Pour célébrer les 50 ans d’Atari, LEGO a sorti sa version brique de la console mythique des années 80, l’Atari 2600. Après quelques heures de montage, nous vous livrons nos impressions sur ce nouveau set adulte.
- Une reproduction fidèle de la console d'Atari
- La construction de la chambre d'ado cachée
- La conception du joystick
- Beaucoup de pièces tampographiées
- Trop d'éléments annexes qui font gonfler la facture
- Beaucoup de pièces noires lisses qui sortent rayées des sachets
- Une construction assez monotone
- Peu d'interactions sur ce set
L’Atari 2600 de LEGO offre une belle finition et une console en briques à l’échelle 1:1. Ce must-have pour les quadra et quinquagénaires parlera moins aux jeunes générations. L’Atari 2600 n’a pas aussi bien conservée son aura que la NES au cours des dernières décennies. Sa version LEGO est aussi moins ludique que celle de la console de Nintendo. Seule interaction majeure : son capot qui dévoile une très jolie scène. La maquette de LEGO donne le sentiment d’être un faire-valoir, un set développé pour surfer sur le succès de la NES de LEGO et qui tombe pile pour les 50 ans d’Atari. Dans cette optique, on reprocherait à cette boîte d’être trop remplie. Trois scénettes, trois cartouches, un rack pour les ranger, voilà des éléments en trop qui gonflent la facture. La console, son joystick et un jeu aurait suffit pour faire un beau modèle d’exposition tout en comprimant son prix.
LEGO n’en est pas à son coup d’essai en matière de reproduction de consoles. On a connu il y a quelques années la NES de Nintendo déclinée en petite briques, avec son poste de télévision animé et sa manette. Un set réellement bien conçu et dynamique.
Avec l’Atari 2600, on sent plus l’effet de gamme qu’une pièce réellement mise en avant. Elle viendra parfaire une collection sur une étagère aux côtés de la fameuse NES. Et si elle sort aujourd’hui, c’est surtout pour marquer les 50 ans d’Atari. Un anniversaire sans lequel on n’aurait sans doute jamais connu cette déclinaison de l’Atari 2600.
Cette console est au panthéon vidéoludique pour avoir marqué les années 70/80 de son empreinte. Lancée en 1977 outre-Atlantique, elle ne nous est parvenue qu’en 1981. Elle a fait entrer dans les salons les jeux des bornes d’arcade et a largement participé à la démocratisation des jeux vidéo. Mais l’Atari 2600 est surtout connu aujourd’hui pour avoir été l’un des éléments déclencheurs du crash du jeu vidéo de 1983 avec des cartouches aussi célèbres que E.T. dont des monceaux avaient été enterrés dans le désert du Nouveau-Mexique.
Pour autant, elle n’a pas autant traversé les générations qu’une NES ou une Master System. C’est un set qui parlera donc à un public plus limité, celui des fans inconditionnels de jeux vidéo, de rétrogaming souvent, aux quadragénaires et aux quinquagénaires.
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Qu’y a-t-il dans la boîte ?
La boîte de l’Atari 2600 contient 2532 pièces. Elles permettent de reproduire la console d’Atari à l’échelle 1:1 et sa manette, mais pas que. Pour égayer son set, LEGO ajoute trois cartouches (Centipede, Adventure et Asteroids), un rack pour les ranger et trois scènettes inspirés desdits jeux.
Une construction en dent de scie
On a affaire à une console de jeu, un bloc qui fait appel à de très nombreuses pièces noires. Les parties sont symétriques, on a donc tendance à multiplier les étapes.
Les designers de LEGO sont conscients de cet écueil et ont agencé le livret de montage en conséquence. Les étapes similaires ne se suivent pas, ce qui permet de contenir l’aspect rébarbatif qui pourrait toucher ce set. De plus, l’ajout des mini-constructions annexes permet aussi de briser la monotonie de certaines étapes.
Si d’extérieur l’Atari 2600 de LEGO est presque unicolore, il n’en est rien à l’intérieur. Pour faciliter le repérage des pièces, LEGO met à profit de nombreuses pièces de couleur dans le processus de montage du châssis de la console. Cela apporte un peu de diversité dans la construction qui reste assez monotone tout de même.
Les pièces extérieures sont lisses, la finition étant studless. De facto, on trouve de nombreuses rayées, entrechoquées entre elles dans les sachets. C’est le revers de la médaille.
Deux parties se sont révélées plus excitantes : la zone des commutateurs et la chambre d’ado.
La maquette de LEGO n’est pas un bête bloc noir et marron. Non, le fabricant y dissimule sous son capot une chambre d’ados des années 80. C’est sans nul doute l’étape que nous avons préférée. La scène fourmille de détails. On a bien évidemment la console Atari branchée à la TV cathodique et l’ado vissé devant son écran manette en main.
La chambre est décoré de posters où l’on reconnaît le jeu Asteroids, la version LEGO d’Indiana Jones et un musicien armé de sa Keytar, instrument typique des années 80. La canette de soda, la cassette VHS, les figurines, le ghetto blaster, tout participe à la plongée dans les années 80. De cette scène se dégage clairement un vent de nostalgie.
Si l’on ne pense qu’au montage, on se serait bien passé des trois cartouches et du rack. Des étapes identiques qui, même étalées sur la durée globale de construction, sont vraiment rébarbatives.
Une boîte trop pleine
Comme dit plus haut, on n’est pas limité à la construction de la seule Atari 2600. Mais tous les éléments supplémentaires – hormis la manette indissociable de la console – viennent gonfler le prix final de la boîte. 239,99 €, c’est un coût certain bien qu’il soit en rapport avec celui de la Nintendo Entertainment System (71374) si l’on se base sur le prix du coût à la brique : 10 centimes pour la NES et 9 centimes pour l’Atari 2600. Mais voilà, comme dit en préambule, cette dernière ne bénéficie pas de la même aura que la console de Nintendo. Il sera donc plus compliqué pour LEGO d’attirer les foules avec.
En ne mettant qu’un jeu (et un plus connu comme Space Invaders, par exemple) et en supprimant le rack et les scènettes, LEGO aurait pu largement baisser le tarif de ce set 10306, au moins sous la barre des 200 €. De quoi faciliter l’acte d’achat d’un plus grand nombre qui se seraient contenté d’une console à exposer plutôt que de ne savoir que faire de la myriade de mini-constructions annexes.
Un joystick bien fichu
L’Atari 2600 vient avec sa manette. Un joystick plutôt bien fichu puisque les designers ont pensé à intégrer un mécanisme permettant de faire bouger son manche tout en gérant son retour en position initiale. Seul son bouton d’action n’est pas actionnable. C’est dommage, mais il ne reste plus grand place dans ce montage pour intégrer un mécanisme associé.
Beaucoup de pièces tampographiées
LEGO est friand d’autocollants. L’Atari 2600 n’y échappe pas et vient avec sa planche de stickers. Mais que l’on rassure, ils sont quasiment tous destinés aux trois cartouches qui accompagnent la console. Et c’est une bonne surprise au final puisque toutes les inscriptions de la console et de la manette sont tampographiées sur des briques. La finition n’en est que plus belle.
Evoquons aussi la façade de l’appareil qui mêle deux teintes de marron. Nous avions cloué le set Sonic pour avoir utilisé des autocollant sur son looping. LEGO ne répète pas cette erreur et propose une plaque entièrement constituée de briques des deux couleurs évoquées. Le rendu est parfait et donne bien l’impression d’avoir une façade en bois, comme celle de l’Atari 2600 originelle.