La DeLorean de Lego est une réalité, nous avons mis la main dessus et après quelques heures de montage, nous vous livrons notre avis sur ce set.
- Une belle pièce d'exposition
- Un montage facile et agréable
- Un pare-brise tout nouveau et protégé
- Deux minifigs exclusives
- Possible de laisser en position vol via 4 briques transparentes
- Plein de références aux films
- Les anecdotes dans le manuel
- Une carrosserie terne (pas entièrement métalisée)
- Des portes qui ne tiennent pas ouvertes
- Trop d'autocollants pour cette gamme de prix
- Manuel uniquement en anglais
- Mais où est Einstein ???
- Les portières manquent de galbe, trop plates
La DeLorean de LEGO (10300) n’est sans doute pas aussi bien qu’on l’avait idéalisé. Mais malgré toutes les contraintes que pose la reproduction d’un tel véhicule, le fabricant livre une pièce de choix. Elle est gavée de références, agréable à monter, déclinable en trois versions. Elle coche toutes les cases pour un fan de la licence. Si l’on devait lui retenir deux griefs ce serait ses portes qui ne tiennent pas en position ouverte et sa carrosserie qui n’est pas totalement métallisée, infidèle à l’originale sur ce point.
Lego préparait bien une DeLorean pour sa gamme adulte (récemment renommée ICONS). La rumeur puis l’annonce officielle ont agité la sphère ludique. Briques et pop culture allant souvent bien ensemble, les amateurs se sont rués sur cette boîte dès sa sortie. Les rayons sont actuellement vidés. Mais LEGO effectue des réassorts régulièrement, de nouvelles pièces arriveront bientôt.
La machine à remonter le temps de Retour vers le futur, c’est son nom officiel, est référencé sous le numéro 10300. Elle comprend 2 figurines exclusives de Doc et Marty et 1872 pièces en tout. Pour se l’offrir, il faut débourser 169,99 €. Une somme conséquente. Le coût à la pièce est de 9 centimes. C’est cher comparé aux 6 centimes du Commissariat de Police de même gamme Icons. Mais la différence sert à reverser les royalties nécessaires à la Warner, détentrice des droits de la licence Retour vers le futur. Un surcoût que l’on constate également sur l’ECTO-1 SOS Fantômes ou le tout nouveau Optimus Prime.
Passons au coeur de la bête, la construction, sa finition, son niveau de détail, les points qu’on aime et ceux qu’on aime moins.
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LEGO DeLorean : les principaux points positifs
Le bonheur d’avoir les trois version avec une seule boîte
La DeLorean évolue au fil des trois films de Robert Zemeckis. Ses fonctionnalités, son design même changent pour s’adapter aux différentes époques. Difficile de ne se contenter que d’une de ces versions. Fort de son expérience des boîtes 3-en-1, LEGO parvient à proposer de construire les trois modèles de la DeLorean avec une seule boîte. Sur les 11 sachets contenus dans la boîte, les 10 premiers sont communs. C’est le onzième qui détermine à quel film ressemblera la reconstitution de la DMC-12.
Il faut changer quelques pièces pour passer de la DeLorean du premier film à celle du troisième. C’est un peu laborieux puisque LEGO n’inclut pas de doublons et ne permet donc pas de conserver construits certains éléments. Cela aurait été plus aisé pour basculer d’un modèle à l’autre encore plus rapidement. Un autre point triture les méninges. LEGO n’indique pas les éléments à démonter. Il faut donc prendre à l’envers le manuel pour revenir à la structure de la fin du sachet 10.
Pour les roues escamotables, point de panique. Le système permettant de les actionner est installé dès les premiers sachets et est donc en place sur toutes les finitions. Basé sur des engrenages et des élastiques, il a tendance à donner un aspect flottant à la voiture lorsqu’on la déplace. Ce n’est pas gênant pour autant, cette DeLorean étant destinée à l’exposition et non au jeu.
Et si vous souhaitez avoir les trois modèles séparément et bien il faut s’alléger de près de 510 €. Une somme conséquente qui pourra être amoindrie si vous revendez les figurines en doublons. A noter que LEGO a fait l’impasse sur Einstein, fidèle chien de Doc. Incompréhensible.
La foire aux références
On attend toujours LEGO au tournant quand il s’agit d’un produit à licence. Les clins d’oeil, les références, les petites pièces qui font sourire les initiés. Et bien, “La machine à remonter le temps de Retour vers le futur” en est bourrée. Et c’est tant mieux, cette auto mythique ayant un énorme potentiel à ce niveau. Quel que soit la version choisie, on retrouvera les éléments distinctifs.
On a des roues escamotables sur la seconde version, le Mr Fusion de la DeLorean sur la troisième ainsi que ses roues à flancs blancs et jantes rouges. Dommage que LEGO n’ait cependant pas inclut dans le set des roues qui auraient permis de l’asseoir sur des rails pour reproduire l’une des dernières scènes du troisième épisode.
