifier les réglages audio, via un égaliseur à cinq bandes, qui intègre les préréglages habituels (flat, rock, metal, pop, hip-hop, electronic, jazz et spoken).
La phase de configuration s’achève par la mise en relation de l’Uxbridge Voice avec l’application Alexa d’Amazon. Selon les services de streaming audio auxquels vous être abonnés (Spotify ou Deezer) et aux autres appareils compatibles avec Alexa (comme des ampoules connectées par exemple), ajoutez des Skills, afin de pouvoir tout piloter à l’aide de simples commandes vocales.
Pas de problème non plus en ce qui concerne la configuration du Bluetooth, qui s’effectue par l’intermédiaire d’un bouton placé au dos de l’enceinte, qui la place en mode d’appairage. En l’absence de la technologie NFC, il faut donc ensuite se rendre dans les paramètres Bluetooth de son smartphone afin d’établir la connexion.
Une fois la Marshall Uxbridge Voice configurée, elle peut se piloter de deux façons. A l’aide de commandes vocales, grâce à Alexa, ou en utilisant le panneau de contrôle placé sur la partie supérieure de l’enceinte. Ce dernier comprend trois touches dorées stylisées, qui servent à modifier le volume sonore, ainsi que le niveau des basses et des aigus.
Ces touches sont complétées par deux boutons. Le premier sert à piloter la musique (lecture/pause/piste suivante).
Un micro qui se coupe physiquement
Le second s’adresse aux paranoïaques, qui ne désirent pas que l’enceinte (et donc Amazon) les écoute tout le temps, bien que – finalement – cela soit tout l’intérêt d’une telle enceinte connectée.
Il permet donc d’activer / désactiver le micro. Lorsque le micro est désactivé, le voyant rouge s’allume. Dès lors, on peut parler politique (ou goûts musicaux extrêmes !) sans crainte d’être espionné en théorie !
A l’instar de toutes les enceintes connectées, lorsque vous désirez poser une question ou donner un ordre à l’assistant d’Amazon (rappelons qu’il suffit de prononcer “Alexa” puis d’énoncer sa requête), les diodes placées au bas de l’enceinte s’allument en bleu pour montrer que l’enceinte est à votre écoute. Celles-ci servent aussi accessoirement à voir le niveau sonore actuel. Lorsque les micros sont désactivés, ces LED affichent une teinte rouge.
Un bon niveau de reconnaissance vocale
L’Uxbridge Voice est équipée de deux micros chargés d’identifier vos commandes vocales. Lors de nos tests, l’enceinte était placée sur une table basse. Et bien que les micros soient placés sur la partie supérieure de l’enceinte, nous avons pu constater une bonne reconnaissance des différents ordres. Pas besoin de forcer la voix, lorsqu’on se trouve à une distance d’environ 2 mètres, sauf si l’on pousse le volume de l’enceinte à fond !
Au final, l’Uxbridge Voice sait sans problème reconnaître et interpréter des commandes simples, comme “met en pause”, “relance la musique”, “baisse le son”, “passe à la piste suivante” ou “lance la musique de Corpo Mente”. On peut même se risquer à des ordres un peu plus sophistiqués, tel que “joue la piste The Call Of Ktulu de Metallica sur l’abum Ride the lightning” (car c’est la version live qui est jouée par défaut !).
On voit cependant apparaître quelques limites au dispositif de reconnaissance vocale. Parfois, Alexa a des soucis pour reconnaître les noms des certains artistes ou albums étrangers, en raison d’un accent – anglais la plupart du temps – non reconnu, car plus ou moins approximatif ou forcé, ce qui entraîne une mauvaise identification par l’enceinte !
Autre petit souci, lié au fait que les micros restent (en théorie) activés en permanence afin d’être toujours à votre écoute : il arrive parfois que les diodes bleues s’allument sans raison et que la musique s’interrompe, car l’enceinte à cru reconnaître son nom, lors d’une discussion ou dans une émission de télévision. Elle reprend toutefois rapidement le cours normal des opérations (ou de sa veille) si elle ne détecte aucune instruction après quelques secondes. Un comportement commun à tous les assistants vocaux.
Un petit gabarit qui a du coffre
Nous avons testé la Marshall Uxbridge Voice avec différents types musicaux. Son amplificateur de 30 watts a été mis à contribution et force est de constater que l’enceinte dispose d’une excellente réserve de puissance. Et malgré son petit gabarit, elle n’a aucun mal à sonoriser une pièce de 20 à 30 m².
D’autre part, le son est projeté vers l’avant. Malgré cela, il n’est pas trop étriqué. Rien à voir toutefois avec le rendu audio qu’on peut obtenir avec une enceinte qui diffuse le son à 360°, comme l’excellente Huawei Sound X (vendue 269 €).
Les deux haut-parleurs (woofer et tweeter) présents dans l’Uxbridge Voice délivrent un son de qualité, mais en mono : certains effets stéréo subtils sont fatalement inaudibles.
L’enceinte génère de bonnes basses, sans que celle-ci soient véritablement percutantes (contrairement à la Sound X, qui – rappelons le – fonctionne aussi en Wi-Fi et Bluetooth, mais qui n’est “pas encore” connectée). Toujours est-il que les grosses caisses et les guitares basses peuvent s’affirmer pleinement, sans toutefois masquer les autres instruments ni les voix.
Et si les basses prennent trop de place à votre goût, l’application Marshall met à votre disposition un égaliseur à cinq bandes. Celui-ci permet d’affiner les réglages plus finement qu’avec les touches de l’enceintes.
En utilisant la connexion en Bluetooth, pas de souci pour écouter de la musique. Cependant, lorsqu’il s’agit de regarder des vidéos, cela se complique un peu. En effet, on constate parfois un sérieux décalage entre le son et l’image. A tel point que, lors de notre test, la lecture d’une série de Netflix depuis une Nvidia Shield est devenue très désagréable, pour ne pas dire impossible.
Le problème peut être corrigé dans la plupart des applications qui servent à lire des vidéos stockées localement (VLC, Kodi, etc.).