- La qualité du son
- L’entrée audio 3,5 mm pour connecter le Home Max à un téléviseur
- Les graves
- Le prix
- L’encombrement conséquent
Certes elle est encombrante, mais la nouvelle enceinte intelligente de Google délivre un son puissant et de qualité.
5 raisons de craquer (ou pas) pour la Google Home Max
Attendue depuis plus de six mois, la Google Home Max, la version XL des enceintes intelligentes de Google est enfin arrivée en France. A l’inverse des Home et Home mini, la Max a bien de la concurrence face à elle. Elle arrive après le HomePod d’Apple et sur un secteur déjà occupé par Sonos et Bose. Présentée comme son gadget le plus orienté vers la musique par Google, la Home va devoir faire ses preuves pour convaincre, et ce même si son assistant vocal a une longueur d’avance sur les autres.
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Oui et non, pour le design
Avec des dimensions de 335,3 x 188 x 152,4 mm et un poids de 5,3 kg, la Google Home Max porte bien son nom. Côte à côte, on constate qu’elle est même plus grande que la Sonos One. Toutefois, Google a conçu son enceinte pour qu’elle soit aussi discrète que possible. La face avant est recouverte d’un tissu gris, tandis que la face arrière et les côtés sont en plastique blanc avec une forme trapézoïdale et fuyante.
Les boutons tactiles prennent place sur la partie supérieure d’un des côtés. Ils permettent de régler le volume et de mettre la lecture en pause. L’enceinte peut être posée à plat ou sur le côté, mais dans ce dernier cas il n’est plus possible d’utiliser les boutons latéraux et la Home Max ne se commande plus qu’à la voix. Le choix de l’orientation de l’enceinte n’influe en rien sur ses performances. Il suffit donc de choisir le sens dans lequel on souhaite la voir et de coller sur le côté qui sera en contact avec le support un petit sticker amovible fourni par Google.
À l’arrière prennent place un interrupteur qui permet de désactiver le micro, un port USB-C et une prise audio jack 3,5 mm. Cette dernière est parfaite pour ceux qui veulent utiliser la Home Max comme enceinte externe pour diffuser le son de la télévision, chose qu’on aimerait pouvoir faire avec la Sonos One. Néanmoins on aurait préféré une entrée audio optique ou un port HDMI, bien plus pratiques.
La Home Max bénéficie des connexions sans fil Bluetooth 4.2 et du Wi-Fi 802.11ac (2,4 et 5 GHz). Les audiophiles auraient sans doute préféré un port Ethernet pour assurer une connexion audio stable, mais le Wi-Fi devrait suffire pour la plupart des utilisateurs. Enfin, bien qu’elle ne manque pas de puissance, il est possible d’associer une seconde enceinte Google Home Max pour profiter d’un système très musclé. D’ailleurs, couplée à d’autres Google Home, la Max peut transformer l’ensemble en un système multiroom.
Oui, pour les performances
Imposante, la Google Home Max renferme deux woofers de 4,5 pouces et deux tweeters de 0,7 pouce qui délivrent un son vraiment impressionnant. C’est d’autant plus impressionnant qu’il s’agit d’une première pour Google sur un tel type de produits. Et si le son n’est pas aussi bon que sur une Sonos Play : 3 ou une enceinte Bose Soundtouch 20, il n’a pas non plus à rougir face à ses illustres concurrents.
Le système Smart Sound ajuste automatiquement les propriétés de l’enceinte aux spécificités de la pièce dans laquelle se trouve l’enceinte. Une fonctionnalité similaire à celle de TruePlay de Sonos. Néanmoins ce dernier exige de vous déplacer dans la pièce téléphone à la main pour paramétrer le système tandis que celui de Google agit seul et s’adapte si l’environnement change.
Le test en musique :
Nous avons commencé par écouter « Another Sunny Day » de Belle et Sebastian. La Home Max est très à l’aise dans la restitution des voix, mais la ligne de basse était un peu trop présente. Heureusement, il est possible de l’ajuster manuellement via les paramètres de l’égaliseur dans l’application Google Home.
La voix étranglée de Tom Petty était bien claire sur « I Won’ t Back Down », mais le refrain souffrait d’un effet de compression. Rien à redire de la voix de Mick Jagger qui sonnait très bien sur « Beast of Burden », au même titre que la guitare de Keith Richard.
