Ce nouvel ultrabook proposé par HP affiche un format des plus compacts et un poids de seulement 950 grammes. Il exploite un processeur AMD ainsi qu’un écran 13,3 pouces qui supporte une définition QHD. Le tout pour un prix relativement abordable.
- Format hyper compact
- Lecteur d'empreintes digitales
- Connectique étoffée pour le format
- Affichage haute définition
- Processeur AMD à basse consommation électrique
- Webcam incompatible Windows hello
- Pas de lecteur de cartes microSD
Avec son écran supportant une définition de 2560 x 1600 pixels et un processeur AMD Ryzen 5 5600U, le HP Pavilion Aero apparaît comme un ultrabook convaincant et ultra léger de surcroit. Si ses performances sont suffisantes pour exploiter dans de bonnes conditions les applications bureautiques et multimédias, sa puce graphique ne permet de jouer la plupart du temps. L’essentiel est toutefois au rendez-vous : il s’agit d’un PC portable efficace, offrant un bon rapport qualité / prix.
Depuis plusieurs années, HP fait évoluer trois principales gammes de PC portables destinés aux particuliers et à une utilisation bureautique et multimédia :
- les ultrabooks haut de gamme sont représentés par les Spectre x360, qui sont équipés d’un écran tactile (supportant selon les modèles une définition de 1920 x 1280 ou de 3000 x 2000 pixels) pouvant pivoter sur 360 degrés, afin de pouvoir utiliser la configuration comme une tablette.
- les Envy / Envy x360 sont quant à eux des PC portables polyvalents, au design sophistiqué, qui sont déclinés dans des formats allant de 13,3 à 17,3 pouces.
- les Pavillion / Pavilion x360 sont des configurations de milieu de gamme, plus abordables, disponibles aux formats 14 et 15,6 pouces.
Depuis quelques mois, le constructeur propose une nouvelle gamme de PC portables ultra légers, de type ultrabook. Estampillés Pavilion Aero, ils bénéficient donc d’un design moins premium que les Envy ou Spectre et sont disponibles uniquement au format 13,3 pouces, avec un écran – non tactile – supportant une définition Full HD+ (1920 x 1200 pixels) ou QHD+ (2560 x 1600 pixels), et un processeur AMD (de 5ème génération pour l’instant). Le tout pour un prix modéré allant de 750 à 900 € (sur le site du constructeur).
Le modèle Pavilion Aero (13-be0053nf), que nous avons testé, est doté de l’écran QHD+ et d’une puce AMD Ryzen 5 5600U (6 cœurs), accompagnée de 16 Go de mémoire et d’un SSD de 512 Go. Cette configuration correspond au modèle proposé actuellement en promo sur le site de HP à 749 €, alors que celui que l’on trouve chez Darty ou la Fnac pour 849 € ne dispose que de 8 Go de mémoire et d’un SSD de 256 Go. Le site de Darty propose aussi un autre modèle, pour 999 €, équipé du même écran QHD+ et de la puce AMD Ryzen 7 5800U à 8 cœurs.
Un ultrabook compact et élégant
Le Pavilion Aero 13 affiche un poids de seulement 950 grammes sur la balance. C’est peu ! En effet, il faut généralement compter entre 1,2 et 1,3 kg pour les ultrabooks au format 13,3 pouces. L’Acer Swift 5 est l’une des configurations les plus légères, avec un poids de seulement 1 kg, alors qu’il est équipé d’un écran légèrement plus grand, de 14 pouces (lire notre test du Acer Swift 5).
En revanche, ses dimensions – 29,7 x 20,9 x 1,69 cm – sont des plus classiques pour un ultrabook au format 13,3 pouces.
Le petit poids de la configuration s’explique par le fait que son châssis est réalisé en plastique. Du coup, le revêtement du PC portable s’avère doux et chaleureux, avec une finition argentée. D’ailleurs ce dernier ne retient que très peu les traces de doigts. En revanche, le PC portable est un peu plus fragile qu’un modèle dont le châssis est réalisé en aluminium. Mais il faudrait vraiment faire des cascades avec son ultrabook pour l’endommager…
Le clavier du HP Pavilion Aero occupe bien toute la largeur du châssis. Il est doté de touches rétro éclairées (en blanc, avec deux niveaux d’intensité) et offre une bonne qualité de frappe. Il est complété par un pavé tactile de bonne taille sur lequel l’index glisse sans aucun problème.
