Porteur du tout nouveau M3 et remplaçant du MacBook Pro 13 pouces, ce nouveau Mac définit l’entrée de gamme des portables Pro d’Apple en plaçant la barre haut. Mais vaut-il son prix ?
- 💸 Disponibilité et prix
- 🎛️ Caractéristiques techniques
- 📱 Design et écran : lumineux, tout simplement
- 🎨 Justesse des couleurs et confort à la sauce Apple
- ⌨️ Un clavier, comme on en voudrait plus souvent
- 🎉 M3 : une nouvelle génération pour dessiner l’entrée de gamme
- 💪 Geekbench et consorts : des promesses de puissance tenues ?
- 🚀 Le MacBook Pro 14 pouces M3, face au quotidien
- 💻 Le MacBook Pro 14 pouces M3, face aux applis pro
- ⏱️ Stockage : des débits excellents… d’entrée de gamme
- 🔋 Autonomie : l’avantage ARM, l’optimisation Apple Silicon
- ⚖️ Notre verdict du test du MacBook Pro 14 pouces M3
-
€
MacBook Pro 14 pouces M31,936.99€
-
RueDuCommerce1,936.99€
-
TopAchat1,999.99€
-
Pixmania FR2,002.99€
« Monstrueusement rapide », c’était le titre, tout en sobriété, de l’évènement organisé par Apple le 31 octobre dernier pour annoncer, non pas une, ni deux, mais trois nouvelles puces Apple Silicon. Et comme se plaît à le rappeler Apple, la société de Cupertino n’est pas un concepteur de puces, mais un fabricant de produits. Voilà pourquoi les M3, M3 Pro et M3 Max ont été dévoilés en même temps que les Mac dans lesquels ces SoC prennent place. A savoir les MacBook Pro 14 et 16 pouces, ainsi que l’iMac 24 pouces, qui n’avait pas été mis à jour depuis son introduction en avril 2021. Les portables Pro d’Apple l’avaient été, eux, en début d’année…
💸 Disponibilité et prix
Cette keynote virtuelle, monstrueusement rapide, elle a duré une trentaine de minutes, a donc été l’occasion pour Apple de lancer sa troisième génération de puces Apple Silicon pour Mac, et aussi de régler son sort au MacBook Pro 13 pouces, qui restait coincé en entre-deux : Pro, certes, mais sans nouveau design.
Disparu ce modèle donne naissance à une nouvelle déclinaison du MacBook Pro 14 pouces, non plus équipé d’un SoC M3 Pro ou M3 Max, disponibles par ailleurs, mais d’un M3, soit la puce d’entrée de gamme jusque-là réservée au MacBook Air… et au MacBook Pro 13 pouces.
Contrairement au MacBook Pro 16 pouces, qui doit se contenter du M3 Pro et du M3 Max, le 14 pouces a donc droit à trois SoC, au choix, chacun s’accompagnant d’un minimum de mémoire vive unifiée différent. Le MacBook Pro 14 pouces équipé du M3 s’accompagne de 8 Go de mémoire vive dans ses deux déclinaisons qui ne se différencient que par la quantité de stockage proposée : 512 Go ou 1 To. Elles sont respectivement vendues à 1 999 euros, et 2 229 euros, et disponibles en Argent et Gris sidéral (le nouveau Noir sidéral est réservé aux MacBook Pro plus haut de gamme).
- MacBook Pro 14 pouces M3 8 Go 512 Go : 1 999 euros
- MacBook Pro 14 pouces M3 8 Go 1 To : 2 229 euros
C’est donc bien une nouvelle option d’entrée de gamme que propose Apple, puisque le MacBook Pro 14 pouces était vendu jusqu’à présent à partir de 2 399 euros.
C’est justement ce modèle de tout entrée de gamme que nous testons ici, celui qui définit la toute base de ce que les nouveaux MacBook Pro ont à offrir. Il est disponible à la vente à partir du 7 novembre 2023, comme les MacBook Pro équipés d’un M3 Pro. Ceux qui sont intéressés par le M3 Max devront attendre le 21 novembre.
Enfin, ceux qui lorgnaient plutôt du côté du 13 pouces devront se faire une raison, les tarifs pratiqués pour le plus compact des portables Pro, 1 599 et 1 829 euros, ne sont plus qu’un souvenir lointain.