Alors certes la Home Max sonne très bien, mais nous étions curieux de la comparer à la Sonos One, l’enceinte intelligente dotée d’Alexa qui bénéficie d’un des meilleurs rendus audio aujourd’hui. Pour ce test nous avons utilisé deux Sonos One jumelées en stéréo et qui coûtent le même prix qu’une seule Google Home Max. Nous avons écouté les mêmes morceaux sur Spotify en réglant l’égaliseur au centre.
Avec la Home Max, la ligne de basse dans « Born to Run » de Bruce Springsteen était un peu écrasante tandis que le solo de saxophone de Clarence et la voix de Springsteen manquaient d’ampleur. Les Sonos One jouent plus dans les aigus, la voix de Bruce est plus en avant et mieux définie, tout comme le saxo de Clemons. Cependant, les sons plus aigus, comme ceux des cymbales, étaient un peu durs sur les Sonos. Nous avons aussi dû augmenter le volume des Sonos pour qu’il corresponde à celui de la Home Max. Une comparaison avec la Play : 3 aurait sans doute eu plus de sens…
C’est à peu près le même constat sur « Sabotage » de Beastie Boys. La Home Max appuyait plus lourdement sur les basses, tandis que les enceintes Sonos mettaient en avant le médium et les aigus.
En écoutant « Take Five » avec la Home Max, le saxo de Paul Desmond semblait flotter au-dessus du piano et de la batterie. Sur les Sonos One, le piano de Dave Brubeck était un peu plus présent, de même que la mélodie du saxo, plus précise, mais pas aussi chaude que sur la Home Max. Sur les Sonos One, le solo de batterie était plus aigu et plus vif que sur l’enceinte de Google, et on pouvait même percevoir le son des doigts sur la basse.
En fin de compte, si la différence est assez faible, Sonos reste un ton au-dessus grâce à une meilleure définition mais la puissance d’une Home Max et sa propension à aller vers les basses séduiront, c’est certain.
Concernant le streaming audio, la Google Home Max permet de profiter de YouTube Music, Deezer, Spotify, Google Play Music, TuneIn et iHeartRadio. Le choix est donc varié, mais Sonos va plus loin en proposant également Last.fm, Soundcloud, et même Tidal.
Oui, pour l’assistant Google
Au coeur de toute enceinte connectée intelligente se trouve un assistant vocal qui permet de réaliser un certain nombre de tâches simplement en lui parlant. Forcément, la Max est dotée de Google Assistant, qui peut tout faire, qu’il s’agisse de contrôler la musique ou le téléviseur, de faire réservation, ou encore d’allumer et d’éteindre les lumières. Google Assistant peut également répondre à vos questions, vous informer sur la météo et la circulation, gérer votre calendrier, régler les alarmes, et bien plus encore.
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Lorsque nous l’avons comparé à Alexa et Siri, Google Assistant s’est positionné en tête, devançant Alexa d’un point. Google est le meilleur en matière de connaissances générales, de divertissement et de reconnaissance vocale. Mais Alexa fait mieux quand il s’agit de la maison, de musique et bien sûr d’achats en ligne.
La Sonos One embarque Alexa, mais elle ne bénéficie pas de toutes les fonctionnalités de l’assistant d’Amazon. Par exemple, il n’est pas possible d’utiliser la fonction Drop-In avec les Sonos One, ni même de les connecter avec des enceintes d’une autre marque pour créer un système audio multiroom à la maison. Les concurrents les plus proches de Google Home Max que propose Amazon sont les tout nouveaux Echo et Echo Show, mais aucun d’eux n’offre la puissance sonore de la dernière enceinte de Google.
Oui, parce qu’elle comprend toute la famille
C’est une fonctionnalité qui n’existe pas chez le concurrent Alexa et qui paraît essentielle pour un appareil qui est utilisé par toute la famille. La Home Max sait reconnaître les voix parmi six profils enregistrés. Son « voice match » permet donc d’attribuer des préférences à chaque membre de la famille. Concrètement, lorsque maman Jacqueline demandera à son enceinte de lancer sa playlist sport sur Spotify pour accompagner son replay de « Gym direct », l’enceinte ne confondra pas avec la playlist de son cher époux. C’est beau l’intelligence artificielle !