Apple met à jour son ultraportable pro avec un M2 Pro qui lui promet puissance, silence et autonomie dans un boîtier compact et assez léger. Pour quel résultat ?
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Apple MacBook Pro 14 M2 Pro – 16 Go…1952€
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Dès octobre 2021 Apple a redéfini en profondeur sa gamme de portables professionnels, en introduisant les nouveaux MacBook Pro 14 et 16 pouces équipés de puces Apple Silicon, les M1 Pro et M1 Max. Deux preuves éclatantes que les SoC ARM peuvent animer sans broncher des machines destinées à assurer de lourdes charges de travail. Que donne la génération suivante ?
Disponibilité et prix
En janvier dernier, Apple a mis à jour ces deux machines en les dotant de la deuxième génération de ses puces ARM. L’intégration des M2 Pro et M2 Max est de facto la grosse nouveauté de ces MacBook Pro 2023. Le M2 Pro et le M2 Max sont disponibles sur les deux tailles d’écran, sans distinction, au point que les différences entre les deux modèles ne se font que sur la taille de la dalle, du boîtier et de la batterie.
Précisons juste que si les deux machines ont droit aux M2 Pro et M2 Max, le M2 Pro disponible dans le plus grands des deux portables embarquent trois cœurs GPU supplémentaires.
Le MacBook 14 pouces est vendu à partir de 2 399 euros, tandis que son grand-frère est accessible à partir de 2 999 euros.
Caractéristiques techniques
Notre modèle de test est un MacBook Pro 14 pouces équipé du M2 Pro, mais attention, pas celui d’entrée de gamme, qui compte 10 cœurs CPU (huit cœurs haute performance et quatre cœurs basse consommation) et 16 cœurs GPU, associés à 16 Go de mémoire vive. Le nôtre bénéficie du M2 Pro le plus performant, et aligne 12 cœurs CPU et 19 cœurs GPU, soit 370 euros de plus par rapport au M2 Pro de base, et s’accompagne du maximum de mémoire vive unifiée, géré par ce SoC, soit 32 Go. Cela pousse la facture bien plus haut que le prix d’appel, puisqu’on se retrouve avec une configuration à 3 459 euros. Excusez du peu…
- Processeur : M2 12 cœurs CPU – 19 cœurs GPU – 16 cœurs Neural Engine
- Ecran : 14,2 pouces Liquid Retina XDR (LCD miniLED)
- Mémoire : 32 Go
- Stockage : 1 To
- Webcam : FaceTime HD
- Connexion sans-fil : Bluetooth 5.3, Wi-Fi 6E
- Connectique : 1x MagSafe, 3x Thunderbolt/USB 4, 1x SDXC, 1x minijack
- Dimensions : 31,26 x 22,12 x 1,55 cm
- Poids : 1,6 kg
Batterie : 70 Wh
Design et écran : tellement pro
Le design des MacBook Pro 14 et 16 pouces est identique – excepté la taille, évidemment. Le boîtier en aluminium 100% recyclé, dont la conception et la finition sont exceptionnelles et inégalées, est non seulement plaisant à l’œil mais également en main. On le saisit aisément, et jamais il ne donne la moindre impression de fragilité.
Machine pro oblige, on trouve une connectique très haut de gamme et plutôt variée. Ainsi, outre le port MagSafe et la prise jack 3,5 mm, on trouve sur le côté gauche deux ports Thunderbolt 4, 40 Gbit/s, au format USB-C et compatibles avec la recharge, le DisplayPort, l’USB 4 (jusqu’à 40 Gbit/s) et l’USB 3.1 Gen 2 (jusqu’à 10 Gbit/s). Sur le côté droit, se situent le troisième et dernier port Thunderbolt 4, un lecteur de carte SDXC et une prise HDMI. Les ports USB-A ont disparu depuis bien longtemps des portables d’Apple et le vent de l’histoire ne devrait pas les y rapporter.
Sur la partie supérieure, on trouve l’excellent clavier Magic, qui assure un confort de frappe ferme, stable et souple à la fois, idéal pour les marathons de saisie de texte – indubitablement, l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur clavier du marché. Le rétroéclairage est parfait pour travailler même dans le noir. On salue la large rangée de touche de fonctions/raccourcis multimédias, ouvert à gauche par une touche Esc large et facile à trouver du bout du doigt (il est loin le temps de la Touch Bar frustrante et bancale) et clôt à droite par le bouton Marche/Arrêt dans lequel est logé le lecteur d’empreintes digitales Touch ID.