Deux plaques minéralogiques sont également incluses. La fameuse “OUTATIME” ainsi que celle à code barre en vigueur depuis 2015 pour les voitures volantes, comme expliqué dans Retour vers le Futur 2.
Dans l’habitacle, on retrouve le fameux tableau de bord étendu avec son ordinateur permettant de régler la date du voyage ou encore le convecteur temporel qui s’illumine grâce à une petite brique lumineuse placée derrière sa vitre. Dommage cependant que LEGO ne permette pas de la laisser allumer en permanence.
Un montage agréable et un résultat (assez) fidèle
Le montage de la DeLorean de LEGO est tout à fait agréable. Rares sont les moments où le manuel réclame de répéter une opération. Et jamais à outrance, au pire deux fois. La structure principale se monte avec beaucoup de briques colorées dès les premiers paquets, ce qui facilite grandement le montage grâce à ces repères visuels. Le plan est suffisamment précis pour ne pas laisser de place à l’interprétation. Et lorsqu’il peut y avoir un doute, il explique la bonne méthode à adopter et celle à proscrire.
Le résultat est un joli bébé de 35x19x12 cm. Un beau modèle d’exposition qui respecte le modèle original. LEGO se fend d’ailleurs d’une nouvelle pièce avec son pare-brise. Spécialement dessiné pour ce set, il est livré emballé séparément. Une très bonne initiative qui garantit son état irréprochable, sans microrayures. Ce n’est pas le cas des pièces chromées en revanche.
La ligne générale est fidèle et le designer réalise une jolie prouesse sur certaines parties du montage. On pense notamment aux montants triangulaires qui encadrent le réservoir de carburant à l’arrière. Pour reproduire leur degré d’inclinaison, on utilise des briques 2×1 mobiles. Une belle idée. En revanche, on aurait apprécié un montage des côtés en deux parties, notamment les ailes et les portières. Cela aurait permis de marquer le galbe caractéristique de la DeLorean. Ici c’est plat et c’est dommage.
LEGO DeLorean : les principaux points négatifs
Les portes papillons ne tiennent pas ouvertes
C’est l’un des éléments caractéristiques de la DeLorean : ses portes-papillon. Pour mettre en valeur son modèle, on souhaite l’exposer portes ouvertes. Et bien LEGO ne l’a pas pensé comme ça. Trop lourdes, elles retombent d’elles-mêmes. Il faudra un peu bricoler avec du scotch, quelques briques pour les tenir déployées ou suivre la méthode que nous rapportons ici et qui ne nécessite de changer que deux pièces. Totalement transparente, c’est la meilleure solution.
Beaucoup trop d’autocollants
C’est devenu un cas courant chez LEGO, on est inondé de stickers. Sur des modèles dédiés au jeu, on n’y trouve rien à redire, mais sur une boîte à 170 € destinée à un public adulte, de collectionneurs, on grince des dents.
Il y a bien quelques pièces tampographiées, notamment le logo DMC à l’avant, mais elles se comptent sur les doigts d’une main. A côté, c’est une planche de 14 stickers qui vous attend.
Une carrosserie très peu métallisée
C’est un fait, mis à part trois modèles en or, toutes les DeLorean sont sorties avec une carrosserie recouverte d’acier inoxydable brossé. Et celles utilisées dans les films Retour vers le Futur respectent cet aspect d’origine.
Le modèle de LEGO est quant à lui constitué à 90% de pièces grises, mates. Et ce n’est pas parce qu’il était impossible de faire autrement puisqu’on a aussi quelques briques métallisées disséminées entre l’avant et l’arrière du véhicule. Mais ce n’est qu’une touche. On aurait apprécié que le fabricant pousse plus avant le respect visuel.
A sa décharge, les pièces métallisées ont tendance à se rayer facilement, ce qui est visible. Son choix est certainement plus durable, mais moins fidèle.
DeLorean LEGO ou Playmobil ?
Difficile d’évoquer la DeLorean sur le marché du jouet actuel sans citer la version qu’en propose Playmobil. Si votre budget est serré, elle est tout à fait valable pour à peine plus de 30 €. De plus petit calibre, elle est plus fidèle grâce à son moulage d’une seule pièce.
On a l’avantage avec elle d’avoir des personnages à l’échelle et aussi Einstein qui manque énormément au set LEGO.
Sa lumière peut rester allumée en permanence et comprend les circuits qui entourent le véhicule. Ce n’est pas le cas chez LEGO, officiellement. Des constructeurs tiers proposent la modification lumineuse pour une quarantaine d’euros.
Enfin, les portes peuvent rester déployées sur le modèle de Playmobil. Bref, c’est un très bon choix, mais qui gomme de facto le plaisir de montage du set de LEGO.