Grand frère du Pixel 4a et petit frère du Pixel 5, le Pixel 4a 5G a de bons arguments à faire valoir, en particulier en photographie. Il pourrait toutefois se montrer un peu plus évolué sur certains points (fréquence d’affichage, capacité de la batterie, recharge rapide)
- Format compact
- Qualité des photos
- Colorimétrie de l'écran OLED
- Prise casque
- Qualité des haut-parleurs stéréo
- Efficacité du lecteur d'empreintes digitales dorsal
- Poids réduit
- Revètement dorsal agréable et peu salissant
- Bonnes performances
- Fréquence d'affichage de 60 Hz seulement
- Recharge peu véloce
- Pas de lecteur de carte microSD
- Une seule carte SIM supportée
- Pas étanche
- Luminosité limitée
- Autonomie un peu juste
Le Pixel 4a 5G s’avère convaincant grâce à un affichage particulièrement performant et à ses grandes facultés en matière de photographie. En revanche concernant l’autonomie et la recharge, il y a encore une marge de progression. De même, Google pourrait être un peu plus téméraire, en intégrant un zoom optique et en optant pour une fréquence d’affichage de 90 Hz…
Lire le testIl y a quelques semaines, Google lançait le Pixel 4a, un petit smartphone (physiquement), à petit prix et avec des caractéristiques techniques modestes. Aujourd’hui, c’est au tour des Pixel 4A 5G et Pixel 5 d’être passés au crible.
Et contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, le Pixel 4a 5G n’est pas juste une version du Pixel 4a compatible avec la technologie 5G. En effet, outre les bandes de fréquence de la 5G, le Pixel 4a 5G apporte plusieurs améliorations par rapport à son petit frère :
- Un écran plus grand, avec une diagonale de 6,2 pouces (au lieu de 5,81 pouces).
- Des dimensions qui sont donc logiquement légèrement plus grandes : 15,4 x 7,4 cm contre 14,4 x 6,9 cm.
- Un processeur plus véloce, puisque le Qualcomm Snapdragon 730G laisse la place au modèle 765G.
- L’intégration d’un capteur photo ultra grand angle, qui vient compléter le capteur principal de 12,2 mégapixels (qui est l’unique capteur photo du Pixel 4a).
- La possibilité de filmer en 4K avec 60 images par seconde (contre seulement 30 pour le Pixel 4a).
- Une batterie de plus grande capacité : 3885 contre 3140 mAh.
- Un mode photo “Vision de nuit”.
Enfin, le prix du Pixel 4a 5G est de 499 €, contre 349 € pour le Pixel 4a. Google propose son smartphone dans une unique configuration, équipée de 6 Go de mémoire et de 128 Go d’espace de stockage.
La concurrence
Un des principaux concurrents du Pixel 4a 5G de Google est actuellement le OnePlus Nord, qui est vendu au même prix dans sa version dotée de 8 Go de mémoire et de 256 Go d’espace de stockage. Ce modèle a l’avantage d’être également proposé en version 8/128 Go, vendue 100 € de moins, alors que son écran OLED peut fonctionner avec une fréquence de rafraichissement de 90 Hz. D’autre part, le OnePlus Nord est un peu mieux pourvu que le Pixel 4a 5G en termes de batterie (plus grande capacité et recharge plus rapide).
Le realme X3 Superzoom est lui aussi commercialisé à 499 €, avec 12 Go de mémoire et 256 Go de stockage. Et si celui-ci n’est pas compatible avec la 5G, il a d’autres avantages : un processeur Snapdragon 855+, un écran LCD offrant une grande fluidité d’affichage en 120 Hz, un capteur photo doté d’un zoom optique 5x et une recharge en 30 watts.
Proposés pour 100 € de plus (soit 599 €), les Motorola Edge et Oppo Find X2 Neo ont deux principaux avantages sur le Pixel 4a 5G : un plus grand écran OLED pouvant fonctionner en 90 Hz et capteur photo doté d’un zoom optique 2x.
La différence de prix de 150 € entre le Pixel 4a et le Pixel 4a 5G est-elle justifiée ? Ce dernier s’avère-t-il compétitif face à ses concurrents ? C’est ce que nous allons voir en détail.
