[Test] Gear S3 Frontier : faut-il craquer pour la nouvelle smartwatch de Samsung ?

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Samsung Gear S3 Frontier

  • samsung gear s3 frontier
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Plus d’offres
On aime
  • Autonomie excellente
  • Pratique pour aller courir sans smartphone
  • Interface claire et fluide
  • Écran de très bonne qualité
On n’aime pas
  • Trop grosse
  • Prix élevé
  • Pas compatible avec iOS
  • Applications souvent payantes
Verdict :

Après une Gear S2 qui avait tout pour plaire l’an dernier, Samsung a poursuivi ses efforts et fournit une Gear S3 Frontier de très bonne facture. On apprécie tout particulièrement l’excellente autonomie de la montre, son système de couronne bien pensé pour naviguer dans l’interface ainsi que la présence de Wi-Fi, de Bluetooth, de capteur cardiaque et l’ajout de GPS. Seule très grosse ombre au tableau, un format imposant qui peut s’avérer encombrant sur certains poignets.

Cinq raisons de craquer (ou pas) pour la Samsung Gear S3 Frontier

Après une montre Gear S2 particulièrement réussie l’an dernier, Samsung a décidé de continuer sur sa lancée avec de nouvelles montres connectées prévues pour cette année : les Gear S3 et Gear S3 Frontier. Identiques en termes de caractéristiques techniques, elles ne se distinguent que par leur design. Sur le papier, toutes deux promettent bien plus que la Gear S2 avec plus de puissance, plus de batterie, plus de connectivité, mais aussi plus d’encombrement.

>>> Retrouvez notre comparatif des meilleures montres et bracelets connectés


Non pour son design

La Gear S3 Frontier est un monstre. L’écran à lui seul mesure en effet 1,3 pouce de diamètre, auquel il faut rajouter le boitier et la lunette crantée. Une fois fixée au poignet, autant dire qu’il est difficile de l’ignore. Si le problème est déjà gênant pour un poignet masculin, il devient rédhibitoire pour une femme. Un problème d’autant plus important que Samsung ne propose qu’un seul modèle de montre et non pas deux en fonction de la taille de votre poignet. De là à dire que Samsung s’est coupé de la moitié des consommateurs potentiels, il n’y a qu’un pas que l’on franchit allégrement.

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Certes, il en faut pour tous les goûts, et ce critère est avant tout subjectif, mais l’on ne peut que regretter le changement de stratégie du constructeur coréen en termes de design. Si la Gear S2 était fine, compacte et élancée, la Gear S3 Frontier prend le parti inverse avec un look massif, sportif et une forme particulièrement épaisse. On passe ainsi de 11,2 mm d’épaisseur, 42 mm de diamètre et 42 grammes pour la Gear S2 à 12,9 mm d’épaisseur, 46 mm de diamètre et 62 grammes pour la Gear S3 Frontier. Massif vous dit-on.

>>> Retrouvez notre test de la Samsung Gear S2

En dehors de sa taille démesurée, le design de la Gear S3 Frontier est plutôt bien pensé et reprend les bonnes idées de la Gear S2 de l’an dernier. On retrouve ainsi une couronne qui permet de naviguer simplement dans l’interface de la montre en la tournant, sans avoir à poser les doigts sur l’écran, ainsi que deux boutons situés à droite du boitier. Celui du haut vous permet de retourner à l’écran précédent, tandis que celui du bas vous renverra directement sur le cadran servant d’écran d’accueil. On apprécie par ailleurs que Samsung ait opté, sur ce nouveau modèle, pour un bracelet standard. Si le modèle fourni est en silicone, il pourra être facilement remplacé par un autre bracelet avec fermoir Samsung Watch de 22 mm, qu’il s’agisse d’un modèle en cuir, en inox ou en caoutchouc.

Oui pour son autonomie

L’autonomie est l’un des principaux critères pour le choix d’une montre connectée. Si elle n’excédait que rarement la journée il y a encore deux ans, elle a cependant fait de gros progrès depuis avec les principaux modèles qui tiennent le plus souvent plus d’une journée, voire deux.

L’autonomie est justement au centre de la Gear S3 Frontier. C’est notamment pour la favoriser que Samsung a décidé d’agrandir autant sa montre connectée. Alors que la Gear S2 ne profitait que d’une batterie de 250 mAh, la Gear S3 Frontier peut profiter d’une batterie de 380 mAh. Concrètement, si la Gear S2 était déjà efficace avec plus de 24 heures d’autonomie, la Gear S3 Frontier va bien plus loin. Nous avons pu l’utiliser avec écran allumé en permanence et la luminosité réglée à 5 (sur 10), pendant 52 heures. Une utilisation essentiellement basée sur la consultation des notifications et le paramétrage de la montre, avec écran allumé en permanence et mesure régulière du rythme cardiaque, sans suivi GPS autonome ni utilisation d’applications directement sur la montre. Une utilisation de la montre qui s’approche donc de celle faite par la plupart des utilisateurs au quotidien et qui semble plus que satisfaisante compte tenu de cette autonomie de plus de deux jours.

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À noter que, comme pour la Gear S2 et la plupart des modèles concurrents, la Gear S3 Frontier se recharge à l’aide d’une base à induction. Celle-ci fonctionne à l’aide d’un câble micro-USB connecté à une prise secteur. Lorsque vous posez votre montre dedans, une LED vous indiquera si la montre est en charge ou déjà complète. Par ailleurs, la montre affichera l’état du chargement de la montre avant de s’éteindre.