🎛️ Caractéristiques techniques
Difficile de parler des caractéristiques techniques du MacBook Pro de fin 2023 sans s’arrêter sur le M3. Comme l’A17 Pro, des iPhone 15 Pro et Pro Max, cette puce bénéficie des processus de gravure en 3 nm de TSMC. Cela signifie une plus grande densité de transistors, une consommation d’énergie en baisse et des performances en hausse. Néanmoins, ce procédé est encore coûteux, et cela explique, en plus de la relation très étroite entre Apple et TSMC, que le géant de Cupertino ait la primeur de ce grand progrès.
Néanmoins, le M3 ne retient pas l’attention seulement pour sa taille de gravure. Comme le M2, il propose huit cœurs pour la partie CPU, qui suivent la même répartition : quatre cœurs performants et quatre cœurs basse consommation. Totalement repensée, la partie GPU bénéficie de 10 cœurs, qui s’accompagnent toujours de 16 cœurs pour le Neural Engine, en charge de l’exécution des algorithmes de machine learning.
Pour rappel, l’architecture Apple Silicon repose sur le fait que le CPU et le GPU partagent la même enveloppe de mémoire vive. On retrouve les mêmes quantités de RAM supportées : 8 Go au minimum, 16 Go et un maximum de 24 Go.
Avec les MacBook Air 13 et 15 pouces et MacBook Pro 13 pouces, Apple nous a habitué à nous servir une configuration de base reposant sur 8 Go de mémoire vive unifiée. C’est un peu court, et on ne saurait trop recommander d’opter pour 16 Go si vous êtes du genre à multiplier les applications ouvertes et les onglets dans plusieurs instances de navigateur. On grinçait ainsi un peu des dents à voir la configuration du MacBook Air 15 pouces à 1 829 euros n’offrir que 8 Go de base. Il faudra maintenant se faire à l’idée que des machines pro peuvent aussi ne proposer que 8 Go de mémoire vive à des prix oscillant entre 1 999 et 2 229 euros.
- Processeur : M3 8 cœurs CPU – 10 cœurs GPU – 16 cœurs Neural Engine
- Ecran : 14,2 pouces Liquid Retina XDR (LCD miniLED)
- Mémoire : 8 Go
- Stockage : 512 Go
- Webcam : FaceTime HD
- Connexion sans-fil : Bluetooth 5.3, Wi-Fi 6E
- Connectique : 1x MagSafe, 2x Thunderbolt/USB 4, 1x SDXC, 1x HDMI, 1x minijack
- Dimensions : 31,26 x 22,12 x 1,55 cm
- Poids : 1,55 kg
- Batterie : 70 Wh
D’autant que le M3 propose la même bande passante mémoire de 100 Go/s que le M2. Autre petit regret, la gestion d’un seul moniteur externe. Une limitation commune à tous les SoC M d’entrée de gamme. Même si en l’occurrence, il est possible de brancher un écran 6K à 60 Hz en Thunderbolt 4 (USB-C) ou un écran 4K à 120 Hz en HDMI, ce qui offre déjà un bel espace de travail en plus de l’écran interne.
Et puisqu’on en est toujours au regret et au connecteur, on tentera de ne pas faire la grimace en constatant qu’Apple a supprimé un port USB-C sur son MacBook Pro 14 pouces d’entrée de gamme. Le port situé sur le côté droit disparaît – et il était bien pratique, notamment pour recharger le MacBook Pro quand la disposition d’un bureau imposait de placer le chargeur loin à sa droite.
Enfin, parlons de la connectique sans-fil. Notre MacBook Pro 14 pouces est compatible Bluetooth 5.3 et avec le Wi-Fi 6E (qui a introduit la bande de fréquences des 6 GHz). On aurait pu espérer qu’Apple adopte le Wi-Fi 7, qui commence déjà à prendre corps au sein de nouveaux routeurs et dans quelques produits précurseurs. Mais le géant de Cupertino est devenu prudent en la matière, et attend sans doute que le standard soit finalisé avant de l’intégrer à ses machines.