Un design sobre et doux
L’écran du Google Pixel 4a 5G occupe une grande partie de la façade, avec des bordures assez fines et juste un petit poinçon qui abrite le capteur photo frontal.
Le dos du smartphone est réalisé en plastique (polycarbonate), qui offre deux avantages. Tout d’abord, le revêtement est particulièrement doux au toucher, ce qui est plutôt agréable. De plus, il ne retient quasiment pas les traces de doigts. Cela change des coques dorsales réalisées en verre, froides, particulièrement glissantes et très rapidement salissantes…
Pour simplifier le choix des acheteurs potentiels, le Pixel 4a 5G n’est disponible qu’en noir (comme le Pixel 4a et le Pixel 5). Sobre, efficace et sans fioriture !
Sur le tranche droite du smartphone, on trouve la touche de démarrage (blanche !), placée au dessus de la touche de réglage du volume sonore. En revanche, la tranche gauche, n’abrite que le tiroir de la carte SIM. Car, en effet, seule une carte SIM peut être embarquée. C’est un peu dommage à l’heure ou quasiment tous les smartphones peuvent gérer deux cartes, personnelle et professionnelle par exemple.
Bonne nouvelle pour les utilisateurs qui ne désirent pas investir dans un nouveau casque audio Bluetooth, la prise casque est belle et bien présente sur la tranche supérieure du smartphone, près du second haut-parleur.
Et contrairement à la tendance qui veut que le lecteur d’empreintes digitales soit désormais intégré directement sous la dalle OLED, Google a décidé de le placer au dos du Pixel 4a 5G. Et ce n’est finalement pas plus mal car celui-ci est disposé de façon à parfaitement tomber sous l’index de l’utilisateur, qu’il reconnaît rapidement et à tous les coups.
Enfin, le Pixel 4a 5G n’est pas certifié pour offrir une quelconque résistance à l’eau ou à la poussière, ce qui n’a rien d’étonnant compte tenu de son petit prix.
Un écran peu lumineux mais parfaitement calibré
Avec sa diagonale de 6,2 pouces, l’écran du Pixel 4a 5G est plus grand que ceux des Pixel 4a et Pixel 5. Le smartphone a toutefois l’avantage de demeurer très léger (169 grammes). La définition d’affichage est classique pour un smartphone de milieu de gamme. En effet, les images sont affichées en mode Full HD+, soit 2340 x 1080 pixels.
On peut regretter que la fréquence de rafraichissement ne soit que de 60 Hz, contrairement au Pixel 5, qui dispose d’un mode Smooth Display, qui permet de bénéficier d’une fréquence de 90 Hz, afin d’obtenir des animations plus fluides, en jouant en particulier, et de diminuer la fatigue visuelle sur les longues périodes de consultation des réseaux sociaux, par exemple.
Nous avons mesuré les performances de la dalle OLED à l’aide de notre sonde X-Rite i1Display Pro plus. Celle-ci a pu mettre en évidence une excellente colorimétrie, en particulier dans le mode d’affichage Naturel. En effet, ce dernier permet d’obtenir un delta E moyen de seulement 2,2 ! Rappelons que cette donnée renseigne sur la différence entre une couleur affichée à l’écran et la teinte qu’elle est censée réellement avoir. En dessous d’un indice de 3, cette différence n’est plus visible…
Si on sélectionne le mode d’affichage Adaptif, les couleurs deviennent plus vives à l’écran, ce qui peut apparaître plus séduisant aux yeux de certains utilisateurs. Mais elles sont sont aussi moins réalistes. Ce n’est pas très grave pour jouer, mais lorsqu’il s’agit de regarder des photos et des vidéos, cela peut choquer les puristes.
La sonde a permis de mesurer une luminosité maximale de 450 nits, ce qui constitue un résultat honorable, sans plus ! Ainsi, c’est sensiblement moins que la luminosité maximale relevée sur l’écran du realme 7 Pro (530 nits) ou sur celui de l’Oppo reno 4 Pro (595 nits). Si cela ne pose aucun problème de lisibilité en intérieur, il pourrait donc en aller autrement en plein soleil…
Comme la profondeur des noirs est totale (les pixels n’émettent pas de lumière), cela permet tout de même d’obtenir un taux de contraste nettement plus élevé qu’avec une dalle LCD.
