Le K860, c’est le nouveau clavier ergonomique de Logitech. Lancé l’an dernier aux Etats-Unis, il est désormais disponible en France et nous l’avons testé un mois durant quotidiennement.
- Un confort insoupçonné
- Un clavier qui soulage les mains
- Les touches programmables
- Jusqu'à 3 appareils enregistrés et compatible Logitech Flow
- 2 ans d'autonomie (théorique)
- Le temps d'adaptation
- Oblige à réapprendre à taper au clavier
- Clavier encombrant sur un petit bureau
- Pas de rétroéclairage
Avec son Ergo K860, Logitech nous met face à une proposition déstabilisante. On a les mêmes sensations qu’avec la MX Vertical, sa souris ergonomique. De prime abord, on est perdu, puis on reprend ses marques à force de frappe, et enfin, on se demande comment on faisait pour écrire jusque-là avec un autre clavier. Une expérience troublante, mais reposante pour les mains. Celles-ci ne bougent plus et sont orientées naturellement, limitant les douleurs causées par l’utilisation prolongée d’un clavier. Le confort est là également. De notre côté, on regrette la position du bouton de capture d’écran, activé trop souvent sans le vouloir. Enfin, la dimension du K860 n’est pas à négliger. Le confort s’étale et le clavier de Logitech prend de la place sur un bureau. Une version TKL en serait intéressante.
En apprenant la sortie du K860, on est tenté de se dire un clavier de plus. D’autant plus qu’il s’agit d’une périphérique orienté bureautique. Et pourtant, le K860 n’est pas comme ses congénères. Il est dit ergonomique, à savoir que sa conception a été façonnée pour répondre au mieux aux attentes des consommateurs soucieux de leur confort d’utilisation et surtout de leurs articulations.
Le clavier ergonomique n’est pas une nouveauté. Déjà il y a plus de 20 ans, Microsoft proposait son Natural Keyboard qui ressemble à s’y méprendre au K860 de Logitech. Néanmoins, Logitech s’est bâti une réputation d’accessoiriste conscients des problèmes osseux que peuvent provoquer les claviers et souris. On a donc eu droit notamment à la MX Vertical que nous avons testé en 2019, une souris qui adopte la position naturelle de la main. Deux ans plus tard, le fabricant suisse nous permet de compléter cette souris ergonomique par un clavier du même acabit.
Le K860 est naturellement courbe pour votre plus grand confort
Le design est certainement le point le plus important de ce K860. En effet, et ça saute aux yeux, la formation des touches y est inhabituelle. Et tout le montage du clavier a été pensé autour de cette disposition en pointe. Un choix qui fait date dans l’histoire des claviers ergonomiques. Nous parlions de Microsoft, l’ensemble de ses références Naturel Keyboard adopte ce système qui respecte la position naturelle des mains lorsque l’on se met à taper.
Le K860 est grand : 456 x 233 mm. Il requiert un peu d’espace sur son support de travail. Aucune version compacte n’est prévue à notre connaissance. Aussi, celle-ci vient-elle avec un pavé numérique complet. Pour une prochaine itération, on apprécierait que Logitech prenne exemple sur le Microsoft Sculpt Ergonomic qui a la bonne idée de séparer le pavé numérique du corps du clavier.
Sous les touches, on trouve une bordure molletonnée sur laquelle viennent reposer les poignets. Ce support est recouvert d’un plastique doux qui n’irrite pas, ne colle pas et ne fait pas non plus transpirer. Bien conçu, il assure un bon confort durant de longues sessions de frappe. Heureusement d’ailleurs puisque la conception même du K860 fixe les mains, lesquelles ne bougent pas ou peu. Ce sont les doigts qui se baladent à la place, mais nous y revenons plus bas.
Parmi toutes ses touches ergonomiques, Logitech ajoute également des petites pattes pour surélever le clavier. Si l’on a l’habitude de trouver ces éléments devant le clavier, elles sont ici placées sur la partie la plus proche de l’utilisateur, pile sous le repose-poignets. Etonnant de prime abord, cette disposition a été pensée pour le travail debout. En fonction de la hauteur de la surface où est posé le clavier, on peut ainsi moduler son inclinaison afin de toujours adopter la position la plus naturelle pour ses mains.
