Avec son nouveau Matebook D 16, Huawei ajoute un nouveau format d’écran à son offre d’entrée de gamme. Equipement complet, puce AMD performante et prix des plus raisonnables… la configuration a de quoi séduire !
- Format 16 pouces original
- Processeur AMD performant
- Support du Wi-Fi 6
- Lecteur d'empreintes digitales
- Excellente fidélité des couleurs
- Connectique complète
- Dalle LCD mate
- Autonomie moyenne
- Position de la Webcam
- Pas de lecteur de cartes microSD
Vous trouvez qu’un PC portable au format 14 ou 15 pouces offre un affichage trop petit ? Mais aussi qu’une machine équipée d’un écran de 17 pouces va être trop lourde à transporter ? Alors le Matebook D 16 semble un bon compromis ! D’autant que son équipement quasi complet procure satisfaction, en particulier son processeur AMD à six cœurs. Avec le Wi-Fi 6, un lecteur d’empreintes digitales et un écran bien calibré, le tableau ne manque pas d’attrait. Si seulement Huawei pouvait ramener la Webcam de la machine en haut de l’écran…
Le Matebook D 16 de Huawei est la nouvelle déclinaison de l’ultrabook d’entrée de gamme du constructeur chinois. Sa principale particularité, son écran de 16,1 pouces, qui illustre la montée en puissance d’un format qui séduit de plus en plus les constructeurs et – il semblerait – les utilisateurs. Ainsi, après avoir fait évoluer ses Matebook D aux format 14 et 15 pouces depuis quelques années, Huawei le propose désormais dans ce format, légèrement plus grand, qui procure donc un meilleur confort d’affichage.
Alors peut-on encore parler d’ultrabook ? Oui, en théorie, car le poids de la machine est inférieur à 2Kg. Toutefois, ses dimensions sont largement supérieures à celles d’un véritable PC ultra portable au format 13,3 pouces (comme l’Asus Zenbook 13 OLED que nous avons récemment testé, qui ne mesure que 30,4 x 20,3 x 1,5 cm), comme on peut le voir sur la photo ci-dessous. Il est donc moins facilement transportable…
Rappelons que dans l’offre globale du constructeur chinois d’ordinateurs portables, les Matebook D représentent les configurations les plus accessibles. Viennent ensuite les ordinateurs de la gamme Matebook, puis – pour le haut de gamme – les Matebook X. Toutes ces configurations ont une vocation bureautique et multimédia. Le constructeur ne s’étant pas (encore ?) penché sur le marché des PC portables gamer…
Autre nouveauté apportée par ce Matebook D 16 : le support de la technologie Wi-Fi 6, qui était absente du Matebook D 14 que nous avons testé en début d’année dernière. Elle permet d’atteindre des taux de de transfert plus rapides entre le PC portable et les box Internet compatibles avec ce standard.
Le Matebook D 16 est disponible uniquement en gris, avec 16 Go de mémoire et un SSD de 512 Go (pas d’option 8/256 Go comme c’était le cas du Matebook D 14 de l’année dernière). Son prix de 899,99 € est donc assez compétitif !
Signalons que ce Matebook D 16 est quasiment la copie conforme du Honor MagicBook Pro, que nous avions testé l’année dernière. Seule la connectique très légèrement modifiée (un bon point d’ailleurs !) et l’arrivée du Wi-Fi 6 permettent de les différencier…
Un design toujours aussi sobre
A part la plus grande diagonale de l’écran, on ne constate extérieurement aucune différence d’apparence entre le nouveau Matebook D 16 et “l’ancien” Matebook D 14 ! Bien sur, le poids grimpe à 1,70 kg (contre 1,38 kg pour le modèle de 14 pouces de l’année dernière).
La configuration propose donc un bon compromis entre le confort d’affichage, lié au grand écran, et une portabilité légèrement réduite, mais pas autant que si on avait opté pour un PC portable au format 17 pouces, dont le poids est le plus souvent compris entre 2,2 kg et 3 kg (par exemple, le Dell XPS 17 que nous avons testé en fin d’année dernière pèse 2,5 kg).
Ainsi, le Matebook D affiche des dimensions assez imposantes (36,9 x 23,4 x 1,8 cm). Et le design de la configuration est toujours aussi sobre et ne déroge donc pas aux habitudes prises par Huawei. On retrouve le lecteur d’empreintes digitales, directement intégré au bouton de démarrage. C’est une très bonne chose, puisque la reconnaissance de l’index de l’utilisateur est impeccable (nous avons quasiment jamais eu besoin de nous y reprendre à deux fois !).