Bon point, la température moyenne des couleurs est de 6869 K, ce qui est très proche de la valeur généralement considérée comme idéale, de 6500 K. Certains utilisateurs pourront regretter qu’il ne soit pas possible de modifier ce paramètre afin d’obtenir un affichage un peu plus chaud (jaunâtre) ou au contraire plus froid (légèrement bleuté).
Au final, la qualité d’affichage délivrée par le Pixel 4a 5G est donc des plus satisfaisantes, quand il s’agit de jouer, de regarder des vidéos en streaming depuis Youtube ou Netflix, ou juste pour regarder des photos.
Un Snapdragon 765G pour une bonne polyvalence
A l’instar de la plupart des smartphones actuellement commercialisés entre 400 et 600 €, le Pixel 4a 5G fait appel aux services de la puce Qualcomm Snapdragon 765G. Et comme nous avons déjà pu le constater avec plusieurs smartphones ces derniers mois (OnePlus Nord, Motorola Edge, Oppo Find X2 Neo, Oppo Reno4 Pro), le processeur s’avère bien adapté à cette offre de milieu de gamme, puisqu’il procure de bonnes performances générales, même quand il s’agit de jouer avec Fortnite, PUBG, Asphalt ou Call of Duty.
Ainsi, lors de nos tests, Fortnite s’est configuré automatiquement dans un mode graphique élevé (qualité épique), avec des animations en 30 images par seconde. Et force est de constater que dans le feu de l’action, le smartphone maintient presque toujours ce niveau de fluidité.
Pourtant, lorsque nous avons lancé quelques applications pour mesurer les performances théoriques du Pixel 4a 5G, les choses ne se présentaient pas sous leur meilleur jour. En effet, nous nous attendions à obtenir des scores du même ordre que ceux réalisés par le Oppo Reno 4 Pro, que nous avons testé il y a quelques jours, et qui est doté lui aussi d’un processeur Snapdragon 765G. Or, il n’en fut rien !
Par exemple, les indices obtenus avec Geekbench et 3D Mark sont nettement inférieurs. Les indices 3D Mark sont même équivalents à ceux obtenus par la puce Snapdragon 720G qui équipe le realme 7 Pro ! Il semblerait que le problème provienne d’Android 11, installé sur le Pixel 4a 5G (alors que c’est la version 10 qui est présente sur les Oppo Reno 4 Pro et realme 7 pro). De toute façon, comme nous l’avons déjà indiqué, les véritables performances, en pratique, ne semblent pas réellement grevées, car nous n’avons constaté aucun ralentissement en utilisant Android, en prenant des photos, en surfant sur le Web, etc.
Pour le reste, on peut regretter que Google soit un peu pingre sur les autres composants embarqués. Ainsi, le Pixel 4a 5G n’exploite que 6 Go de mémoire, alors que la plupart de ses concurrents en intègrent 8 Go, voire même 12 Go comme le OnePlus Nord.
D’autre part, l’espace de stockage est lui aussi quelque peu sous dimensionné : 128 Go, contre 256 Go sur d’autres modèles proposés au même prix. Et comme il est impossible d’ajouter une carte mémoire microSD, les “photographieurs en série” seront du coup peut être amenés à transférer plus ou moins régulièrement leurs clichés et/ou leurs vidéos vers le disque dur d’un ordinateur ou une clé USB…
Pour en finir avec les performances sur une meilleure note, on peut relever que les haut-parleurs stéréo délivrent une très bonne qualité audio. Le son s’avère clair et puissant. Bref, tout ce qu’il faut pour apprécier la bande originale d’une série ou pour écouter ses titres préférés sur Spotify (Antithesis du groupe Origin par exemple !).
Des photos de qualité, sans fioriture
Pour optimiser les performances photographiques de son Pixel 4a 5G, Google a reconduit son capteur principal de 12,2 mégapixel, assisté d’un dispositif de stabilisation optique afin d’éliminer les photo floues, auquel il a ajouté un second capteur, grand angle de 16 mégapixels. Ce dernier constitue la principale nouveauté matérielle par rapport au Pixel 4a.
Pratique, dans le module photo d’Android, on peut ouvrir un petit volet afin d’afficher les principales options des modes photo (avec ou sans flash, minuteur, format 4:3 ou 16:9) et vidéo (définition 4K ou Full HD, 30 ou 60 images par seconde). C’est plus rapide que d’accéder au menu montrant tous les paramètres des modules photo et vidéo.