Oui pour sa connectivité

En matière de connectivité, difficile de faire mieux que la Gear S2. Le précédent modèle de montre connecté de Samsung était déjà compatible Bluetooth, NFC et Wi-Fi, en plus de disposer d’un capteur de rythme cardiaque. Pourtant, la Gear S3 Frontier va encore plus loin avec l’ajout d’un GPS intégré.

Ce GPS permet ainsi d’utiliser la montre en autonomie complète, sans son smartphone, lorsque l’on part en randonnée ou que l’on souhaite courir sans brassard accroché au bras. Concrètement, vous pouvez ainsi vous séparer de votre smartphone, lancer l’application S Health sur la Gear S3 Frontier et lancer une activité comme un footing en utilisant les fonctions de localisation de la montre. Dès lors, il vous est également possible de connecter directement un casque ou des écouteurs Bluetooth à votre montre pour écouter de la musique stockée dans la mémoire interne de la Gear S3 Frontier. C’est peut-être là l’un des principaux problèmes de la montre d’ailleurs. Pour écouter un titre sur la Gear S3 Frontier, vous devez le transférer depuis l’application Gear Manager sur votre smartphone. Autant dire qu’il n’est pas possible d’écouter des titres venus de Spotify, Deezer ou Google Play Music et c’est bien dommage.

Image 5 : [Test] Gear S3 Frontier : faut-il craquer pour la nouvelle smartwatch de Samsung ?Toujours au sein de l’application S Health, la Gear S3 va prendre régulièrement votre pouls à l’aide d’un cardiofréquencemètre intégré. Celui-ci va s’allumer régulièrement dans la journée, que vous soyez au repos ou non, afin que vous ayez une bonne appréhension de votre rythme cardiaque. Par ailleurs, il peut également s’activer automatiquement lorsque vous souhaitez démarrer un exercice. Pratique pour les plus sportifs.

Wi-Fi, GPS, Bluetooth et capteur cardiaque, seul manque à l’appel la connexion 4G. Et pourtant, elle devrait arriver prochainement. D’abord prévu aux États-Unis et en Corée du sud, ce modèle complètement autonome débarquera ensuite dans le reste du monde. Idéal pour s’affranchir complètement de sa montre et espérer que les développeurs fournissent des applications de streaming de musique directement sur la montre. 

Oui pour ses fonctionnalités

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Comme tous les bracelets et montres connectées de Samsung, la Gear S3 Frontier est équipée du système d’exploitation Tizen.

Avant toute chose, la montre nécessite d’installer l’application Samsung Gear Manager sur son smartphone afin de pouvoir être configurée. Une démarche qui peut sembler fastidieuse, mais on ne peut que saluer les efforts de Samsung quand, pour la Gear S2, il fallait installer pas moins de trois applications différentes afin d’utiliser sa montre connectée.

Comme d’habitude, c’est depuis cette application que pourront être trouvées, installées et bien souvent achetées les applications pour sa montre connectée. En effet, si l’écosystème ouvert de Tizen permet à tous les développeurs d’y proposer des applications pour la Gear S3 Frontier, la plupart d’entre elles sont encore payantes, qu’il s’agisse de simples cadrans, de lecteurs de musique ou d’applications spécialisées dans certains sports comme le golf.

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En termes de navigation, la smartwatch est relativement fluide. Comme pour la plupart des montres connectées, l’écran d’accueil de la Gear S3 Frontier est son cadran. À partir de là, plusieurs options s’offrent à vous. En tournant la couronne ou en glissant votre doigt à l’écran, vous pouvez voir, à gauche, les dernières notifications ou, à droite, les différents widgets pour avoir un aperçu rapide au choix de la météo, de votre rythme cardiaque, l’interface de contrôle de la musique ou vos prochains événements. À ça s’ajoutent les deux boutons dont on a déjà parlé précédemment. Outre le retour sur le cadran, le bouton du bas vous permet également de voir la liste de toutes les applications installées sur la montre. Une liste dans laquelle on navigue, là encore, à l’aide de la couronne. L’ensemble est plutôt bien pensé et agréable à utiliser.

Non parce qu’elle ne marche pas (encore) avec l’iPhone

Comme la Gear S2 avant elle, la Gear S3 Frontier n’est compatible qu’avec les smartphones Android. S’il s’agit, de loin, du système le plus utilisé sur des smartphones dans le monde, il ne s’agit pas moins pour Samsung de se couper des possesseurs de Windows Phone et, surtout, d’iPhone.

Un problème qui revient d’ailleurs souvent lorsque l’on parle de montres connectées. L’Apple Watch n’est compatible qu’avec les iPhone tandis qu’Android Wear n’atteint son plein potentiel qu’une fois connecté à un smartphone Android. Seulement, avec Tizen, Samsung a l’occasion de proposer un système neutre qui peut s’affranchir aussi bien d’iOS que d’Android, un peu comme l’a déjà fait Pebble.

Conscient du problème, Samsung a d’ores et déjà annoncé travailler à un portage de son application Gear Manager sur iOS afin de rendre la Gear S3 Frontier compatible avec l’iPhone. Une promesse que le constructeur avait déjà tenue à propos de la Gear S2 en janvier dernier. On attend toujours.