-
€
MacBook Pro 14 pouces M31,936.99€
-
RueDuCommerce1,936.99€
-
TopAchat1,999.99€
-
Pixmania FR2,002.99€
📱 Design et écran : lumineux, tout simplement
Le design du MacBook Pro 14 pouces ne change pas d’un iota, et personne ne s’en plaindra tant il est à la fois séduisant, confortable, et résistant à l’épreuve du temps. Le boîtier en aluminium 100% recyclé est toujours plutôt compact et incroyablement bien fini. Il n’y a pas une faute de goût dans cette machine, tout respire le premium – à part, peut-être, pour les esprits chagrins, l’encoche en haut d’écran pour loger la Webcam (1080p… seulement) et quelques capteurs.
Si les rumeurs voient les Mac passer à l’OLED un jour, ce ne sera pas cette année, visiblement. Pas de problème néanmoins. La dalle Liquid Retina XDR de 14,2 pouces est une réussite, avec sa définition de 3 024 x 1 964 pixels, pour une résolution de 254 points par pouce. Deux éléments qui assurent un grand confort visuel quand on travaille de longues heures sur sa machine. D’autant qu’il est toujours possible, dans les réglages, de facilement jouer sur la définition pour gagner en confort ou en espace de travail.
Par ailleurs, l’appellation XDR, pour Extreme Dynamic Range, définit des critères de luminosité élevée. Ainsi, les contenus HDR ont droit à des pics de luminosité pouvant aller jusqu’à 1 600 cd/m2, selon Apple, une luminosité stable de 1 000 cd/m2, tandis que les contenus standards ont droit à une luminosité exceptionnelle, elle aussi, de 600 cd/m2.
Ces chiffres ne sont pas que des belles promesses. Nos mesures les confirment. Nous avons ainsi relevé une luminosité standard de 602 cd/m2, une luminosité stable en HDR d’environ 1 300 cd/m2 et des pics lumineux à 1 632 cd/m2. Et pour faire bonne mesure, le taux de contraste de la dalle, qui n’est pas infini, puisqu’il s’agit d’une dalle mini-LED, est stratosphérique à 78 805:1. La dalle de notre MacBook Pro de test n’a pas grand-chose à envier à qui que ce soit…
🎨 Justesse des couleurs et confort à la sauce Apple
D’autant qu’elle affiche par ailleurs une justesse colorimétrique de très bonne tenue, avec un Delta E 2000 mesuré à 3,16. Il se place ainsi dans la lignée de celui que nous avions relevé en début d’année sur la génération précédente. Cela signifie que vous pourrez travailler en confiance sur ce MacBook Pro sans avoir de mauvaise surprise en bout de chaîne de production.
Il faudra toutefois vous garder de continuer à utiliser True Tone, si la justesse des couleurs est essentielle. Cette fonction fait varier la chaleur de l’affichage en fonction de la lumière ambiante. C’est une bénédiction pour éviter de vous fatiguer les yeux, mais le rendu des couleurs est logiquement un peu altéré – nous avons alors mesuré le Delta E 2000 à 5,15.
Par ailleurs, la dalle d’Apple a deux autres beaux atouts en main. D’une part, la technologie P3, qui assure un gamut de couleurs vaste et riche. D’autre part, la technologie ProMotion, qui permet de faire varier la vitesse de rafraîchissement de la dalle en fonction de ce que vous regardez. Ce qui signifie plus de fluidité quand vous bingez une série ou scrollez sur une longue page Web, mais aussi une belle économie d’énergie quand vous lisez un texte fixe.
⌨️ Un clavier, comme on en voudrait plus souvent
Maintenant que nous nous sommes extasiés sur l’écran, marquons une petite pause sur le clavier Magic. Inchangé depuis l’introduction du format 14 pouces, il tient lieu de leçon pour l’ensemble de l’industrie, même si les claviers Microsoft sont également excellents.
La longueur de la course des touches et sa souplesse tout en fermeté et stabilité font des MacBook Pro des machines idéales pour saisir du texte au kilomètre. Tout est parfait, du bruit des touches au rétroéclairage.
Et il faut dire que depuis que la Touch Bar a laissé sa place à une rangée de touches de Fonction très classiques, larges, et utilisées aussi pour des réglages annexes, comme la luminosité de l’écran, l’activation des modes de Concentration ou le contrôle du lecteur multimédia, on ne trouve pas grand-chose à redire. Le bouton Touch ID, en haut à droite du clavier, se glisse facilement au bout du doigt, sans avoir à regarder, et facilite l’authentification, aussi bien pour installer une nouvelle application, sans saisir son mot de passe, que pour un achat en ligne.