Le pavé tactile est également toujours de la partie, réactif, facile à utiliser grâce aux retours Force Touch. Lui aussi se distingue très largement de la concurrence.
Passons maintenant à l’écran. La Webcam FaceTime HD 1080p en haut de l’écran, se loge toujours dans l’encoche introduite avec ce nouveau design. La qualité de la vidéo est très bonne en pleine lumière et arrive à sauver les apparences en basse luminosité. Pas d’excuse pour éviter les visioconférences. Pour dire deux mots sur l’encoche, elle n’est pas à proprement parler gênante, les entrées de menu se répartissant de part et d’autre. Toutefois, les applications professionnelles proposant plus d’entrées, il faudra prendre l’habitude de sauter cette césure noire.
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Les six haut-parleurs intégrés au MacBook Pro 14 pouces devraient également être capables de satisfaire vos oreilles si vous souhaitez écouter de la musique, regarder un film compatible Dolby Atmos, ou même monter un film en vous assurant que la bande son tient la route.
Intéressons-nous maintenant à l’écran. Depuis 2021, les MacBook Pro ont droit à une dalle LCD rétroéclairée par miniLED. Cela permet à la dalle d’assurer une luminosité de base et en pic bien supérieur à la moyenne, y compris face aux dalles OLED. On obtient ainsi une luminosité moyenne de 489 cd/m2, ce qui est tout simplement excellent. Et si le taux de contraste de ces dalles ne peut concurrencer celui offert par la technologie OLED, on flirte malgré tout avec l’excellence. Le miniLED permet en effet d’atteindre un incroyable 18 371:1. Les noirs seront noirs et les contrastes tout en nuance.
D’autant qu’Apple est fidèle à ses habitudes. La fidélité colorimétrique de l’écran est plutôt bonne. On note un Delta E 2000 de 3,96, en léger retrait par rapport à ce qu’on a l’habitude de trouver chez Apple. Bien entendu, l’écran de ce MacBook Pro est toujours compatible avec la technologie Pro Motion, c’est-à-dire que la vitesse de rafraîchissement de la dalle varie en fonction des usages et peut monter jusqu’à 120 Hz, ce qui garantit des vidéos fluides ou même simplement un scroll sans heurt au fil d’une longue page Web.
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M2 Pro et M2 Max : duo gagnant
Evolution de la génération M1, les M2 apportent les améliorations qu’on est en droit d’attendre : un léger gain en matière de performances par cœur, un nombre de cœurs plus important par défaut et des GPU qui montent également en puissance. En définitive, cela aboutirait, selon Apple, à des gains de 20% pour la partie processeur central et de 30% pour la partie graphique.
Le modèle que nous avons testé s’appuyait sur 32 Go de mémoire vive, de quoi voir ce que la plate-forme a dans le ventre. On signalera également le nouveau media engine destiné à l’accélération matérielle de certains traitements vidéos, il offre de belles perspective au M2 Pro. Son accélérateur ProRes peut gérer jusqu’à 23 flux 4K ProRes concomitants, ou 5 flux ProRes 8K…
Sollicitons tout d’abord, deux outils de tests synthétiques : Geekbench et Cinebench. Le premier va permettre d’évaluer les gains de performances sur un seul cœur (single core), en multicoeur, et en compute, c’est-à-dire la partie graphique. Cinebench n’est ici qu’en contre-point de Geekbench pour les performances multicoeur.
Nous comparons les performances de quatre modèles de MacBook Pro : les M2 Pro, M2 Max et M1 Pro, ainsi que la dernière génération de MacBook Pro 16 pouces embarquant un processeur Intel – un Core i9 de 9e génération, sorti en novembre 2019. Pourquoi ? Parce qu’il trônait à cette époque pas si lointaine en haut de l’expérience portable d’Apple et qu’il peut donc être intéressant de l’opposer à la nouvelle génération…
Que constate-t-on ? Une progression de l’ordre de 10% en single core entre le M1 Pro et le M2 Pro, qui passe à 50% en multicoeur, aussi bien avec Geekbench qu’avec Cinebench d’ailleurs, ce qui prouve que les résultats sont cohérents. Pour la partie Compute, les progrès sont de l’ordre de 40%. Pour un saut générationnel, c’est exceptionnel.