Contrairement à la tendance qui consiste à intégrer le lecteur d’empreintes digitales au bouton de démarrage, lui même situé dans le coin supérieur droit du clavier, le dispositif de sécurité biométrique du Pavilion Aero est placé à droite du pavé tactile. Ce dernier a fait preuve d’une grande efficacité lors de nos tests, puisque la rapidité et l’identification étaient toujours au rendez-vous.
Pour ce qui est de la connectique, le PC portable ne surprend pas. En effet, à l’instar des autres ultrabooks au format 13,3 pouces, il embarque une sortie vidéo HDMI 2.0, deux ports USB A, un port USB C, la prise casque/micro et le connecteur d’alimentation (propriétaire). A la place de ce dernier, la configuration aurait gagner à intégrer un second port USB type C. Signalons au passage que le port USB C n’est pas compatible Thunderbolt 4.
En revanche, pour minimiser l’encombrement lorsqu’on se déplace, il est possible de se passer du bloc d’alimentation de HP et d’utiliser l’adaptateur secteur USB C de son smartphone pour recharger la batterie. Le connecteur peut également être utilisé pour recharger son smartphone (ou tout autre appareil mobile) ou se raccorder à un moniteur externe doté d’une entrée vidéo DisplayPort 1.4.
L’ordinateur ne comporte donc pas de connecteur Ethernet, ni de lecteur de cartes mémoire microSD. Et comme HP n’a pas cru bon de fournir un adaptateur USB C / Ethernet, il faudra s’en remettre au réseau Wi-Fi (6, ou ax, en l’occurrence), complété par le Bluetooth 5.2, pour les transferts de données sans fil.
La Webcam, quant à elle, permet de se filmer en mode 720p. Comme souvent, elle n’offre qu’une qualité vidéo très moyenne, qui manque cruellement de précision. D’autre part, le PC portable n’est pas équipé d’un volet manuel qui permettrait d’obturer la minuscule ouverture qui abrite le capteur vidéo et ainsi garantir une confidentialité optimale, comme sur le Dell Inspiron 16 Plus, que nous avons testé il y a quelques mois.
On ne trouve pas non plus de touche permettant de désactiver rapidement le capteur photo ou le micro. Il faut donc à chaque fois aller modifier l’option dans les paramètres de Windows pour réaliser cette opération. Le clavier du dernier Asus Zenbook 14 OLED par exemple, comporte deux touches servant à désactiver la Webcam et les micros (lire notre test du Asus Zenbook 14 OLED UX3402).
Pour la restitution audio, le Pavilion Aero mise sur deux haut-parleurs, placés sous le PC portable et mis au point par le spécialiste de l’audio Bang & Olufsen. Ils se chargent donc de restituer le son si vous ne voulez pas utiliser un casque ou des écouteurs. Toutefois, dans les faits, il sera peut être préférable de ne pas s’en passer. Car, en effet, la qualité délivrée par ces haut-parleurs est loin d’être exceptionnelle. La puissance s’avère limitée, avec – comme toujours – des basses peu présentes et un rendu sonore brouillon lorsqu’on écoute de la musique, en particulier à fort volume.
Et ce n’est pas l’application B&O Audio Control et ses pré réglages Musique, Film et Voix et son égaliseur à 10 bandes, qui permettent d’améliorer les choses de façon significative. En revanche, pour regarder des films et séries en streaming ou pour jouer, la qualité audio s’avère assez satisfaisante.
Un affichage LCD QHD très convaincant
Pour s’assurer d’un poids et d’un format minimum, tout en conservant un certain confort d’affichage, tout bon ultrabook est équipé d’un écran 13,3 pouces de diagonale. C’est donc le cas de ce HP Pavilion Aero, dont l’affichage exploite la technologie LCD (IPS plus précisément).
Premier bon point, la dalle est mate. Aucun reflet ne vient donc perturber l’image, dans ses zones sombres en particulier, lorsqu’on regarde un film par exemple.
L’image est au format 16:10. Elle est donc légèrement plus carrée que sur un écran au format 16:9. Du coup, le mode graphique QHD supporté n’est pas de 2560 x 1440 pixels, mais de 2560 x 1600 pixels. Cette définition, plus précise que celle du mode Full HD (1920 x 1080 pixels) permet d’afficher plus d’informations à l’écran sans pour autant rendre difficile la lecture des textes, comme c’est le cas sur un écran de 13,3 ou 14 pouces qui supporte une définition 4K (3840 x 2160 pixels).