Logitech Ergo K860 : connectivité et logiciel
L’Ergo K860 peut être lié à un PC, une tablette ou un smartphone, ou les trois en même temps. Pour cela, Logitech laisse deux choix : soit par Bluetooth soit via un dongle USB. En Bluetooth, on peut l’appairer à trois appareils en même temps. Il suffit ensuite de jongler entre chacun via les boutons dédiés sur le clavier. Le dongle USB, contenu sous une trappe située sous le clavier, est un dispositif Unifying, à savoir qu’il permet de connecter plusieurs périphériques Logitech compatibles, avec un seul dongle.
Ajoutons qu’il est compatible Logitech Flow. Avec une souris Logitech comme l’excellente MX Master 3, vous pouvez par exemple utiliser simultanément le clavier sur un PC et un Mac, celui-ci changeant de système dès que le pointeur de la souris bascule de l’un à l’autre. A noter d’ailleurs que les inscriptions des touches du K860 affichent les dispositions de Windows et d’OSX.
Le K860 entre bien évidemment dans l’écosystème Logitech. Il s’accompagne donc de l’application Logi Options, laquelle permet de l’administrer. Néanmoins, les options sont assez succinctes. De notre expérience, on retient la possibilité de changer les commandes des touches fonctions/multimédias en fonction de ses applications. On peut ainsi avoir un clavier personnalisé pour chacune d’entre elles, en fonction de ses besoins.
En revanche, une fonction qui manque au K860, c’est Logitech Flow. Pour rappel, celle-ci permet d’utiliser un même périphérique Logitech sur plusieurs ordinateurs en même temps.
Confort d’utilisation et efficacité du K860
Si l’on peut être rebuté de prime abord, on s’aperçoit rapidement que la position des mains sur le K860 est absolument logique. Logitech accentue le confort offert en bombant complètement la coque de son clavier. Cela a pour effet de maintenir les mains légèrement tournées vers l’extérieur, position dans laquelle elles se tiennent naturellement.
Venant d’un clavier basique, nous avons mis du temps à prendre nos marques. Durant de longues heures, notre vitesse de frappe a été dramatiquement réduite. En cause, notre utilisation peu académique du clavier. Le K860 est exigeant. Pour être efficace, il faut avoir les mains fixes et que chacune ne s’occupe que de sa partie du clavier. Dans notre cas, nous saisissions toujours le “B” de la main droite, alors que cette lettre doit être touchée par l’index gauche si l’on suit les cours de dactylographie.
Néanmoins, redoublant nos efforts, nous sommes parvenus à nous adapter au clavier de Logitech. La frappe est d’ailleurs devenue très agréable au fil des semaines, la vitesse de production étant revenue. Mais c’est un point essentiel à retenir avant d’acheter ce type de clavier : il nécessite de savoir utiliser correctement un clavier et peut donc réclamer de réapprendre à frapper.
Côté expérience de frappe, les touches sont assez fines, sans être aussi basses qu’un clavier de PC portable. La force d’appui est raisonnable et ne fatigue pas outre-mesure les doigts. On apprécie tout particulièrement la barre espace. Elle est ici divisée en deux, permettant à chaque pouce de l’enfoncer correctement. En revanche, on a longtemps pesté contre la touche “Imprime Ecran”. Celle-ci est située juste au-dessus de la touche retour arrière, souvent utilisée lors de la frappe. Ni une ni deux, de manière répété, nous avons pris des captures d’écran sans le vouloir. Heureusement ce n’est pas irréversible. A l’instar de toutes les touches du bandeau haut, il est possible de la reparamétrer via Logi Options en lui attribuant une autre fonction. En revanche, impossible de la désactiver totalement.
Le rétroéclairage sacrifié au profit de l’autonomie
Le K860 est alimenté par piles et non par batterie. Il nécessite deux piles AAA, lesquelles sont préinstallées. Logitech assure que son clavier offre une autonomie de 2 ans avec elles. Une donnée que nous n’avons bien évidemment pas pu vérifier. Néanmoins, on note que le clavier dispose d’un bouton on-off sur sa tranche supérieure, ce qui permet d’assurer sa consommation zéro en cas d’absence prolongée.
Autre point lié à l’autonomie, on note que le rétroéclairage brille de son absence sur le K860. C’est regrettable tant cette fonction est essentielle. Sans doute est-ce encore une fonction trop énergivore pour deux piles AAA. Elle n’aurait pas permis de garantir une autonomie conséquente. Pour référence, le K800 Illuminated offre 10 jours d’autonomie et fonctionne sur batterie rechargeable.