De jour, il n’y a pas grand chose à redire quant à la qualité des clichés. Qu’il s’agisse du capteur principal ou du capteur grand angle, la précision est au rendez-vous, avec de superbes couleurs.
Pour se rapprocher légèrement du sujet photographié, le Pixel 4a 5G propose par défaut un zoom numérique 2x (il est toutefois possible de le pousser jusqu’en 7x en cas d’absolue nécessité). Et force est de constater que les clichés demeurent précis, si on limite le facteur de grossissement à 2x (avec le zoom 7x, la perte de précision est très sensible, ce qui est normal).
La nuit ou en intérieur, lorsque la luminosité est limitée, on peut basculer en mode “vision de nuit“. Ici encore, les résultats obtenus sont très satisfaisants avec le capteur principal, et même avec le zoom numérique 2x ! Seul le capteur grand angle génère des clichés qui manquent de précision, où les contours des objets apparaissent quelque peu lissés.
Pour le reste, les selfie réalisés avec le capteur frontal de 8 mégapixels s’avèrent eux aussi d’excellente qualité. Le mode Portrait est très bien géré, avec un sujet principal parfaitement détouré afin d’appliquer un effet de flou (Bokeh) sur l’arrière plan.
Pour les vidéos, le Pixel 4a 5G offre la possibilité de réaliser des séquences en 4K comportant 60 images par seconde. Cela permet d’obtenir des animations plus fluides lors des travelings horizontaux, par exemple. Une autre option permet de filmer au ralenti, avec 240 images par seconde.
Une endurance et une recharge à améliorer
Le Pixel 4a 5G est équipé d’une batterie de 3885 mAh. Certes, cette capacité est supérieure à celle de la batterie du Pixel 4, mais elle reste assez faible si on la compare à la capacité des autres smartphones récents : 4500 mAh pour les realme 7 Pro et Motorola Edge et 4115 mAh pour le OnePlus Nord.
Google annonce une à deux journées d’autonomie, avec l’ultra économiseur de batterie. Qu’en est-il en pratique ? Lors de nos test, réalisés avec une luminosité ajustée à 200 nits, le test d’autonomie de l’application PC Mark a fonctionné 12 h 01 min avant se s’arrêter (la batterie dispose alors encore de 20 % de charge).
En situation réelle, le Pixel 4a 5G peut fonctionner environ deux jours, pour peu qu’on ne le sollicite pas trop souvent avec des jeux ou des vidéos. En effet, une heure de streaming sous Netflix fait baisser le niveau de la batterie de 16 %. Et c’est pas moins de 24 % qui disparaissent si on passe la même durée à jouer avec Fornite.
La promesse de Google des deux jours d’autonomie peut donc être respectée dans le cadre d’une utilisation légère du smartphone (téléphonie, mail, sms, réseaux sociaux, Web, etc.). En revanche, si on regarde quelques vidéos en streaming, on risque d’être à court d’énergie bien avant…
Cette autonomie correcte, sans plus, n’est pas vraiment rattrapée par le chargeur fourni par Google. De 18 watts seulement (tout comme les derniers Sony Xperia 1 II et Xperia 5 II), il n’autorise pas une recharge très rapide. Ainsi, nous avons relevé les niveaux suivants :
- + 14 % après 10 minutes de charge
- + 29 % en 20 minutes
- + 58 % en 40 minutes
- + 84 % en une heure
- + 95 % en une heure et 20 minutes
On est donc assez loin des prestations offertes par les realme 7 Pro ou Oppo Reno 4 Pro, qui sont capables de retrouver 100% de charge en seulement 40 minutes, grâce à leur chargeur de 65 watts ! Un chargeur de 30 watts “seulement”, comme celui du OnePlus Nord, qui permet de recharger totalement sa batterie de 4115 mAh (donc d’une capacité légèrement supérieure à celle du Pixel 4a 5G) en une heure, aurait déjà été un plus pour le smartphone de Google…
Enfin, inutile de préciser que la recharge sans fil n’est pas à l’ordre du jour, comme pour la plupart des smartphones vendus aux environs de 500 €.
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