Si vous aviez craqué pour le dernier MacBook Pro 16 pouces Intel, sachez que le gain en multicoeur dépasse les 75% et est de plus de 120% pour la pratique graphique…
Evidemment, on ne saurait se contenter d’outils de benchs synthétiques aussi bons soient-ils. Nous avons donc comparé les résultats de ces différents MacBook Pro obtenus lors de nos tests applicatifs. Nous avons ainsi retenu Handbrake, grand classique de l’encodage vidéo, Photoshop, évidemment, avec l’application de filtres, After Effects, pour la création de d’animations, Premiere Pro, pour l’édition de fichiers vidéo 4K, et, enfin, Xcode, pour la compilation du même code.
On notera évidemment à quel point les puces Apple Silicon enterre la configuration Intel. Outre la question des générations écoulées depuis, il y aussi une réalité, les SoC M sont taillés sur mesure pour ce genre de tâches, afin d’assurer à la fois puissance et autonomie, le tout dans un silence parfait, même si le ventilateur peut parfois se faire entendre quand l’effort est long et que la température ambiante est élevée – mais rien à voir avec les Mac sous processeur Intel.
Entre le M1 Pro et le M2 Pro, on relève un gain de temps de 71% pour le même rendu. Avec Premiere Pro, et grâce au nouveau media engine, ce sont 104% de mieux que le M2 Pro propose, sachant que le M2 Max ajoute à cela un gain de presque 60%. Enfin, Xcode se montre bien plus véloce pour la tâche de compilation, puisqu’il est plus de 30% plus rapide.
Bien entendu, passer au M2 Pro si vous avez craqué pour le M1 Pro serait aberrant pour des raisons écologiques, mais Apple montre en tout cas qu’il déroule une progression soutenue, de génération en génération, et qu’il est très sérieux quand il indique vouloir faire de MacBook Pro de véritables stations de travail… portables.
Autonomie : encore et encore
En 2021, le MacBook Pro 14 pouces promettait 17 heures d’autonomie en lecture vidéo et 11 heures en surf en ligne, avec la génération M2, Apple promet une heure de plus pour chacune de ces mesures.
D’après nos tests d’autonomie en streaming vidéo, le MacBook Pro 14 pouces, équipé du M2 Pro tient 15h12, ce qui est très bon. A noter que le même MacBook équipé d’un M2 Max tient 14h38.
En fonction de votre usage et de l’intensité des tâches que vous imposez à votre Mac, vous devriez donc pouvoir vous tenir à bonne distance d’une prise de courant pendant de longues heures, et sans doute même au fil d’une journée de travail, si vous vous concentrez sur des tâches moins exigeantes en puissance comme l’écriture de code, l’édition de photographie, etc.
Une certitude, à l’heure actuelle, en attendant les cœurs Oryon de Qualcomm, aucune machine sur le marché ne vous permet d’obtenir ce niveau de puissance sans être branchée au secteur. Mieux, l’architecture ARM à la sauce Apple assure le même niveau de performance que vous soyez sur batterie ou branché à une prise. C’est un véritable atout pour les professionnels qui ont besoin de pouvoir abattre du travail lourd en déplacement ou sur un lieu de production nomade.
Cette autonomie est d’autant plus appréciable que la recharge, assurée par le chargeur de 96 W, fourni avec ce modèle (tandis que celui d’entrée de gamme doit se contenter d’un chargeur de 67 W) est plutôt rapide. On atteint les 50% en moins de 30 minutes, et arrive à une charge pleine au bout de 1h40 – pour ménager la batterie. Vous ne devriez donc pas prendre en défaut votre MacBook Pro pour ce qui concerne l’autonomie…
Notre verdict
- Le design et la finition parfaite
- La connectique
- L’écran au top
- Les performances de la génération M2
- L’autonomie hors norme
- L’évolutivité inexistante
- Le prix des options de mémoire et de stockage
Incarnation du « nouveau » design d’Apple, le MacBook Pro 14 pouces M2 Pro offre un niveau de finition auquel peu de PC portables peuvent prétendre. Il est riche en connectique et doté d’une puce qui lui assure assez de puissance pour les calculs CPU ou GPU intensifs pour des tâches professionnelles exigeantes, mais pas trop violentes – pour ces dernières, il y a le M2 Max. Tout cela s’accompagne d’une autonomie d’exception et dans un silence quasi permanent. Il coûte cher, mais sans concurrence, il vaut son prix.