Le trackpad est également un exemple de ce qu’il faut faire. Le doigt glisse très agréablement sur sa surface lisse et douce. Les clics intempestifs n’existent pas, la sensibilité tactile à la pression est parfaite.
Bref, on a effectivement au bout des doigts un clavier et un trackpad premium, c’est indéniable.
🎉 M3 : une nouvelle génération pour dessiner l’entrée de gamme
La troisième génération de puces Apple Silicon a vu la fée TSMC se pencher sur son berceau. Là où la génération M2 profitait de la seconde génération de gravure en 5 nm, c’est le processus 3 nm qui est utilisé ici. Pour le passage entre ces deux procédés de fabrication, TSMC promettait des gains de performances pouvant atteindre 10 à 15%, tandis que les économies d’énergie oscilleraient entre 25% et 30%.
Evidemment, ces chiffres sont théoriques et s’appliquent à une même puce. Or, les équipes de Johny Srouji n’ont pas chômé, semble-t-il.
Entre le M2 et le M3, Apple promet un gain de performances pouvant aller jusqu’à 20% pour la partie CPU. Entre le M1 et le M3, ce serait jusqu’à 35% de mieux. Si on se tourne du côté du GPU, Apple annonce que la partition du M3 est jusqu’à 20% plus performante que celle du M2 et jusqu’à 65% plus puissante que celle du M1. Tout cela grâce à une nouvelle architecture et grâce à une technologie baptisée Dynamic Caching, qui optimise l’utilisation du GPU afin de ne pas le laisser inutilisé quand il est sollicité. Par ailleurs, comme avec l’A17 Pro, le M3 est compatible avec l’accélération matérielle des rendus en ray tracing, pour des rendus graphiques plus réalistes. Même si pour l’instant les premiers titres à en tirer parti sont toujours attendus, pour la fin d’année.
Des gains générationnels annoncés qui sont impressionnants si on se rappelle que la bascule vers les puces Apple Silicon pour Mac a débuté en novembre 2020 seulement. Mais que disent nos tests ?
💪 Geekbench et consorts : des promesses de puissance tenues ?
Commençons par Geekbench, outil de tests synthétiques, qui permet d’évaluer les performances d’une configuration en trois points : la puissance d’un seul cœur du CPU, celle de tous les cœurs réunis – car les cœurs performants et les cœurs basse consommation peuvent évidemment travailler de conserve pour les tâches les plus exigeantes – et, enfin, celle de la partie graphique.
Nous avons décidé de comparer les résultats du MacBook Pro 14 pouces avec trois configurations : celle du MacBook Pro 13 pouces M2, lancé en juin 2022 ; et deux MacBook Pro M2 Pro et M2 Max. Le premier Mac est celui que remplace de facto notre machine de test. Les deux autres sont là pour montrer les progrès du M3, dans une gamme constituée de trois puces. Il faut noter que seul notre unité de test est équipée de 8 Go de mémoire vive, ce qui a un impact important, notamment dans les tâches graphiques.
Avec Geekbench, pour la partie CPU, le M3 s’affiche comme étant plus de 20% plus rapide. Cadencé au-delà de 4 GHz en single core, il est près de 24% plus performant que le M2. Pour la partie multicore, il est un peu plus de 22% mieux disant.
Pour compléter cet aperçu, on se tourne vers Cinebench R23 – la dernière version, R24, n’était pas disponible au lancement des Mac M2 – dès lors il est impossible d’établir une comparaison.
Là encore, on constate le travail des équipes de Johny Srouji. Pour un seul cœur, on relève un gain de performances de 20,5% entre le M3 et le M2. Mieux encore, en multicoeur, on dépasse les 28% de puissance en plus. On est donc systématiquement au-dessus des prédictions d’Apple en la matière.
Quand on se tourne vers la partie Compute de Geekbench, on observe en revanche un gain bien moindre que ce qui est avancé par Apple. Avec 8,4% de gain de performance, on a droit à un saut générationnel honnête, sans plus.