C’est sans doute pourquoi de plus en plus de configurations sont dotées d’une dalle, LCD ou OLED, supportant cette définition intermédiaire entre le Full HD et le 4K. C’est le cas par exemple sur le Dell Inspiron 16 Plus, le Huawei Matebook 14s ou le Asus Zenbook 14 OLED.
Pour ce qui est des performances de la dalle LCD, HP communique sur une luminosité maximale de 400 nits. Pour vérifier cela, nous avons utilisé notre sonde X-Rite i1Display Pro Plus.
Cette dernière a mesuré une luminosité maximale de 420 nits, ce qui valide donc l’affirmation du constructeur. Si on compare ce résultat à ceux obtenus sur les autres ultrabooks que nous avons testés, on constate que cette valeur est assez bonne. En effet, elle est très proche de la moyenne, qui est comprise entre 400 et 450 nits. Sur les dalles les plus lumineuses, nous avons mesuré des luminosités maximales comprises entre 450 et 600 nit (Dell XPS 17 ou Asus Zenbook Flip S OLED par exemple).
En revanche, pour ce qui est de la température moyenne des couleurs, le résultat est beaucoup plus satisfaisant. En effet, la température moyenne est mesurée à 6521 K, ce qui traduit un affichage parfaitement neutre par défaut. Heureusement d’ailleurs, car aucune application développée par HP ne permet de modifier les paramètres de colorimétrie.
Dalle LCD oblige, le taux de contraste moyen a été mesuré à 1626:1. Encore une fois, c’est un bon résultat, pas très éloigné des meilleurs que nous avons relevés, par exemple sur le Huawei Matebook 14s (1807:1), le Dell XPS 13 2020 (1749:1) ou encore le Dell XPS 15 (1780:1). En revanche, on est loin du taux de contraste quasi infini et des noirs parfaits délivrés par un écran exploitant la technologie OLED.
Enfin, pour évaluer la fidélité des couleurs affichées, la sonde a évalué le Delta E à 2.0, ce qui s’avère très satisfaisant, car un résultat inférieur à 3 signifie que la différence avec les couleurs théoriques parfaites n’est pas visible à l’œil nu. On note d’ailleurs que c’est de plus en plus souvent le cas sur la plupart des configurations bureautiques / multimédia que nous avons testées depuis plus d’un an.
Des performances satisfaisantes, sauf pour jouer
Le HP Pavilion Aero que nous avons testé est doté de la puce AMD Ryzen 5 5600U. Celle-ci affiche un TDP de 15 W et intègre 6 cœurs physiques (12 threads), cadencés à 2,3 / 4,2 GHz. Il est associé à 16 Go de mémoire et à un SSD de 512 Go.
Lorsqu’on mesure les performances pures de la puce AMD, avec par exemple l’application Cinebench R20, qui calcule une image en Raytracing, on obtient un score de 2422 en multi cœurs. C’est un peu mieux que le score obtenu (2200 environ dans le meilleur des cas) par la puce Intel Core i7-1165G7, qui était la star des ultrabooks l’année dernière.
En revanche, évidemment, c’est moins bien que le score de la puce AMD Ryzen 5 5600H, qui obtient un score de 3784, avec ses six cœurs cadencés à 3,3/4,2 GHz avec un TDP trois fois supérieur (45 W). La puce Ryzen 5 5600U est également moins performante que le dernier processeur Intel d’entrée de gamme, le Core i7-1260P (nom de code Alder Lake P), qui embarque 12 cœurs dont 4 dits “hautes performances” et dont le TDP est de 28 W (score de 3324).
Le processeur Ryzen 5 5600U intègre la puce graphique (iGPU) Radeon Vega 7. et comme on pouvait s’y attendre, ses performances en 3D sont très modestes. Cela se vérifie grâce à l’indice obtenu avec l’application 3D Mark. Celui-ci plafonne à 1203, ce qui est plutôt bas ! Il est du même ordre que celui obtenu avec la puce graphique Iris Xe intégrée au processeur Core i5-1135G7 d’Intel (seules 80 des 96 unités d’exécution sont actives). D’autre part, il s’avère environ 33 % moins élevé que l’indice mesuré avec la la puce Iris Xe Intégrée au Core i7-1165G7 ou au Core i7-1260P (les 96 unités d’exécution fonctionnent).