Pas de changement non plus en ce qui concerne le clavier. Malgré la largeur de l’ordinateur, aucun pavé numérique n’est présent. D’autre part, on peut formuler le même (petit) grief qu’au moment des tests des précédents modèles du constructeur : les touches sont dotées d’un système de rétro éclairage, avec deux niveaux d’intensité lumineuse, qui ne s’avèrent pas très puissants. Ils sont néanmoins suffisants pour travailler le soir…
De son côté, le pavé tactile n’est pas excessivement large, mais s’avère des plus agréables à utiliser. Les haut-parleurs, quant à eux, sont placés de part et d’autre du clavier, ce qui permet de bénéficier d’un son dirigé directement vers l’utilisateur, à la différence des machines qui sont équipées de haut-parleurs placés sous l’ordinateur. Le résultat est donc assez convaincant. Surtout si on peaufine les réglages à l’aide de l’application Nahimic !
Petit regret, on retrouve la désormais fameuse Webcam intégrée parmi les touches de fonction du clavier, qu’affectionne Huawei, pour le plus grand malheur des utilisateurs qui devront l’utiliser. En effet, celle-ci n’est pas très intuitive à utiliser.
Car soit l’utilisateur regarde son interlocuteur à l’écran et ce dernier – lui – voit votre image prise par en dessous (lorsqu’on désire être un peu sarcastique, on appelle ce type de périphérique une “nosecam”). Soit il faut regarder la Webcam, et donc vers le haut du clavier pour que son interlocuteur ait vraiment l’impression qu’on s’adresse à lui…
Bien sur, c’est (un peu) mieux que de ne pas avoir de Webcam, mais ce n’est pas du tout l’idéal ! Tout cela pour avoir une bordure supérieure de l’écran la plus fine possible…
Terminons ce passage en revue en regardant les connecteurs disposés de part et d’autre du Matebook D 16. On remarque alors qu’à la différence du Honor MagicBook Pro, qui est doté de trois ports USB de type A et d’un seul port USB de type C, on dispose désormais de deux ports USB A 3.0 et prise casque/micro sur le côté droit, et de deux autres ports USB, de type C cette fois, et d’une sortie vidéo HDMI 2.0 sur la gauche. L’équilibre des ports USB est rétabli, ce qui est plutôt un bonne chose à l’heure actuelle.
Un sans faute pour l’affichage
Comme nous l’avons déjà dit, une des nouveautés du Matebook D version 2021 réside dans son nouvel écran, de 16,1 pouces (au format 16:9). La surface d’affichage étant légèrement plus grande, on bénéficie d’une meilleure lisibilité.
D’autant que le constructeur persiste (c’est plutôt une bonne chose selon nous !) dans sa volonté de n’offrir que la définition Full HD (1920 x 1080 pixels) sur cette gamme, contrairement aux Matebook et Matebook X, qui sont équipés pour leur part d’un écran au format 3:2 et supportant des plus hautes définitions : QHD ou 2560 x 1440 pixels pour le premier et 3000 x 2000 pixels pour le second.
On ne parle même pas de définition 4K (3840 x 2160 pixels), qui n’apporterait pas grand chose à l’utilisateur, à part des difficultés à lire les caractères ou la quasi obligation d’utiliser l’option de mise à l’échelle de Windows…
Comme la Webcam a été déportée dans le clavier, les bords de l’écran sont réduits au maximum (à part la bordure inférieure si on veut chipoter !)
Et comme la configuration est principalement dédiée aux applications bureautiques et multimédia, il est inutile de l’équiper d’un écran qui pourrait fonctionner à une fréquence de rafraichissement supérieure à 60 Hz (c’est réservé pour l’instant aux PC portables destinés aux joueurs). Pourtant, cela pourrait néanmoins être utile pour améliorer le confort visuel des personnes qui passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux ou les sites d’actualité…
Comme à notre habitude, nous avons soumis la dalle LCD IPS à notre sonde X-Rite i1Display Pro Plus afin de réaliser diverses mesures.
C’est ainsi qu’on se rend compte que la luminosité maximale un peu faiblarde : 366 nits. C’est tout de même mieux que ce qu’annonce le constructeur, puisqu’il communique sur son site sur une luminosité maximale de 300 nits !
Si on compare cette valeur avec celle relevée sur les ultrabook que nous testés ces derniers mois, on constate que la dalle manque de pêche, sans que cela soit vraiment pénalisant dans le cadre d’une utilisation en intérieur. Par exemple, les Acer Swift 5, Lenovo Yoga Slim 9i et autre Asus Zenbook 13 OLED affichent tous les trois une luminosité maximale d’environ 400 nits (et nous avions même mesuré celle de la dalle 4K du Dell XPS 13 a 500 nits !).
En revanche, avec un taux de contraste moyen de 1437:1, on est assez proche de la valeur moyenne d’environ 1500:1, ce qui s’avère plutôt satisfaisant. D’ailleurs, le constructeur annonce lui même un taux de contraste de 1000:1, qui semble un peu sous-estimé…
De la même façon, en ce qui concerne la température moyenne des couleurs, la sonde relève la valeur de 6181 K, ce qui encore une fois est assez proche des 6500 K que l’on devrait obtenir et qui traduirait un affichage parfaitement neutre (no trop chaud ni trop froid).