Nos benchs dans Shadow of the Tomb Raider accordent un gain de 14,3% d’images en plus en 1920×1200 pixels, avec le même niveau de réglages, poussés au maximum. Puisqu’on parle de jeux, il est intéressant de noter que les efforts d’Apple en la matière semblent commencer à payer. Il est ainsi tout à fait possible de jouer au très récent Baldur’s Gate 3 sur le MacBook Pro 14 pouces M3, si on accepte qu’il ventile de manière soutenue…
Un autre outil dédié, comme 3Dmark Wild Life, permet également de prendre davantage la mesure des progrès réalisés pour les rendus graphiques. Il attribue une performance en hausse de près de 24,4%, toujours en faveur du M3, tout en soulignant la stabilité de la puissance fournie, ce qui laisse penser que le M3 est très à l’aise dans le boîtier du MacBook Pro 14 pouces. De fait, on ne l’a quasiment jamais entendu mettre en route ses ventilateurs. Et quand c’était le cas, le niveau sonore n’était pas dérangeant dans une pièce calme.
Quoi qu’il en soit, la variété de ces résultats montre bien qu’il est difficile d’estimer exactement les progrès apportés par le M3. Néanmoins, une évidence, les promesses de gain de puissance semblent être tenues.
-
€
MacBook Pro 14 pouces M31,936.99€
-
RueDuCommerce1,936.99€
-
TopAchat1,999.99€
-
Pixmania FR2,002.99€
🚀 Le MacBook Pro 14 pouces M3, face au quotidien
Nous avons également utilisé le MacBook Pro 14 pouces pour des tâches du quotidien, en en faisant notre machine principale. Il est évident que l’expérience utilisateur est fluide, que macOS Sonoma ne manque pas de réactivité et de fluidité.
Quelques benchs liés à des usages du quotidien montrent, non seulement cette souplesse, mais aussi des gains appréciables. Ainsi, nos tests concernant le Finder (copie, duplication et conversion de fichiers, etc.) montrent à quel point le MacBook Pro M3 est plus véloce pour ces petites tâches qu’on exécute des dizaines de fois par jour. Le nouveau Mac est ainsi 87,5% plus rapide.
Dans nos tests avec Microsoft Office, avec de gros fichiers Word et Excel, on observe un gain de 11% par rapport au M2, tandis que le MacBook Pro d’entrée de gamme de cette fin 2023 a été plus de 29% plus rapide à boucler notre test habituel avec l’incontournable Handbrake.
💻 Le MacBook Pro 14 pouces M3, face aux applis pro
Appellation « Pro » oblige, nous avons évidemment confronté ce nouveau MacBook Pro à quelques applications professionnelles, notamment issues de la Creative Suite, d’Adobe.
- L’incontournable Photoshop, pour l’application de quelques filtres, effets et corrections sur des images lourdes ;
- After Effects, pour le rendu d’une animation ;
- et, enfin, Premiere Pro, pour l’export d’un montage en 4K.
- Nous avons également soumis notre machine à un test (correction, filtre et export) d’un montage 4K dans Final Cut Pro.
Avec une application sensible à la quantité de mémoire disponible comme Photoshop, on enregistre une belle progression d’environ 15% dans la vitesse de traitement de notre script. Le rendu de notre scène dans After Effects, qui sollicite GPU et CPU, est plus de 28% plus rapide avec le M3, et la palme du gain de performances revient à Premiere avec 33% de mieux.
Il est évident que le M3 et son media engine sont très à l’aise avec la 4K. C’est logiquement une autre histoire avec la 8K. Un conseil, toutefois, il faudra augmenter la quantité de RAM embarquée (et soudée, donc impossible à mettre à jour après coup) pour être plus à l’aise si vous multipliez les plans et traitements.
Il est néanmoins assez remarquable de voir à quel point les MacBook en général, et ceux équipés d’un M3 en particulier, sont taillés pour la vidéo UltraHD. Même la puce d’entrée de gamme s’en sort sans rechigner et ralentir, et même sans véritablement ventiler pendant l’effort.
Rappelons d’ailleurs à toutes fins utiles, et nous l’avons vérifié cette fois encore, que les performances offertes sont identiques que le MacBook Pro fonctionne sur secteur ou sur batterie. C’est en soi une performance rare, et inégalée pour l’instant.
⏱️ Stockage : des débits excellents… d’entrée de gamme
On a vu à plusieurs reprises dans le passé récent qu’Apple sait très bien créer la différence entre ses Mac pour les professionnels et les Mac pour le grand public en leur offrant des stockages dont les débits sont extrêmement différents.