Cela se traduit par des performances très limites dans les jeux, même si on reste en Full HD et avec la plus basse qualité graphique. En effet, on obtient – plus ou moins – entre 20 et 30 images par seconde, en moyenne, avec les outils de mesure intégrés aux jeux de notre panel de référence, qui comprend Far Cry 5, The Division, The Division 2, Rise Of Tomb Raider, Shadow Of The Tomb Raider, etc. C’est donc légèrement en dessous de la limite acceptable pour jouer dans d’assez bonnes conditions (environ 30 images par seconde).
Ces résultats sont du même ordre que ceux obtenus avec le Asus Vivobook S15 OLED que nous avons testé en fin d’année dernière, et qui embarquait un processeur Intel Core i5-1135G7 et la puce graphique Intel Iris Xe.
En revanche, le récent Asus Zenbook 14 OLED (UX3402) offre des performances légèrement supérieures (entre 25 et 35 images par seconde), avec ses puces Intel Core i7-1260P et Iris Xe. Idem pour le Honor MagicBook 16 et ses processeurs AMD Ryzen 5 5600H et Radeon Vega 7 (lire notre test du Honor MagicBook 16).
Avec un jeu un peu moins exigeant en termes de ressources graphiques, comme Fornite, les animations comportent la plupart du temps entre 10 et 20 images par seconde, avec une qualité graphique moyenne. C’est trop peu pour offrir une expérience satisfaisante (il faudrait au moins 30 images par seconde en toutes circonstances). Il faut basculer en mode graphique Faible pour atteindre environ 60 images par seconde, en moyenne, ce qui devient nettement plus jouable (mais moins beau !).
Une petite batterie pour une autonomie correcte, sans plus
Le HP Pavilion Aero tire son énergie d’une batterie de 43 Wh. Et dans ce domaine, il n’y a pas de miracle ! Pour obtenir un PC portable hyper léger, HP a du quelque peu sacrifier la taille de la batterie. C’est donc l’une des plus petites capacités observées sur un ultrabook ! La plupart du temps, la batterie intégrée aux ultrabooks a une capacité comprise entre 55 et 65 Wh.
Résultat, après avoir ajusté la luminosité de l’écran à 200 nits, l’autonomie mesurée à l’aide du test Modern Office de l’application PC Mark a été de 9 heures et 49 minutes. C’est assez bon, puisqu’on atteint presque la barre des 10 heures de fonctionnement, au-delà de laquelle nous considérons que l’autonomie est satisfaisante dans le cadre d’une utilisation bureautique.
Et pour ce qui est de l’autonomie en streaming vidéo, un film de 2 heures, lu en Wi-Fi depuis Netflix, a fait baisser de 25 % le niveau de la batterie. L’autonomie totale peut donc être estimée à environ 8 heures. Encore une fois, sans être vraiment décevant, ce résultat est légèrement inférieur à ceux que l’on a pu observer sur d’autres configurations de type ultrabook, puisque l’autonomie de ces derniers était comprise entre 8 heures et 30 minutes et 12 heures…
Pour recharger la batterie, on peut utiliser l’adaptateur secteur fourni par HP, d’assez petite taille. Si ce dernier peut être utilisé à domicile, il n’est pas vraiment nécessaire de l’emporter avec soi en déplacement, car – comme nous l’avons déjà indiqué – le port USB C peut être utilisé pour recharger la batterie. Il est donc possible d’utiliser le chargeur fourni avec son smartphone, si ce dernier a une puissance de 65 W (pour que l’opération se déroule à la même vitesse), ce qui est souvent le cas avec les modèles récents de nombreuses marques, comme OnePlus, Realme, Xiaomi, etc.
Dans le cas contraire, pour recharger plus rapidement la batterie, il sera préférable d’utiliser le chargeur propriétaire de HP (sauf si on raccorde le PC portable au secteur par l’intermédiaire d’un chargeur USB C de faible puissance en fin de soirée pour qu’il soit rechargé le matin !).
Le constructeur communique sur une recharge rapide, qui redonnerait 50 % de sa charge à la batterie en 30 minutes. Dans les faits, l’objectif est atteint puisque le niveau a atteint 51% après une demie heure. Puis, après 45 minutes, il est passé à 63 %, puis 76 % en une heure et enfin 92 % en une heure et 30 minutes.