Bon point, un panneau de contrôle spécifique, appelé “Gestion de l’affichage”, apparaît dans le menu contextuel des paramètres d’affichage. Chacun peut alors configurer précisément, dans la fenêtre qui apparaît, la température des couleurs affichées : plus chaudes (image un peu plus jaunâtre globalement) ou plus froides (les couleurs de l’image tirent alors vers le bleu). Ou vers le rose ou le vert, si on le désire ! On y trouve également une option destinée à réduite les émissions de lumière bleue, afin de réduire la fatigue oculaire qui pourrait advenir après de longues périodes d’utilisation du PC portable…
Enfin, et c’est un facteur important si on désire utiliser le Matebook D 16 dans le cadre d’une activité professionnelle graphique, le Delta E moyen mesuré est de 2.0, ce qui est excellent. Rappelons que toutes les valeurs inférieures à 3 traduisent le fait que la différence entre les couleurs affichées et les couleurs théoriques est imperceptible à l’œil nu.
Un Ryzen 5 à 6 cœurs pour de bonnes performances
Le Matebook D 16 embarque le processeur AMD Ryzen 5 4600H, qui – rappelons le – est doté de 6 cœurs (et donc 12 Threads). Ces derniers sont cadencés à 3.0/4.0 GHz. La consommation électrique de cette puce AMD est assez élevée (TDP de 45 watt). C’est plus – par exemple – que celle de la puce Intel de onzième génération Core i7-1165G7 (génération Tiger Lake à quatre coeurs/8 Threads cadencés à 2,8/4,7 GHz), que l’on trouve dans de nombreux ultrabook récents et dont le TDP est de seulement 28 watt.
En fait, la puce AMD Ryzen 5 4600H se rapproche plus du Core i7-10750H d’Intel (génération Comet Lake), qui exploite lui aussi 6 Coeurs/12Threads, pour un TDP de 45 watt…
Et si la puce AMD avait un certain avantage – en 3D – sur les puces Intel de dixième génération, la situation a changé avec l’arrivée des processeurs Tiger Lake (onzième génération) et de leur puce graphique Iris Xe, nettement plus performante que le précédent processeur graphique Iris.
Toujours est-il que le Matebook D 16 est parfaitement adapté aux applications bureautiques, comme le montre l’indice PC Mark 10 (5165), qui s’avère tout à fait comparable au scores réalisés par les différents ultrabook récents dotés de la pucer Intel Core i7-1165G7.
Et en 3D, l’indice 3D Mark, de 1040, est comparable a celui relevé sur l’Asus Zenbook 13 OLED, qui embarquait le processeur Intel Core i5-1135G7 (avec une puce Iris Xe légèrement bridée par rapport à celle du Core i7-1165G7).
En revanche, grâce à ses 6 cœurs, lez Ryzen 5 4600H conserve un avantage certain lorsqu’il s’agit de réaliser des calculs intensifs. Le test Cinebench R20 l’illustre bien, avec des scores de 3294 (multi threads) et de 443 (mono thread), qui sont à comparer à ceux du processeur Intel Core i7-1165G7 : environ 2000 avec 8 threads et un peu plus de 550 en mono thread.
En pratique, si on désire se détendre en faisant fonctionner un jeu pas trop complexe, comme Fortnite, le résultat est assez satisfaisant. En effet, lorsque le jeu ajuste automatiquement les réglages graphiques sur le mode Elevé, on atteint entre 20 et 30 images par seconde la plupart du temps. Cela permet d’obtenir des animations assez fluides et le jeu reste jouable.
Toutefois, si on bascule en mode graphique Moyen, on bénéficie d’une réactivité bien meilleure, puisque le compteur est quasiment tout le temps bloqué à 60 images par seconde !
Une petite journée d’autonomie
Avec sa batterie de 55 Wh, identique à celle du Matebook D 14 de l’année dernière, le Matebook D 16 ne bouleverse pas la donne en matière d’autonomie !
En utilisant l’application PC Mark 10, la configuration est restée en fonctionnement près de 9 heures et trente minutes. Il s’agit donc d’une valeur plutôt dans la moyenne, si on la compare aux autonomies constatées avec les ultrabooks que nous avons testés depuis l’année dernière et embarquant la dernière génération de puces Intel. Le record est pour l’instant tenu par l’Acer Swift 5, qui a mis de 14 heures et 24 minutes pour s’éteindre !
En pratique, si on regarde une vidéo de 2 heures de streaming depuis Netflix, la charge de la batterie baisse de 22 % On peut donc estimer à un peu plus de 9 heures d’autonomie en streaming vidéo au total, ce qui – encore une fois – est dans la moyenne, sans plus.
Pour rappel, dans les mêmes conditions, le Dell XPS 13 avait tenu un peu moins de 8 heures, alors que l’Acer Swift 5 et le Zenbook 13 OLED d’Asus sont restés en fonctionnement environ 12 heures.
Enfin, la recharge de la batterie s’effectue par l’intermédiaire d’un petit chargeur de 65 watt. Il permet de recharger totalement la batterie en environ une heure et demie.
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