Avec ce MacBook Pro 14 pouces d’entrée de gamme, qui prend la place du 13 pouces qui faisait le pont entre pro et grand public, Apple joue à nouveau de ce ressort. Comprenez que les débits obtenus (avec des fichiers de 16 Go), aussi bien en lecture qu’en écriture n’ont rien à voir avec ceux que nous avons enregistré en janvier dernier avec les modèles 14 et 16 pouces « haut de gamme ».
Néanmoins, il est indéniable que les vitesses en lecture et écriture sont d’excellentes tenues, mieux encore, elles sont supérieures à celles que nous avions relevées avec les MacBook Pro 13 pouces M2 lors de leur lancement. Néanmoins, il est évident que si vous souhaitez manipuler des fichiers, nombreux et/ou volumineux, ce MacBook Pro ne sera pas le meilleur candidat. Il est en revanche taillé pour tout ce qui est productivité musclée, et quelques tâches gourmandes.
🔋 Autonomie : l’avantage ARM, l’optimisation Apple Silicon
A la fin de l’ère des Mac Intel, les portables d’Apple figuraient régulièrement en tête des tests d’autonomie. Depuis le passage aux puces Apple Silicon, ils gravitent dans une galaxie bien à eux, loin devant la plupart des PC portables sous Windows.
C’est évidemment grâce à l’architecture ARM et au travail d’optimisation des équipes de Johny Srouji. Le vice-président senior des technologies hardware d’Apple, et ses subalternes, n’ont de cesse de mettre en avant le rapport performances/Watt des puces Apple Silicon depuis l’arrivée du M1.
Avec le M3, Apple continue sur sa lancée. La puce la moins performante, couplée à la batterie conséquente du MacBook Pro 14 pouces (70 Wh pour les modèles M3 et 72,4 Wh pour les modèles M3 Pro et M3 Max) nous laissait espérer une très bonne autonomie. De fait, le nouvel ultra-portable Pro d’Apple a tenu 17h16 lors de notre test d’autonomie en streaming vidéo 4K. C’est excellent ! Meilleur que ce que nous avons obtenu en début d’année avec le MacBook Pro 14 pouces équipé du M2 Max.
Pour ce qui est de la recharge, Apple continue de différencier ses portables. Ainsi, les modèles M3 sont livrés par défaut avec un chargeur de 70 W. Il est possible d’opter pour un chargeur plus performant, de 96 W, fourni avec les MacBook Pro équipé d’un M3 Pro 12 cœurs ou des M3 Max. Il vous en coûtera 20 euros.
Notre MacBook Pro de test s’est chargé en 110 minutes avec son chargeur par défaut, atteignant les 50% en 33 minutes. La charge complète est un peu lente, mais une moitié de charge devrait vous assurer assez d’autonomie pour abattre du travail en plus au cours d’une journée de travail marathon.
Car, dans les faits, nous avons pu travailler sans encombre pendant une longue journée, alternant traitement de texte, surf sur le Web, vidéos, et quelques tests complémentaires qui malmènent le SoC. Vous ne devriez donc pas être déçu.
⚖️ Notre verdict du test du MacBook Pro 14 pouces M3
- Le design et la finition
- Le clavier et le trackpad hors norme
- L’écran mini-LED incroyable et lumineux
- Les performances du M3
- L’autonomie
- 8 Go de mémoire vive seulement pour une machine « pro »
- Un port USB-C en moins sur le côté droit
- Le prix
Ce MacBook Pro 14 pouces est un monstre de puissance en soi, mais pas le monstre de puissance de la gamme. Et pour cause, il est pensé pour jouer le rôle du vaillant mais disparu MacBook Pro 13 pouces M2, en entrée de gamme. Avec sa puce M3, il définit le minimum de ce qu’Apple vous donnera, et quel minimum ! Bien entendu, on regrette les 8 Go de mémoire vive, et la connectique réduite, mais ce nouveau Mac apporte tout ce que le MacBook Pro 14 pouces a de bon et d’incontournable : l’écran somptueux, la connectique HDMI, un boîtier beau et durable, et, bien entendu, une autonomie incroyable. Dès lors ne restera plus qu’à se faire une raison : l’entrée de gamme des MacBook Pro est désormais fixée à 2 000 euros.